Ne pas déranger

Catégories : Bondage Shibari Kinbaku
il y a 2 ans

Les deux femmes de chambres étaient là sur le balcon au niveau de l'escalier de secours du quatrième étage. Elles venaient de passer deux heures - un peu moins en fait - à nettoyer et remettre en ordre les chambres. L'une fumait sa cigarette pendant que l'autre sirotait une tasse de café brûlant profitant du soleil et de leur première pause de la matinée.

  • Il t’en reste beaucoup à faire, Fanny?

  • Une dizaine je crois, j’ai dû en faire la moitié. Et toi?

  • Pareil. Un peu moins.

  • Dis-moi... tu as fait la 411 dernièrement?

  • Attends... La semaine dernière, je crois. C’est plus ton côté ça. Pourquoi?

L’air mystérieuse, Fanny commence à regarder autour d’elles, vérifiant que personne ne traîne aux alentours. Elle se rapproche de sa collègue.

  • Et bien, hier, je l’ai faite. Tu ne devineras jamais ce que j’ai trouvé dedans.

Carole ouvre grand les yeux, et les oreilles aussi, prête à des révélations.

  • Quoi? Allez, dis.

  • Patiente. Je te raconte... Il était dans les onze heures moins le quart, onze heures. J’ai frappé, comme d’habitude. Personne n’a répondu. Donc je suis entrée pour faire la chambre. Il faisait tout sombre, volets fermés et rideaux tirés mais je pouvais quand même voir un peu avec la porte ouverte. D’abord, j’ai voulu aller ouvrir les fenêtres mais à peine j’avais fait un pas que j’ai marché sur quelque chose, juste dans l’entrée. Et devine quoi? Une corde. Une longue corde toute blanche.

Amusée, Carole pouffe de rire.

  • Et une paire de menottes aussi. Bon, les menottes, c’est pas la première fois. Tu te rappelles des jeunes mariés le mois dernier?

  • Oh que oui! Les petits coquins...

  • Mais des cordes, jamais. J’ai avancé jusqu’à la fenêtre en faisant attention, dès fois qu’il y en ait eu d’autres à traîner par terre, j’ai tiré les rideaux et puis j’ai ouvert les volets. Ca me semblait bien mieux comme ça. Et là...

  • Quoi?!?

  • J’ai trouvé le mari attaché sur une chaise à côté du bureau. Mais attaché sérieusement! Il était habillé, un jean, une chemise blanche, les bras dans le dos, les poignets croisés et attachés ensemble. Attachés au dossier de la chaise aussi. Il y avait une corde qui faisait tout le tour de sa poitrine. Une autre qui lui passait sur le ventre nouée dans le dos. Et ça avait l’air serré, tu peux me croire. Pieds nus, les chevilles attachées aux pieds de la chaise. Et puis les genoux attachés ensemble avec une autre corde. Tout tordu qu’il avait l’air!

  • Non ?!

  • Si !

  • Et qu’est-ce qu’il a dit quand il t’a vue?

  • Rien: il avait les yeux bandés, il ne pouvait pas me voir. Enfin si, il a fait ’MMmmm MMmm’, ah! oui, j’oubliais, il était bâillonné. De l’adhésif noir collé en travers de la bouche. Avec ça, il n’était pas prêt d’appeler au secours. Et donc comme je te disais, un long foulard tout blanc pour lui bander les yeux. Du coup, il ne m’a même pas vu arriver, il est resté tout calme. Moi, je dois dire que j’ai un peu paniqué. J’ai cru qu’il venait de se faire cambrioler dans sa chambre. Je me suis précipitée vers lui en me disant qu’il fallait le détacher, mais je savais à peine par où commencer. J’ai tourné autour de lui au final pour lui délier les mains, mais impossible. Les noeuds, ils étaient trop compliqués et trop serrés, je n’y arrivais pas. Il continuait de faire ‘MMmmphphpfff’ alors j’ai défait son bandeau. Tu aurais vu la tête qu’il a fait! Il s’est mis à se débattre, enfin c’est ce que j’ai cru, à secouer la tête à droite et à gauche en me regardant avec les yeux grands ouverts. ‘Attendez, je vais vous enlevez ça’, je lui ai dit et je lui ai arraché le scotch en tirant d’un coup sec. Et ben devine quoi? Il avait en plus une petite culotte enfoncée dans la bouche, roulée en boule. J’ai dû la retirer moi-même avec le bout des doigts, beuhhhh, pleine de salive, avant qu’il ne puisse parler.

