J'insiste selfbondage

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il y a 9 ans

Chacune impose un scénario à l'autre

"J'insiste" était initialement une sorte de pari dont la perte obligeait à accomplir sans aucune condition un désir de l'autre ou, au contraire, dont le gain donnait droit à exiger une chose, même la plus irrationnelle, sans aucune explication.

Ce jeu a vite cessé d'être un pari: maintenait nous pouvons gagner un "j'insiste" en nous rendant un service ou bien en subir un pour avoir été une mauvaise fille.

Jusqu'à il y a peu, nous n'étions que deux à y jouer, Sandra et moi - vous comprenez bien que ce n'est pas la chose qu'on confie à n'importe qui.. Mais cela fait un moment que Claudia fait partie du club. Ne me demandez pas ce que j'ai fait, mais je lui devais un "j'insiste" depuis un bon moment, et voilà qu'un beau jour, ça m'est retombé dessus. J'ai reçu une petite lettre de Claudia, j'omets ici les préambules :

"Bon ! Alors voilà ce que tu feras demain ou dès que l'occasion se présentera : Un jour que tes vieux seront absents pour une assez longue période, tu téléphoneras à Sandra en lui disant de venir chez toi tout de suite (sans lui dire pourquoi, mais précise que c'est urgent).

Ensuite, tu déverrouilleras la porte d'entrée de chez toi et tu laisseras un message sur la porte en disant à Sandra qu'elle peut entrer et venir directement à ta chambre. Pendant que Sandra viendra chez toi, tu vas te déshabiller complètement, attacher 4 cordes aux 4 angles de ton lit en y faisant des noeuds coulants.

Puis tu vas écrire sur une feuille A4 pliée en deux "Pour Sandra, de la part de Claudia". Tu te coucheras sur le dos sur ton lit, placera tes chevilles et tes poignets dans les 4 noeuds coulants et tu les resserreras après avoir placé la pancarte en évidence sur ton ventre.

Et voilà ! Tu me diras ce qu'en aura dit Sandra."

Claudia

En bonne fille, j'ai écris à Clodia pour lui tout raconter:

Voilà, je commence. Je commence par le début, sinon je m'emballe. Mais je te préviens que c'est très court. Et puis, ne lui en veux pas, elle n'a rien compris à ta dédicace, tu te doutes que notre " je m'en fiche ", elle ne l'a lu qu'après, mais ça, je n'y viendrais pas ce soir, je ne suis pas sure de pouvoir finir cela... Et après seulement, elle s'est aperçue que tu étais là, toi aussi, attachée au pied du lit...

Je suis arrivée à la Maison au moment où Sandra devait seulement commencer à partir de chez elle.

Son père devait lui avoir donné son portable, au cas où, c'est normal car à la Maison, la ligne n'est pas très fiable et ses vieux s'inquiètent. J'avais très mal dormi, je n'avais pas avalé le moindre morceau – je ne mange jamais au saut du lit - et la matinée était très fraîche, les nuits sont encore froides et le soleil ne te chauffe que si tu y es exposée.

Et la Maison, oh, je n'y avais pas pensé : c'était un vrai frigo, et il n'était pas question que j'allume la cheminée, tu t'en doutes. Et de toute façon, elle met des heures pour commencer à chauffer la baraque.

Je ne t'ai pas dit, c'est une maison de fermier, grande et sans étage, mais avec un grand grenier et une grange annexée ; ça ressemble assez peu à une habitation. Et dans la grange, il y a plein de bric-à-brac et toutes sortes d'outils agricoles et je ne sais pas lesquels encore - j'ai oublié le mot - que les vieux de Sandra jurent de jeter chaque jour depuis qu'ils ont acheté la Maison.

Au fait c'est une baraque où on gardait les engins et où on venait passer quelques jours pour surveiller les champs, ça leur a coûté une bagatelle. Oh, je finirai jamais comme ça...

Voilà, je n'avais l'envie que de me faire un énorme café, d'allumer le feu et de m'endormir devant en attendant Sandra... T'as eu droit à une paire de qualificatifs de ma part, tu peux me croire ! Mais je n'avais pas de temps à perdre, mon plan était assez compliqué.

