Confidences d’une soumise comblée 1

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il y a 3 ans

Préambule

Ce sont mes amis et surtout mon mari qui m'ont invitée à écrire. Je ne suis pas une littéraire, vous allez pouvoir en juger, même si j'intellectualise tous mes actes. Ils m'ont fait cette demande par amour, après plus de dix ans de vie passée ensemble, comme ils l'auraient fait auprès de l'auteur d'un de leurs films culte. Je les en remercie.

J'ai rédigé ce livre non pas comme une œuvre ou un exemple mais comme le témoignage d'un des aspects de la féminité. Il s'agit de la relation maître-esclave et de la complicité absolue qu'elle suppose jusqu'à devenir un amour fou.

Il n'est jamais facile de se raconter mais je dois avouer avoir pris beaucoup de plaisir dans l'écriture de ce récit. Je me suis souvent laissée emporter par mes rêves ou par mes fantasmes parce que c'est un roman. J'ai écrit ces lignes par amour pour l'Homme de ma vie et, en toute immodestie, par amour pour moi.

Personnellement j'offre ici toute l'impudeur onirique, d'une Femme libre qui rend hommage à son Maître.

Les notes en italique sont de la main de mon mari. Il est présent dans ce livre parce que c'est Notre histoire. Pour les mêmes raisons, il a rédigé quelques chapitres de transition.

Au commencement

J'ai toujours aimé utiliser les chaises à l'envers. Depuis la fin de mon enfance ces positions un peu cavalières me troublent délicieusement. Les jambes de part et d'autre de l'assise, les bras croisés sur le dossier, ma petite chatte se sent bien. Au début le simple contact sur le siège à travers mes vêtements me suffisait. Et j'ai vite appris à la frotter discrètement, en particulier sur les revêtements de cuir.

Sur ces matières, j'ai compris très tôt que ce serait beaucoup mieux sans culotte. Et je l'ai fait le plus souvent possible, à l'abri de mes belles jupes de jeune fille, délicieusement troublée par la peur de l'interdit. Toutes les deux, nous nous sommes échauffées sûr toutes sortes de chaises, sur des poufs, sur le bord des banquettes, sur les accoudoirs des fauteuils ou des canapés...

Aujourd'hui, comme moi, ma petite chatte est devenue grande. Bien écartée, elle adore toujours se frotter partout... de préférence sur la peau des hommes... Depuis qu'elle les connaît, et qu'elle sait tout ce qu'ils peuvent lui faire, il lui arrive d'être inquiète... mais, par instinct, elle s'ouvre encore plus volontiers.

J'ai bien sûr gardé cette habitude "cavalière" de m'asseoir. Par contre, je me recule souvent au maximum en cambrant les reins, la vulve bien ouverte poussée à l'extérieur du siège. Dès que je suis dans cette position, le ventre nu sous ma jupe, je sens mes petites lèvres prendre leurs aises. Elles se déplient voluptueusement, frémissantes et humides au milieu de ma fente écartée. Elles rêvent de caresses. Elles espèrent celui qui viendra les toucher.

J'étais assise dans cette position, pieds nus en jeans et débardeur, quand mon futur mari m'a vue pour la première fois. C'était un soir de novembre, en fin de répétition de défilé, j'écoutais tranquillement avec les autres mannequins les dernières recommandations du chorégraphe.

Je ne sais pas pendant combien de temps il m'a observée. J'ai senti une présence. Je me suis retournée. J'ai vu cet homme grand, brun aux cheveux courts. Il m'a souri immédiatement. Là, j'ai eu un peu de mal à me concentrer sur ce que nous expliquait le metteur en scène. Après avoir entendu sa voix, je n'ai plus rien écouté...! Il venait de me murmurer à l'oreille:

  • Si vous voulez, un jour... je pourrais vous la toucher.

Il a aujourd'hui trente neuf ans et dirige, avec deux associés, l'agence publi­citaire qui avait organisé le défilé de mode pour lequel je travaillais ce soir-là.

