Waldo de la Mancha le meilleur dessinateur sur la fessée

Catégories : Femmes fessées
il y a 3 ans

Assise sur le rebord de la piscine, Karen, peu vêtue d' un bikini exigu, agitait ses pieds menus dans l´eau bleue en sirotant du thé glacé avec une paille. A deux pas d'elle, Milord bronzait, à plat-ventre sur un matelas pneumatique. Un peu en retrait, assis sous un parasol orange, Waldo terminait la lecture de Don Quijote, dans une magnifique édition que lui avait offert son ami Donatien. Tout était calme et paisible sur la vaste terrasse noyée du soleil de juin, à Altea où nos amis passaient des vacances paisibles, sauf les jours de punition où le site retentissait des cris et des claquements du fouet. Un hurlement de bête blessée à mort déchira soudain le silence, glaçant d´épouvante une famille de coccinelles qui passait par là, et qui devinrent instantanément blanches à points verts. C' 'était Waldo qui, ayant refermé le vénérable ouvrage, s'était levé d'un bond et marchait à grands pas autour de la piscine:

  • CARAMBAAAA ! Ce bouquin donne à réfléchir !... Quelle noblesse dans la triste figure de ce chevalier !... Mais moi, qui suis-je ?... Où vais-je ?... Je ne suis rien qu'un pauvre pintamonitos, sans but et sans idéal !... Rien de Beau, de Grand, de Noble, dans ma vie !...

Milord et Karen échangèrent un regard inquiet.

  • Il est à peine 10 heures, dit Milord ; il a déjà vidé une bouteille de Jack Daniel's ?...

  • Bien pire ! Soupira Karen, il n´a bu que du jus de pamplemousse ! Il est dans son état normal, si tant est qu' il y ait quelque chose de normal chez ce garçon... Ja ja ja !

Avec une étonnante vélocité, Milord avait quitté son matelas et, sourcils froncés, l'oeil noir, marchait vers Karen qui courait déjà sur le sol de mosaïque.

  • Tu oses calomnier mon ami, mon frère, le plus grand dessinateur de culs que la terre ait porté ? Gronda Milord, tu vas voir ce qu' il en coûte !...

Indifférent, Waldo continuait de parler pour lui-même en agitant les bras :

  • Mais ça va changer !... Moi aussi, j´aurai une quête, un idéal désespéré ! Lequel ?... Euh ! Là, c' est difficile, je dois réfléchir...

Une chaise en plastique ayant entravé la fuite de Karen, Milord l'avait saisie par un poignet ; prestement, il la courba sous son bras et, malgré ses protestations et un flot d'insultes choisies, il arracha le slip minimal de la jeune femme. Les mâchoires serrées, la main vengeresse, il commença une athlétique fessée. Flac flac flac flac ! Waldo interrompit ses gesticulations et considéra la scène d'un air songeur. Sous l´action de Milord, le superbe séant de Karen se parait des couleurs de la pivoine ; ses jambes battaient l´espace, et elle vociférait :

  • Brute épaisse !... Yéti !... Sadique borné !...

  • Mais, bien sûr ! Exulta Waldo en claquant dans ses doigts, LES FESSEES !... Telle sera ma quête et mon combat !... J'irai sous le soleil torride, sur les chemins poudreux de la Mancha, Je trouverai et pourfendrai de ma cravache les derrières Castillans, je serai enfin un héros de légende, un type qui restera dans l´histoire ! Merci, ami Milord, merci, grand Cervantès, de m' avoir apporté la révélation !... A partir d´aujourd´hui, je serai Don Waldo de la Mancha ! A moi Rossinante, mon fidèle Sancho, et ma Dulcinea adorée !... Nous partons, nous quittons cette villa estivale ridicule, finies les vacances, en avant vers l´aventure !...

Milord avait mis Karen en pénitence à genoux, mains sur la tête. La pauvrette reniflait, le derrière en flammes. Waldo, rayonnant de bonheur, saisit Milord par les épaules :

  • Tu seras, Sancho, mon ami !... Karen sera ma Dulcinea, et la Peugeot 206, ma Rossinante !...

  • Ja ja ! Ricana Karen à travers ses larmes, tu parles d' un Sancho ! Milord, ll est épais comme un spaghetti !...

  • Aucune importance, dit Waldo, ce sera Spaghetti Sancho, voilà tout ! On l' appellera SS, pour faire plus court... Allons, en route !

  • Un instant, dit Milord. D'abord, je dois refesser Karen qui m´a traité de spaghetti, et ensuite, je n'ai aucune envie de quitter cet endroit paradisiaque qui coûte si cher pour partir sur les chemins... Tu devrais boire un peu de whisky, mon ami, le jus de fruit ne te vaut rien !

  • Bon, accepta le pintamonitos de la Mancha, fais comme tu voudras. Tu garderas la chaumière tandis que je partirai vers mon terrible et glorieux destin. Dulcinea, dès que Milord aura fini de te fesser, donne à boire du bon diesel à Rossinante, la route va être longue. Pendant ce temps, je vais chercher mes armes.

  • Sauvage ! Décervelé ! monstre du Loch Ness ! Fesse de rat ! Cria Karen.

Mais ses paroles furent bientôt couvertes par le crépitement assourdissant de la fessée. De toutes façons, Waldo n'entendait plus rien, des rêves fous tourbillonnaient dans son cerveau enfiévré...

Le lendemain matin, aux premières lueurs de l'aube, Waldo était debout. Il prépara le café en sifflotant et réveilla ses compagnons ; il secoua virilement l'épaule de Milord qui grogna une vague injure ensommeillée, et octroya une grande claque aux fesses de Karen qui dormait nue sur le lit dans une pose lascive et impudique.

Son café rapidement avalé, le pervers dessinateur réunit quelques instruments qu'il rangea dans le coffre de Rossinante 206 : un martinet à longues lanières, son célèbre strap Harley-Davidson, un collier de chien clouté laissant de superbes marques sur les derrières fautifs que Karen lui avait offert, un paddle et quelques spatules et cuillères en bois. La cravache, il la garda près de lui sur la banquette, prêt à toute éventualité, tel un cow-boy qui ne se sépare jamais de son colt, même aux toilettes. SURTOUT aux toilettes, lorsque l'homme, le pantalon sur les chevilles, est particulièrement vulnérable.

Après des adieux déchirants à SS qui se retenait pour ne pas rire, Don Waldo de la Mancha et Dulcinea Karen quittaient Altea. Karen conduisait, Waldo ayant une sainte horreur de cette activité. Heureusement, La jeune femme pilotait avec une maestria hors du commun, bien qu'ayant une nette tendance à ignorer le compteur de vitesse. Ce petit travers leur permit d'être en terre Castillane en un temps record. Il était temps, pour Waldo, d'abandonner la contemplation des cuisses de Karen - largement révélées par la courte jupe et la position assise - et de s'intéresser à son terrain de chasse. Le ruban noir bleuté de l'autoroute se perdait à l'horizon, et la plaine majestueuse, plate comme le pays de Jacques Brel, ne semblait recéler que de petits bouquets d'arbres et, de-ci, de-là, des alignements d'éoliennes qui se profilaient sur le ciel tels d'étranges insectes géants, et que le Quijote aurait peut-être pris pour des moulins. Pas la moindre rondeur en vue, pas âme qui vive... Waldo se renfrognait sur son siège, passant de temps en temps une main légère sur la cuisse nue de sa Dulcinéa. Pour se distraire, il lui proposa de s'amuser un peu :

  • Je te caresse entre les jambes, et le jeu consiste à ne pas avoir d'accident mortel...

  • Tu es complètement fou !

Devant le peu d'enthousiasme de sa compagne, Waldo recommença à scruter le paysage.

  • Mais enfin, s'emporta-t-il, Il n'y a rien, ici !... Nous allons arriver à Madrid sans que ma cravache ait servi à quelque chose !

  • Voyons, chéri, nous sommes sur l'autoroute... Que veux-tu voir ? Sur la route départementale, ce serait différent.

  • Tu aurais pu le dire plus tôt !... Gare-toi ici, il y a une aire de repos.

Sans comprendre, Dulcinea arrêta Rossinante. Waldo alla s'asseoir sur le rail de sécurité et fit signe à Karen d'approcher. A cet instant, elle comprit...

En un clin d'oeil, elle était couchée sur les genoux de Waldo, déculottée, troussée jusqu' aux reins, et recevait une avalanche de claques sur les fesses. Malgré ses protestations, larmes et suppliques, l'impitoyable pintamonitos - ainsi que certaines dames le surnomment - fessait sans relâche, si bien que la croupe de Dulcinea ressemblait maintenant à une belle tomate mûre. Un terrible coup de freins déchira le silence, et une grosse Opel s'arrêta en dérapant à quelques mètres ; le visage hébété du conducteur pointa à la portière :

  • un feu rouge en pleine autoroute, gémit l'homme, vous trouvez ça normal, vous ?...

Sans interrompre son action punitive, Waldo de la Mancha lança un regard courroucé à l'automobiliste :

  • Ce n'est pas un feu rouge, espèce de crétin ! C'est le derrière de Dulcinea, la femme que j'adore !

  • Aaaah... J'avais cru... C'est tellement rond et rouge !... Je suis désolé !...

  • Vous allez l'être plus encore si vous restez là, sale voyeur !... Brailla Waldo.

L'homme redémarra précipitamment et l'Opel disparut à l'horizon. Waldo avait arrêté enfin la correction, et caressait amoureusement les rondeurs qu'il venait de colorer d'écarlate.

  • Je t'aime, Dulcinea, dit-il tendrement.

  • Moi aussi, chéri ! S a n g l o t a Karen.

Une autre voiture arrivait, conduite par un pasteur anglican. La scène qu'il eut le temps de voir avant de mourir lui fit des souvenirs pour sa vie éternelle. Sous le coup de l'émotion, l'homme d'église perdit le contrôle de son véhicule et la bagnole percuta le rail central à 130Km heure. Une explosion fit trembler le sol et un moutonnement de fumée noire souilla l'azur de la plaine Castillane.

  • On s'en va, mon amour, fit Waldo en remettant Karen sur ses jambes ; il y a vraiment trop d'agitation, par ici. On quitte l'autoroute. A nous les petits chemins en lacets au creux des falaises, et enfin la rencontre des culs maléfiques qui peuplent cette merveilleuse région !...

Mais rien n'est simple, dans la vie, et Don Waldo de la Mancha ne savait pas qu'il allait au devant de graves désillusions

Rocinante 206 volait plus qu'elle ne roulait sur le ruban monotone de l'autoroute, éperonnée par le pied léger mais nerveux de Dulcinea, qui cherchait une sortie pour rejoindre la route départementale. Waldo astiquait sa longue cravache de combat avec un chiffon soyeux, et le terrible instrument - si célèbre et redouté dans le collège de Don Angel - brillait de mille feux.

  • Ah, j'ai oublié de te dire, chéri... Commença Karen.

  • Tu seras punie pour ça, dit machinalement Waldo, qui admirait le lustré de sa cravache.

Sans s'émouvoir exagérément, la jeune femme poursuivit:

  • Nous sommes invités ce soir à Madrid, à un dîner chez mon ami José. Il y aura environ 10 convives, certains que je connais, d'autres pas. ça peut être amusant... J'ai emporté mon costume d'écolière...

Waldo sourit légèrement et glissa un oeil lubrique vers les cuisses de Karen, toujours si bien découvertes par la courte jupe.

  • Ton costume d'écolière?... Il est professeur, ton copain José?...

  • Ja ja ja!... Non, mais il est très porté sur les fétiches... Et assez BDSM... Et ses amis aussi...

  • Aaaaah!...Tu as envie de te faire fesser devant ces gens-là?...

  • Mais non!... Enfin, pas sérieusement... Sur le fond de la jupe...