D'abord, je me suis rendue dans la grange (il y a une entrée depuis la maison), il fallait absolument que je ne me sois pas trompée : je me rappelais nettement qu'il y avait un truc, une grosse pièce de je ne sais pas quoi, d'une télègue peut-être, et il fallait absolument qu'elle me convienne. Sinon, je ne savais plus quoi faire.

Le lit, un grossier sommier de bois sur de hauts pieds avec dessus deux matelas qui faisaient toute la longueur, avait pour tête une large planche verticale, avec un seul trou au milieu, et aucun au pied du lit, rien de plus pour nouer la corde à part les pieds du lit, épais et largement surplombés par le cadre.

Bon, le truc était là et semblait avoir les bonnes dimensions. Il se compose de deux barres de bois assemblées avec des pièces de fer et une barre de fer prise entre eux, ses bouts ronds qui dépassent me font penser à des axes. Je le portai sur le lit, me disant qu'il était plus lourd que je ne le pensais...

J'ai téléphoné à Sandra : c'était bon, elle était déjà dans le bus. J'avais à peu près une heure et demie, en comptant le temps de marche depuis l'arrêt du bus. J'ai allumé le PC... Oh, je n'y avais pas pensé, il me fallait d'abord l'apporter dans la pièce ! Pas grave, juste l'écran et l'unité centrale à brancher dans la prise, tant pis pour le modem. Je sortis la disquette avec le texte et le copiai sur le disque, puis l'affichai dans Word. J'ai sorti ta lettre que j'ai imprimée en gros, de façon à remplir la page.

Mon dieu, je n'avais aucune envie de tout ça, j'avais froid et mourrais d'envie de dormir. Il devait faire à peu près 10° dégréés, plus froid que dehors où le soleil commençait à chauffer. Je suis allée dans le gros débarras ( à la Maison, tout est gros ( pour chercher les cordes ; je les ai posées sur le lit.

J'y ai également déposé la barre, vers le pied. Elle était parfaite, juste un peu plus courte que la largeur du lit, j'avais peur qu'elle ne soit pas trop longue... Cette barre était ma première surprise...

Je n'avais aucune envie de faire des surprises, mais puisque je l'avais préparée ... Je passai une corde sous le lit et en mis les deux bouts dessus. Un petit cadeau à cette garce de Claudia, je m'en fiche mais puisque j'y ai pensé, autant le faire. Est-ce tout ? Qu'est-ce que j'ai oublié ? À part ma raison, bien sûr...

Je n'éprouvais rien, si ce n'était le sens du devoir, je me maudissais pour ma promesse idiote. Je me suis déchaussée. Je me suis déshabillée. Complètement. J'ai immédiatement été transie de froid, je commençais à me dépêcher, tout comme s'il s'agissait d'aller au lit...

Oui, j'allais au lit, mais, zut, surtout pas pour me glisser sous la couette... J'ai sorti les deux coussins de dessous le couvre-lit, les ai mis au milieu du lit et me suis assise dessus... J'y avais pensé avant, en me souvenant que cela t'avait plu sur une image, mais maintenant, j'agissais comme un robot...

J'attachai mes pieds aux bouts de fer qui dépassaient des extrémités de la barre, pas tout près mais en mesurant bien la corde libre que je laissais. La position de mes jambes me surprit un peu, c'était plus large que je ne le pensais. Au fait, c'était presque la largeur du lit qui était pourtant un meuble généreusement large pour deux personnes. La lourde barre ne bougeait presque pas, enfoncée dans le matelas.

Puis, je pris les bouts de corde qui passaient sous le lit, et les nouai au-dessus de mes genoux, en sorte que mes jambes soient forcées à rester droites. Puis, je me couchai et tendis mes bras vers la tête du lit, pour en mesurer la largeur ; j'en avais besoin pour la longueur du lien qui allait m'attacher les mains. C'était, en effet, plus d'un mètre.

J'enlevai ma montre et m'attachai les bouts de la corde aux poignets, pas avec des nœuds coulants mais, comme j'avais les mains encore libres, en faisant de vrais nœuds bien serrés, (comme sur les chevilles), en m'aidant de mes dents.