Ma rencontre avec Richard a été une révélation. Il me changeait de tous les garçons que j'avais connus et, surtout, des copains de mon âge qui m'envahissaient. A l'époque, il avait onze ans de plus que moi (il les a d'ailleurs encore aujourd'hui) et je me sentais très proche de sa maturité. Avec lui je me suis sentie Femme, complètement.

Chaque fois que nous étions ensemble, j'avais l'impression de faire l'amour. Je baignais sous le charme de sa voix et de ses paroles. Toutes les parcelles de mon corps étaient en émoi. J'étais heureuse comme je ne l'avais jamais été. Je le trouvais beau, son charisme naturel y était pour beaucoup.

Dire que nous étions amoureux l'un de l'autre est trop faible. Nous marchions dans les étoiles (et, depuis, je crois que nous avons réussi à y rester).

Pourtant il ne me touchait pas. Nous avons parlé ensemble de nombreuses semaines sans passer à l'acte et sans que cela me gêne. Mais, il n'y avait pas d'ambiguïté dans nos rapports; nous nous rencontrions parce que nous étions formidablement attirés l'un vers l'autre.

Nous avons beaucoup parlé de notre enfance, de nos parents, des gens que nous aimions ou de tous ceux qui nous avaient influencés... Je lui ai appris l'Afrique où je suis née, ses rituels, les modes de vie de mes oncles et de mes tantes restées en Ethiopie. Je lui ai dit les belles années de ma jeunesse passées avec ma mère dans ce pays. Il a découvert les empreintes profondes que m'avait laissées la culture africaine. Je lui ai aussi parlé de l'Italie, de ses palais, des fêtes luxuriantes organisées par mon père à Venise...

Je savais depuis le premier jour qu'il aimait diriger; c'est ce qui m'attirait vers lui. J'ai aussi découvert qu'il était généreux, ou plus exactement qu'il aimait partager.

Il m'a fait comprendre que je me cachais derrière ma beauté. Les regards des garçons m'avaient aidée, très tôt, à prendre conscience de mon corps et de ses pouvoirs. Il est vrai que je savais depuis longtemps faire bander les hommes, d'un simple regard. C'était agréable, facile, et j'en avais vite abusé. Sans complexe, persuadée d'être parfaitement heureuse, je collectionnais les conquêtes. Il ne me l'a pas reproché, bien au contraire, mais il m'a fait découvrir que je n'étais pas satisfaite. Au début de notre rencontre, je couchais d'ailleurs toujours avec mes soupirants parce que Richard me le demandait. "Par hygiène" comme il disait. C'est vrai qu'avec eux, même dans l'orgasme, je prenais de moins en moins de plaisir... Est-ce que j'en avais pris un jour?

Il me manquait une dimension plus cérébrale. En tout cas, ce plaisir n'avait rien à voir avec les envies ou les inquiétudes voluptueuses que j'éprouvais en présence de l'Homme de ma vie, sans qu'il me touche... J'étais la première étonnée de ma patience, mais je savais où je voulais aller. Entre nous les choses étaient très claires, nous ferions l'amour quand nous serions prêts.

Nous avons surtout parlé de sexe. Richard m'a poussée avec patience et opiniâtreté dans mes derniers retranchements et j'ai dû totalement me dévoiler. Ce n'était pas toujours facile. Il m'a guidée dans le dédale de mes fantasmes pour exacerber ceux qui correspondaient le mieux à ma personnalité... et à la sienne.

Nous avons senti très vite que ce serait autour de la domination que nous allions nous rencontrer... Pour la fille que j'étais, belle, aguicheuse, exhibitionniste, collectionneuse... le simple fait de ne pas me toucher était déjà un acte de domination. Je l'ai compris immédiatement. Plus fière à chaque rencontre de surmonter cette épreuve par amour pour lui.