  • Mademoiselle, non, s’il vous plaît, arrêtez...

  • Ne vous inquiétez pas, Monsieur, je vais vous détacher et appeler la sécurité de l’hôtel. Oh mon Dieu! Mais qui vous a fait ça? Vous n’êtes pas blessé au moins?

  • Je me suis arrêté un instant, parce que j’avais du mal à y croire. Il est fou ou quoi? Mais il a insisté: il disait que c’était une sorte de jeu avec sa femme, que c’est elle qui l’avait attaché. Et il voulait que je lui remette le bandeau et le bâillon. Il disait aussi que normalement sa femme avait dû accrocher le panneau ‘ne pas déranger’ sur la porte, désolé s’ils m’avaient choquée. On a vu bien pire, hein Carole? Et puis avec tous les jeunes qui traînent dans les couloirs, je parie qu’il y en a un qui s’est amusé à décrocher le panneau... Bref, le petit monsieur, je lui ai ramassé sa culotte toute trempée, je l’ai enfoncée dans sa bouche et je lui ai collé le sotch sur les lèvres sans qu’il ne dise rien. Et ensuite le bandeau sur les yeux. C’était bizarre, il est resté si calme, il avait l’air soulagé que je le bâillonne.

  • Et puis?

  • Et puis quoi? J’ai fait la chambre, le lit, la salle de bain, les poubelles, comme d’habitude. Je suis sortie et j’ai continué. Quoi que... deux chambres plus loin, je l’ai aperçue, sa femme je veux dire, qui revenait. Une belle femme ma foi. J’étais dans le couloir. Elle est rentrée dans leur chambre et je l’ai vue repasser la tête dans le couloir. Tu venais de finir la 418. Elle nous a regardées toutes les deux et puis elle a refermé sa porte...

Carole enchaîne:

  • Donc elle ne sait pas que c’est toi... Ou alors elle pense que c’est moi. Oh, mon Dieu, non!

  • Ne t’inquiète pas. Je ne pense pas qu’ils aient envie de crier dans tout l’hôtel à quoi ils jouent dans leur chambre. Discrétion, discrétion. Et puis...

Fanny s’arrête pour vider le fond de sa tasse.

  • Et puis quoi?

  • Oh, allez, au point où j’en suis... Figure-toi que tout à l’heure quand on a commencé l’étage, bon, j’y pensais un peu. Tu imagines? Retomber sur ce bonhomme ligoté et bâillonné. Déjà j’ai eu de la chance de ne pas le trouver tout nu, je crois. Pauvre monsieur, j’espère au moins qu’elle ne l’a pas gardé attaché toute la journée... Bon, et ben, ils avaient accroché la pancarte ‘merci de faire la chambre tout de suite’ alors j’ai frappé et je suis entrée, et là, je suis tombée nez à nez avec la femme. Je me suis excusée en pensant qu’un gamin avait encore joué avec la pancarte, mais en fait elle m’attendait, c’est ce qu’elle m’a dit. On était encore dans le hall. Elle m’a demandé si c’était bien moi qui avait fait la chambre la veille. Bon s a n g , j’étais toute rouge ! En avançant un petit peu plus, et ben devine, le mari! Cette fois il était attaché mais sur le sofa, les mains attachées dans le dos, et les coudes aussi. Pas tout habillé cette fois. Il portait une gaine à jarretelles beige, des bas clairs et des chaussures à talons. Il avait les jambes attachées aussi, là juste sous les genoux et les chevilles. A plat ventre sur le sofa, les jambes en l’air. Et puis il y avait une corde qui reliait ses poignets et ses chevilles. Et tu sais pas? Maquillé. Un rouge à lèvres très très rouge. J’ai dû me retenir pour ne pas rigoler. Lui, c’est sûr, il ne pouvait pas rigoler parce qu’il avait une boule enfoncée dans la bouche, tellement grosse, attachée derrière sa tête par une grosse s a n g le noire!

  • Un bâillon boule.

  • Peut-être. Tu t’y connais?

Gênée, Carole ignore sa question en faisant la moue et un petit geste de la main. Genre, oublie...

