Désir d’érotisme

Catégories : Libertins
il y a 2 ans

Comme une prostituée ou une soumise sexuelle avec un inconnu, voilà de quoi s’érotiser les sens.

Avec une certaine appréhension, Désir considérait la silhouette du grand hôtel où « Il » lui avait donné rendez-vous. Comme vomie avec la multitude des passagers d'une bouche de métro, elle avait dû se retrancher à l'abri d'une colonne de béton pour s'orienter car il ne s'agissait pas d'un secteur de la ville qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Toutefois, « ses » instructions avaient été suivies à la lettre et il ne lui avait fallu que quelques instants pour repérer l'enseigne rouge et blanche du Ramada Inn. Les gens s'égayaient dans toutes les directions sans lui attacher la moindre importance, qui vers son lieu de travail, qui vers l'école toute proche.

Ayant poussé un soupir de résignation, Désir se mit en route en direction de l'hôtel qu'elle atteignit en moins de dix minutes, mais elle n'en franchit pas immédiatement l'entrée, arrêtée par une ultime crainte, lui semblait-il. N'était-elle pas en train de commettre une folie ? Combien de fois l'avait-on mise en garde contre ce genre de rendez-vous mystérieux ? Trop de fois, sans doute ! Mais cette fois serait peut-être celle de trop…

Elle se demanda « s'Il » s'en tiendrait à leur accord, mûrement discuté au cours de leurs échanges virtuels. Peut-être que, malgré sa promesse, il ne pourrait pas résister à l'envie de contempler son visage. Aurait-elle le pouvoir de lui échapper en pareille circonstance ou encore, en aurait- elle seulement le désir ?

Incapable d'obtenir la moindre réponse à ses interrogations, Désir poussa finalement le battant de la double porte qui la séparait du hall de l'hôtel et elle se retrouva dans ce dernier, cherchant de nouveau à s'orienter. Elle découvrit le comptoir de réception à sa gauche, mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle recherchait. Elle localisa le hall des ascenseurs et avec toute l'assurance qu'elle pouvait se donner se dirigea dans cette direction, espérant que personne ne ferait attention à elle.

Elle s'approcha du bouton d'appel, mais elle n'eut pas l'occasion de l'actionner car un homme la précéda, lui décochant un sourire. Sans lui répondre, Désir se retira et fixa la porte qu'elle espérait voir s'ouvrir, peu désireuse d'entamer la conversation. Les secondes qui s'égrenaient lui parurent des siècles, mais finalement, ce fut l'ascenseur voisin qui arriva le premier, déversant son flot de passagers qui se dirigèrent vers la réception ou la salle à manger.

L'inconnu lui fit signe de monter d'abord, ce qu'elle fit, puis il appuya sur le bouton du sixième étage. Désir profita de cette occasion pour extirper de la poche de son imper un bout de papier où elle avait pris soin de noter les instructions « qu'Il » lui avait données. Avec bonheur, elle constata qu'elle devait se diriger vers le dixième étage et qu'elle n'aurait pas à s'encombrer de l'homme trop longtemps.

Sans jamais regarder l'homme, Désir fixa la porte-miroir de l'ascenseur pendant que ce dernier les emportait toujours plus haut. Le miroir lui renvoya l'image d'une femme dans la quarantaine, bien mise, sophistiquée, mais sans exagération, aux cheveux noirs coupés courts et que des yeux bleus éclairaient.

Elle s'aperçut à peine de l'arrêt fait au sixième plancher où l'inconnu la laissa, heureusement sans avoir chercher à soutenir une conversation. La course se poursuivit jusqu'au 9e étage où deux jeunes femmes affublées chacune d'un peignoir de bain firent leur entrée, appuyant sur le bouton de l'étage terminal où devait se trouver la piscine et la salle de sport. Désir se recula pour leur faire de la place, mais demeurant à proximité de l'issue car elle allait descendre tout de suite après. Les portes se refermèrent, l'ascenseur fit un bond de 3 mètres, puis ralentit sa course et s'arrêta au 10e.

Désir descendit et chercha le panneau indiquant la direction à suivre. Refaisant jaillir le bout de papier de la poche de son imper, elle se remémora le numéro de « sa » chambre, le 1021 qui devait se trouver sur sa gauche s'il fallait en croire le panneau. Elle se mit en marche, ne rencontrant personne heureusement. Deux minutes plus tard, elle atteignait son but et elle s'arrêtait, sentant ses craintes renaîtrent encore une fois.

