Laure

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il y a 2 ans
Les femmes aiment aussi le bondage

Couchée sur le ventre, les bras dans le dos reliés aux chevilles, une balle de latex dans la bouche, un bandeau de cuir souple sur les yeux, Laure attend. Elle est dans cette position depuis longtemps, mais ne saurait dire depuis combien de temps exactement. Les cordes qui enserrent son corps –bras, poignets, jambes et chevilles en un strict hogtie, semblent faire partie d’elle-même. Sa bouche s’est habituée à la présence de cette boule douce, un filet de bave s’en échappe doucement. Un lien judicieusement placé entre ses cuisses titille délicieusement son intimité à chaque mouvement.

Une douce chaleur inonde la pièce, qui rend la situation presque confortable malgré sa nudité. Laure est dans un état second, comme à chaque fois qu’elle est ligotée suffisamment longuement : son esprit, libéré des contraintes du corps s’évade , elle repense à tout le chemin qui s’est écoulé depuis sa rencontre avec Shina. C’était il y a deux ans déjà…

Tout a commencé comme souvent, au hasard des pérégrinations sur la Toile. Jeune, un peu fétichiste sans trop le savoir, Laure passait de plus en plus de temps sur différents site. Difficile de trier le bon grain de l’ivraie, mais elle a rapidement éludé les demandes des hommes un peu trop pressants. Parmi ses contacts une certaine Princesse S, avec qui elle passait de plus en plus de temps à échanger, d’abord via le site, puis par mail privé, et enfin sur MSN. Elles devaient avoir à peu près le même âge, la même attirance pour les matières nobles et le monde Kink en général ; mais surtout une attirance mutuelle, une sorte de complicité qui rendait les échanges naturels ainsi que leur position respective : S plutôt dominante et Laure plutôt soumise. Pas vraiment lesbienne, elle était malgré tout très attirée par cette sulfureuse princesse.

Un monde s’ouvrait à Laure : celui du fétichisme, ce qu’elle était déjà vis-à-vis du cuir, mais aussi de la domination, la soumission, le bondage… BDSM, quatre lettres qui ouvrent tant de portes, tant d’espoir, d’excitation et d’angoisse. Mais un monde virtuel pour le moment, encore hors de portée. A moins que… A moins que l’une d’elle ose franchir le pas, et passer dans le monde du réel et des cinq sens.

Taraudée par l’envie d’aller plus loin, de goûter à toutes ces pratiques dont elles avaient discuté pendant des heures, de ressentir en vrai les sensations décrites , Laure ne savait pas quoi faire. Franchir le pas c’est aussi risquer de tout perdre, de mettre un terme à cette relation, certes frustrante, mais si riche. Et puis un soir, après une longue discussion, ni tenant plus elle a envoyé le message suivant :

  • j’ai envie de te rencontrer, en vrai.

La réponse a suffisamment tardé pour que Laure ait eu le temps d’imaginer le pire , mais finalement l’icône « message » s’est allumé sur son écran. Le cœur battant, elle l’a ouvert, c’était Elle :

  • Tu y tiens vraiment ? tu sais ce que tu risques ?

Un gros doute s’est installé dans sa tête, qu’est-ce que je risque ? Qu’elle n’accepte pas ? qu’on ne se plaise pas en vrai ? Que ces échanges ne soient en fait que des mensonges ?

  • Qu’est-ce que je risque ?

Encore une fois, la réponse a tardé, puis l’icône fatale s’est allumée :

  • De ne plus pouvoir te passer de moi. Viens si tu l’acceptes.

Le rendez-vous était prévu en fin de semaine, dans trois jours. Laure passa cette période entre excitation et angoisse, parfois au point de vouloir tout annuler, puis de se raviser, boostée par le goût de l’inconnu et la concrétisation possible de ses fantasmes.

Elle comptait les heures, le temps qui la séparait du moment « fatidique ». Et puis le jour J arriva. Il était prévu qu’elle se rende chez S à partir de 17h. Le dernier message expliquait comment s’y rendre, comme un jeu de piste qu’elle avait appris par cœur.