Quoi encore, avant de... J'ai pris la feuille avec la dédicace, puis... Euh, j'avais encore une surprise pour toi...

Je te l'avais laissé entendre, mais tu ne sembles pas avoir compris. Je me suis couchée et, avec une épingle à linge, j'ai cousu la feuille sur ma peau, sur ma poitrine, juste au-dessous des seins. Ça m'a fait plus de mal que ne m'y attendais, j'avais dû en avoir oublié l'effet, et en plus ma peau était toute contractée de froid et drôlement sensible.

Au fait, c'était aussi pour que la feuille ne glisse pas hors de vue, car Sandra ne verrait rien d'autre que moi, j'en étais sure.

Quoi encore ? Dans un instant il serait trop tard... Je levai les bras et fis passer la corde qui me liait les poignets par derrière la tête du lit, ce n'était pas très facile car la barre me retenait déjà, mais finalement je pus atteindre les angles de dossier, la corde tomba derrière toute seule.

Je n'avais plus que quelques centimètres de liberté pour mes poignets. Je me glissai en bas, étirant mes bras et tendant la corde, mes pieds nus appuyés sur la barre et mes jambes un peu pliées...

Voilà, il me restait à faire la chose la plus terrible et définitive, le quatrième et dernier cadeau... Après, je ne pourrais plus rien. Je mis mes talons sur la barre et la poussai. Je m'étirai autant que je pouvais, la barre alla presque au bord du lit et y resta, enfoncée dans le mou du matelas.

J'appuyai dessus le bout des pieds et la déplaçai encore, puis je parvins à la pousser encore avec les bouts de mes orteils, et alors elle tomba ! Oh, bon dieu ! ! ! Je me suis trompée, les liens sont trop courts ! Le lit est trop haut ! Mes liens s'acharnèrent sur mes chevilles, je fus brutalement tirée vers le bas et, surprise, je me retrouvai tendue comme une corde... mais la barre n'avait pas atteint le sol !

À combien, oh maman, je n'en savais rien, je me sentais étirée comme une peau sur un tambour et tendue en permanence...

J'ai essayé de tirer, je me suis contractée de toutes mes forces, j'ai pu gagner cinq centimètres en soulevant la barre mais pas plus, les cordes refusaient de glisser, s'enfonçant dans le bord de matelas et épuisant mes efforts. Et j'ai eu très mal aux chevilles et aux poignets, je n'avais fait que deux tours de corde et les liens me coupaient la chair.

Je relâchai mon effort et le poids de ce truc de m e r d e m'étira de nouveau. Je me suis débattue de toutes mes forces de désespoir, en pure perte, je ne pouvais pas même déplacer ne serait-ce qu'un peu mes fesses car je n'arrivais pas à les soulever plus qu'elles ne l'étaient déjà...

Mais je parvins à me glisser quelques petits centimètres vers le bas ; la corde qui m'attachait les poignets avait peut-être changé un peu place derrière de dossier. Je me suis tendue encore, j'ai vu tous mes muscles se mettre en relief sous ma peau étriquée de froid, j'ai pu tirer encore la barre, mais ne parvins qu'à me rendre mieux compte de mon impuissance. J'ai failli pleurer...

Je ne pourrais pas rester comme ça plus qu'un quart d'heure, mes muscles ne retiendraient plus mes articulations, oh, quelle horreur !

Je n'étais pas sure que mes tendons et mes cartilages puissent supporter longtemps une telle charge, peut-être pas excessive mais permanente... J'ai lu quelque part qu'une petite mais permanente tension disloque petit-à-petit les articulations, une torture chinoise... J'ai senti les cheveux se dresser sur ma tête. Et Sandra, j'ai peut-être encore trois quarts d'heure, ou même une heure à attendre son arrivée...

Oh, purée, j'ai quand même oublié ! Je connais l'horaire du bus et je voulais mettre ma Seiko bien en vue, j'ai oublié ! ! ! Je ne sais même pas combien de temps il me reste à attendre...

Je me suis débattu... oh non, c'est trop dire, je ne pouvais que me tendre comme une folle, en pure perte...