  • Non, mais qu'est-ce que je fais ici ? se demanda Désir entre les dents.

Elle regarda à gauche, puis à droite, puis s'étant finalement résignée à aller jusqu'au bout de sa folie, elle plongea sa main droite dans la poche de son imper, plus profondément que ne se trouvait le feuillet, et elle en retira un morceau d'étoffe noire qu'elle étira entre ses doigts. L'objet se révéla être un loup retenu par une fermeture en velcro et elle se l'appliqua sur le visage avant de s'approcher de la porte.

Des jointures, Désir heurta faiblement le battant, mais elle n'obtint nulle réponse. Frustrée, elle regarda des deux côtés, craignant de voir surgir quelqu'un, mais sans que ce soit le cas heureusement. Elle frappa de nouveau, un peu plus fort et elle attendit, le cœur battant. Cette fois, son appel fut entendu et elle perçut une voix feutrée :

  • Oui ?
  • C'est moi ! répondit-elle simplement d'une voix qu'elle souhaita assurée, après s'être rapprochée de la porte.

Le battant s'entrouvrit d'abord de quelques centimètres, laissant voir une silhouette diffuse dans l'obscurité presque complète. Probablement rassuré sur son identité, l'inconnu ouvrit davantage la porte et elle put le considérer un peu plus. Sans surprise car cela faisait partie de leur plan, elle vit qu'il portait un masque lui- aussi ; dans son cas cependant, il avait opté pour une cagoule plutôt qu'un simple loup et ceci expliquait l'étrangeté de son langage. Il portait une longue robe de chambre ornée de broderies comme s'il venait de se lever.

Sans dire un mot, l'homme s'écarta pour lui laisser le passage et Désir pénétra dans la chambre d'hôtel. La porte se referma derrière elle avec un bruit sourd, plongeant la chambre dans une obscurité presque complète. Toutefois, au bout de seulement quelques instants, ses yeux s'étant habitués à la pénombre, Désir put distinguer les lieux uniquement éclairés par l'écran d'un ordinateur portable. Les tentures avaient été tirées devant les fenêtres pour les occulter et Désir se sentit un peu inconfortable.

L'homme sentit-il son inconfort ou souhait-il pouvoir la détailler plus commodément, mais il décida d'allumer une petite lampe sur une des tables de chevet, jetant un peu de lumière sur les lieux. Désir fit quelques pas, ne sachant trop quoi faire.

  • Puis-je vous débarrasser ? demanda-t-il en tendant le bras droit dans sa direction et en marchant en direction du vestiaire.

Sans répondre, Désir détacha son imper et le lui tendit. Il le rangea, puis revint vers elle pour lui désigner l'un des fauteuils.

  • Si vous voulez vous asseoir…

Désir prit place, toujours sans répondre, sentant son cœur battre. « Il » prit place dans l'autre fauteuil, à l'opposé, apparemment tout aussi intimidé qu'elle-même. Elle tendit la main en direction de sa cagoule, dodelinant de la tête, puis elle finit par dire :

  • Vous… vous m'avez fait peur !

Il rit de bon cœur et répliqua :

  • Oui, c'est ce que je craignais, je suis désolé ! Je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où je pourrais me procurer un masque comme le vôtre… C'est tout ce que j'ai pu trouver dans un grand magasin… dans le rayon des articles de sport. Vous préférez que je l'enlève ?

Peut-être avait-il sciemment opté pour cet article dans le but de jeter bas le masque et de l'inciter à en faire de même ; aussi, Désir préféra demeurer dans l'anonymat :

  • Non, non, ça ira… Je suis habituée maintenant… «Il» haussa les épaules, se rendant à sa volonté.
  • Comme vous voudrez…

Ne sachant trop quelle attitude adopter pour rompre cet inconfort, Désir jeta un coup d'œil en direction de l'ordinateur portable où elle se rendit compte que c'était le dernier e-mail qu'elle lui avait envoyé qui s'affichait sur l'écran.