  • Et alors, qu’est-ce que tu as fait?

  • La femme, je veux dire, sa femme à lui, elle a commencé à me parler d’un petit pourboire si j’étais d’accord pour que l’affaire de la veille reste ‘entre nous’, et puis d’un autre pourboire si je voulais bien l’attacher à son tour. J’ai hésité, je n’étais pas sure de savoir comment faire, mais elle a dit qu’elle me dirait exactement quoi faire. Alors elle a ouvert son peignoir et elle l’a enlevé. Elle portait juste des collants sombres, les seins nus, une très belle femme, tu peux me croire. Elle m’a tendu un rouleau d’adhésif, épais, tout gris, s’est tournée en mettant les bras dans le dos et m’a demandé de la ligoter. J’ai donc fait comme elle le souhaitait en commençant par lui attacher les poignets, très serré. Elle insistait. Après, je lui ai collé les bras contre le dos et je lui ai entouré la taille et les avant-bras, et puis le haut des bras en passant juste sous la poitrine. Elle continuait de dire: ‘n’hésitez pas, je veux que ça soit bien serré’ mais ça semblait lui plaire. A un moment, elle s’est assise au bord du lit; je lui ai alors attaché les chevilles, les genoux et les cuisses. Elle fermait les yeux et respirait très fort.

  • Et ?

  • Les dernières instructions avant qu’elle ne soit bâillonnée: d’abord, je lui ai passé un bonnet de bain sur la tête, tout blanc en latex ou en caoutchouc, quelque chose comme ça. Ensuite, j’ai pris un autre rouleau d’adhésif transparent celui-là et je l’ai bâillonnée avec en l’enroulant tout autour de sa tête, et pour finir, elle voulait que je recouvre tout ça avec un grand foulard blanc posé à plat, du nez jusqu’au menton, serré derrière la tête. Et puis je l’ai allongée par terre au pied du lit. Ensuite, j’ai fait la chambre, le lit, la salle de bain, tout quoi...

  • Qu’est-ce qu’ils ont dit quand tu les as détachés?

  • Détachés? Non, je les ai laissés comme ça, ça doit faire une heure et demie à peu près.

  • Attends. Tu veux dire que...

  • Oui: ils y sont encore. Mais c’est ce qu’elle voulait. Rester ligotés jusqu’à ce que je finisse de faire l’étage. Je te rassure: je suis passée vérifier trois fois depuis et tout à l’air d’aller bien. Le mari est toujours sur le sofa à se débattre mais je crois que c’est surtout quand il m’entend passer. Il se tortille un peu en tirant sur ses jambes. Oh! et puis il bave. Faut dire qu’avec cette boule énorme...

  • Ce bâillon boule.

  • Oui, ça. Et ben c’est pas surprenant. Mais dis-moi Carole, tu as l’air bien au courant de ce genre de choses!

Pour la seconde fois, Carole rougissait, confuse, bredouillant un ‘heu’ très gêné. A vrai dire, elle ne savait pas comment s’en sortir. Fanny l’avait-elle percée à jour? Fort heureusement, celle-ci continua, louchant à droite et à gauche.

  • Il te reste combien de chambres à faire?

  • Deux seulement. Pourquoi?

Fanny l’appela de la main.

  • Viens. Suis-moi.

Elles s’engagèrent dans le couloir, zyeutant que personne n’était là, surtout pas leur responsable, et Fanny s’arrêta devant la chambre 411. Carole bien sûr avait compris, les yeux écarquillés, un sourire nerveux se dessinait sur sa bouche. Elle entrèrent, Fanny la première. Les deux occupants étaient bien là, ligotés et bâillonnés, qui lançaient des MMmmmffff étouffés en se débattant doucement. La femme avait visiblement roulé sur le sol, maintenant à l’opposé du lit. Son mari n’avait quant à lui pas bougé; il essayait encore de tordre ses poignets dans son dos pour relâcher ses liens.

Carole restait en retrait, un peu dans l’ombre, h y p n o t i s é e par ce spectacle. Des cordes éparpillées, des rouleaux d’adhésifs de plusieurs couleurs posés par terre, quelques foulards. Elle ramassa un bâillon boule qui traînait à ses pieds et le porta à sa bouche en tenant les s a n g les écartées, mimant la boule qu’on enfonçait entre ses lèvres. Ca lui rappelait des bons moments qu’elle avait vécus.