  • Pffff!... Ce genre d'exhibition pour petits bourgeois hypocrite, c'est pas mon genre! Si ça doit se passer, tu seras bien déculottée, ma chérie... Et vigoureusement châtiée!

  • Enfin, on verra, tempéra prudemment Dulcinea , mais tu sais, ce ne seront pas des "petits bourgeois hypocrites", comme tu dis... David doit venir aussi.

  • Ah, parfait!... Alors, je veux bien y aller... Mais avant, j'aimerais assez quitter cette horrible et déserte autoroute...

  • Merde! Jura Karen dans la langue de Victor Hugo, j'étais distraite, j'ai raté la sortie!...

  • Hmmm, bravo, mon amour, ma vie!... tu peux préparer ton derrière à une très sévère fessée dès qu'on s'arrêtera!... Et ralentis un peu, qu'on ne manque pas la prochaine...

La jeune femme obéit à la voix de la raison et rétrograda à un prudent 205 Kmh. Quelques instants après, une bretelle s'ouvrait aux voyageurs, et ils s'y engagèrent dans un terrible hurlement de pneus martyrisés. Waldo fronça les sourcils:

  • Bizarre, tu ne trouves pas?... Cette sortie n'était indiquée nulle part, on ne sait même pas où on va... Enfin, je m'en fiche, du moment que je rencontre des derrières à la mesure de mon talent...

  • C'est comme ça en Espagne, beau chevalier à la figure pas si triste que ça, ja ja ja... C'est toujours très mal signalé. Ja ja ja!...

Waldo de la Mancha ne se départit pas de son calme légendaire, mais il corsa mentalement la punition qu'il comptait à administrer à la jolie provocatrice.

Ils roulaient maintenant sur une petite route noyée de soleil, bordée d'arbres et de buissons fleuris, au pied de falaises de roche rougeoyante. Waldo se sentait touché par cette simple beauté de la nature, qui mêlait la douceur et l'âpreté, et qui lui semblait un symbole de cette terre qui avait vu naître Cervantès, et aussi Victoria Abril, dont il appréciait fort la chute de reins. Et les talents de comédienne, bien sûr, hein, le talent!... Mais surtout le cul, soyons francs.

Soudain, l'éclatante lumière fit place à la plus totale obscurité et Waldo, privé brutalement de ce paysage qui l'enchantait en ressentit une terrible frustration, presque aussi douloureuse que quand Dulcinea remettait sa culotte. Il grogna:

  • C'est quoi, ce bazar?...

  • Un tunnel, chéri. Mais pas indiqué et surtout, même pas éclairé. Je n'ai jamais rien vu de pareil. Ils sont bêtes, mais bêêêtes!...

Dans la lumière soufrée des phares, les murs arqués du tunnels apparaissaient pourrissants et verdâtres, parsemés de plaques de mousse malsaine.

Au bout de cinq minutes, nos voyageurs commencèrent à trouver que ce tunnel était anormalement long, mais ils perçurent enfin, loin, très loin devant eux, une petite lueur bleuâtre qui grandissait. "La sortie", dit sourdement Karen. "J'aimerais mieux pas!" Répondit Waldo. En effet, la chose avait de quoi angoisser... Au fur et à mesure que Rocinante approchait de l'orée du long boyeau, nos amis devaient admettre l'incroyable!... Ils se retrouvèrent sur la petite route, entre deux falaises rocheuses, bordée d'arbres et de buissons, visiblement la même que celle qu'ils avaient quitté quelques temps plus tôt, mais... Il faisait nuit!...

Sur le ciel maintenant de velours sombre, resplendissait une lune pleine, énorme, sur laquelle on distinguait nettement la Mer des Sérénités. En d'autres circonstances, l'astre des nuits aurait évoqué à Waldo un derrière aimé, mais là, aucune pensée érotique ne le visitait. Karen, sans un mot, rangea Rocinante 206 sur le bas-côté de la route déserte. Tout était silencieux, anormalement silencieux... Ils sortirent de la voiture. Waldo ôta ses lunettes et se pinça la base du nez.

  • Bien bien bien... Fit-il. Voilà à peine dix minutes, nous roulions en plein soleil. Il était environ 11h. Il est maintenant 11h07 à ma montre, et nous sommes... En pleine nuit!... Nous avons emprunté une route non signalée, un tunnel non annoncé... Et nous voici projetés dans le temps!... Le futur ou le passé, je n'en sais rien, mais nous sommes victimes d'un décalage temporel certain!... Une distorsion, la quatrième dimension, peut-être!... Aïe! En plus, c'est plein de moustiques, je viens de me faire piquer!... Et je ne me sens pas très bien... Bizarre dans la tête...

Karen avait pris son Nokia et composait vainement un numéro. Elle ragea:

  • Meeerde!... je n'ai pas de signal !... Je voulais appeler Dawi, il s'y connait bien en extra-terrestres et il aurait peut-être une explication...

Waldo éclata d'un rire dément:

  • JA JA JA JA JA!... Ah, oui, c'est vrai!... Et moi, j'ai une très valable théorie sur la disparition des dinosaures en chocolat blanc!... C'est la chaleur de la comète de Haley qui passait trop près de la Terre cette fois-là qui les a fait... Les a fait... Fon... Fondre.......... Chérie, ça ne va pas du tout. Je crois que je perds l'esprit.

Karen allait demander finement: "quel esprit?" et embrayer sur le demi-neurone qui tournoie dans le crâne des spankers, mais devant le visage soudain livide et crispé de Waldo, elle s'abstint, et cela valait mieux pour elle. En effet, le Pintamonitos la regardait d'un air sombre, et il testait avec ostentation la souplesse de sa cravache... Il dit d'une voix chargée de menaces:

  • C'est toi qui nous a mis dans ce pétrin... Tu l'as fait exprès, hein?... Tu as voulu saboter ma quête d'idéal defesseur désespéré!... Tu as voulu m'empêcher de devenir un héros de légende!...

  • Chéri, tu vas vraiment mal, en effet!... Viens dans Rocinante, il y a du Jack Daniel's... Dans ton état, ça peut te faire du bien!...

  • Mon état! Ricana Waldo en s'approchant lentement de Karen, tu veux dire que je suis fou, peut-être?... C'est bien ça, JE SUIS FOU?...

Vif comme Tarzan ( mais sans le physique ), le pervers dessinateur s'était jeté sur sa bien-aimée glacée d'épouvante, et lui arrachait sauvagement le peu de vêtements qu'elle portait; elle criait: "arrête, mon amour! Tu es fou!"... Mais c'était justement ce mot qu'il ne fallait pas prononcer, et l'homme, au comble de la colère aveugle, la courba sur le capot encore brûlant de Rocinante, lui tordant un bras dans le dos. Il gronda comme le tonnerre:

  • Je t'avais promis une fessée dont tu te souviendrais, et je vais te la donner, démon de l'enfer!... Succube!... Esprit maléfique!... Quand j'en aurai fini avec toi, demain peut-être, ton cul merveilleux ressemblera à du steack haché!... Pire: à un hamburger de chez Mc. Donald!... Plus un spanker au monde ne voudra s'en approcher!...

Malgré les cris et les pleurs de la jeune femme qui résonnaient étrangement dans ce décor fantômatique, Waldo lui avait arraché sa petite culotte ornée d'une tête de Mickey, révélant à la clarté bleutée de la lune un autre astre bien fendu qui faisait honte au premier, et il abattit avec f o rc e la cravache de cuir, imprimant sur la chair un sillon pourpre, puis un second, et un troisième encore... Malgré son habitude des traitements postérieurs un peu rudes, Dulcinea lançait des clameurs qui attestaient de la sévérité des cinglées, et la peur s'était emparée d'elle: Waldo semblait bien avoir perdu la raison pour la traiter de cette façon!

Un court instant, elle sentit la prise de Waldo sur son poignet se relâcher, et elle en profita pour se dégager prestement et s'enfuir en courant droit devant elle. Stupéfait, le terrible pintamonitos vit la petite silhouette blanche et nue disparaître soudain sous le sombre couvert des arbres. Grondant des jurons à ne pas mettre dans toutes les oreilles, il s'engagea à sa poursuite.

Affolée, Ducinea s'enfonça dans ce qui semblait bien être une forêt. Elle n'avait plus sur elle que ses chaussures et son soutien-gorge dont une bretelle était déchirée, et les branches des épais buissons griffaient et fouettaient son corps nu. Après de longues minutes de marche épuisante au cours de laquelle elle perdit ses chaussures, la pauvrette parvint à une petite clairière baignée de lune, et se trouva devant une maisonnette au toit de chaume, qui ne comportait qu'une porte massive et une étroite fenêtre par laquelle filtrait une lumière chaude et attirante. Elle regarda par la fenêtre, mais les vitres en verre grossier ne permettaient pas de distinguer l'intérieur de la masure. Elle hésitait à frapper, ne sachant pas qui pouvait habiter ce lieu étrange, et qu'elle soit pratiquement nue ne l'encourageait pas. Elle se décida pourtant, et une voix féminine, mélodieuse comme un accord de lyre, lui dit d'entrer. Elle poussa doucement le lourd battant de bois...

Une femme superbe, aux longs cheveux de jais où scintillaient des myriades d'étoiles, était négligemment assise sur le rebord d'une table mal équarrie. Son corps sculptural était moulé dans une tenue de vinyle noir, et, sur la tige de sa botte au talon démesuré, elle donnait de petits coups d'une longue cravache dorée dont l'extrémité était ornée d'une étoile à cinq branches. Le doute n'était pas permis, cette créature était une fée.

  • Bonjour, Karencita, je suis la fée Lola, dit la fée.

  • Vous me connaissez?... S'étonna la jeune femme.

  • Ne suis-je pas une fée? S'amusa la fée. Et en plus, je suis membre de ton club. Ji ji ji!... Que puis-je pour toi?... Tu as droit à un souhait. Mais pour commencer, je devrais t'dministrer une bonne correction pour t'apprendre à te présenter à moi dans une tenue aussi indécente!

  • Aïe! Fit Dulcinéa qu'un moustique gros comme une libellule venait de piquer à la cuisse, ne faites pas ça, s'il vous plaît, madame la fée!... J'ai déjà été durement - et injustement - fessée!... On m'a pris mes vêtements, ce n'est pas de ma faute!... Et... Et...

Un voile passa devant ses yeux, et elle eut une grimace cruelle; son ton n'était soudain plus le même, sa voix s'était durcie. Elle grinça:

  • C'est ce salaud de Waldo!... Il m'a arraché la culotte, et il m'a fouettée comme une brute, un sauvage, il mérite les flammes de l'enfer, ce pintamonitos de m...

  • Allons, allons, ma petite, un peu de calme, coupa la fée Lola; ici, c'est une maison de fée, pas un bureau de police!... Pour S.O.S femmes fessées, tu devras t'adresser ailleurs!... En tant que fée, je suis là pour exaucer un de tes voeux, et le reste ne me regarde pas. Alors?...

Dulcinea réfléchit un instant, et un sourire vengeur naquit sur ses lèvres. Elle dit avec un rire strident:

  • Bon, faites que ce chien de dessinateur ressente ce qu'il m'a fait subir! Mais en dix fois plus fort!... JA JA JA JA!...

La fée Lola la regarda pensivement et murmura pour elle-même: " Mmmh... Déontologiquement, je ne devrais peut-être pas..." Puis, décidée:

  • D'accord. Penche-toi en avant, les mains aux chevilles!

  • Eeeeh!... Vous n'allez pas me fouetter, tout de même?... S'indigna Karen.

  • Ma petite, ceci est une cravache magique, et elle doit te cingler les fesses pour que ton voeu se réalise. Allez, vite, j'ai autre chose à faire, moi!...