La journée se passa dans l’attente, incapable de se concentrer sur quelque activité que se soit, Laure tournait en rond. Vers 15h elle décida de se préparer. Elle se doucha longuement, peaufina son épilation, se créma intégralement pour avoir une peau douce et se parfuma. Elle se préparait comme pour aller à un rendez-vous galant –d’ailleurs, en était-ce un ? Elle s’habilla comme pour partir au combat : son pantalon de cuir brun ajusté, fermé par un petit lacet sur le devant, un petit pull en cachemire et sa lourde veste de motarde. Elle enfila une paire de Dc Martens Haute et sortit. Sa tenue brute tranchait avec le soin qu’elle avait apporté à se préparer dans la salle de bain, mais elle avait besoin de sa cuirasse pour se rassurer, comme une amazone allant affronter un danger inconnu.

Le son du gros mono de sa fidèle Royale Enfield la fit sourire, les vibrations du ralenti remontaient en elle et lui réchauffaient le bas ventre. Fébrile, elle enclencha la première et se lança dans le jeu de piste. Il lui fallut près d’une demi-heure pour atteindre L’Endroit, la majeure partie du chemin sur de petites routes à travers la campagne et les forets, de plus en plus reculées au fur et à mesure qu’elle avançait.

Elle est finalement arrivée à un chemin de terre qui s’enfonçait dans les bois. Fidèle au message, elle quitta la route et l’emprunta. Il serpentait entre les arbres qui masquaient entièrement le paysage, jusqu’à une petite clairière au milieu de laquelle se trouvait la maison. Une maison ancienne, de bonne taille, aux ouvertures rares et étroites. Une mini noire était garée devant, signe qu’Elle était là à l’attendre.

Laure béquilla sa moto et s’avança vers la lourde porte de bois. Sa tension était maximale, ses jambes flageolaient, elle prit une grande inspiration avant de soulever le heurtoir qui faisait office de sonnette. Un son grave envahit l’intérieur de la maison.

  • Ca y’est, nous y sommes …

Des pas sur le sol de pierre se firent entendre, une clé tourna dans la serrure et lentement la porte s’ouvrit. Elle se retrouva face à celle qui se faisait appeler Princess S. Son titre n’était pas usurpée : celle qui se tenait devant elle était magnifique : grande, les cheveux noirs, coupé en un carré court, la peau mate, et des yeux si sombres qu’ils semblaient noirs. Son visage, était d’une beauté dure, mais incroyablement attirant. Elle portait une longue robe noire enserrée à la taille par un large bustier de cuir. Laure resta sans voix.

  • Entre, tu es venue pour ça, n’ai crainte, je suis aussi intimidée que toi ; je ne m’attendais pas à rencontrer une guerrière.

La remarque fit sourire Laure qui se détendit un peu et franchit la porte.

En repensant à cet épisode, Laure ne peut s’empêcher de sourire à travers son bâillon, ce qui ne fit qu’accentuer le filet de bave qui s’échappait de sa bouche. Oh non elle ne regrette pas d’avoir franchi le pas, les sensations réelles sont tellement bonnes et intenses. Elle se sent bien dans les cordes, aux mains de sa princesse : Shina.

Malgré son entraînement, elle commence à trouver la position douloureuse, ses épaules lui font mal, elle aimerait pouvoir s’étirer. Mais seule sa Maitresse a le pouvoir de la libérer : depuis le temps, elle sait parfaitement que toute tentative d’évasion est vaine tant Shina maîtrise les cordes : les nœuds sont parfaitement serrés, hors de portée, chaque corde, ajustée et sécurisée reste à sa place quelque soient les mouvements. Pourtant, Laure commence à s’agiter et à grogner dans son bâillon espérant ainsi attirer l’attention de sa ligoteuse :

  • Mmmmf !, mmmmmmmf !!, huuumf !!!

  • Alors ma belle, on s’impatiente ?

Shina vient d’entrer dans la pièce, comme toujours, elle se tenait tout près, prête à intervenir en cas de problème. C’est cette disponibilité, cette attention permanente, qui a toujours plu à Laure : elle a une confiance absolue en elle, elle peut tout accepter sans crainte, et profiter pleinement de toutes les situations. Elle lui enlève doucement son bâillon, et l’embrasse immédiatement, comme pour atténuer la douleur des mâchoires ;

  • Tu as aimé ? tu veux que je te libère ?