  • Vous étiez occupé à surfer ? s'enquit-elle.
  • Oh ! je relisais votre dernier message… Je me demandais si vous alliez venir !
  • Vous en doutiez ?
  • Un peu… que voulez-vous, c'est la première fois pour moi…
  • C'est aussi la première fois pour moi, répliqua-t-elle. Il sembla sursauter.
  • Vraiment, je croyais que…
  • Non, c'est la vérité ! J'ai fantasmé souvent que j'allais faire une chose pareille, mais sans jamais sauter le pas… malheureusement !
  • Je vois… Se redressant, l'homme se dirigea vers le mini-bar situé près de la salle de bain.
  • Vous voulez prendre quelque chose ?
  • Pas vraiment, je vous remercie…
  • Vous avez objection à ce que je prenne un verre ?
  • Oh ! non, si cela peut vous aider à vous détendre…

Désir eut préféré qu'il se soit abstenu, mais elle n'osa pas le lui dire, craignant une mauvaise réaction de sa part. Elle fut rassurée de le voir revenir avec une simple cannette de bière. Il crut bon de réitérer sa demande :

  • Bien certaine ? Le choix n'est pas terrible, mais il fait chaud aujourd'hui… Elle sourit, mais refusa de nouveau :
  • Je vous remercie, mais l'alcool me tourne la tête…

Il prit quelques rasades de sa bière, puis il déposa sa canette sur la table basse qui les séparait. Elle s'aperçut qu'il soupirait sous sa cagoule, mais était-ce à cause de la température chaude ou de sa timidité ? Au bout d'un moment qu'elle trouva interminable, il se décida à entamer la conversation :

  • C'est vraiment bizarre comme sensation… Je me disais que tout irait comme sur des roulettes, mais là, je ne sais plus trop par où commencer… Désir dit qu'elle allait devoir le mettre à l'aise, sans quoi il risquait peut-être de se mettre en colère ou de s'énerver, ce qui risquerait de lui coûter cher.
  • Je comprends ! Pour moi non plus, ce n'est pas facile, vous savez… Comment me trouvez-vous ?
  • Oh ! vous êtes vraiment une très jolie femme… Encore beaucoup plus que je ne l'imaginais en échangeant ces messages avec vous.
  • Merci ! C'est très gentil de dire cela…
  • C'est tout à fait justifié, reprit-il en esquissant un petit rire sous sa cagoule. Mais j'ai peine à comprendre les raisons qui vous poussent à tenter cette expérience…

Désir se renfonça dans son fauteuil, cherchant à trouver une explication plausible.

  • C'est l'attrait de l'interdit, entama-t-elle. L'idée de rencontrer intimement quelqu'un juste une fois, pour me prouver que je peux encore séduire, mais sans aucun espoir de répéter l'expérience une seconde fois, ce qui, je crois, ferait perdre toute valeur à ce jeu…
  • Ainsi, pour vous, c'est en quelque sorte l'attrait de la nouveauté qui vous inspire ?
  • Peut-être, oui, du moins je crois que c'est le cas !
  • Et sans aucune possibilité de répéter la chose dans le futur ?

Désir acquiesça ce qui déclencha une léger soupir sous la cagoule. Sans doute espérait-il de son côté la convaincre de poursuivre ces échanges mystérieux, mais elle ne serait pas dupe et elle allait devoir redoubler de méfiance. Il reprit quelques gorgées de sa bière, peut-être pour se donner le courage qu'il n'avait pas, puis il proposa :

  • Si nous commencions…
  • Oui, répondit Désir dans un souffle. Je suis prête…
  • Lèves-toi ! lui dit-il.

Désir quitta son fauteuil et prit la station debout devant lui, toujours séparé de sa personne par la barrière dérisoire de la petite table à café. Il la poussa de côté, prenant soin de ne pas renverser le reste de sa boisson. Puis il reporta son attention sur elle, se renfonçant lui-même dans son fauteuil pour bien jouir du spectacle.

Il constata avec satisfaction qu'elle avait bien suivi ses instructions quant à son habillement. Elle arborait une blouse blanche et une jupe bleu marine aux genoux. Des bas couleur chair gainaient ses jambes et elle était chaussée d'escarpins foncés qui la faisaient paraître encore plus grande.

  • Détaches ta blouse !