En maugréant, la jeune femme offrit son séant dans la position ordonnée. La fée prit son élan, et, de toute la f o r c e de son bras, flanqua un fameux coup de la cravache magique par le travers du derrière dulcinéen, y imprimant en rouge la marque de l'étoile à cinq branches. L'exaucée poussa un hurlement et se mit à sautiller sur place en se frottant vigoureusement le bas du dos.

Certes, la fée Lola aurait pu seulement effleurer les charmantes rondeurs du bout de sa cravache magique et ça aurait aussi bien marché; mais certaines catégories de fées - et la fée Lola était de celles-là - ne peuvent pas s'empêcher d'exaucer un souhait en le faisant payer d'une douleur physique très localisée. Une fois Dulcinea un peu calmée, la fée lui jeta quelques vêtements:

  • Tiens, mets-ça. A f o r c e de te promener les fesses à l'air, tu vas t'attirer des problèmes, surtout dans cette contrée maléfique où grouillent les fétichistes du podex. Et le tien est particulièrement attirant!...

La jeune femme enfila une culotte virginale de coton blanc, revêtit une courte jupe plissée en tissus écossais, une blouse dont le col se fermait par une cravate, et de longues chaussettes bleu marine. Elle chaussa une paire de sandales en vernis noir, et tressa en deux nattes ses beaux cheveux d'or sombre qu'elle maintint par un ruban de satin rouge.

  • C'est mieux comme ça, fit la fée Lola d'un air satisfait; sauf si tu rencontres les pro-fesseurs des ténèbres, mais en principe, ils sont en vacances en ce moment. Maintenant, va. Quand tu sortiras, dirige tes pas vers le Sud. Dans quelques minutes, tu rencontreras une vieille dame et son fils. Elle t'éclairera sur ce qui vous est arrivé, à ton compagnon et à toi-même.

Dulcinea remercia la bonne fée et quitta la cabane.

Ruminant de sombres pensées, Waldo marchait péniblement à travers la forêt semée d'embûches, depuis ce qui lui semblait être des heures. Retrouver sa Dulcinea était son seul but, et lui arracher la peau des fesses son unique intention. Au détour d'un sentier envahi par les ronces, il rencontra un grand corbeau, perché sur la branche torturée d'un arbre mort, et qui le considérait d'un air goguenard en fumant une Ducados.

  • Salut, Don Waldo!... Coassa l'oiseau noir; si c'est Dulcinea que tu cherches, je peux te donner le renseignement...

  • Je t'écoute, dit sourdement Waldo, à peine étonné qu'un corbeau lui adresse la parole.

  • Bon, fit le corbeau, en mâchant avec délectation le filtre gorgé de nicotine de sa Ducados; t'as des cigarettes?...

  • Presque plus. Je t'en file deux ou trois, et c'est bien payé. Dépêche-toi, je ne suis pas de bonne humeur!

Le corbeau rafla prestement les cigarettes qu'il rangea dans sa poche intérieure, et dit d'un air fin:

  • Elle est passée sous mon arbre il y a environ une demie-heure... Ce que je peux dire, c'est qu'elle a vraiment un beau cul, et qu'elle avait reçu la fessée!... Une bonne, même!... Cra cra cra!...

  • C'est pas ce que je veux savoir! S'énerva Waldo; tu gardes tes commentaires pour toi, et tu me dis où elle est!

  • T'aurais pas un truc à boire?... Demanda le corbeau, qui profitait visiblement de la situation.

Au cours de sa vie, Waldo avait déjà rencontré des gens de ce genre; jamais des corbeaux, certes, mais ça n'avait pas d'importance. Sa cravache siffla dans l'air et atteint l'oiseau au creux des genoux. le gros - et ignoble - volatile chuta lourdement de sa branche en lançant un juron affreux. Waldo le maintint au sol en lui enfonçant son genou dans la poitrine, tandis qu'il lui serrait le cou de sa main libre:

  • Tu parles ou tu es mort, dit froidement le spanker de la Mancha en levant sa cravache meurtrière. Et le corbeau, à son ton, sut que c'était vrai.

  • Elle est allée droit chez la fée Lola!... Dit-il, à-demi étranglé.

Le dessinateur, exaspéré, allait demander qui était cette fée, et surtout où il pourrait la trouver, mais une douleur fulgurante lui passa en travers du postérieur, si cruelle qu'il fit un bond sur place et lança dans la nuit un grand cri rauque. C'était comme s'il s'était assis sur une coulée de lave. Il avait lâché L'oiseau en costume noir, qui en profita pour s'envoler vers les étoiles en se gaussant de l'homme, vert de rage, qui se frottait énergiquement les fesses.

  • Dulcinea, mon amour, ma vie, ma raison d'être, grogna Waldo en reprenant sa marche errante, je ne doute pas que je te doive cette dernière et cuisante épreuve!... Ma vengeance sera à la mesure de l'atteinte qui m'est faite!... Tu recevras la fessée la plus longue de l'histoire de la fessée!... Je demanderai à Don Alfanhui de créer pour l'occasion les plus terribles instruments de châtiment!... J'agrémenterai de boulettes de plomb les lanières de mes martinets!... Je te donnerai des enemas à l'huile bouillante!... Des piranhas têteront tes seins jolis et des mygales lubriques feront leur nid entre tes cuisses!...

Des scènes terrifiantes, telles que Dante n'en avait jamais imaginées dans son Enfer tournoyaient dans le cerveau dérangé de Waldo, - preuve qu'il en avait un, contrairement aux affirmations mensongères de certaines spankees - Et il commençait à avoir très soif. Il buta soudain contre un objet cylindrique et métallique, qu'il reconnut, malgré l'obscurité, pour être une boite de bière. Il la ramassa et, merveille, elle était pleine!... Enfin, elle était lourde, vous saisissez la nuance?... Et pleine, sans doute, mais... De quoi?...Waldo ouvrit la boite comme un marine dégoupille ses grenades...

Mais il n'allait pas pour autant étancher sa soif!...

Waldo considéra la boite de bière d'un oeil soupçonneux. Au lieu d'avoir émis un pshhhhhhh clac! Comme le font toutes les honnêtes boites de bière, celle-ci avait lancé un ploc! assourdi. Il la secoua un peu, mais nulle mousse ne s'échappa par l'ouverture, et le clapotis du pétillant breuvage fut également absent. Cela ressemblait à une blague d'étudiant; un a d ol e s ce n t facétieux qui aurait empli la boite de sable et soigneusement recollé la languette métallique.

Dépité, il allait jeter la boite, mais il se ravisa. Elle devenait chaude au creux de sa paume, et comme agitée d'un mouvement intérieur. Une épaisse fumée, lourde, soufrée, et lumineuse, sortit de la boite et monta lentement vers le ciel obscur, illuminant la forêt d'une lueur verdâtre. Un rot monstrueux retentit, qui fit trembler les frondaisons et, sous les yeux hallucinés du peintre, les compactes volutes sculptèrent la forme d'un homme gigantesque, d'au moins dix mètres de haut. Il portait un t-shirt noir sur lequel était inscrit en lettres rouges "I love Spanking", et était coiffé d'un gibus aux reflets luisants. Le bas de son corps allait en s'amenuisant selon les circonvolutions de la fumée verte qui prenait naissance dans la boite que Waldo tenait toujours dans sa main. L' apparition eut pu être effrayante, mais son visage était souriant, et ses yeux empreints de bonté rassurèrent le pervers dessinateur.

  • Salut, Waldo! Dit l'apparition d'une voix puissante et sépulcrale, je suis Santi, le bon génie de la boite de bière. Tu m'as délivré de la boite, et pour la peine, je suis prêt à exaucer trois de tes voeux... Parle sans crainte!...

Le visage soudain radieux, Waldo ne prit pas la peine de réfléchir, et il lança:

  • Je veux retrouver Dulcinea, je veux retrouver Dulcinea, et je veux retrouver Dulcinea!...

  • Trois fois le même souhait?... S'amusa le génie Santi, je n'ai encore jamais eu le cas dans ma longue carrière de génie!... Qu'il en soit fait selon tes désirs, Waldo!... Mais je vais te donner un petit bonus qui pourra t'être utile. passe-moi ta cravache...

Waldo, réticent, lui tendit l'instrument; le génie en apprécia la souplesse et se livra à quelques passes mystérieuses avant de la rendre à son propriétaire.

  • Et... Vous avez fait quoi, là?... Demanda Waldo.

  • Tu ne peux pas comprendre. C'est un truc de nous autres, les génies. Mais comme tes trois voeux n'en formaient qu'un, j'ai fait en sorte que tu puisses te tirer du pétrin où tu viens de te mettre!... Va vers le sud, marche pendant une heure, et tu retrouveras ta Dulcinea.

  • Je veux bien, fit Waldo, mais c'est où, le Sud?...

  • JA JA JA!... Rigola le génie, tiens, je te donne ça pour le même prix!

Il y eut un terrible éclair, et un rot plus extraordinaire encore que le premier retentit; les ténèbres reprirent possession des lieux, la boite de bière s'échappa des mains de Waldo et roula sur le sol où elle sembla imploser. A la place, il tenait une grosse boussole de marine en cuivre rutilant qui devait bien peser dans les dix livres. S'aidant du cadran, il se mit en marche vers le Sud.

Dulcinea suivait depuis de longues minutes le chemin indiqué par la fée Lola, et elle commençait à désespérer de trouver la vieille dont la fée lui avait dit qu'elle lui expliquerait leur mésaventure, à Waldo et à elle. Rien que de penser au pintamonitos, son s a n g bouillait de rage, et elle lançait des rires cruels en songeant au bon tour qu'elle lui avait joué... Où donc était l'amour fou qui avait lié ces deux êtres avant qu'ils pénétrassent dans le tunnel maudit?... Dulcinea ne se souvenait même pas qu'il eut existé.

A l'orée d'une clairière, elle aperçut enfin ce qu'elle cherchait... près du tronc d'un arbre énorme, il y avait un banc de bois, et sur le banc était assise une dame d'un âge certain, aux cheveux gris tirés en chignon au-dessus d'un visage maigre et austère. Elle était s a n g l é e dans une longue robe noire à col montant, simplement égrémenté d'un friselis de dentelle blanche, la même qu'à ses poignets. Elle lisait un gros livre pourpre à la reliure usée. Debout près d'elle, un peu en retrait, un jeune gaillard aux larges épaules l'abritait d'une ombrelle tendue de tissus aux couleurs passées.

Il était lui aussi vêtu de sombre, un costume à la coupe désuète - bien que portant la griffe de "El Corte Inglése"- chemise blanche et cravate à jabot. Son large visage au menton carré était surmonté d'une chevelure rousse et bouclée qui lui faisait comme une auréole de feu, mais ses yeux verts étaient froids, fendus verticalement tels ceux d'un serpent, et sa bouche ressemblait à une blessure mal cicatrisée. En un mot, il était franchement moche.

Délicieuse dans son uniforme de lycéenne, Karencinea s'approcha de l'étrange couple en roulant des hanches. Elle rit:

  • Bonsoir, vous deux!... Je viens de chez la fée Lola, et elle m'a dit que vous...

Sans lever les yeux de son livre, la vieille dame dit sèchement:

  • Je peux savoir ce qui vous amuse, mademoiselle?

  • Euuuh... Fit dulcinéa, votre ombrelle... Ja ja ja!... En pleine nuit!...

  • Les rayons de la lune sont très mauvais pour ma peau, petite impertinente!

  • Mmmh, Sans doute, acquiesça Dulcinea sans conviction. Donc, la fée Lola...

La vieille dame referma son livre avec bruit et le posa sur le banc; elle plongea ses yeux gris acier dans ceux de la jeune femme, et celle-ci en ressentit une gène terrible.

  • Nous parlerons plus tard de la fée Lola, mademoiselle!... Je suis Miss Marchmont, et voici mon fils William. Pour le moment, vous ne vous êtes même pas présentée, vous vous moquez de mon paralune, et vous voudriez, en plus, que je vous donne des renseignements, c'est juste?...