  • Oui s’il te plait, je crois que j’ai eu ma dose.

  • Ta dose ? je t’ai connue plus résistante ma belle esclave, il va falloir que je reprenne ton éducation en mains.

Se disant, Shina commence à défaire les liens qui enserrent le corps de Laure. Elle procède doucement, méthodiquement prenant le temps de masser chaque espace de peau marquée par la morsure des cordes. Laure reprend doucement possession de son corps, elle adore cette sensation, cette transition, la douceur des caresses de sa belle Maitresse. Les caresses se font de plus en plus précises, sensuelles et intimes. L’étreinte des corps remplace celle du chanvre…

Couchées l’une contre l’autre, les deux jeunes femmes laissent leur esprit divaguer en une douce torpeur, tout en continuant à se caresser mutuellement. Shina la première brise le silence :

  • Tu te souviens de notre première rencontre ?

  • Bien sûr, comment l’oublier, j’étais m o r t e de trac, et déjà complètement sous ton emprise.

  • Tu sais, je n’en menais pas large non plus, surtout quand je t’ai vu sur ta moto, toute de cuir vêtue, pas vraiment l’allure que j’attendais d’une soumise.

  • Tu m’as vue arriver ?

  • Evidemment, je suis restée collée à ma fenêtre près d’une heure avant que tu n’arrives, puis j’ai entendu le bruit de ta moto.

Lorsqu’ elle est entrée, Laure un mis un peu de temps à s’habituer à l’obscurité de la pièce. Celle-ci était grande, rustique, le sol et les murs en pierres brutes, un plafond haut, orné de poutres massives, et d’un côté, une large cheminée couvrait presque tout un pan de mur. Les meubles étaient rares, une immense table entourée de bancs, de profonds canapés de cuir autours de la cheminée, et une table basse sur laquelle était posée une théière et des mugs.

  • Mets-toi à l’aise. Je te sers un thé ?

  • Heu, oui, volontiers merci.

La voix de Laure sonnait bizarrement, le trac, l’écho de la pièce la rendait plus rauque. Elle retira sa grosse veste et s’installa dans l’un des fauteuils face à Shina.

Toutes deux savaient pourquoi elles étaient là, mais de là à en parler directement en face à face… leur discussion à donc commencé de façon plus générale : leurs histoires, leurs métiers ; elles évitaient consciencieusement d’aborder LE Sujet. Et puis le temps faisant son œuvre, les deux jeunes femmes ont pris confiance l’une dans l’autre, la timidité et les doutes se sont estompés : elles retrouvaient celles avec qui elles discutaient librement via MSN. Comme deux anciennes copines, elles ont commencé à aborder les sujets plus intimes : sexualité, expériences, leurs goûts très orientés vers le fétichisme, la domination, et les liens, d’où cela provenait, et pourquoi.

Laure se sentait bien, en confiance, elle osait parler des sujets très personnels dont elle n’avait jamais oser parler librement, sans gêne ni tabou : son goût pour les immobilisations, les contraintes, et ce que cela lui procure, cet état de bien-être et de lâché- prise, les matières nobles : le cuir bien sur , qui la rassure et masque sa fragilité, l’odeur du chanvre aussi , son contact doux et rugueux à la fois ; et enfin l’envi et le besoin de se confier corps et âme à une personne en qui elle aurait une confiance absolue, qui la prendrait en mains sans la juger. Elles sont restées toute la soirée à discuter de la sorte, naturellement elles s’étaient rapprochées l’une de l’autre, et finalement, alors que la nuit était tombée, Laure était allongée sur le canapé, la tête posée sur les cuisses de Shina qui lui caressait doucement les cheveux, et cela le plus naturellement du monde… celle-ci s’est penché à son oreille :

  • Est-ce que tu veux que l’on commence ?

  • Là, tout de suite ?

  • Pourquoi pas, tu es venue par ça non ? et puis, on a largement entamé les préliminaires il me semble non ?

  • Oui c’est vrai, OK allons-y, je te fais confiance.

  • Lève-toi et retire ton pull et tes chaussure, garde ton pantalon, je le trouve incroyablement sexy sur toi.