Désir tenta de masquer le trouble qui commençait à monter en elle tout en portant les doigts vers son buste. Elle s'apprêtait à débuter par le haut, mais ce n'était pas ce qu'il souhaitait.

  • Non, commences par le bas ! la corrigea-t-il.

Prise en faute, elle ramena les mains à sa taille et elle entreprit de détacher chaque bouton, lentement, très lentement. Jamais ce geste anodin ne lui avait paru aussi pénible et il lui fallut plusieurs minutes pour compléter sa tâche. Quand ce fut fait, il continua :

  • Maintenant, détaches ta ceinture et retires-la !

Elle obéit sagement, contente qu'on la dirige avec autant de précision. Elle tira la ceinture d'œillet en œillet, puis elle la garda dans la main gauche. Il lui désigna la ceinture, puis la table basse et elle l'y déposa.

  • Maintenant, la jupe ! reprit-il.

La fermeture de la jupe étant à l'arrière, Désir fit passer les mains dans son dos, farfouillant quelque peu, tremblante. Elle abaissa la fermeture-éclair, puis elle détacha le bouton, relâchant toute la tension autour de sa taille et faisant chuter le vêtement à ses pieds. Sans attendre qu'il lui en fasse la demande, elle fit un pas de côté, ramassa sa jupe et la déposa sur la table, par-dessus la ceinture. Désir portait un joli soutien-gorge de dentelles blanches, une culotte tonga et un ensemble bas et porte-jarretelles assortis.

Comme s'il lui rappelait un oubli avec agacement, Il pointa vers sa blouse, lui intimant silencieusement l'ordre de s'en débarrasser. Désir obtempéra aussitôt et la blouse se retrouva à son tour sur la table à café.

  • Le soutien-gorge ! fit-il avec d'une voix qui lui parut un peu rauque.

Les mains repassèrent derrière, dégrafèrent la fermeture du sous- vêtement qui, soudain libéré, chuta vers l'avant, révélant une poitrine superbe, mais tout à fait naturelle. Désir lança le soutien- gorge sur la table à café, puis pudiquement, elle se cacha les seins de ses bras repliés.

  • Retires tes mains ! exigea-t-il.

Tremblante, Désir se f o r ç a a délier ses bras et à les laisser pendre de chaque côté, poussant par le fait même ses seins vers l'avant. Elle se sentit rougir, heureuse de la pénombre. Elle remarqua qu'une bosse commençait à apparaître entre les jambes de l'homme à la cagoule.

  • La culotte ! demanda-t-il.

Désir s'accroupit, passa les doigts dans la bande élastique de la culotte tonga et d'un geste vif, l'abaissa jusqu'aux chevilles. Puis, s'en étant libérée, elle se redressa, celle-ci à la main. Il fit un geste dans sa direction et elle comprit à demi-mot, la lui lançant. Il la capta au vol et il la porta à ses lèvres, humant l'odeur qui s'en dégageait. Il étouffa un petit rire, puis il déclara :

  • Elle est mouillée ! Tu es bien excitée, à ce que je vois…

Désir ne sut que répondre et elle demeura là, pantelante, mais en réalité passablement émue par l'impudicité que l'on exigeait d'elle. Par réflexe, elle s'était de nouveau abritée derrière ses mains, cachant son intimité la plus précieuse.

  • Enlèves tes mains ! la rappela-t-il à l'ordre. Et écartes les jambes !

Désir retira ses mains, lui révélant un pubis glabre et elle entrouvrit les cuisses, montrant sa fente toute humide. Il eut un sursaut en découvrant qu'elle s'était rasée la chatte. Il avait jonglé avec l'idée de le lui demander, mais avait finalement décidé de n'en rien faire, craignant un refus de sa part.

  • Wow ! émit-il comme seul commentaire. Puis décidant de lui laisser ses bas, son porte-jarretelles et ses escarpins, il conclut :
  • Ça ira ainsi ! Je trouve que c'est plus cochon comme ça !

Sans attendre, Il dénoua le cordon de son peignoir et il en écarta les deux pans. Il était nu et il arborait une érection évidente. Il porta la main droite à son membre turgescent, geste trop longuement retenu, et il entreprit de se l'astiquer. Il râlait sous sa cagoule, lui aussi très excité. Il lui demanda :

  • Tu es toujours bien décidée ? Elle hocha la tête, incapable d'éloigner ses regards du sexe érigé.
  • Alors, mets-toi à quatre pattes et viens ! Ça va m'exciter comme ça !