Fanny ne semblait pas tout à fait d’accord, la bouche en rond et les sourcils froncés l’air de dire non. Carole obéit, sans reposer l’objet toutefois. Puis se jeta sur sa collègue dès qu’elle eut le dos tourné, lui entourant la taille, un bras tordu dans le dos. Fanny commença à se débattre sans oser crier mais vite se retrouva poussée sur le lit, tout juste capable de s’appuyer sur ses jambes, et Carole de sa main libre attrapa une corde. Elle protesta - non, non, mais qu’est-ce que tu fais, arrête - en murmurant alors qu’elle se faisait attacher les poignets. Elle comprit que ce n’était pas un jeu lorsque assise au pied du lit elle vit Carole piocher là-bas une autre corde et lui lier les chevilles, puis les genoux.

De toute évidence, ça n’était pas la première fois que Carole faisait ça: elle l’avait bien caché en écoutant son histoire. Et la suite le confirmait un peu plus. Ignorant ses suppliques, elle lui pencha la tête vers ses genoux relevés de sorte que sa poitrine les touchait presque et les attacha ensemble avec une dernière corde qui passait derrière sa nuque et sous ses genoux. Position très inconfortable et qui bloquait ses mouvements. Si elle bougeait trop, elle risquait de tomber.

Puis la boule rouge fut appuyée contre ses lèvres et enfoncée dans sa bouche quand elle voulut protester, et les s a n g les serrées derrière sa tête. Un bâillon boule, elle se rappelait le nom maintenant, un instrument diabolique qui lui permettait seulement de faire MMmmrrrmm MMmmphphpfff. Carole, je t’en prie, ne me laisse pas comme ça...

  • Ma petite Fanny, ne t’inquiète pas. Tu es en bonne compagnie. Et puis je me charge des chambres qui te restent à faire. A tout à l’heure.

Carole laissa donc cette petite compagnie sans trop se préoccuper de quoi que ce soit sauf de son propre uniforme, défroisser sa jupe, réajuster son tablier blanc et aussi son col claudine. En passant devant le miroir dans l’entrée, elle remis sa coiffe droite de sorte qu’une fois dans le couloir, rien ne pourrait laisser deviner ce qui s’était passé dans cette chambre.

En se dépêchant un peu, elle mit un tout petit peu plus d’une heure à terminer les chambres, impatiente et soulagée que personne ne soit passé par là dans l’intervalle, ni la gouvernante principale, ni aucune de ses collègues. Juste le couple de retraités de la 402, la grande blonde de la 430 et cet homme très élégant, quelle chambre celui-là ? De dos, trop rapidement pour qu’elle puisse le reconnaître, mais quelle classe !

C’est en revenant dans la 411 pour libérer tout le monde qu’elle réalisa: cet homme, dans le couloir, c’était lui, le mari, celui qui était ligoté sur le sofa un peu avant! Et qui visiblement avait réussi à se détacher... Il n’y avait plus dans la chambre que Fanny et la femme, Fanny toujours pliée en deux et bâillonnée, elle n’avait pas bougé. La femme quant à elle était allongée en travers du lit, droite comme un i, complètement immobile et silencieuse, on voyait juste sa poitrine se gonfler et retomber. Quelqu’un l’avait posée là et lui avait bandé les yeux avec un foulard étrange, comme du caoutchouc. De fait, entre le bonnet de bain, ce bandeau et le foulard qui lui recouvrait la bouche, on ne voyait plus que son nez dépasser.

Sans se dépêcher, Carole s’en approcha. Elle allait la détacher la première. Mais c’est à ce moment que Fanny se mit à secouer la tête en gémissant.

  • Deux minutes, je m’occupe de toi dès que...

Ses gémissements encore plus fort l’arrêtèrent, si bien qu’elle dut arrêter son mouvement. Carole se pencha donc et fit glisser la boule de sa bouche.

  • Il...

Elle s’interrompit deux secondes, la mâchoire ankylosée.

  • Il a dit qu’il fallait la laisser comme ça. Il est parti leur commander à manger. Aller, vite, détache-moi maintenant...