Le ton de la voix de shina avait changé, plus ferme, plus directif, elle était dans son rôle. Laure a obéit, et, à moitié nue -elle ne portait évidemment pas de soutien-gorge, et sa Maitresse le savait, elle se présentait devant elle, face à la cheminée. Shina est allée dans un coin de la pièce où se trouvait un coffre en bois. Elle l’a ouvert et est revenue avec plusieurs écheveaux de corde qu’elle a posé par terre aux pieds de Laure. Doucement elle lui a susurré à l’oreille :

  • Ne crains rien, laisse toi faire et fais-moi confiance. S’il y a quoique ce soit, une peur, une douleur ou juste l’envie d’arrêter, dis le moi et j’arrêterai immédiatement. Je vais faire doux et léger pour la première fois, pas de bâillon évidemment, je veux t’entendre dire ce que tu ressens.

Elle a pris une corde qu’elle a déplié, et doublé, puis s’est placé dans le dos de Laure, toute proche, collée. Elle a attrapé ses poignets, les a joint paume contre paume et les a enserrés avec plusieurs tours de corde. Pas top fort pour ne pas lui faire mal, mais suffisamment pour les attacher solidement. Deux tours entre les poignets pour sécuriser le tout, et un nœud ferme et définitif. Laure sentait ses mains prises au piège, et elle avec. Son excitation et son angoisse montaient, rendant sa respiration saccadée. Shina, se colla encore plus à elle, sa bouche contre son oreille :

  • Alors ma belle, tu aimes je le sens. Tu es très réceptive, nous allons faire des choses magnifiques toutes les deux. Laisses moi continuer.

Prenant une deuxième corde, elle entreprit de lui lier les bras au-dessus des coudes, obligeant sa captive à se camber. Elle serra ses cordes sans pour autant les faire se toucher, ne connaissant pas les limites de sa proie. Après avoir sécurisé les liens fermement, arrachant un petit cri de surprise à Laure, elle prit une troisième corde, plus longue que les deux précédentes, qu’elle enroula doucement autours de son buste et de ses bras. Elle fit plusieurs tours, tantôt au-dessus de la poitrine, tantôt en dessous, faisant ainsi ressortir ses seins, dont les extrémités ressortaient déjà sous l’excitation. Les bras de laures, serrés l’un contre l’autre se trouvaient ainsi soudés à son buste. Shina sécurisa l’ensemble en faisant passer les brins entre le dos et les bras, puis les noua, aussi fermement que les autres liens.

Laure sentait la tension des cordes sur ses poignets, ses bras, ses seins, elle savait qu’il lui était impossible e se libérer seule : les entraves étaient réelles, non feintes, serrés sans être douloureuses ; et elle se sentait bien ainsi, comme dans une étreinte rassurante, sensuelle. Shina, toujours collée à elle l’entraîna vers l’un des canapés. Elle s’assit la première et aida Maure à s’asseoir sur ses genoux.

  • Comment te sens tu ma belle ? je sais que tu aimes, mais je voudrais te l’entendre dire.

  • J’adore Maitresse.

C’était sorti tout seul, naturellement, comme une évidence. Shina, Princesse S, était SA Maitresse, celle qu’elle recherchait depuis si longtemps sans jamais se l’être avoué. Et elle était incroyablement bien entre ses mains, tout contre elle, comme si elle l’avait toujours connue.

Shina, à la fois surprise et confortée par les paroles de Laure entreprit de la caresser doucement. Le visage, les bras ; ses mains effleuraient de temps en temps sa poitrine, faisant gémir de bien-être sa soumise . Elle se calla encore plus contre elle, et ses mains se mirent à parcourir l’ensemble de son corps, passant de la peau nue, barrée de chanvre, au cuir de son pantalon, en se focalisant, à travers la douce matière animale, entre les cuisses. Laure s’abandonnait complètement comme elle ne l’avait jamais fait, aux caresses de celle qu’elle avait osé appeler Maitresse, elle espérait que ce moment ne s’arrête jamais.

En repensant plus précisément à cet épisode, la première étape de leur relation si particulière, Laure se rapproche encore de Shina et leurs caresses se font plus intimes encore …

...............