Désir s'accroupit, puis elle s'étendit sur le sol pour progresser à quatre pattes comme il le souhaitait. Proche comme elle l'était, elle l'atteignit bien vite et il lui fit de la place en écartant largement les jambes, poussant son sexe vers elle, sans jamais le lâcher de la main. Désir se redressa et elle approcha la tête, espérant ne pas avoir de problème à conserver son loup.

Elle l'entendait respirer sous sa cagoule. Elle-même haletait d'excitation honteuse. Elle s'enhardit et sortant sa langue, lui en toucha le pénis qu'il dirigeait vers elle de sa main. La sueur perlait sur son membre et elle craignit d'éprouver du dégoût à la pensée de ce qui allait suivre. Était-ce pour contrer toute tentative de rébellion de sa part, elle n'eut pu le dire, mais il lui empoigna la nuque et la contraignit à s'approcher davantage. Délaissant un moment sa hampe, il lui mit l'une de ses bourses sur les lèvres, demandant :

  • Suces-les !

Désir enveloppa la petite sphère de chair de sa langue et elle se décida même à la faire pénétrer dans sa bouche, entreprenant une succion immédiate. Elle la sentit durcir sous la manœuvre, mais il ne lui laissa pas le temps d'achever sa tâche car il substitua l'autre testicule pour qu'il ne soit pas en reste. Alternant d'une bourse à l'autre, Désir commençait à s'inquiéter qu'il ne lui prodigue rien en échange. Elle eut même peur qu'il ne jouisse trop vite quand il lui enfourna le sexe directement dans la gorge, marmonnant à rendre l'âme :

  • Vite ! vite ! suces-moi !

Désir faillit s'étouffer sous l'agression. Elle ne parvint à s'échapper à son étreinte que pour voir le sperme gicler sur son visage à leur horreur à tous les deux. Furieuse, elle s'éloigna, cherchant à s'orienter pour trouver la salle de bain où elle alla se réfugier pour procéder à un nettoyage sommaire. Désir se lava la figure, puis elle s'assit sur le bol du cabinet d'aisance pour réfléchir. Qu'allait-elle faire, maintenant ? Lui avait obtenu son plaisir, mais elle en avait été frustrée et elle ne voyait guère comment s'en tirer avec les honneurs. Allait-il seulement la laisser partir ?

Au bout d'un moment, elle sentit une présence de l'autre côté de la porte de la salle de bain et elle entendit :

  • Je… je suis vraiment désolé, vous savez ! Je dois vous dire que cela faisait des mois que je n'avais plus…

Des mois ? Était-ce possible, lui qui l'abreuvait de ses exploits en ligne. Elle comprenait un peu mieux sa réaction, maintenant, mais qu'y pouvait-elle ? Et cela ne changeait rien au fait qu'elle avait été flouée. Il lui fallut de longues minutes avant de rassembler le courage nécessaire pour quitter la salle de bain et lui faire face. Quand elle revint dans la chambre, elle le trouva debout, dépouillé de sa robe de chambre, se dandinant d'un pied sur l'autre, incapable de trouver le repos. Il lui répéta :

  • Je suis vraiment désolé…

Elle fut prise d'un peu de pitié pour cet homme défait, mais elle lui en voulait tout de même d'avoir joui trop vite sans lui accorder guère d'attention. Pourtant, elle-même avait été fort émue par le déshabillage suggestif qu'il lui avait d'abord imposé. Allait-elle se laisser attendrir une autre fois ?

  • Ce n'est pas votre faute, laissa-t-elle tomber au bout d'un long moment. Mais ce qui me frustre, c'est d'avoir été excitée, mais sans avoir pu atteindre l'orgasme… Un court éclair s'alluma dans les yeux de l'homme toujours revêtu de sa cagoule.
  • Je comprends… mais peut-être que…
  • Comment ? s'étonna Désir. Vous seriez prêt à recommencer ? Il rit un peu maladroitement, puis il répliqua :
  • Ainsi que je vous l'ai dit, cela fait des mois que j'accumule… J'en ai certainement assez en réserve pour poursuivre… si vous n'êtes pas trop fâchée, naturellement.