J'ai eu mal au dos, mes reins étaient étirés dans une mauvaise position, à cause de ces coussins... Oh, maman, ces coussins, ma position m'a fait penser tout à coup que j'étais entièrement nue...

Oui, comme je n'avais plus froid, mes liens infaillibles et ma détresse m'avaient fait oublier ce détail. Bon dieu, détail, je vous demande un peu ! ! ! Toute à poil, grand ouverte, l'entrejambe soulevé obscénement, et en plus cette dédicace sous les seins oh, non ! ! ! Offerte comme un jouet...

Oui, bien sûr, à Sandra, à ma Sandra... C'est ce que je voulais, c'est ce que cette chipie de Claudia voulait, mais Sandra n'était pas encore là... D'un coup, l'idée me vint que, tout compte fait et à strictement parler, son arrivée n'était qu'une éventualité, très grande certes mais quand même...

Tout pouvait arriver, en plus, elle n'était pas au courant de ma détresse: elle fût certainement pressée de me voir mais sans en réaliser l'importance...

Et en attendant, j'étais toute seule, mais toute seule dans une grande et froide maison, bien à l'écart des habitations, ô nom de dieu, je suis offerte à qui le veut !

Je suis offerte à qui le veut, nue et ligotée, exposée sans pitié dans toute mon intimité...

Les larmes me venaient aux yeux... Je fis encore un effort que je savais d'avance inutile, mes doigts cherchèrent frénétiquement et en vain les nœuds inaccessibles ; je me tendis, me convulsai dans mes liens, cherchant à rapprocher mes genoux l'un de l'autre, en vain, en vain, ô maman... Mais quelle idiote, quelle crétine écervelée, qui me demandait de faire ça ?

J'étais sure que sans ce lien autour de mes genoux j'aurais pu rapprocher mes cuisses, certes, à peine de quelques cinq centimètres, mais au moins, je serais capable d'un petit geste de pudeur...

J'ai pleuré, et je ne me suis pas rendu compte que je me détendais... Et mes liens ont étiré encore un peu mon pauvre corps, et la tension en resta là. Ah, ah oui, la barre avait fini par atteindre le sol ! Soit les cordes se sont distendues – sans être élastiques elles peuvent s'allonger un peu quand les nœuds se serrent (, soit... Oh, non, je délire... soit je m'étais allongée... Mais non, ce n'était pas possible... Oh, Nooooon !

J'ai failli éclater d'un fou rire... Non, non, je suis entière, je suis toujours moi, je suis Charlene... Et en tout cas, mes liens ne menaçaient plus me disloquer les articulations, surtout mes reins incommodés... Mais pas plus, je n'avais pas le moindre centimètre de liberté. Je me contractai de nouveau, mais cette fois je ne pus même pas soulever le poids d'un pouce comme j'y parvenais avant ; je compris que la barre se détachait d'un centimètre du sol et butait contre le cadre qui la surplombait...

C'est pas vrai, oh, je comprends... Elle avait glissé sous le lit en surplomb et y était restée coincée ; cette poutre de section carrée s'encastrait parfaitement dessous...

Mais quelle horreur, mais quelle perfection : jamais cette salope de Claudia n'avait su se ligoter de la sorte, sans garder ne fût-ce qu'un seul centimètre de mouvement ! ! ! Et liée avec de vrais nœuds, pas avec les nœuds coulants comme elle le fait... Je me maudissais, ça aussi c'était ma propre invention, elle ne me demandait pas ça...

Enfin, elle n'y est pour rien, elle ne me voulait que ce qu'elle se fait elle-même... C'est moi la crétine, cruche, calebasse, débile, c'est moi qui me suis débrouillée pour m'offrir à tout l'univers, c'est moi qui me suis appliquée pour m'exhiber à la perfection, oh, quelle garce, oh, c'est moi la salope ! ! !

Mes cuisses se contractèrent instinctivement, le sentiment d'impuissance et de pudeur me transperça presque physiquement... J'ai arrêté de fixer le plafond, sans le voir, et osai baisser les yeux... Sur moi... Non, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, ça peut pas m'arriver à moi, NON ! ! ! C'est pas vrai, arrêtez !