Shina s’est endormie, Maure entend sa respiration régulière. Sa Maitresse… En deux ans, leur relation a évolué, mûri, elles sont amies, amantes, dominatrice/ soumises, partenaires de jeux, confidentes, et tellement d’autres choses encore… Laure sent le sommeil la gagner doucement, elle pense de nouveau à cette première soirée fatidique.

Shina a commencé à la libérer doucement, prenant bien le temps de masser les zones marquées par la corde. Se faisant, elle découvrait petit à petit le corps de sa nouvelle soumise : sa peau très claire, de porcelaine, sur laquelle de nombreux tatouages s’étalaient comme sur le papier d’un livre, elle devinait les piercings, sur les seins, et sans doute ailleurs encore. Laure avait la beauté celte : une peau très claire, des yeux d’un bleu profond, et des cheveux longs et très noirs, accentuant encore la pâleur de son visage. Une beauté gothique, sensible, fragile. Laure se laissait faire, savourant le contact des mais de sa nouvelle Maitresse, et cet abandon délicieux. Elle n’osait pas parler de peur de briser la magie du moment. Une fois totalement libérée, elle se mit debout, signifiant ainsi la fin du jeu, et son départ. Shina l’interrompit :

  • Ttttt, je ne vais pas te laisser partir comme cela en pleine nuit sur ta bécane. Ce soir, tu es mon hôte, mon invitée… ou ma prisonnière.

Elle avait dit ce dernier mot en la regardant droit dans les yeux, avec un regard de défit, à la fois gourmant et autoritaire.

  • Pour commencer, on va manger un morceau, puis je te montrerai ta chambre. Nous avons toute la nuit pour faire plus ample connaissance.

Laure aurait pu décliner l’invitation, mais même si elle en avait eu envie, elle n’aurait pas réussi à le faire, comme si elle n’avait plus le contrôle. C’est la première fois qu’elle ressentait cela, elle qui toute sa vie avait lutté pour faire et être ce qu’elle avait choisi, parfois contre l’avis de ces proches. Non seulement elle acceptait, mais elle aimait cette situation.

Le dîner se passa comme entre deux anciennes copines, avec un jeu de séduction et de mystère qui pimentait cet instant. A la fin, Shina se tourna vers laure :

  • Bon, on continue à explorer le vaste monde du plaisir, ou tu préfères aller te coucher ?

  • Annoncé comme ça, difficile de résister. Qu’est-ce que tu proposes, Maitresse ?

  • J’adore quand tu me parles ainsi. Viens avec moi, je vais te faire visiter l’étage de mon domaine.

Les deux jeunes femmes sont montées, et ce sont arrêtées face à une porte close.

  • Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux?

  • Que veux-tu dire par là ?

  • Que si tu franchis cette porte avec moi, tu pénètres dans mon espace le plus intime, celui que je ne dévoile qu’aux personnes avec qui j’ai une confiance absolue, cela nous lie à travers le secret.

  • Si tu me fais confiance, je veux dire, si tu me crois digne de confiance, je crois que j’adorerais aller plus loin avec toi…

Shina a ouvert la porte. Il a fallu à Laure un peu de temps pour s’habituer à l’obscurité de la pièce. Puis, elle a commencé à distinguer les meubles et objets qu’elle recelait : un grand lit à barreaux au centre, recouvert de cuir sombre, des poutres verticales et horizontales, desquelles sortaient des crochets et anneaux, plusieurs coffres fermés et une croix de bois fixée à l’un des murs. Le sol en parquet était recouvert d’épais tapis et de coussins. Les volets intérieurs étaient fermés, isolant la pièce du reste du Monde.

Laure entra et fit le tour de la pièce lentement, subjuguée et effrayée à la fois. Shina la suivait du regard, attentive à ses réactions, amusée, intéressée aussi. Laure s’est soudainement retournée pour lui faire face. Elle a retiré doucement son pull et lui a demandé d’une voix sourde :

  • Attache-moi s’il te plait.

Shina a observé Laure un moment, puis un large sourire s’est dessiné sur son visage.

  • Approche-toi. Je vais t’attacher, comme tu le souhaites, mais plus sérieusement que tout à l’heure, de façon plus contraignante. Je vais te bâillonner aussi. Tu vas être entièrement à ma merci, sans échappatoire, ni moyens d’esquiver mes envies. Mais sois rassurée, tu gardes le contrôle : au moindre signal de ta part, on arrête le jeu. C’est moi qui dirige, mais tu as la possibilité de tout arrêter si tu ne le sens plus. Fais-moi confiance.