Reprendre ? Était-ce bien la bonne attitude à prendre ? Ne devrait- elle pas plutôt vider les lieux sans plus attendre ? Mais elle décida à tout hasard de lui accorder une autre chance, mais en mettant les points sur les i !

  • En tout cas, dit-elle, cette fois-ci, je ne veux pas être en reste. Alors, il faudra me faire jouir d'abord… Il sursauta comme si son acceptation était la dernière chose à laquelle il eut pu s'attendre et il se jeta à ses pieds pour la rassurer :
  • Je vous le promets… Je ferai tout ce que vous voudrez…

L'avoir ainsi presque à sa merci fit naître une nouvelle excitation dans le corps de Désir. Elle fit quelques pas, s'approcha du lit et elle s'y étendit de tout son long. Elle ouvrit largement les cuisses et elle lui dit :

  • Allez, venez !

Trop heureux de l'invitation, Il s'approcha d'elle, lui aussi progressant à quatre pattes. Voulant sans doute faire durer son plaisir, il commença par lui baiser les pieds, puis les chevilles, montant lentement de plus en plus haut. Décidant de se laisser aller, Désir s'ouvrit aux sensations nouvelles que lui procurait ces caresses buccales rendant plus titillante par la présence de la cagoule laineuse.

Inexorablement, la langue de l'homme progressait vers son but final. Quand elle atteignit le haut des cuisses, Désir ne put réprimer un soupir de plaisir et elle s'ingénia à s'ouvrir encore davantage. Mais lui, se sentant l'âme d'un tourmenteur, décida de la faire languir en effleurant à peine chacune des cuisses, en alternant d'une à l'autre. Puis, constatant un retour d'excitation dans son propre sexe, il se hissa davantage sur le rebord du lit, plongeant vers la fleur de cette femme offerte.

Mais la cagoule l'ennuyait souverainement et, mettant à profit un moment d'inattention de Désir, il l'arracha d'un geste rapide et la lança par terre, pour aussitôt se lover affectueusement au milieu de cette chair humide. Faisant des ronds comme un petit chat l'aurait sans doute fait, il s'eff o r ç a de frotter toute la surface de sa joues contre les lèvres humides de Désir. En même temps, il empoignait son propre sexe pour l'agiter, attentif cependant à ne pas le laisser deviner à sa partenaire.

Sa langue cajolait chacun des replis de chair du sexe de la femme, initiant un tremblement d'extase heureuse. Se haussant encore davantage, il put atteindre son clitoris qu'il se mit à sucer avec avidité. Ceci transporta Désir de plaisir et elle se mit à haleter en marmonnant :

  • Oh ! oui, encore… ah ! encore… plus fort… plus fort…

Désir ne put résister à l'envie de serrer cette tête entre ses cuisses et c'est alors qu'elle s'aperçut de l'absence de la cagoule, mais elle ne dit rien, préférant plutôt s'abandonner aux caresses qu'on lui prodiguait. Elle résista à l'envie de regarder le visage luisant de sueur et de sécrétions de l'homme. Elle continua de le serrer encore plus fort comme si cela pouvait ralentir le moment de son orgasme qu'elle souhaitait prolonger indéfiniment.

Soudain, de nouveau surexcité, l'homme la renversa et la retourna, enfouissant son visage humide entre ses fesses pour stimuler cette autre partie de son anatomie. Elle sentit avec surprise qu'il lui enfonçait la langue dans son petit trou, chose qu'on ne lui avait encore jamais offert. Elle se sentit extrêmement excitée par la manière qu'il avait de darder son bout de chair chargé de salive en ce lieu infâme ; elle en ressentait un plaisir trouble doublé de honte.

La langue parcourait le sillon fessier d'une extrémité à l'autre, induisant des sensations merveilleuses par l'entremise des terminaisons nerveuses de la région anale. En même temps, il accélérait les secousses dans son propre membre, sentant l'excitation augmenter inexorablement.

Tout à coup, il se décida et sans fausse modestie, il se redressa et l'enfourcha, plantant son dard dans la chatte baveuse par derrière. Sans attendre, il la prit à bras-le- corps sous les aisselles, plaquant ses mains sur les magnifiques seins de Désir ; il les malaxa habilement, tournant les mamelons entre pouce et index pour le stimuler davantage. Tout ce temps, il s'enfonçait en elle, puis se retirait pour entreprendre une nouvelle fouille intime. Il se mit à l'embrasser dans le cou, à corps perdu et elle se laissa faire.