  • Euh, oui!... Répondit Karencita, de plus en plus mal à l'aise.

  • Parfait, reprit la dame austère; je suppose que vous conviendrez avec moi que vous méritez une punition pour tous ces manquements à la politesse élémentaire et aux convenances. Approchez!...

Karencinea n'avait envie de convenir de rien du tout, mais elle était littéralement hypnotisée par le regard glacé de l'étrange vieille dame. Lentement, elle fit quelques pas, mais sitôt qu'elle fut à sa portée, Miss Marchmont l'attrapa par un poignet et la fit basculer en travers de ses genoux, lui tordant le bras sur les reins de manière à prévenir tout mouvement de résistance. Karen protestait faiblement, faisait valoir que son séant avait eu plus que son dû ces dernières heures, mais il en fallait davantage pour apitoyer la dame!... Sans hâte, et avec des gestes qui dénotaient une grande habitude de la chose, Miss Marchmont retroussa la jupette plissée et en passa le bas dans la ceinture pour lui éviter de retomber. Le derrière galbé, moulé dans la sage culotte de coton virginal illumina la clairière. Un lapin blanc, alerté par cette soudaine et inhabituelle clarté, pointa son nez rose par l'ouverture de son terrier.

  • Aaaaaaaah!... S'exclama le lapin, viens vite voir, Maria!... La Miss a trouvé une fille à martyriser!...

La femme du lapin accourut en sautant, visiblement ravie du spectacle qui s'annonçait.

  • Ca faisait longtemps que ce n'était pas arrivé... J'espère qu'elle est en forme!... Dit-elle en ôtant son tablier.

  • Elle en a l'air! Ca risque de durer, chérie! Va chercher les rocking-chair et à boire

Ses petits yeux ronds brillants d'excitation, ses longues oreilles frémissantes, Pan Pan alluma une Ducados, ne perdant pas une miette de la scène.

  • Pour ne pas vous être présentée, je vais vous fesser sur la culotte, comme une sale gamine que vous êtes!... Dit la Miss.

Et elle fit ce qu'elle avait annoncé. Sa longue main osseuse était terriblement cinglante et, malgré l'âge qu'elle paraissait, son bras était des plus vigoureux. Elle frappait avec méthode, une fesse puis l'autre, alternativement; elle déplaçait également ses claquées de haut en bas, veillant à n'épargner aucune parcelle du derrière qu'elle échauffait. Sans interrompre son martèlement, elle disait d'une voix maussade:

  • Les jeunes filles d'aujourd'hui n'ont plus d'éducation!... (Plaf plaf plaf!) Quand j'étais jeune, dans les années 1820, on ne plaisantait pas avec la politesse, le devoir et la discipline. (Plaf plif plif plaf!) Mais maintenant, la jeunesse de 1860 se croit tout permis!... (Flak flak plaf pif!) Heureusement, j'ai les moyens de vous remettre dans le droit chemin, mademoiselle! (Flak flak flok paf pif paf!).

Je ne sais pas si je suis clair, mais lorsque les claques de la Miss font "Flak", c'est le son de la paume bien à plat sur le fond de culotte de Karen; quand ça fait "Plaf", c'est la même chose, mais la gifle a été plus forte. "Paf" et "Pif" - mais surtout "Paf", c'est quand la dextre de la correctrice chute sur la peau nue, au-delà de la culotte, sur la hanche, le dessous des fesses ou le gras des cuisses ( qu'il n'y avait aucune raison d'épargner ). Je vous dis tout ça parce que je tiens à être bien compris. C'est vrai, quand même!... C'est pas parce que je ne suis pas Marx ou Kant qu'il faut mal interpréter mes propos.

Au bout de cinq longues minutes d'une harassante fessée, Miss Marchmont remit Dulcinea sur ses jambes, et celle-ci sautilla sur place en se frottant le bas des reins. Mentalement, elle vouait la vieille aux flammes de l'enfer et aux vilains démons sodomites et qui puent des pieds, mais elle avait besoin d'elle, si ce que la fée Lola avait dit était vrai, et il n'y avait pas lieu d'en douter. Cependant, avec une satisfaction devenue visible, Miss Marchmont poursuivait la punition.

  • Alors, si j'ai bien compris, je suis ridicule avec mon paralune, Sussura la Miss avec un sourire d'alligator.

  • Mais... Pas du tout!... Se récria Karencita, avec un air d'incroyable sincérité.

  • Et de surcroît, VOUS MENTEZ!... Glapit triomphalement la vieille dame, pointant vers la jeune femme son index terminé d'un ongle long et acéré; vous serez donc punie pour la moquerie déplacée faite à mon égard, et pour le mensonge dont vous venez de vous rendre coupable!... Vous êtes très mal partie, ma petite fille!... Je vois qu'avec vous, la punition des gamine est bien inutile. Il est vrai que vous n'en êtes plus une... Nous allons donc monter d'un cran.

Dulcinea, dont la croupe était encore terriblement chaude, se posa le problème en ces termes: "ou je reste jusqu'à obtenir la clé du mystère comme l'a dit la fée et cette vieille momie me tane la peau des fesses, Ou je reste... dans l'ignorance, et je file en courant de cette clairière maudite!..."

Elle ne réfléchit que quelques secondes; et que croyez-vous qu'elle décida?... Elle resta, bien sûr!... Premièrement, la situation était tellement folle qu'elle voulait en connaître le fin-mot, et deuxièmement, moi, ça m'arrange, et c'est tout de même moi le patron, dans cette histoire, non?... Aaaaah! Allez-vous dire, ( ou quelque chose du genre ) et pourquoi est-ce que ça t'arrange?... Mmmmmh?...

Je croyais que vous auriez compris tout de suite, mais bon, tant pis, j'explique.

Ca m'arrange parce que, si mon héroïne décide de rester malgré les risques encourus, ça me permet de continuer le récit de la punition, et je sais que vous aimez cela, bande de pervers!... "Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère"... Écrivait Charles Baudelaire. Vous avez lu "Les Fleurs du Mal"?... Hmm, pardon, mes amis, je m'égare.

Cette fois, Miss Marchmont avait quitté son banc de bois, et elle marchait lentement, formant un cercle autour de Karencita. Celle-ci se tenait très droite dans son uniforme, les mains croisées dans le dos, ( c'est à dire sur ses fesses ) avec un air de jeune fille sage qui aurait trompé n'importe qui, sauf Don Angel et moi.

  • Je suis une vieille dame, dit la vieille dame. Je n'ai plus la f o r c e de mes trente ans, lorsque j'étais gouvernante de deux adorables e n f a nt s , chez Lady Beltham, à London... Ah! Jean-Jacques et Ingrid, je me souviens... Ils avaient respectivement quatorze et quinze ans... Jean-Jacques était Français, ses parents l'avaient confié aux Beltham - leurs amis - pour parfaire son Anglais et son éducation. Il est resté un an à Birch Hall. Je me suis particulièrement attachée à lui inculquer les meilleurs principes, mais c'était un garçon assez peu obéissant, et je dus fréquemment sévir à son endroit. Enfin, quand je dis "à son endroit"... Ah ah ah ah ah ha! "A son envers" serait plus juste!... En a-t-il reçu, des fessées!...

Miss Marchmont, de son pas lent et régulier, entamait son cinquante-deuxième tour de Karen. Elle ne variait pas d' un centimètre dans sa rotation, et Karen avait l'impression qu'elle diminuait de taille à chaque révolution, ce qui ne pouvait être dans la réalité, mais qui n'était pas impossible dans un monde fantasmagorique comme celui où Waldo et elle étaient plongés. La vieille dame, sourire aux lèvres, les yeux mi-clos, évoquait ses souvenirs de sévère éducatrice. Karen ne bougeait pas; toutes les trente secondes environ, elle voyait passer devant elle le profil d'oiseau de Miss Marchmont, et à chaque fois, elle était sûre que la vieille sadique diminuait de hauteur!...

  • Jean-Jacques était un a d ol e s c e n t absolument charmant, dit Miss Marchmont d'une voix un peu enrouée. il était d'une politesse et d'une correction exquises, il était très doué en sciences, littérature et orthographe, musique, arts graphiques... Une merveille, ce garçon!... Rien à lui reprocher. ABSOLUMENT RIEN à lui reprocher!... Alors?... Que faire?... J'étais là pour sanctionner ses fautes, pas pour lui tresser des couronnes de laurier!... C'est là qu'on se rend compte qu'un métier comme le mien demande de l'imagination et du savoir-faire. Jean-Jacques était irréprochable, quasi-parfait?... Il fallait chercher ses points faibles, il en avait obligatoirement. Et s'il n'en avait pas?... Ja ja ja!... Il fallait les INVENTER, voilà tout!...

Le doute n'était plus permis: Miss Marchmont était passée d'un mètre soixante-quinze ( sa taille sous la toise ), à un mètre soixante. Dulcinea Karen n'osait cependant pas bouger, attendant - si l'étrange phénomène se poursuivait - que l'ex- gouvernante se retrouve de la taille d'une lilliputienne!... Toutefois, elle conservait la même largeur...

  • Je l'ai attaqué sur une chose imparable: l'hygiène corporelle... Il était vaincu d'avance!... Je disais: " Jean-Jacques, avez-vous procédé comme il faut à votre toilette intime?... " Le pourpre lui montait aux joues, et il balbutiait: "Ou... Oui, Miss!..." Et alors, j'exigeais d'un ton neutre: "faites-voir!..." Au début, il ne pouvait se résoudre a baisser son pantalon et son caleçon devant moi; il m'était donc facile de lui prescrire un châtiment pour manque d'obéissance, qui consistait justement à baisser son pantalon et son caleçon, et à recevoir sur ses petites fesses étroites et nues une sérieuse correction!... Au bout de quelques fois, il obtempéra à mon ordre sans discuter, et je me trouvai à nouveau à court de motifs pour le punir!... Mais c'était mal me connaître...

A présent, Miss Marchmont avait diminué d'au moins cinquante centimètres, et Dulcita pouvait voir le dessus de son chignon.

  • Je lui faisais donc baisser culotte, et sous prétexte de vérifier qu'il avait convenablement lavé "sa petite chose", je manipulais ladite chose, jusqu'à ce qu'elle prenne une dimension intéressante, ce qui ne tardait pas!... Justement scandalisée, je m'indignais: "Quelle honte!... Jean-Jacques, vous n'êtes donc pas capable de réfréner vos bas instincts devant une femme?... J'en suis désolée, mais vous devez comprendre que je suis obligée de vous fesser d'importance!... Veuillez, s'il vous plaît, aller me chercher le martinet et la cravache... Vaincu, résigné, il me rapportait les instruments de son châtiment!... Parfois, pour l'humilier davantage, je lui ordonnais de faire venir Ingrid pour qu'elle assiste à la fessée. Elle était ravie, car c'était une petite garce!... Oooooh, celle-là aussi, je l'ai corrigée sur ses fesses nues, qu'elle avait d'ailleurs très belles, mais qui n'étaient jamais aussi belles que lorsque je venais de les colorer d'écarlate à l'aide d'un robuste paddle, d'une badine de jonc ou d'un martinet!...

Le doute n'était plus permis: Mis Marchmont raccourcissait!... Comme Karen se tenait très droite, le menton levé, elle ne voyait pas les pieds de la vieille dame, sinon, elle aurait compris tout de suite ce qui se passait. En fait, les innombrables cercles que la Miss faisait autour d'elle avaient fini par creuser la terre meuble, et elle s'enfonçait petit à petit dans le sol. Elle était maintenant dans l'ornière creusée par ses bottines jusqu'aux épaules. Inlassablement, la Miss égrenait ses cruels souvenirs:

  • J'avais aussi trouvé une punition qui mortifiait particulièrement mon cher Jean-Jacques, qui consistait à l'envoyer à l'office, et de demander très humblement à Anita, la jolie petite bonne, de lui donner le fouet... Ca le mettait dans un état délectable!...