  • Je te fais confiance. Fais de moi ce que tu veux Maitresse.

  • Bien retire tous tes vêtements, je te veux nue, que tu ressentes les cordes sur toute ta peau.

Shina lui a pris le menton doucement et l’a longuement embrassée. Puis elle l’a emmenée vers le grand lit central.

  • Assieds-toi au milieu et attends-moi.

Laure a retiré son pantalon et sa culotte, puis s’est assise en tailleur sur le cuir de ce lit. Intimidée par ce qu’elle avait demandé, et par ce qui l’attendait. Elle regardait sa Maitresse parcourir la pièce à la recherche des accessoires qui allaient l’entraver, la soumettre. Shina revint vers elle lentement avec une multitude de cordes de chanvre. Elle avait un sourire gourmand, dominateur : la lionne face à la fragile gazelle. Elle monta sur le lit et se tient derrière elle.

  • Mets tes mains dans le dos ma belle. Croise-les.

Laure s’exécuta, elle ne voulait pas parler, juste ressentir ce moment intensément. Elle la sentit lui prendre les mains et commencer à lui ligoter les poignets de la même manière que la première fois. Elle sentait la corde s’enrouler, un tour, deux, trois quatre, puis deux tours entre ses poignets pour sécuriser l’ensemble. Elle ressentait les liens qui se serraient irrémédiablement. Elle adorait cette sensation, son pouls et sa respiration s’accélérèrent, une douche chaleur l’envahi. C’était plus qu’une sensation physique, un jeu, c’était une sensation sexuelle.

Shina prit une seconde corde, plus longue, elle commença par luis entourer les bras de plusieurs tours, comme la fois précédente, puis elle fit le tour de son buste, passant tantôt au-dessus de ses seins, tantôt en dessous, puis se croisant. Ses bras se trouvèrent collés à son dos, soudés, et sa poitrine délicieusement enserrée. Plusieurs tours vinrent renf o r c e r l’ensemble entre son dos et ses bras. Laure ressentait la tension de liens sur tout son corps, plus fortement encore que tout à l’heure.

  • Déplie tes jambes.

L’ordre a claqué, sortant Laure de ses pensées. Immédiatement, elle lui a obéit, obligée de se trémousser pour s’asseoir les jambes devant. Shina est allée chercher d’autres liens, et est revenue portant des s a n g les de cuir noir. Elle lui a rapidement attaché les jambes : une s a n g le au niveau des chevilles, une sous les genoux, une au-dessus et enfin une dernière en haut des cuisses.

La sensation était très différente de celle ressentie avec les cordes, l’immobilisation beaucoup plus rapide, avec la progressivité inexorable du serrage, et le crantage final, définitif. Laure appréciait aussi la sensation du cuir froid sur sa peau, qui se réchauffait au fur et à mesure.

Shina pris une nouvelle corde qu’elle lui passa autours de la taille en serrant modérément. Elle bascula Laure sur le côté et passa le brin libre entre ses fesses, puis le fit remonter et passer sur son sexe, s’assurant que le lien vienne doucement s’appliquer entre les lèvres, et sur le clitoris. Elle tendit doucement la corde et la fixa sur la boucle, au niveau du ventre. Laure fut si surprise et si troublée par la sensation du chanvre sur son intimité qu’elle ne put que pousser un long soupir de plaisir.

Elle était complètement immobilisée, enfin, le croyait elle, chaque mouvement intensifiait la sensation sur son sexe. Shina s’approcha d’elle et lui murmura au creux de l’oreille :

  • Alors ma belle, comment te sens tu ?

  • A ta merci Maitresse, et j’aime ça.

  • Moi aussi j’aime ça, on va pouvoir continuer, fais-moi confiance.

Tout en parlant, elle l’a fit pivoter et la plaça sur le ventre toujours au milieu du lit. Laure se senti complètement impuissante, manipulée telle un simple objet, réalisant combien elle était vulnérable : Seule, attachée chez une inconnue au milieu de nulle part. Personne n’était au courant de l’endroit où elle se trouvait, personne ne pourrait lui porter secours si les choses dégénéraient. Et pourtant, son angoisse nourrissait son excitation, pour rien au monde elle n’aurait souhaité arrêter le jeu.