Nous nous rencontrions le plus souvent à son domicile, dans la bibliothèque. C'est une pièce qui m'a toujours impressionnée. Les boiseries, les clairs-obscurs de l'éclairage, l'immense lustre en chêne, les reliures de cuir, les objets exposés dans la vitrine... m'inquiétaient et me fascinaient à la fois.

Aujourd'hui encore, c'est l'une des pièces de la maison où j'entre toujours avec une certaine émotion.

Richard m'a fait lire à cet endroit plusieurs ouvrages: Histoire d'O de Pauline Réage, Le roi des fées de Marc Cholodenko, La Femme de papier de Françoise Rey... entre autres...

Je n'approuvais pas toutes les situations décrites, et nous en discutions très librement ensemble, mais j'aimais comme aujourd'hui cette littérature.

Il m'a également montré des photos de Dahmane qui, à l'époque, m'ont beaucoup impressionnée. Elles me révélaient la dimension artistique que peut prendre l'acte pornographique parfait. Elles me révélaient la beauté féminine là où je ne l'attendais pas. J'étais séduite par la sensibilité de ces images très crues. Dans ses photos, la complicité entre le photographe et son modèle est telle que certaines deviennent un véritable cri d'amour.

Dans ces ouvrages, et surtout dans les textes, je découvrais des univers insoupçonnés qui résonnaient bizarrement en moi. Richard me demandait souvent de lui lire de larges passages... pour entendre leurs échos dans le trouble de ma voix.

J'ai suivi là mes universités du sexe.

Il y avait aussi dans cette bibliothèque, une vitrine fermée à clef dans laquelle étaient exposés, sous un éclairage caressant, des accessoires et des objets... érotiques, pour ne pas dire plus: Une modeste mais édifiante collection de badines, baguettes d'osier et autres joncs, de très beaux colliers et bracelets de cuir et une discrète collection de somptueux olisbos.

J'avais besoin de savoir si une fille aussi belle et indépendante pouvait accepter de séjourner dans une pièce où la présence d'objets "inquiétants" lui était imposée. J'avais peur de la perdre mais il fallait le faire. Je fus le plus heureux des hommes quand j'ai découvert qu'elle avait le goût du danger, que les situations insolites la grisent, qu'elle aime se faire peur, que l'angoisse l'excite...

Vers la fin du premier mois (de nos rencontres) je lui ai demandé l'autorisation d'en essayer un devant lui... Il a accepté... J'ai joui avec fulgurances... son regard planté dans le mien.

A partir de ce jour-là, et jusqu'à ce que nous décidions de vivre ensemble... nos tête-à-tête quasi quotidiens débutaient toujours par ce cérémonial. Il venait lui-même m'accueillir dans le hall, sans un mot, avec dans la main l'un des godemichés de la vitrine. Dès la porte fermée, il me donnait ses ordres du regard. Dans un long silence, troublé uniquement par nos respirations, je déposais alors à ses pieds, un à un, tous les vêtements qui dissimulaient mon corps en dessous de la taille. A l'exception des chaussures, si elles étaient à talons. Ventre nu, je devais venir prendre dans sa main l'objet dont j'allais faire usage immédiatement.

Devant lui Ä assise, debout ou couchée Ä je l'utilisais avec ferveur en me plaçant de telle sorte qu'il puisse me dévisager en permanence. C'était sa volonté. Sans s'intéresser de ce que je pouvais faire entre mes cuisses, il observait la montée du plaisir dans mes yeux... jusqu'à l'orgasme.

Là, il venait enfin m'embrasser avec tendresse. J'ai toujours fini de jouir dans ses bras, les yeux fermés, prisonnière de mes derniers spasmes.

Avec beaucoup de prévenance et de gentillesse, il me portait alors jusqu'à la bibliothèque. Je restais ensuite ventre nu pour le restant de la soirée ou du week-end. Quel que soit l'endroit où nous allions - dans la maison, sur les terrasses ou dans le parc Ä mes fesses devaient être nues. Cette obligation m'excitait profondément, mais je craignais sans arrêt que quelqu'un d'autre découvre mon indécence... et comprenne le plaisir pervers que j'y trouvais.