Devant la porte de son terrier, Pan Pan se renfrognait:

  • Cette vieille idiote va bientôt rejoindre le centre de la terre sans avoir puni la jeune fille!... Elle baisse, la Miss! Il y a seulement une dizaine d'années, elle serait passée aux actes plutôt que de radoter ses souvenirs. Ca m'agace, tiens! Maria, viens un peu ici!...

  • Mais, mon chéri, je suis déjà ici! Objecta Maria.

  • Ah, tu oses discuter? Gronda Pan Pan, tu vas voir!...

Profitant de ce que Walt Disney ne regardait pas, le terrible lapin pervers avait empoigné son épouse par les oreilles et la ployait sur ses genoux, et de l'autre, il s'était mis à la fesser avec vigueur.

Quant à Dulci, elle s'était enfin décidée à regarder plus bas, et ce fut pour apercevoir les cheveux gris de Miss Marchmont qui dépassaient à peine du gazon vert. Ayant compris immédiatement le parti qu'elle pouvait tirer de la situation, elle se jeta à genoux et saisit la Miss par le chignon.

  • Dis-donc, vieille taupe! Fit-elle, maintenant que tu es presque complètement enterrée, tu vas me révéler ce que je veux savoir, sinon je rebouche ta tombe!...

Mais Karen avait oublié un petit détail... Un petit détail qui mesurait 1m90 de haut et qui s'habillait chez "El Corte Inglés!"... Entre deux brins d'herbe, elle vit le regard froid de Miss Marchmont posé sur elle, et qui la glaça jusqu'aux os. "WILLIAM!" Dit simplement la vieille dame.

  • Ah, ça reprend! Exulta Pan Pan, qui avait mis Maria au coin, le cul brûlant et les oreilles à l'horizontale; viens, chérie, tu feras le reste de ta pénitence tout à l'heure!...

C'est à cet instant précis que Waldo déboucha dans la clairière. Caché derrière un buisson touffu, il contemplait la scène, un sourire béat sur les lèvres. Avec un paquet de Ducados et un verre de Jack Daniel's, il aurait été l'homme le plus heureux de la planète!

Sans effort apparent, William avait sorti sa chère maman de la tranchée, et l'aidait gentiment à épousseter la terre qui maculait le bas de sa robe noire. Tranquillement, de sa voix neutre, la Miss lui dit:

  • Occupe toi de cette petite impudente, mon fils. Et sérieusement, n'est-ce pas? Troisième degré.

Epouvantée, Dulcinéa Karen tenta de s'enfuir, mais la main puissante de William la retint par le bas de sa jupette. En un instant, la jeune femme se retrouvait soulevée de terre, la taille serrée dans l'étau d'un bras d'acier, les jambes battant l'air. William l'avait retroussée et déchiré sa petite culotte comme si elle eut été en papier, révélant son adorable derrière nu, crispé par la panique. D'une petite voix étranglée, elle tenta quelque chose:

  • Je ne mérite pas ça, monsieur William!... Je n'ai rien fait, je suis innocente, je suis un petit ange!...

Elle savait que ce genre d'affirmation avait le don de décupler la sévérité de Waldo, mais elle pouvait toujours tenter sa chance!... Elle n'en eut pas. Vraisemblablement, William avait un point commun avec le peintre, et pas seulement l'initiale de son prénom... La main du colosse, large comme les deux fesses de Dulcinea, s'abattit avec f o r c e sur le pauvre séant, encore rose vif de la précédente fessée reçue des mains de la Miss. La pauvrette avait beau s'égosiller, implorer son pardon, elle était sujette à un véritable feu roulant de claques, toutes plus douloureuses les unes que les autres, et sa croupe commençait à flamber.

  • Pas mal, ce garçon, appréciait Waldo; si je sors de cette aventure, je proposerai à SS de l'engager dans notre bien-aimé collège...

William fessa ainsi dulci pendant dix minutes au moins, puis il la reposa sans ménagements sur le sol. La pauvrette se laissa tomber sur l'herbe, le visage dans ses mains, les épaules secouées de gros s a n g lo t s. Miss Marchmont s'était rassise sur le banc de bois et considérait le jeune éplorée avec un fin sourire méchant.

  • Ce n'était qu'une mise-en-train, n'est-ce pas, ricana-t-elle; nous allons passer aux choses sérieuses, mademoiselle!... Déshabillez-vous! Je vous veux nue, toute nue, pour la suite de votre punition!... Je veux que vous aiyez bien honte, en plus de la cuisson que vont endurer vos fesses!... Allons, vite, si vous n'êtes pas intégralement nue dans dix secondes, ça sera pire pour vous, je vous préviens!... UN... DEUX...

Karencita avait bien compris que l'heure n'était pas aux palabres, et, avec des gestes fébriles, elle dégrafa sa jupette... QUATRE... CINQ... Le chemisier tomba sur l'herbe dans un souffle soyeux. SIX... SEPT... Le soutien-gorge vola, libérant deux seins magnifiques... HUIT... NEUF... Assise dans l'herbe humide qui lui raffraîchissait un peu le derrière, Dulci jetait loin ses sandales et arrachait ses longues chaussettes réglementaires. Ouf!...

  • DIX... Prononça Miss Marchmont. Tant pis pour vous, ma petite, je vous avais prévenue.

  • Mais... Je... Je suis toute nue, miss!...

  • Ja ja ja ja!... S'amusa la vieille dame, et ces rubans dans vos cheveux?... Ca ne compte pas, peut-être?...

Karen en savait long sur l'injustice des spankers, et elle ne fut pas surprise. Soumise et résignée, elle attendit les ordres. Toujours assise dans l'herbe, elle avait au moins le cul au frais. Miss Marchmont, qui s'en était rendue compte, l'obligea promptement à se lever:

  • Vous allez cueillir quelques bonnes verges. Choisissez-les bien cinglantes, d'environ soixante centimètres de long. Je vous préviens que si elles ne me paraissent pas adéquates, il y aura un nouvel additif à votre punition.

Frêle, attendrissante dans sa nudité, Dulcinea se mit à la recherche des badines qui allaient la châtier cruellement. En fait, l'air de rien, elle s'éloignait petit à petit de ses bourreaux et comptait bien filer loin d'eux, même complètement nue!... Comme elle se penchait sur un buisson et faisait semblant d'en arracher une branche, elle vit une main. Et cette main tenait un couteau qu'elle connaissait bien...

  • Ca serait plus facile avec ça, peut-être?... Dit suavement Waldo.

Un flot d'imprécations et d'injures diverses sortit de la bouche de Dulci; Waldo, tranquillement, lui tordait les bras dans le dos et la poussait vers la Miss et son grand fils, qui ne semblaient pas autrement surpris de le voir.

  • Heureusement que j'étais là! Fit Waldo, cette petite garce allait vous fausser compagnie et échapper à sa juste punition!... J'espère que vous allez lui faire payer ça aussi, chère madame!...

  • Mademoiselle, rectifia la Miss. Soyez sans crainte, elle va en effet avoir un petit supplément pour cette tentative d'évasion!... Mais je savais parfaitement que vous alliez nous la ramener!... Tout est écrit là, dans mon grand livre... Bon, William, mon fils, je crois que tu vas devoir cueillir toi-même les verges, cette demoiselle est trop peu coopérative.

Waldo avait peine à maîtriser Karen qui se débattait comme une furie, et il dit à William, qui acquiesça:

  • Il vaudrait mieux l'attacher, non?...

Le grand gaillard sortit de sa poche un rouleau de cordelette et lia avec dextérité les poignets de Dulcinea; il jeta la corde par-dessus une branche basse du gros arbre et tira. La pauvrette se retrouva presque pendue par les poignets, la pointe de ses pieds nus touchant à peine le sol, dans une pose terriblement esthétique, mais des plus inconfortables. Se voyant vaincue et impuissante, Karen recommença à pleurer. Waldo s'assit aux côtés de Miss Marchmont, essayant sournoisement de voir la couverture du livre mystérieux.

  • Donc, si j'ai bien compris, votre grand livre explique tout, et entre autres choses, ce qui nous est arrivé, pourquoi nous sommes ici, et... Comment toute cette aventure va évoluer?...

  • C'est bien ça. Mais chaque chose en son temps. Voci mon fils qui revient de sa cueillette!...

En effet, William jeta sur le sol une brassée de longues badines, et il en choisit une avec soin. Puis, s'étant posté derrière Dulcinea qui se tordait au bout de sa corde, il lui cingla la croupe d'un coup terrible. Le souffle coupé par la douleur soudaine, la jeune femme restait la bouche grande ouverte sans émettre un son. William appliqua une seconde puis une troisième cinglée, et cette fois, Dulci ne retint pas ses cris, qui devaient s'entendre jusqu'aux antipodes. La Miss eut un petit rire:

  • Pas trop fort tout de même, mon fils!... Cette punition doit durer un peu...

  • Pas de problème! S'écria Waldo; elle est très résistante!... Si elle crie comme ça, c'est pour vous apitoyer!... Croyez-moi, vous pouvez sans crainte fouetter bien plus fort !... Je vais vous montrer...

Waldo s'était emparé à son tour d'une longue verge, et il fouettait fermement Karencita sur le devant des cuisses, tandis que William continuait de lui cingler les fesses. La pauvrette hurlait à s'en arracher les cordes vocales, mais ses deux tortionnaires n'en avaient cure!... Miss Marchmont assistait avec un plaisir visible à cette punition hors du commun. Elle seule avait le pouvoir de la faire cesser, mais elle ne parvenait pas à se décider...

  • Qu'est-ce qu'elle prend! Dit Pan Pan, ça, c'est une volée des dimanches!...

  • Ca valait la peine d'attendre! Approuva Maria.

Les deux premières verges étant usées, William et Waldo en choisirent deux autres et échangèrent leurs place: William se mit à fouetter les cuisses de Dulci, tandis que Waldo s'occupait de son derrière, ce qui lui plaisait entre tout. Un réseau de marques rouges et mauves sinuait sur la croupe et les cuisses de la jeune femme; par endroits, un peu de s a n g perlait. Miss Marchmont prolongea encore la punition de quatre ou cinq minutes, puis elle donna l'ordre d'arrêter. William coupa la corde, et Dulcinea tomba dans les bras de Waldo, presque évanouie. Celui-ci la déposa sur l'herbe avec de grandes précautions; il avait soudain les larmes aux yeux.

  • Bon Dieu, jura-t-il sourdement, qu'est-ce que j'ai fait?... Pardon, Dulcinea, pardon mon amour!...

La jeune femme lui adressa un pauvre sourire et lui caressa la joue:

  • Ce n'était pas toi, mumura-t-elle, et ce n'était pas moi... C'est fini, maintenant. Je le sens, je le sais. Nous avons été malades, mais nous sommes guéris.

Leurs lèvres se soudèrent.

Pan Pan et Maria, en soupirant, rentrèrent dans leur terrier. "Rideau!" Fit Le lapin.

Miss Marchmont eut un petit rire grinçant:

  • Oh, si, c'était bien vous!... Mais vous étiez sous l'influence du parachlorobenzoïde de potassium, qui compose en grande partie le venin du moustique des abîmes. Et ça a pour effet de rendre méchant. Les sentiments disparaîssent, même les plus profonds, pour ne laisser place qu'à l'agressivité et à la hargne.

  • Ah oui, grogna Waldo, les moustiques, je me souviens, maintenant... Juste après le tunnel...

  • Moi aussi! S'écria Karen, j'étais chez la fée Lola quand j'ai été piquée!...

  • Vous avez eu de la chance, mademoiselle, reprit la Miss; l'effet du venin est passé assez rapidement. Si cela avait duré plus longtemps, votre amant aurait pu vous fouetter jusqu'à la mort en y prenant un grand plaisir!...