Il s'eff o r ç a de faire durer le plaisir commun, s'arrêtant quand il sentait sa fougue l'emporter, puis revenant à la charge inlassablement. Il sentit que sa partenaire y prenait goût car elle s'échauffait et l'inondait de plus en plus. Et soudain, il ne put plus se retenir et encore une fois, il explosa, déversant cette fois sa semence dans le réceptacle intime de Désir.

  • Oui, oui, oui ! fit-elle en jouissant à son tour, presque au même instant.

Ensuite, ils perdirent pied et s'affalèrent sur le lit, lui cherchant à faire perdurer cette étreinte, elle n'osant se retirer. Il la serra contre elle un long moment avant de relâcher sa poigne. Alors seulement, elle osa le regarder. Dépeigné tant par l'enlèvement de la cagoule que par l'assaut qu'il avait lancé, il montrait un visage encore jeune, aux cheveux blonds légèrement bouclés. Sans être beau, il dégageait tout de même un certain charme ; en d'autres circonstances, Désir eut pu tomber amoureuse d'un tel homme.

Comme elle demeurait interdite devant l'apparition, il s'enhardit et il tendit le bras vers son loup, mais elle reprit le dessus et l'arrêta :

  • Non, vous aviez promis… Il abandonna son intention et il prit un air chagriné pour répliquer :
  • Vous avez bien vu mon visage…
  • Oui, mais c'est de votre faute ! Il ne fallait pas retirer votre masque ; c'était notre accord, vous vous souvenez ? Il hocha la tête affirmativement, se rendant à son argument.
  • Donc je ne vous reverrai plus ? Désir dodelina de la tête et elle répondit :
  • Je ne crois pas, du moins pour l'instant. Je ne suis pas libre, je vous l'ai déjà dit.

Il secoua de nouveau la tête sans plus rien répondre. Préférant couper court à cette discussion qui risquait fort d'éventuellement tourner à son désavantage, Désir se leva, attrapa ses vêtements qui jonchaient la table à café et elle s'en fut se rhabiller dans la salle de bain. Lorsque Désir ressortit de la salle de bain, vêtue, maquillée et recoiffée, elle vit que l'homme avait passé une chemise et un pantalon. Il sourit et dit :

  • Je suppose qu'il serait inutile de vous inviter à dîner…
  • En effet, déclina Désir. Il serait quelque peu étrange d'aller au restaurant masquée, vous ne croyez pas ?
  • Dommage qu'on ne donne pas un bal masqué ! reprit-il en lui décochant un clin d'œil. Cela aurait été ma seule chance de prolonger notre rencontre.

Désir lui sourit tout en le fixant intensément comme si elle voulait imprégner son esprit de son visage. Les dernières paroles de l'inconnu lui martelaient l'esprit sans qu'elle sache vraiment pourquoi il en était ainsi. Puis elle se dirigea vers la porte de la chambre en disant :

  • Inutile de me raccompagner, je vais devoir retirer mon masque dès que je serai dans le corridor de l'hôtel.
  • Je sais, répondit-il simplement.

Se hâtant, Désir prit son imperméable au vestiaire, puis elle ouvrit la porte de la chambre, appréhendant de rencontrer quelqu'un, mais ce ne fut pas le cas heureusement. Elle se dépêcha de retirer le loup qu'elle rangea dans la poche de gauche cette fois, sans qu'elle en sache trop la raison. Elle rejoignit le hall d'ascenseur et elle pressa le bouton d'appel. Les portes s'ouvrirent bientôt et elle monta à bord, seule cette fois. Pendant qu'elle effectuait le trajet en descente, ses doigts jouaient avec le loup dans la poche de gauche et avec le fameux bout de papier dans la droite.

Mais soudain, sa main gauche trouvèrent un autre objet que le masque. Ignorant de quoi il s'agissait, Désir saisit l'objet et le sortit de sa poche. C'était un petit carton d'invitation qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Elle le déplia et elle y lut :
« Invitation personnelle pour notre grand bal masqué vendredi le… »

Désir sourit avec amusement.

Jay Anchor

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