Ce qu’elle fit aussi rapidement que possible. Puis toutes deux quittèrent la chambre non sans hésiter. Sans se fâcher non plus. Carole craignait surtout que sa collègue ait mal pris cette petite blague; elle ne put que se réjouir lorsque Fanny se mit à plaisanter en disant qu’elle s’était bien faite avoir... Et de lui expliquer, tout en essayant de défroisser son uniforme, que:

  • Ils partent dans deux jours. Ce qui veut dire qu’il ne leur reste plus que demain pour...

  • Et ?

  • Et bien, il voudrait que l’on revienne demain matin pour... (pause) Pour les attacher. Encore.

La bouche en cul de poule, là, Carole ne savait plus quoi dire. D’ailleurs, elle ne dit rien. Ou presque. Parce qu’il était grandement l’heure et si l’on ne les voyait pas toutes les deux au vestiaire rapidement, quelqu’un allait se poser des questions, monter dans les étages et poser beaucoup de questions qui pouvaient devenir embarrassantes. Il valait mieux redescendre sans trop s’interroger.

Retenue au passage par une responsable de la lingerie, Carole manqua de peu Fanny avant qu’elle ne parte, avec autant de questions dans la tête qu’elle en avait en sortant de la chambre, questions qu’elle dut garder pour elle jusqu’au lendemain matin en arrivant au quatrième. A la porte de la 411, elle nota l’affichette qui demandait que le ménage soit fait au plus vite. Fanny n’avait donc pas menti...

Tiens. La voilà qui arrivait, tout sourire à l’autre bout du couloir. Elle marqua le pas devant la chambre mais sans s’arrêter, poursuivant jusqu’à rejoindre Carole qui préparait son chariot.

  • Alors, prête?

En un mot Carole laissa ses hésitations s’évanouir et un sourire se dessina sur son visage. Elles frappèrent à la porte de la chambre puis entrèrent. Pas de réponse. Rideaux tirés. La pièce était plongée dans l’obscurité mais on distinguait deux formes. Fanny entrouvrit l’un des rideaux dévoilant le couple assis chacun sur une chaise au milieu de la pièce. L’homme était torse nu, habillé d’un cycliste noir, lisse et brillant, et la femme une sorte de maillot de bain une pièce qui ressemblait plus à une combinaison de plongée qu’autre chose, noire également. Tous deux avaient les poignets menottés dans le dos, les bras qui passaient à travers le dossier de la chaise, et la bouche bâillonnée avec un large morceau d’adhésif.

Surprises, Carole et Fanny se regardaient, ne sachant que faire. L’homme se mit alors à appeler :

  • MMmm!! MMmffff!!!

C’est Fanny qui lui ôta la bâillon. La femme elle tournait juste la tête, très calme.

  • Je croyais que... Est-ce que quelqu’un d’autre est passé avant nous?

  • Oh, non, non, mademoiselle. Ne vous inquiétez pas. Nous vous attendions. Comme convenu.

  • Mais...

  • Oh, oui, comme ça... C’est juste que ça nous semblait plus amusant, n’est-ce pas chérie?

Sa femme hocha la tête. Si elle avait pu sourire, elle l’aurait fait assurément. Puis elle reporta son regard vers Carole pendant que son mari continuait.

  • Si vous êtes d’accord, je vais vous indiquer comment attacher mon épouse et elle vous dira comment m’attacher à mon tour. Ensuite vous pourrez nous bâillonner. Ah! et la clé des menottes se trouve sur la table de chevet. Je v...mmmmMMmmmphphfff!!!

Avant qu’il ait fini, Fanny venait de poser sa main sur ses lèvres pour l’empêcher de parler plus et faisait signe de la tête à sa collègue.

  • Elle d’abord.

Et Carole d’arracher le bâillon de la femme qui prit quelques secondes à faire la grimace avant de tourner la tête de côté, affichant un sourire malin.

  • Merci Mademoiselle. J’aimerais beaucoup que ce soit vous qui m’attachiez. Quant à mon mari, je suggère que vous le laissiez sur sa chaise et que vous utilisiez ce rouleau d’adhésif noir là-bas. Qu’en penses-tu mon chéri?