Je n'ai jamais su exactement qui récupérait mes affaires abandonnées dans le hall ? Ou encore, qui préparait les délicieux repas que nous faisions? Je me sentais comme prise au piège, totalement vulnérable. Surtout quand il me laissait seule un moment... Ce danger m'affolait, mais c'était le prix à payer. Je m'en acquittais à chaque fois avec plus de facilité.

Richard a donc fait monter les enchères.

Les premiers temps il me rendait mes vêtements au moment de partir, avant de me ramener à Paris jusqu'au pied de mon immeuble. L'heure était souvent tardive et un soir, bien sûr, il m'a fait monter dans la voiture ventre nu... J'ai voyagé ainsi plus avant chaque soir. D'abord dans les allées de la propriété, ensuite jusqu'au premier village, puis au suivant, ainsi de suite jusqu'à ce que je me retrouve en plein Paris... sexe nu.

Assise à ses cotés, je devais ouvrir les cuisses chaque fois qu'un homme pouvait me regarder... Richard allumait le plafonnier, et me demandait de décrire à haute voix ce que mon sexe ressentait. Ce sont mes propres mots qui m'ont appris le plaisir d'être exhibée.

Sur son parcours il y avait l'avenue Hoche et les Champs Elysées. Ces artères sont encore aujourd'hui mes préférées. Là, j'ai fini par rester en permanence vulve ouverte pour mieux sentir le regard des noctambules me fouiller. J'espérais les feux rouges et les passages piéton... où Richard s'arrêtait le plus longtemps possible.

A chaque voyage le siège passager était plus incliné. Je m'excitais toute seule les mains passées sous les fesses, sexe offert. Mes doigts pouvaient ainsi jouer avec mes orifices, sans les cacher. Mon Maître n'avait plus besoin d'ordonner, ni même de dire un mot. Arrivé devant chez moi, il lui suffisait d'effleurer mon ventre du bout des doigts pour que j'explose et me retrouve dans ses bras.

Une nuit, après m'avoir "consolé" de la sorte, il est descendu pour m'ouvrir très galamment la portière, mes vêtements sous le bras... La première fois, j'ai pu m'habiller à côté de la voiture. Le lendemain, il a fallu que je fasse quelques pas dans la rue. Au bout d'une semaine je le précédais sur le trottoir, fesses nues, inquiète et à nouveau en émoi.

Richard a toujours su distiller de la sorte de nouvelles angoisses à mon endroit. J'ai beau le savoir, je ne m'y habitue pas, et j'aime ça. Au début, il m'a obligée, et c'est sous la contrainte que j'ai découvert ces nouveaux plaisirs... que j'ai commencé à devenir moi-même.

J'étais certaine d'avoir trouvé mon Guide. Je le lui ai dit. Nous avons fondu en larmes tous les deux... C'était deux mois après notre rencontre.

Quand nous avons fait l'amour pour la première fois, j'ai eu le sentiment de renaître. J'étais toujours moi-même - volontaire, exhibitionniste, ardente et soumise à la fois - mais tout était plus fort. Il m'a très vite fait découvrir de nouvelles sensations et de nouveaux plaisirs, plus v i o l e n t s.

Il m'a obligée à explorer puis à exalter mes instincts de femelle jusqu'à me faire atteindre des sommets. Il m'a aussi révélé la fabuleuse dimension érotique de l'attente, celle qui précède les explosions des sens. Celle qui accompagne toutes les préparations. Celles qui ouvrent toutes les parcelles du corps à toutes les émotions, à tous les débordements, à toutes les endurances...

J'aime les plaisirs violents, même attisés par la douleur si elle est sensuelle. Vous le verrez. Mais je ne supporte pas les blessures et encore moins les mutilations. Je n'aurais pas pu aimer un homme cruel. Richard ne l'est pas. Il est seulement inflexible et exigeant.