Nu, combien ce corps étiré était nu, combien j'étais nue, je me vis bander tous mes muscles, crispant les orteils, faisant saillir les muscles de mes cuisses, me contractant les abdominaux au point les mettre en relief, tels deux câbles coulants entre mes points iliaques saillantes comme deux crêtes, j'ai cru que mes seins se tendaient, comme s'ils étaient eux aussi des muscles...

Oh, mes seins, leurs mamelons noircis et rétrécis, à cause de froid, couverts de gros grains... Et ce bout de papier épinglé dans ma chair, avec une auréole rouge là où la pointe sortait, oh, j'ai fait ça aussi, ça aussi, pauvre conne, mais qui me demandait çççaa ? Mais dites, dites, le froid, j'avais toujours froid, j'avais la chair de poule un peu partout, j'avais la peau blême et même bleuie, sauf mes pieds et mes mains, rouges et avec leurs veines enflées... Ah, oui, j'avais froid, oui, à l'extérieur, mais... oh, non, j'avais du chaud dedans, oui, ce chaud, mon dieu...

C'est pas vrai, j'étais excitée, mais comment ça, dans cette situation, mais comment était-ce possible ? Abattue, désespérée, effrayée, toute seule et très loin de jouer, ô combien loin de faire un beau rêve, blottie chez moi sous ma couette... Non, c'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est-pas-vrai-c'est-pas vrai, mais quelle honte ! ! ! Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, je délire.... Non, non, non, je peux plus, je veux plus, j'ai peur, oh maman, je peux plus, sortez-moi de là, sortez-moi...

Je faillis m'écorcher les chevilles et les poignets en me débattant comme une furie, je partis en sanglots, je pleurai tout en sentant la chaleur former dans mes entrailles une boule de désir ; un courant chaud me parcourait l'échine et affluait dans mon aine, oh, dans mon aine nue, mon minou nu, oh combien il est nu, combien il est ouvert...

Je tirai si fort sur mes cuisses que la corde me rentra dans la chair, me mordit jusqu'aux os ; j'avais les hanches drôlement fortes, mais je ne parvins qu'à me faire mal, très mal... L'air frais effleurait toujours mon intimité... Mais quelle honte, quel déshonneur...

Si, j'ai toujours été honteuse, même devant Sandra, mais c'était différent, j'étais attachée par elle, je n'y étais pour rien, malheureuse victime. Ô combien c'était différent, insignifiant même, comparé à ce que je ressentais maintenant, sale pute s'exhibant elle-même, dévergondée à faire gerber un chien, ohhh, mamaaaaann ! ! !

Je sentais ma honte physiquement, lancinante, poignante, me brûler les vertèbres et me fondre le bassin, cette faiblesse dans les... Je voulais pas ! ! ! Je ne savais pas, je ne savais pas, pardonnez-moi, sortez-moi de là, je peux plus, je peux plus... J'étais secouée par les sanglots, mais aussi par les courants de flammes qui me transperçaient au rythme de mes battements de cœur, au rythme des contractions dans mon aine ouverte... Oh, Sandra, viens, viens, libère-moi...

Je ne sais pas combien de temps je restai ainsi, anéantie par ma propre infamie, secouée et bouillante du désir qui inondait tout mon être mais, oh, misère, ne croissait plus... J'étais totalement impuissante ni de l'étouffer, ni de l'attiser... Mais enfin, enfin j'ai entendu la porte s'ouvrir...

Mon souffle se bloqua, lourd comme du ciment dans mon thorax bombé.. Pendant quelques secondes de silence, avant que Sandra ne prononce mon nom, une foule d'idées affreuses l'une plus que l'autre traversèrent mon esprit : et si c'était quelqu'un autre ? Un policier, passant devant la maison qui aurait entendu mes pleurs...

Un voisin, le postier... Non, les voisins frappent et n'ont pas de clé, et c'est dimanche, mais quand même... Mais non, un cambrioleur ! ! ! Et me voilà, cadeau de bienvenue, offre de lancement, allez-y monsieur ou madame, profitez-en et butez-la, pour ne pas risquer d'être reconnu, zigouillez-la vite ou lentement, amusez-vous bien, de toute façon elle ne mérite pas de vivre, cette petite pute immonde...