Waldo planta son regard dans celui de Miss Marchmont:

  • Et vous m'auriez laissé faire, sachant tout cela?... Combien de moustiques vous ont piquée, vous?...

  • Je savais d'avance que ça ne se passerait pas, répondit la vieille dame en éludant ainsi une question qui la concernait de trop près; je l'avais lu dans le grand livre.

  • Bon, et c'est quoi, finalement, ce bouquin?... Tout est écrit là-dedans?... On peut voir?...

  • Désolée, je n'ai pas le droit de vous le dire. Tout ce que je peux vous révéler, c'est que beaucoup d'aventures étranges vous attendent encore, et que ça ne sera pas de tout repos!... Jin jin jin!... Particulièrement pour le joli derrière de mademoiselle!...

  • Vraiment?... Fit Waldo en s'approchant de la vieille dame, et moi je veux voir ce livre!...

Prestement, Miss Marchmont s'était assise sur le bouquin et disait en riant:

  • Voyons, mon pauvre Waldo!... Puisque je vous dit que TOUT est écrit!... Votre action présente pour tenter de voir le livre était AUSSI prévue!...

Waldo avait bondi sur la Miss et la poussait en bas de son banc... Mais, tout comme Karencita quelques temps plus tôt, il avait oublié un petit détail de deux-cents livres qui portait des costumes de El Corte Inglés!... William avait saisi le dessinateur par son col et l'avait rejeté à cinq pas en arrière; Karencita poussa un cri d'effroi et Waldo un de douleur, sa chute ayant été amortie par un gros buisson d'épineux. Quand il se remit debout, ce fut pour voir William et sa douce maman qui disparaîssaient dans la tranchée ciculaire que la Miss avait elle-même creusée. La voix de la vieille, répétée par l'écho, lança:

  • Gardez votre énergie, mes e n f a n t s! Vous allez en avoir besoin!...

Dulcinea vint blottir sa nudité et ses échymoses dans les bras de son grand amour. Waldo lui caressa les cheveux, et un peu les fesses aussi, il faut le dire. D'une voix lasse, il dit à Karen:

  • Chérie, j'ai eu le temps de voir la couverture du livre, quand la vieille taupe est tombée du banc... J'ai pu lire le titre... On est pas sortis de l'auberge, mon amour!...

Le pintamonitos revoyait clairement les lettres dorées gravées dans la reliure de maroquin rouge, et un terrible frisson le secoua: "Don Waldo de la Mancha" était-il écrit...

  • Mais, voyons, comment le grand livre rouge peut-il s'intituler comme ça?... C'est impossible!... Fit Karencita.

Waldo haussa les épaules, fataliste et résigné:

  • TOUT ce qui nous arrive depuis que nous avons franchi ce maudit tunnel EST impossible!... Dit-il. Et pourtant, nous le vivons!... Mais... Oh, regarde, quelque chose a remué, là, dans ce buisson!... Ne bouge pas, je vais voir!...

En quelques rapides enjambées, Waldo, sa cravache de combat de puta madre à la main, atteignit le bosquet; une forme humaine se dressa devant lui. Humaine et féminine, féminine et nue comme la mère Eve ainsi que le prétend la Bible. Et avec un sourire à damner tous les saints du paradis... La ravissante apparition dit tranquillement:

  • Mais... C'est moi !...

Cette courte phrase, Waldo eut l'impression qu'elle lui parvenait de trois côtés à la fois: devant lui, naturellement, mais aussi dans son dos et sur sa gauche. Cependant, cette étrangeté n'était rien à côté de l'autre, car la jolie personne dénudée qui se tenait là en souriant, c'était Dulcinea. DULCINEA !...

  • Eh bien, tu ne me reconnais plus, Chéri? Fit Dulci, l'air un peu angoissée.

Lentement, très lentement, l'échine soudain mouillée d'une sueur glacée, Waldo se retourna. Derrière lui, avec la même expression inquiète, il vit... Dulcinea. Apparaissant alors de derrière un arbre vénérable, légèrement en retrait, une autre Dulcinéa continua:

  • Ca ne va pas, mon amour?... Tu n'as pas été à nouveau piqué par un moustique des abîmes, j'espère?...

Le pintamonitos jura tout bas - et je ne peux pas écrire ça, c'est bien trop grossier -, en une seconde, il comprit l'hilarité du génie Santi quand il avait exprimé ses trois v?ux. ( Si vous ne vous en souvenez pas, relisez l'épisode précédent. ) Il avait formulé trois fois la même chose, et il venait d'être exaucé... Avec une synchronicité parfaite de gestes et de voix, les trois filles nues, les trois Dulcinea absolument identiques se jetèrent à son cou en clamant:

  • Waldo chéri!... Tu me fais peur, qu'est-ce qui se passe?...

L' Impitoyable fit un écart en arrière pour éviter l'assaut des trois jeunes femmes et balaya l'air de sa cravache ( de puta madre. )

  • Karen, dit-il, haletant, où es-tu?...

  • Mais... Là, devant toi, mon amour!... Lancèrent les trois Dulci avec un rigoureux ensemble.

  • ASSEZ ! explosa Waldo d'une voix de tonnerre, je dois réfléchir un instant, ne m'approchez pas!... A genoux, là, immédiatement, mains sur la tête, et ne bougez plus, ne parlez plus!...

  • Mais voyons, chéri, tu es fou! S'écria le ch?ur des Karen.

Waldo prit une profonde inspiration. Désobéissance, manque de respect, une sanction s'imposait. Qu'il y eut une ou trois paire de fesses à châtier ne changeait rien, et cette abondance de rotondités lui sembla même un élément plutôt attrayant... Il fit un geste impérieux de sa cravache, et les trois jeunes femmes s'agenouillèrent dans l'herbe, croisant docilement les mains sur leurs cheveux d'or. Reprenant un peu de son calme, le pervers dessinateur examina les trois filles. Elles étaient absolument semblables, et même les traces de la terrible flagellation qu'avait subie Dulcinea étaient reproduites à l'identique sur leurs croupes. Il passa un doigt léger sur les marques qui ornaient les trois derrières, et ne put ressentir une différence. Il alla s'asseoir sur le banc laissé vacant par miss Marchmont et chercha machinalement dans sa poche des cigarettes. " C'est vrai, marmonna-t-il, le corbeau-escroc m'a volé les dernières... Dommage, ça m'aurait aidé à me concentrer."

Soudain, une musique enjouée à la guitare emplit la clairière, en même temps qu'un arc-en-ciel au-dessus de celle-ci déployait la somptueuse palette de ses coloris. Un arc-en-ciel en pleine nuit, ça n'est pas courant, mais ça mérite d'être vu. Si un jour vous en avez l'occasion, ne manquez pas ça.

Une ravissante créature surgit de l'ombre, moulée dans une robe à volants aux chatoyantes nuances, auréolée d'une poussière d'étoiles et suivie par trois mariachis moustachus qui portaient leurs sombreros d'apparat, larges comme des roues de camion. Elle s'avançait, souriante, vers Waldo, ondulant des hanches, portant un panier de rotin tressé empli de paquets de Ducados.

  • Salut, Don Impitoyable! Dit-elle, je suis Arco, la petite marchande de cigarettes... j'ai de quoi nourrir votre cancer du poumon!... Prenez ce que vous voulez, pour vous, c'est gratuit!...

  • C'est très aimable à toi!, grogna Waldo avec mauvaise humeur, demande donc à tes mariachis de nous jouer "El Deguello", ça sera davantage de circonstance!...

Immédiatement, les musiciens jouèrent El Deguello. La superbe et terrible mélodie de mort contrastait de façon surprenante avec le rire clair et juvénile d'Arco, qui virevoltait autour du banc sur lequel Waldo était assis, faisant voltiger sa robe ample et légère. Profitant d'un des passages de la charmante cigarière devant lui, Waldo prit au vol un paquet de Ducados, et s'en mit une entre les lèvres. Arco, sans cesser de rire et de danser, sortit d'on ne sait où une grande allumette; soulevant sa robe, elle gratta le bâtonnet sous sa cuisse gainée de soie noire et alluma la cigarette du pintamonitos. Celui-ci tira une voluptueuse bouffée. Il murmura en souriant: "Merci, petite Arco..."

  • Elles sont punies, ces trois filles nues?... S'enquit la Cigarière. On voit bien qu'elles ont reçu la fessée. Et très sévère, on dirait!... C'est vous qui avez fait ça, monsieur Raton?...

  • Comment cela, trois filles?... Où sont les deux autres?... Lancèrent en même temps les Dulcinea.

Waldo réfléchissait tellement fort qu'une légère fumée s'échappa de ses oreilles. Il réalisait la chose suivante: Deux des Dulci avaient été créées par le génie Santi ( que j'en profite pour saluer, dans son nouveau costume rouge confectionné par le talentueux David, que je salue également, fin du message personnel ). Elles étaient rigoureusement conformes à l'original, elles étaient des clônes parfaits. Leur esprit aussi était semblable, elles pensaient, parlaient, agissaient en parallèle et à la même seconde. Seulement elles ne se voyaient pas entre elles... La vraie Dulcinea ne pouvait percevoir ses clônes. D'où sa surprise et cette réflexion: " Où sont les deux autres ". Mais elles avaient, comme d'habitude, parlé en ch?ur, et Waldo se demandait avec angoisse comment il allait faire pour retrouver la seule vraie Karen!... Il raconta en deux mots l'histoire à Arco, qui dit tranquillement:

  • C'est simple, Don Impi ! Puisqu'elles sont pareilles dans les moindres détails, il vous suffit d'en tuer deux, et ça sera comme avant!...

  • Pas question! S'indigna Waldo. D'abord, je ne pourrais pas tuer de sa n g froid deux filles qui sont le portrait exact de la femme que j'adore. Et ensuite, je ne saurai jamais si j'ai ou non tuée la Karen originale et je ne le supporterais pas!...

  • Alors, soupira Arco, je ne sais pas comment vous allez vous en sortir, mon pauvre pintamonitos!... Gardez les trois... Bien sûr, ce sera plus fatigant pour les punitions: pour une seule faute, trois filles à fesser!...

  • Pour l'instant, sourit Waldo, j'en ai quatre, avec toi...

  • Moi?... Fit la cigarière faussement étonnée, je vous cherche des solutions et vous voudriez me battre?... Ce n'est pas gentil, monsieur Rattan!...

Les provocations étant suffisamment avérées, Waldo saisit la jeune fille par un bras et la fit basculer sur ses genoux. Le panier s'envola, et les paquets de Ducados s'éparpillèrent sur le gazon. Waldo troussa prestement la jeune fille qui protestait pour la forme:

  • C'est très méchant!... On a raison de vous appeler Impitoyable!...

La petite culotte d'Arco glissa le long de ses cuisses, dévoilant des fesses de reine.

  • Il n'y a que toi qui m'appelle ainsi! Tonna Waldo, mais je vais tenter de justifier le surnom que tu me donnes!...

Les premières claques résonnèrent sur le postérieur rebondi. Waldo fessait avec une énergie décuplée par son état de stress. Arco se mit à battre des jambes et fit semblant de pleurer, mais quand on est impitoyable, on ne se laisse pas apitoyer et Waldo redoubla d'efforts. La croupe de la petite marchande de cigarettes prenait une belle couleur rouge sombre, et, dans la clairière, la température était montée d'un degré.

Toujours alignées à genoux et mains sur la tête, les trois Karencita braillaient en ch?ur: Leroooooo!... Leroooooooooo!... LEROOOOOOOO !... Couvrant El Deguello que les mariachis continuaient de chanter, un peu vexés. Après s'être concertés un instant, ils décidèrent de jouer la Cucaracha, plus en phase avec la fessée que recevait Arco, et qui ne semblait jamais devoir finir.