Shina prit une dernière corde qu’elle fixa à l’anneau de la s a n g le des chevilles et la fit passer à travers les liens du buste. D’une main elle tira sur la corde, de l’autre elle replia les jambes de Laure, doucement, inexorablement, jusqu’à ce que ses pieds touchent ses fesses, que ses mains et ses chevilles soient réunies. Elle passa la corde sous les liens de sa taille et dans ceux de ses mains, et revint en continuant à tirer vers l’anneau de chevilles. Elle tendit l’ensemble une dernière fois et serra le tout définitivement de plusieurs nœuds.

Laure en avait le souffle coupé : pliée en deux, tendue au maximum, elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement. Chaque traction agissait sur l’ensemble de ses liens et appuyait sur son sexe. Jamais elle n’avait ressenti cela, ni même imaginer qu’elle puisse le ressentir un jour. Elle n’était qu’un paquet, un jouet pour sa Maitresse, inondée de désir, haletant de plaisir.

Shina s’approcha de son visage :

  • Comment te sens-tu ? tu aimes ?

Laure était incapable de la moindre parole, elle ne put que murmurer :

  • Hmm hmm.

  • Bien, très bien, ma docile soumise. Nous pouvons donc poursuivre.

Laure ne comprit pas tout de suite, poursuivre ? Comment ? Il lui semblait impossible d’être plus immobilisée qu’elle ne l’était. Elle observait Shina comme elle pouvait, et la vit revenir avec quelque chose composé de s a n g les de cuir et d’une boule noire. Un bâillon. Sa Maitresse lui en avait parlé, mais elle l’avait oublié. Elle allait être bâillonnée, réduite au silence, encore plus vulnérable si cela était possible. Elle aurait dû être paniquée ; elle était aux anges, elle en voulait plus encore, elle voulait goûter à toutes ses sensations nouvelles. Elle était bien. Vraiment bien.

Shina lui passa appliqua la boule sur la bouche et la lui fit pénétrer. En l’acceptant, Laure savait qu’elle ne reviendrait plus en arrière, elle signait son contrat d’appartenance. Elle sentit la matière envahir son palis, bloquer sa langue, tandis que les s a n g les étaient serrées une à une : derrière la nuque, sous le menton et sur le crâne, passant de part et d’autre de son nez, lui masquant en partie la vue.

Elle sentit plus qu’elle ne vit Shina nouer une autre corde à l’une des lanières de son harnais, et la tendre doucement, l’obligeant à relever la tête. Le lien fut fixé à ses chevilles, accentuant la contrainte, la maintenant cambrée, tirée en arrière, la tête immobilisée, la bouche verrouillée.

Plus un geste, plus une parole, la sensation de l’ensemble des liens sur son corps, la pression sur son sexe. Pas d’échappatoire, seul son esprit était libre, et encore, obnubilé par ce qu’elle ressentait, il était concentré sur ses sensations.

Shina la fit basculer doucement sur le côté, et s’allongea à ses côtés.

  • Tu es si belle comme ça, vulnérable, soumise, touchante de fragilité. Tu es miennes, à mon entière disposition ; je peux faire ce que je veux de toi. Mais tout ce que je veux, c’est ton plaisir, notre plaisir à toutes les deux. Le monde qui s’offre à nous est sans limites, vertigineux.

Laure ne pouvait rien faire, rien répondre, juste subir, ou plutôt profiter. Paradoxalement, attachée, ligotée, bâillonnée, à la Merci de cette femme, elle ne s’était jamais sentie aussi libre, et en confiance. Elle était sûre d’avoir fait le bon choix, sûre que jamais elle ne se serait sentie aussi vivante si elle n’avait pas franchi cette porte.

Cela fait deux ans déjà. Deux ans de jeux, de plaisir, de partage et de connivence. Avec le temps, leurs jeux ont évolué, gagné en maturité. Leur cercle s’est agrandi aussi, c’est fou le nombre de gens qui partagent leurs délires, leur « perversité ».

Elle n’est plus seule, ni folle…

Fin

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