A ce moment, Fanny retira sa main. Le mari tournant la tête vers Carole annonça:

  • Pour ce qui est de ma femme, je vous prierai de l’allonger par terre devant moi, à plat ventre, en rapprochant aussi près que possible ses poignets et ses chevilles, s’il vous plaît. Vous la bâillonnerez ensuite avec un foulard noué au milieu et un second à plat par dessus. Ca te va mon amour ?

Cette dernière malheureusement ne répondait pas: Carole lui avait remis son bâillon. Alors Fanny commença à l’attacher soigneusement, d’abord les chevilles en formant une bande de plus de quinze centimètres avec l’adhésif puis les genoux, en passant l’adhésif très serré au-dessus des mollets et après avoir calé monsieur bien au fond de sa chaise lui attacha les cuisses en faisant passer le scotch par dessous l’assise de nombreuses fois. Elle lui enleva ensuite les menottes pour lui attacher les poignets dans le dos, derrière le dossier et non plus à travers et termina en lui scotchant le buste au dossier de la chaise.

  • Est-ce que ça vous va?

La question s’adressait à l’épouse. Carole venait de lui ôter ses menottes et la tenait par le bras. Elle était toujours bâillonnée mais acquiesça de la tête. Lorsqu’on lui ordonna de mettre les mains dans le dos, elle s’exécuta, mains jointes, les doigts croisés. Carole lui enroula toute une corde sur les poignets, formant une bande d’au moins dix centimètres et finit par un noeud bien serré juste au milieu. Puis elle se mit face à elle et lui arracha très délicatement l’adhésif de sur sa bouche puis la fit s’allonger. A plat ventre, la tête posée sur le côté. Elle releva ses jambes et les croisa pour attacher ses chevilles, de sorte que celles-ci formaient comme un X. Avec le restant de corde, un mètre environ, elle tira le plus qu’elle pouvait pour rapprocher poignets et chevilles et noua solidement le brin entre les poignets de la femme.

Simple et efficace. Elle fut bâillonnée comme indiqué avec un foulard noué par le milieu plusieurs fois pour que le noeud soit le plus gros possible, enfoncé dans sa bouche sans grand ménagement. Et comme indiqué, un second foulard posé à plat par dessus, une sorte de pièce de caoutchouc souple, noir et brillant qui lui recouvrait le visage de la base du nez au menton.

Fanny et Carole se retournèrent alors ensemble vers le mari. Celui-ci observait à moitié mais était visiblement plus attentif à ses propres liens et gigotait doucement dans tous les sens. C’est à ce moment qu’elles réalisèrent qu’il n’était pas bâillonné, et que sa femme n’était plus en situation de donner la moindre instruction.

Carole se jeta alors en avant et serra sa main sur sa bouche, provoquant une salve de MMmmphfff et une agitation désespérée.

  • Fanny! Vite, trouve quelque chose pour le bâillonner. Tiens, la culotte là par terre!

Elle se baissa, et ramassa la chose qui traînait à côté du lit, une belle culotte blanche satinée que Carole saisit de sa main. Puis laissant glisser l’autre main, elle l’enfonça dans la bouche du mari qui protestait, bien incapable de résister, jusqu’à l’y faire entrer complètement. Et laissa Fanny achever le bâillon avec un rouleau de scotch transparent qu’elle venait de prendre, appliqué soigneusement sur sa bouche et enroulé tout autour de sa tête plusieurs fois. Après qu’elle ait fini, l’homme s’était calmé.

Hésitant un instant - quoi faire maintenant? - elle jeta un dernier regard à la femme par terre, ligotée, les yeux fermés et qui se débattait tranquillement et sans bruit.

  • Allez, viens maintenant Fanny, on a du boulot...

Elles sortirent de la chambre, sans oublier de retourner l’affichette: ne pas déranger. C’est malheureusement la dernière fois que Fanny voyait le couple car moins d’une heure avant la fin de son service, elle fut appelée en renfort au 2ème étage.

Ce jour-là, elle croisa quand même Carole au vestiaire, juste avant de partir.

  • Alors?

Elle n’osait pas en dire plus: trop de monde dans le vestiaire. Carole répondit d’un clin d’oeil:

  • Ne t’inquiète pas. J’ai pu tout finir, même la 411.

Utten

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Je me suis ainsi exhibé devant le personnel hôtelier quelques fois...j'adorais... J'ai aussi abandonné un couple de soumis maso dans des positions non équivoque... Justine/Justin
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