Elle finit pourtant, mais elle avait été bonne. Du séant bien caressé, une brume de chaleur montait en légères volutes. Quelques larmes perlant à ses cils, Arco se reculotta - après que le pervers dessinateur lui en eut donné la permission - et elle murmura d'un ton boudeur:

  • Et les trois autres, là... Est-ce que vous n'alliez pas les corriger, quand je suis arrivée?...

En riant franchement, Waldo prit la petite cigarière dans ses bras et lui donna sur la joue un baiser sonore:

  • En effet, petite fille!... Et tu voudrais bien voir ça, n'est-ce pas?... Tu vas être exaucée dans un instant... Mais j'ai trop mal à la main. Aurais-tu un derrière De bois, d'acier? de marbre?... Un derrière à casser dessus les brosses à cheveux?... Allons, je vais prendre ma cravache...

En entendant ces paroles, les trois Karen en pénitence s'étaient mises à trembler légèrement; elle soufflèrent:

  • Pas la cravache, s'il te plaît, mon amour... Mes fesses sont déjà tellement douloureuses...

  • Ce sera un petit coup symbolique, ma chérie, dit tendrement l'Impitoyable. Mais je dois le faire, vous le méritez.

  • Pourquoi tu me vouvoies, maintenant? Intérogea Karencita.

  • Je te le dirai plus tard, fit Waldo d'un ton sec. Penche-toi en avant, je veux voir ce derrière bien offert.

  • Leroooooooooo! LEROOOOOOOOOOOOOOOO!!!... Hurla Arco en battant des mains comme une gamine; immédiatement, les mariachis reprirent en ch?ur: LEROOOOOO! LEROOOOOO!... Et lancèrent dans les airs leurs larges sombreros qu'ils rattrapaient avec une rare maestria.

Et la fusta negra de puta madre tio, longue, fine et tranchante, raya de pourpre les fesses de la première Dulci. Un hurlement de douleur fit frissonner la petite cigarière; Waldo lui-même ne s'attendait pas à l'expression d'une telle souffrance, lui qui dosait généralement ses coups en expert. Mais il s'attendait moins encore à ce qui suivit...

La dulci fouettée avait fait littéralement un bond qui la soulevait du sol d'au moins cinquante centimètres; ses deux mains se crispaient sur son derrière éprouvé, sa longue chevelure électrisée s'enflammait en grésillant et une affreuse odeur de cochon brûlé emplit l'air. Le cri mourut en un dégoûtant borborygme. Le corps nu de la Dulci gonflait comme une baudruche, ses fesses zébrèes devenaient énormes et difformes, ses bras et ses jambes s'agitaient en tous sens, s'allongeaient, rétrécissaient; la "chose" - car cela ne pouvait être une créature du bon Dieu - s'envola vers le ciel sombre, fit quelques tours sur elle-même, et revint s'écraser dans l'herbe avec un bruit éc?urant, presque aux pieds de Waldo, qui était devenu blème, et hésitait entre allumer une cigarette ou vomir. Il choisit la Ducados.

La petite marchande de cancers, horrifiée, s'était réfugiée dans les bras du pintamonitos, et les mariachis, qui s'étaient rapprochés pour assister à l'évènement, avaient enfin cessé de jouer. La Dulci, encore agitée de quelques soubresauts, n'avait plus forme humaine; elle n'était qu'une flaque de chair verdâtre et liquide, aux relents putrides, que la terre absorba jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. " Caramba ! " jura sourdement Waldo ( qui se promit d'apprendre des formules plus percutantes en espagnol, comptant pour cela sur SS ) Je suis sauvé!... NOUS sommes sauvés, chérie, mon amour, ma vie, ma Dulcinéa!...

  • J'aimerais comprendre!... S'exclamèrent les deux Karen restantes.

Le visage de l'Impitoyable avait repris des couleurs, et un pâle sourire détendait ses traits. Il se dégagea gentiment de l'étreinte effrayée d'Arco, et fit quelques pas, faisant face aux Dulci. Il dit d'une voix apaisée:

  • Que soit remercié le bon génie de la boite de bière!... Quand j'ai fait sottement ces trois souhaits, perturbé que j'étais par le venin du moustique des abîmes, il s'est rendu compte des conséquences déplorables qui allaient en découler, et il a jeté un enchantement sur ma cravache, lui donnant le pouvoir de détruire les clônes qu'il avait créés, me permettant de te distinguer de tes copies... Tu comprends, mon adorée?...

  • Non! Rien du tout!... Lança Karencita avec agacement, et j'en ai marre d'être à genoux et je me relève, et j'ai de plus en plus mal aux fesses, et si tu m'aimes un peu, tu modéreras tes coups de cravache!...

Les deux Karen se redressèrent, firent quelques mouvements d'assouplissements remarquablement synchrones, et regardèrent le pintamonitos avec une évidente expression de reproche. Ce qui gênait le plus notre dessinateur de choses pas convenables, c'était de s'adresser à deux femmes qui n'en formaient qu'une, mais qui étaient physiquement deux...

Waldo se massa la base du nez. Il comprenait parfaitement la réaction de Dulcikaren, mais pour que s'accomplisse leur libération du sortilège, il était nécessaire d'employer une fois encore la cravache de... ( Comme dirait Don Angel ) . Il soupira:

  • Navré, chérie. Tu vas te pencher, les mains aux genoux, les fesses bien tendues. Tu vas recevoir un bon coup de la fusta negra, et tout sera enfin fini. Obéis, c'est un ordre, et c'est pour notre bien.

De très mauvaise grâce, Karen et sa copie se placèrent dans la position exigée. Waldo prit son élan et cingla un bon coup le premier des derrières...

  • BRUUUUUUUUTOOOOOOOOOOOOOO !... Hurla Karen.

Mais rien ne se passa... Simplement, les deux filles dansaient sur place en se frottant les fesses. Waldo laissa échapper un cri de joie: cela signifiait qu'il avait cinglé la VRAIE Dulci, puisque la transformation ne s'était pas produite!... Vivement, il saisit l'authentique Karen par un poignet et la jeta dans les bras d'Arco, entourée de ses musiciens:

  • Garde-là près de toi, petite Arco!... Je vais m'occuper de l'autre!...

Karen, affolée, considérait Waldo avec angoisse, persuadée qu'il était à nouveau perturbé par quelque nouveau sortilège. Arco la maîtrisait avec difficulté, et elle usa d'une suave menace:

  • Si tu ne restes pas tranquille, je te fais fesser par mes mariachis...

La vraie Karen ne bougeant plus, son double s'était également immobilisé, regardant Waldo de ses yeux horrifiés. Sournoisement, le pervers dessinateur opéra un mouvement tournant autour de la Dulci. Oubliant que sa bien-aimée allait ressentir également le coup, il abattit sauvagement la fusta negra par le travers du postérieur magique. Le double cri de douleur fut plus terrible encore que les précédents, mais cette fois, l'affreuse métamorphose, l'agonie du clône se produisit. En quelques instants, l'infernale créature avait à jamais disparu. Un silence lourd s'abattit sur la petite clairière, seulement troublé par les pleurs de Dulcinea.

Waldo prit sa bien-aimée dans ses bras et lui caressa les cheveux.

  • C'est fini, sèche tes larmes, dit-il doucement. Nous avons triomphé de cette nouvelle épreuve.

  • Je n'ai rien compris!... Pleurnicha Ducinea, sauf que tu m'as mis les fesses comme un hamburger!...

Arco avait récupéré son panier de rotin, et elle en tira un flacon empli d'un liquide vert:

  • Ceci va soulager tes douleurs, dit-elle.

Elle pressa le flacon et vaporisa le derrière de Dulci qui poussa un petit cri de surprise. les marques dûes aux terribles cinglades successives disparurent intégralement en quelques secondes.

  • Extraordinaire! S'exclama Waldo, on ne voit plus rien!... On pourrait recommencer directement à châtier ces fesses toutes neuves!...

  • Ja ja!... Ne vous gênez pas, Don Impi!... S'amusa Arco.

Waldo réprima un sourire...

  • C'est toi qui mériterais que je te fesse à nouveau, pour t'apprendre à me donner tous ces surnoms!... Mais tu nous a tellement bien aidés que je dois te pardonner. Si tu pouvais aussi tirer de ton panier magique de quoi couvrir la nudité de Dulcinea, ce serait encore mieux...

  • Aaaaaaaaaah ça, je n'ai pas, dit la cigarière, mais on va s'arranger avec mes mariachis... Pedro, donne ton pantalon!...

En maugréant quand même un peu, Pedro donna son pantalon. Le second mariachi, qui s'appelait Luis, offrit sa chemise, et le troisième, Juan, tendit son chapeau. Waldo, amusé, aida Karen à revêtir ce costume trop grand pour elle, et lorsqu'il se retourna pour remercier encore Arco et ses mariachis, la clairière était déserte. Tout ce qu'il restait du passage de la petite cigarière, c'était une pile de paquets de cigarettes soigneusement rangés sur le vieux banc de bois de Miss Marchmont...

Karen et Waldo étaient assis côte à côte sur le vieux banc de bois, de part et d'autres de la pile de paquets de cigarettes, le regard perdu, un peu épuisés - on le serait à moins - par les derniers évènements. Dulcinea agitait pensivement ses orteils, et elle dit doucement:

  • C'est gentil de la part des mariachis de m'avoir donné une chemise et un pantalon, mais je n'ai pas de chaussures...

  • Leurs bottes auraient été trop grandes, ma chérie, répondit Waldo en bâillant. Tu n'as qu'à remettre tes souliers d'écolière. Ils sont là, derrière le banc.

Dulci avait fait un bond; en effet, les souliers vernis maculés de terre étaient bien là, ainsi que le costume de collégienne fourni par la fée Lola, mais il était déchiré de partout. La jeune femme enfila ses sandales, et, dans le mouvement, le pantalon trop grand tomba jusqu'à ses genoux, découvrant une croupe de marbre rose. Elle le remonta vivement, sachant l'effet que ce genre de spectacle produisait sur le pervers pintamonitos. Mais, pour le moment, celui-ci avait d'autres préoccupations.

  • Je ne sais pas depuis quand nous sommes dans cette forêt enchantée, mais j'ai faim et j'ai sommeil. Pas toi?...

  • Faim, pas trop, soupira Dulcinea, mais sommeil, oui!... Après tout ce que vous m'avez fait subir, je suis épuisée...

Waldo avait envie de voir dans ce reproche justifié un motif de punition, mais un bâillement plus fort que les autres le fit renoncer. Ses paupières devenaient de plomb, il vascillait sur place. Sans qu'il s'en rendit compte, il tomba mollement sur l'herbe, profondément endormi. Dulcinea le regardait sans le voir, la même torpeur soudaine l'ayant également submergée. Elle roula au sol près de Waldo, à plat-ventre, son pantalon sur les mollets, offrant à la Lune un spectacle qui fit se voiler de jalousie l'astre des nuits.

  • Puisque c'est comme ça, grogna la Lune, je m'en vais.

Alors, doucement, mais fermement, le Soleil fit son apparition.


Quand Don Waldo ouvrit les yeux, le soleil était au zénith, aveuglant et torride. Les yeux plissés, il s'assit et jeta un regard circulaire autour de lui. En plein jour, la petite clairière avait perdu son aspect inquiétant et magique, ce qui ne signifiait pas, hélas, que toute fantasmagorie avait disparu...

-Salut, Don Waldo!... Lança Pan-Pan le lapin d'une voix nasillarde, fait beau, aujourd'hui, n'est-ce pas?...