Charlène, entendis-je, Charli-eu, t'es où, ma poule ?

Nom de dieu, Sandra, ma Sandra... J'allais lui répondre, mais tout à coup, mon esprit torturé bascula dans un autre abîme, oh, noooon ! ! J'ai eu honte devant Sandra, devant ma Sandra, elle va me voir, elle ne m'a jamais vu toute nue, comme ça, brutalement, sans qu'elle me déshabille ou que moi je me déshabille, je n'étais jamais attachée que par elle, et jamais immobilisée dès le début, comme moi je l'attache...

Elle ne m'a jamais vue faire ça, ça, non, non-non-non, me regarde pas, me regarde pas, me-regarde-pas, je veux mourir-je-veux-mourir....

J'entendis ses pas approcher et elle apparut dans l'embrasure de la porte, comme figée dans un arrêt-sur-image, sans aucune expression sur son adorable et honnête figure... J'ai renversé la tête à me briser la nuque et un long chapelet insensé m'échappa, semblant emporté par la vie même qui me quittait

Nom de dieu nom de dieu-nom-de-dieu-nom-de-dieu-nom-de-dieu-nom-de-dieunomdedieu......

Assourdie par mes battements de cœur qui me crevaient les tympans, je ne l'ai pas entendu s'approcher, je l'ai seulement vue apparaître dans mon champ de vision déformé par mes larmes.

La pauvre gamine devait se croire rêver, elle me fixait des yeux, comme incapable de réaliser ce qu'elle voyait, d'encaisser le spectacle... Je ne lui trouvais aucune expression, elle n'en avait aucune car elle ne pigeait rien en ce qui se passait... Et puis, je sentis sa main tremblante et chaude – ô combien elle était chaude – se poser sur ma joue, puis m'effleurer le cou et puis encore la clavicule...

Charlie Charlie, Charlie, comment... mais qu'est-ce que t'es belle, belle, belle, t'es divine...

Ma Sandra, ma généreuse, ma noble Sandra, pas la moindre question, pas le moindre doute, elle s'en fichait de tout, elle ne voyait que moi, telle quelle j'étais, rien ne comptait... Son visage disparut, je l'entendis tomber à genoux, je sentis ses lèvres remplacer sa main, son souffle chaud sur mes seins, et ses lèvres, ses lèvres... " divine, divine, je t'adore, je t'adore... " entendais-je, tout en continuant à fixer le plafond, toujours morte de honte...

Mais t'es folle, t'es folle, l'entendis-je murmurer chaudement, en sentant sa main trouver l'épingle sous mes seins, " t'as fait ça, t'as fait ça, mon dieu, comment... "

Je poussai un long couinement d'humiliation, alterné avec les sanglots qui me secouaient encore, je sentais ses doigts tripoter l'épingle et me raidis comme une corde de douleur. Mais elle ne la sortit pas ; je compris qu'elle arrachait doucement le papier, puis sentis ses lèvres, sa langue, jouer avec l'acier, tendrement, tendrement, oh, une ondulation parcourut mon corps entravé, puis une autre...

Mot, mot, mot, ne pus-je qu'articuler, lis-lis-lis...

Je me risquai à baisser les yeux, la regardant à travers mes cils, elle m'entendit et, couvrant mon épingle de sa paume, comme si elle allait s'envoler, Sandra ramassa de l'autre main le papier et lut, lut, sans rien voir d'abord, puis ses yeux se rivèrent sur les lignes imprimées, et ses lèvres remuèrent.

  • Oh, oh Charlie, c'était un " j'insiste ", c'était ça ? Tu l'as fait pour ça, oui ?

Elle jeta le papier et ses mains revinrent sur moi, sur mes côtes, puis glissèrent sur mes pointes iliaques, oui, elle adore ça, et sa joue se colla à mes côtes, sous les seins, elle adore ça aussi, elle est folle, elle s'émerveille toujours en écoutant mon cœur battre, c'est le comble pour elle...

  • T'as fait ça, ma Charlène, t'étais toujours comme ça, ma noble Charlène, mon chevalier Charlène....