Pour la Femme qu'il aime, il est au-delà. Il est en quête d'absolu. Le temps qu'il me consacre le prouve. Il agit comme un seigneur même quand il me châtie. Il est en symbiose avec moi. L'imagination créative et tous les raffinements dont il m'honore me fascinent. J'adore surmonter les épreuves que m'impose celui que j'aime. Je redoute et j'affectionne en même temps ces situations extrêmes. Les dangers ou plus exactement ce que j'en imagine me mettent comme sous hypnose et révèlent la vraie femme qui est en moi. Celle qui se libère dans la soumission, celle qui crée pour celui qu'elle aime.

Richard a toujours su exactement jusqu'où il pouvait me contraindre et m'apeurer pour, ensuite, me faire jouir au centuple parce que libérée. Il sait mieux que moi ce que je peux lui donner et me donne toujours plus que ce que j'espère.

J'avais tout cela au plus profond de moi-même, il me l'a fait découvrir. J'ai tout fait pour devenir l'Esclave digne d'un tel Maître.

Pour Lui, j'ai voulu être jour et nuit un objet d'agrément. Un objet érotique. Un objet de luxure. J'ai pris l'habitude de vivre nue sous mes vêtements. J'ai appris à ne plus fermer complètement la bouche et à laisser la place de sa main entre mes cuisses, même en son absence.

Il peut venir me toucher à tout moment. Il peut me prendre où et quand il le désire. Mon corps, et ses accès naturels, sont à sa disposition, prêts à le satisfaire. A la maison, je ne porte généralement pas de jupe... Il veut que mes orifices intimes se montrent disponibles à tout moment.

Quand Il doit rentrer tard, je laisse une lumière de la chambre allumée pour que, même endormis, ce soient eux qui l'accueillent. Richard est certain de les retrouver à l'attendre, amoureusement animés dans leurs rêves. Allongée sur le ventre, cuisses écartées, je sais que mon cul et mon sexe se tendront instinctivement vers lui.

Sous sa direction, je suis devenue très vite plus gourmande, presque nymphomane. J'ai du en "payer le prix", bien avant notre mariage.

Pour satisfaire à mes besoins, il a très vite fait appel à ses proches amis. Ses deux associés, Michel et François, ont été les premiers. Tous les trois se connaissaient depuis le collège. J'ai pu découvrir avec bonheur, et quelquefois avec angoisse, qu'ils étaient de vrais complices, au travail comme en privé.

A la même époque, pour les mêmes raisons, Richard a voulu embaucher un domestique. Il voulait que je puisse disposer à domicile d'un deuxième homme, à plein temps. Il voulait un valet de mon intimité, et peut être un gardien. Son choix s'est porté sur Renato. Chauffeur de mon père à Milan. Je lui en avais beaucoup parlé, je le connaissais depuis la fin de mon enfance. Il faisait partie des personnes qui comptaient infiniment pour moi. Après l'Afrique, dès notre arrivée en Italie, il avait tenu auprès de moi le rôle d'une sorte de gouvernante. Il m'avait vue grandir et devenir femme...

Richard l'avait rencontré chez mes parents (à l'époque, nous passions de nombreux week-ends à Milan). A peu près du même âge, ils se sont découvert les mêmes passions, d'abord pour la cuisine, ensuite pour d'autres choses... En Italie ils s'entendaient comme "larrons en foire". A Paris, ce sont devenus de vrais amis.

Quand Richard m'a parlé de son projet, je ne pouvais même pas imaginer que Renato puisse un jour devenir témoin de mes perversions. Dans mon esprit il était comme l'un de mes parents. En plus, je savais que ce fidèle mentor de mon a d o l e s c e n c e était amoureux de moi, depuis longtemps... Richard l'avait senti tout de suite. C'est ce qui a déterminé son choix.