A l'entrée de son terrier, Monsieur Pan-Pan s'étirait voluptueusement, et sa tendre épouse Maria pointait derrière lui son petit nez rose, ses beaux yeux sombres tout ensommeillés. Dulcinea dormait encore, dans la position où le sommeil l'avait saisie. Pan-Pan s'approcha d'elle en sautillant, et il s'exclama:

  • Caray !... Je comprends pourquoi le jour s'est levé si tôt!... La Lune n'a pas supporté la vue de ce magnifique derrière!... C'est bien que vous soyez venus par ici, Don Waldo, sinon il aurait sans doute encore fait nuit pendant très longtemps!...

Délicatement - mais avec une certaine lubricité - Pan-Pan passa une patte légère sur le séant de Dulci, qui commençait elle aussi à s'éveiller. Entre les yeux intéressés de Pan-Pan et le derrière de la jeune femme, la longue fusta negra s'interposa.

  • Dis donc, impertinent lapin, ôte tes pattes, sinon je te fais rôtir à la broche, j'ai une faim de loup! Grogna Waldo.

  • Bien sûr, tout de suite! Fit le lapin en reculant, quelle belle cravache vous avez là, Don Waldo!...

  • De puta madre, je sais! Dit Waldo, assez fier tout de même qu'un lapin connaisseur apprécia son instrument.

  • Je peux vous dire aussi, continua Pan-Pan qui sautait autour de Dulci, que votre chérie a un coup de soleil sur les fesses!... Si vous la punissez, n'y allez pas trop fort!... Ja ja ja!...

Dulcikaren s'était levée et remontait vivement son pantalon, ce qui lui arracha un cri aigu, prouvant que le lapin avait vu juste.

  • Laisse ce pantalon, chérie, sourit Waldo, il va te faire mal aux fesses et il est bien trop grand pour toi. Et cette jolie chemise à fleurs est assez longue pour te faire une mini-jupe!... Celles que tu portes d'habitude sont plus courtes encore!... Et puis, tu me plais, comme ça...

C'est ce dernier argument qui convainquit la jeune femme. Elle se débarassa du pantalon, et celui-ci, se redressant, se mit à courir sous les regards stupéfaits de nos deux amis. Pan-Pan éclata de rire:

  • Logique!... C'était seulement un prêt!... La dame n'a plus besoin de lui, alors il part retrouver son maître!...

Waldo poussa un profond soupir.

  • Je croyais ne plus devoir m'étonner de rien, dit-il, mais là... Bon, dis-moi, lapin, tu as l'air de bien connaître ce monde étrange?...

  • Sûr! Se rengorgea Pan-Pan.

  • Peux-tu me dire alors où nous pourrions trouver à manger?...

Le lapin fit semblant de réfléchir, les yeux tout rétrécis:

  • Ma foi... Je vous inviterais bien à déjeûner, mais je crois qu'on a grignoté toutes les carottes, ma lapine et moi. Vous pourriez cueillir des baies sauvages, il y en a beaucoup dans cette forêt...

Promptement, Waldo avait saisi Pan-Pan par les oreilles et le soulevait jusqu'à son visage courroucé. Il gronda:

  • Je voulais dire de la nourriture normale pour des humains!... Du steack, du poisson, de la volaille!... Ou encore... Du lapin...

  • Vous n'avez aucun sens de l'humour, Don Waldo! Glapit Pan-Pan en gesticulant vainement de ses longues pattes; bien sûr que je le sais!... Suivez ce chemin, là-bas, il vous mènera jusqu'à la demeure de Don Alfanhui, qui se fera certainement un devoir de vous offrir un repas. C'est un homme charmant. Sévère, certes, mais charmant!... Et lâchez mes oreilles, s'il vous plait, je n'entends plus rien!

Waldo reposa le lapin, le remercia et prit Dulcinea par le bras.

  • Allons-y, chérie, tentons de trouver ce monsieur charmant.

En s'éloignant, ils entendirent le lapin qui disait à sa femme:

  • Maria, il me semble que tu riais bien quand ce cruel personnage me tenait par les oreilles... Rentre au terrier, tu vas voir tes fesses!...

Après quelques centaines de mètres, le petit chemin de terre caillouteuse s'échappait de la forêt, bordé de gros rochers qui masquaient le paysage. les arbres s'espaçaient, et la verdure roussissait sous le soleil terrible. Nos deux héros marchaient lentement, écrasés de chaleur; la chemise du mariachi, plaquée au corps de Dulci par la sueur, révélait agréablement ses formes, mais Waldo avait trop faim pour se réjouir du spectacle.

Ils cheminaient depuis une bonne demi-heure lorsqu'ils perçurent des plaintes et des supplications. C'était la voix d'une jeune fille, à n'en pas douter.

  • Non, s'il vous plaît, pas ça!... Je ne le ferai plus!... Je serai sage, c'est promis!...

Comme les cris devenaient perçants, Waldo s'ébroua et pressa le pas:

  • Dulcinea, on maltraite une pauvre e n f a n t , je ne peux pas laisser faire cela!... Don Quijote, mon modèle, c'est trouvé dans une situation comparable, si je me souviens bien!...

Au détour du chemin, la scène suivante leur apparut: une jeune fille aux longs cheveux d'ébène était liée au tronc d'un gros arbre; elle était vêtue d'un corsage blanc qui laissait nues ses épaules dorées, et d'une ample jupe paysanne couleur s a n g de taureau qui tombait à ses chevilles. Une grosse corde passée autour de sa taille plaquait son ventre à la rugueuse écorce, et faisait saillir sa croupe d'agréable manière. Très tranquillement, un homme robuste au visage sympathique, en costume de chasse, achevait de lier autour de l'arbre les poignets de la pauvrette. Il jeta un ?il distrait aux deux arrivants et les salua avec courtoisie sans s'interrompre dans la savante confection des n?uds

  • Pardonnez-moi, cher monsieur, dit Waldo, je suis Don Waldo de la Mancha, chevalier errant à la cravache justicière. Que faites-vous donc subir à cette malheureuse e n f an t ?...

Ayant terminé d'immobiliser la jeune fille, l'homme l'avait contournée et commençait à retrousser la longue robe sur des jupons de fine toile blanche. Il esquissa un sourire:

  • Ravi de vous connaître, Don Waldo. Je suis Don Alfanhui de Garrapatales y Churres. Cette petite est Sor Tersuer, ma servante, et je vais la corriger comme elle le mérite.

Waldo restait songeur. Il se remémorait ce passage du livre de Cervantès, où un paysan flagelle un de ses jeunes employés et est contraint par Don Quijote d'interrompre la punition,

Après avoir passé le bas de la jupe rouge dans la corde qui ceignait la taille de Sor Tersuer, Don Alfanhui relevait à présent les jupons de celle-ci, découvrant des cuisses fuselées et un admirable derrière exempt de toute culotte. Il reprit:

  • Imaginez, cher monsieur, que cette insupportable gamine s'est amusée à mettre dans mes plus belles bottes un fond de soupe aux pois chiches qui restait du dîner d'hier. Et quand je les ai chaussées ce matin... Admettez, Don Waldo, que cela mérite une punition exemplaire!...

L'impitoyable Pintamonitos était tout à fait de cet avis, et de plus, il se souvenait parfaitement que Le Quijote avait cette fois-là commis une grave erreur de jugement en obligeant le paysan à libérer son employé: Celui-ci s'était retrouvé victime d'une correction plus sévère encore sitôt que le chevalier à la triste figure avait tourné le dos. Fort de cet enseignement, Waldo ne pouvait se permettre de commettre la même faute et, soulagé, il s'exclama:

  • Don Alfanhui, vous avez parfaitement raison, cette chipie mérite un châtiment, et je mets mon bras et ma fidèle cravache à votre disposition si vous le souhaitez!...

  • Tu as raison, chéri! Approuva Dulcikaren, qui éprouvait toujours un certain plaisir à voir l´homme de son c?ur faire rôtir d'autres derrières que le sien.

  • J'accepte votre aide, chevalier, dit Don Alfanhui, nous ne serons pas trop de deux pour apprendre le respect à cette impudente!...

  • Nooooooonnn!... Geignit Tersuer, je ne l'ai pas fait exprèèès, j'ai cru que c'était la poubelle!...

Sans tenir compte de cette excuse des plus insensées, Alfanhui se mit à claquer d'importance le séant de la fautive, qui prit rapidement une coloration pourpre. Waldo s'approcha:

  • Permettez-moi, mon cher, dit-il, je sais ce que c'est que de châtier deux fesses avec une seule main, c'est éprouvant, à la longue!

Et il se mit à rougir la fesse gauche de la gamine tandis que Don Alfanhui se chargeait de la droite. A ce rythme, la croupe de Tersuer fut bientôt semblable à un brasier ardent; la jeune fille poussait des cris à fendre l'âme, mais sa double fessée dura cependant ce qui lui parut une éternité.

Ruisselants de sueur, les deux hommes décidèrent une halte et s'assirent sur un gros rocher, à l'ombre des feuillages; Dulcinea préféra rester debout, à cause du coup de soleil. Don Alfanhui tendit à ses hôtes une gourde de vin rosé de la Mancha, et le frais breuvage cascada dans les gorges arides. Par gentillesse et solidarité de spankee, Dulci fit profiter Tersuer de quelques rasades de vin.

  • En fait, dit Waldo, c'est vous que nous cherchions... Nous sommes morts de faim, et un certain lapin blanc nous à indiqué le chemin de votre demeure...

  • Ah, Pan-pan!... Sourit Alfanhui. Oui je le connais bien et je l'estime, c'est un fier spanker... Terminons de nous occuper de cette friponne, et je me ferai une joie de vous avoir à ma table!... Vous goûterez des migas exceptionnelles que je cuisine moi-même, selon une recette secrète et magique que m'a donnée la fée Lola...

Tersuer eut beau hurler et verser des torrents de larmes, ses fesses ne reçurent pas moins de vingt coups de la fusta negra de Waldo, et autant d'un superbe instrument de cuir que Don Alfanhui avait personnellement tressé, et qui semblait redoutable autant qu'esthétique. Libérée enfin, la jeune fille fila sur le chemin en se frottant le derrière.

  • Allons déjeuner !... Lança gaiement Don Alfanhui.

La demeure du notable était imposante, massive, hérissée de tours pointues. Une vaste cour s'étendait devant le bâtiment principal, artistiquement décorée par quelques carcans, piloris, et croix de St. André.

  • Mon domaine ! Annonça fièrement Don Alfanhui, le château de Spankkhor...

Dulcinea se serra contre Waldo en frissonnant malgré la chaleur :

  • Je n'aime pas beaucoup cet endroit, chéri ! Souffla-t-elle.

  • J'ai faim, répondit simplement Waldo.

Après un dédale de couloirs et de pièces richement ornées, Alfanhui les fit entrer dans la salle à manger où ils prirent place autour d'une gigantesque table. Don Alfanhui fit claquer ses doigts, et, aussitôt, apparurent on ne sait d'où de ravissantes jeunes filles en costumes de collégiennes, chemisiers blans et courte jupe plissée, porteuses de plats en vermeil et de carafes de cristal qu'elles disposèrent sur la table avec célérité. Des fumets divins emplirent la salle, et Waldo se retint pour ne pas baver, tant à cause du parfum des mets qu' à la vision des derrières juvéniles qu'il devinait sous les jupettes des servantes. Alfanhui se pencha vers lui et lui dit :

  • Si vous n`êtes pas satisfait du service, ou que simplement la main vous démange, n'hésitez pas à fesser, chevalier!... Toutes les filles, ici, ont obligation d'obéissance une grande résistance postérieure...

Alors que le pervers dessinateur se demandait s'il avait atteint le paradis, les yeux d'émeraude de Karencita croisèrent ceux de velours sombre d'Alfanhui, et elle s'interrogea sur son avenir... Les deux hommes semblaient s'entendre un peu trop bien à son gré !...

Waldo

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Merci pour ce partage d'un texte d'un des plus grand dessinateur de fessée, qui nous a malheureusement quitté.
Je confirme, Valdo était un super dessinateur et pas que
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