J'ai cru perdre la boule, je pigeais plus rien, je sentais sa main glisser en bas, en bas, tandis qu'avec l'autre elle déboutonnait frénétiquement sa chemise, j'ai vu ses petits seins se dévoiler, ses seins si tendres, si parfaits et si vierges... ses mamelons m'effleurèrent, il trouvèrent les miens, je vis sa main s'occuper de son jean, et l'autre toujours là, en-bas, glissant sur mon ventre, plus bas...

Mais comment, Sandra, m'entendis-je murmurer, tu me détaches pas?...

Sandra était déjà nue, elle gigotait ses pieds pour finir de se débarrasser de sa culotte, mais ses petites pattes chaudes et éhontées ne cessaient de me caresser...

  • J'ai mal, Sandra, détache-moi, murmurai-je sans aucune conviction, Oooh, doucement, pitié...

Elle glissa un peu plus bas, passa son bras entre mes cuisses et le poussa sous mes fesses, retrouvant avec sa main mon creux de reins et me serrant le bas-ventre contre ses seins... Oh, je savais ce qu'elle allait faire, elle adorait ça...

Je sentis ses lèvres sur mon flanc, au bas de côtes et au-dessus de hanche, puis elle me mordit, doucement mais à pleine bouche, dans le creux tendre entre mes côtes et le point iliaque, oooh, elle adorait quand je lui fasse ça et ne peut pas s'abstenir de me le faire à moi... Et, moi, cela m'affole aussi... Ça fait mal, oui, mais ça m'enflamme sans faille... Une vague de désir me retourna les tripes...

  • T'arrête pas, encore, encore, expirai-je...

Je n'avais qu'à demander, à supplier, incapable du moindre mouvement, privée de toute expression et impuissante d'aller à ses devants, de lui faire comprendre mon désir ou de lui répondre d'une façon quelconque, alors même que tout mon corps assoiffé réclamait ses mains chaudes ; je buvais ses attouchements de tout mon être, c'était dément... Mais elle s'arrêta, sans me quitter de ses mains, me regardant dans les yeux. Et j'ai vu dans les siens une ombre de raison...

Elle me voyait, me voyait au fond, comme elle seule peut le faire, elle voyait que j'étais au bord, et moi je voyais qu'elle en était là aussi... Toutes nues, moi ligotée, aplatie, ouverte, écrasée de honte et de désir inassouvi, elle, libre, belle comme une sirène, décidant de notre sort... Ah, oui, je l'ai senti, je la connais par cœur : elle allait m'achever, cette belle diablesse à laquelle j'étais offerte jusqu'à mon ultime intimité allait m'achever... J'ignorais comment, je n'avais qu'à attendre, livrée à son merci...

Rapidement, elle défit le lien sur ma cuisse droite et glissa, ondulant comme un serpent, vers ma cheville, sans décoller un seul instant son ventre et ses seins de mon corps, et se mit à détacher mon pied nu, le couvrant en passant de bisous et me mordillant les orteils, ses bras baissés hors de ma vue défaisant le nœud sur la barre, sa jambe droite sur mon ventre et son adorable, son renversant pied nu occupé à tâter mes seins...

Puis, sa tendre plante se posa sur ma joue, sa plante et le bas de ses orteils m'occultèrent l'univers, je cherchai à attraper son pied avec mes lèvres, ô combien mes mains me manquaient, combien mon cou était court... son pied nu, cette merveille de charme se baladait là où il voulait, sa propriétaire étant affairée à me libérer la jambe... Mais pourquoi, mais à quoi bon, on ne peut pas mieux m'immobiliser... Mon pied droit se trouva soudain libre, et je pus, enfin, déplacer mes fesses sur la gauche, mes liens se détendirent d'un pouce...

Qu'allait-elle faire, pourquoi s'emparait-elle de mon pied, le bout de corde toujours attaché à ma cheville...

Ma jambe était toute molle, mes articulations endolories me faisaient souffrir et mes muscles engourdis me trahissaient, elle en faisait ce qu'elle voulait. Elle pelotait mon pied nu, le porta encore à sa bouche et ses dents se refermèrent sur la chair tendre dans ma voûte plantaire, ses yeux de cheval emballé rivés sur les miens, son pied à elle malaxa mon sein, puis pinça avec ses orteils, tendres comme des pétales de rose, mon mamelon, enfin se porta sur mon visage, me caressant avec sa plante rose et tendre, me laissant embrasser le dessous de ses orteils...