J'étais morte de honte, le soir de son arrivée, quand j'ai dû le recevoir ventre nu à la maison. Richard était allé le chercher en voiture à Orly et, à leur retour, je devais les accueillir vêtue uniquement d'une courte veste de tailleur très cintrée et de fines chaussures à talons. Anxieuse, je ressassais les dernières phrases que Richard m'avait dites avant de partir:

  • Ce soir, tu dois me faire honneur. Je tiens à ce que tu accueilles Renato comme moi-même. Je veux que tu lui montres immédiatement les trésors dont il va s'occuper. Je veux qu'il voit comment et par où je t'ai appris à communiquer.

A moitié nue, je faisais les cent pas dans le hall, quand je les ai entendus arriver.

Je suis sortie, comme il me l'avait ordonné, pour les attendre en haut des marches du perron. "De là, ton sexe l'accueillera en premier", m'avait-il dit... La voiture remontait l'allée du parc tous phares allumés et, dès que j'ai ouvert la porte, je me suis retrouvée prisonnière du faisceau de lumière qui approchait. Richard s'est arrêté en bas des marches, face à moi, sans éteindre les phares. Tout le bas de mon corps était illuminé. Renato est descendu...

Avant qu'il m'adresse son "Ciao Claudia!" sonore et familier, j'ai compris au silence du regard qu'il portait entre mes jambes que mon mari lui avait tout raconté. Tout un pan de mon enfance venait de s'écrouler, et c'est des larmes plein les yeux que j'ai malgré tout ouvert les cuisses pour le saluer.

J'étais arrivée aux limites de ce que je pouvais donner.

Au déshonneur de m'exhiber de la sorte, aux yeux et à l'intelligence d'un proche, s'ajoutait la peur démesurée de ne pas être à la hauteur des volontés de mon Maître. A cet instant, l'épreuve devenait pour moi inaccessible. Richard l'a senti. Il s'est précipité à mon secours pour me libérer de ce qui devait suivre. Blottie dans ses bras, il m'a dit à l'oreille toute la fierté qu'il éprouvait pour ce que je venais de faire. Il m'a dit que j'étais la plus belle. Il m'a inondée de son amour. Nous pleurions tous les deux.

Rassurée, j'ai pu enfin me jeter dans les bras familiers de Renato, j'en mourais d'envie.

J'étais totalement épuisée. Ils m'ont soutenue à deux. J'ai passé un bras autour de chacune de leurs épaules. Leurs mains m'ont fait un siège pour me porter jusqu'à ma chambre. Nous revenions de loin. J'ai compris ce soir-là, tout comme Richard, que nous avions failli nous perdre.

Le lendemain, je me suis réveillée la première(je m'étais endormie bien avant eux). Le soleil entrait à flot dans la chambre. J'ai fermé les rideaux sans faire de bruit pour ne pas réveiller l'Homme de ma vie. Ma décision était prise... Je suis allée me préparer pour que cette journée, qui s'annonçait très belle, devienne pour nous trois inoubliable.

Le soleil était déjà haut quand ils sont descendus précipitamment, encore tout ébouriffés de sommeil, inquiets de savoir où je me trouvais. Je les attendais dans la véranda, debout devant la table d'un somptueux petit déjeuner, vêtue exactement comme la veille, ventre nu...

A mesure qu'ils approchaient, j'ai vu la tendresse et l'émotion envahir leur visage... Arrivés devant moi, ils étaient beaux comme des dieux. Submergée de joie, j'ai posé spontanément un pied sur le bord d'une chaise. Je voulais leur offrir tout l'amour de mon sexe ouvert en grand. Ils m'ont prise sur-le-champ, debout, ensemble, l'un après l'autre, de partout, avec toute l'énergie de la délivrance, me couvrant de baisers et de caresses. Sous la violence de leurs étreintes répétées, j'ai joui comme une folle, en plein soleil.

Quand je leur ai proposé de prendre place à table pour le petit-déjeuner, ils étaient soulagés, moi aussi. J'avais retrouvé toutes mes prérogatives de Femme et tous mes privilèges. J'avais repris le pouvoir. Je pouvais à nouveau être leur Esclave...

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