Oh, dieux, mais qu'est-ce qu'... Elle leva ma jambe, la poussa vers moi, puis vers la tête du lit, mon genou écrasa mon sein droit...

  • Non, Sandra, non arrête ! ! ! Sandrrrra-aaa, t'es folle !

Elle me regardait droit dans les yeux, captant la moindre nuance de mon expression, buvant mon émotion, vivant mon extase... Je criais, je ne pouvais me contenir, espérant mais encore plus craignant qu'elle m'exauce et qu'elle s'arrête... Mais non, mais non...

Elle poussa mon talon encore, dépliant ma jambe au point que mes orteils touchaient la tête du lit, mes deux jambes faisaient presque une droite... Oh, je suis souple, oui, je fais mieux encore, mais pas comme ça, pas ligotée, pas avec autre jambe étirée à l'extrême, enfin, pas toute nue, mon dieu, pas si nue, oïe-eu, mais elle m'ouvrait davantage, mais à l'extrême, je t'en supplie, nooooon ! ! !

Elle attacha ma cheville gauche à la tête du lit, et me regarda de nouveau, collant son ventre contre ma fesse tendue, ses seins sur l'arrière de ma cuisse qui était maintenant devant, sa joue sur mon mollet, une main caressant mon pied nu attaché derrière ma tête, l'autre trouva la sacrée épingle qui était toujours dans ma chair et la tripota, oh, je m'entendis crier encore...

  • Mon cœur, mon amour, ma reine, CharlèneCharllèneCharlène... expirait-elle, m'admirant, me mangeant de ses yeux qui coulaient plus bas, plus bas, oh maman, non, je vais mourir, noooon...

Sa main suivit son regard.. Oh, purée, à quoi je ressemblais, ouverte comme un compas désarticulé, presque fendue au milieu, à quoi je ressemblais là, dans... Ooooh, mon intimité, comment est-elle maintenant, rien qu'à y penser, une honte lancinante me consumait... Ma pauvre petite fente, étirée ainsi, comment pouvait-elle encore contenir ce tourbillon de flammes qui me dévorait de l'intérieur... Sandra me toucha tout près, elle palpa ma cicatrice, elle adorait toujours cette petite balafre lézardée, tout près de mon minou...

Incapable du moindre mouvement, désarticulée et engourdie, je ne pouvais que l'implorer du regard, la supplier... je gémissais, je couinais, incapable de m'exprimer... Qu'elle ne s'arrête, qu'elle ne s'arrête pas...

  • Viens, viens, viens-viens-viens-encore-encore-encore...

Sandra était à bout, elle aussi, elle gazouillait comme un ruisseau, sa main tremblait quand elle me toucha enfin, ses yeux devenus d'un vert profond dévoraient tout mon corps déformé, irradiaient d'un émerveillement voluptueux s'attardant sur mon entrejambe qui n'était plus un " entre ", ouvert à ce point, oh, je refusais même d'imaginer à quoi je ressemblais, je fermai les yeux et me mordis les lèvres...

Elle m'effleurait, elle comprenait avec ses doigts brûlants et tremblants mes nouvelles formes, encore, encore, encore...

Au prix d'une douleur fulgurante dans toutes les articulations, aux poignets et aux chevilles, je commençai à onduler, je ne pouvais rien, le mouvement naissait au bas de mon échine et me secouait tout entière...

Ouverte comme je l'étais, je ne pouvais plus contenir le plasma qui se propageait, se frayait son chemin vers l'extérieur...

Alors cette diablesse, d'un mouvement souple et animal, balança sa jambe et enfourcha ma cuisse couchée et pressa son intimité à la mienne, se colla à moi de tout son corps, tendant sa bouche vers la mienne et la trouvant, nos monts de Vénus s'écrasèrent presque, incandescents et glissants, et nous nous fondîmes, disparaissant l'une dans l'autre...

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