Alyssia, ma femme (8)

Catégories : Cuckold candaulistes cocu
Ce récit est la suite de : Alyssia, ma femme (7)
il y a 2 ans

Elle nous a expédiés.

  • Descendez déjeuner, les garçons ! M’attendez pas ! Je fais un brin de toilette et je vous rejoins.

Il s’est jeté sur les croissants.

  • J’ai une de ces dalles !
  • Et pour cause !

En a avalé trois d’affilée.

  • Ah, ça va mieux.

Son portable a sonné.

  • Merde ! Ma femme ! Allô, oui ? Quoi ? Mais je te l’ai dit ! Je suis avec un vieux copain. Que j’ai pas vu depuis dix ans. Que j’ai retrouvé par hasard sur Internet. Et ben, si, justement ! Si ! Il est là en face de moi. On déjeune tranquillement tous les deux. Tu veux lui parler ? Oui, oh, si ça peut te rassurer… Non ? Comme tu voudras. Hein ? Oh, je vais pas tarder. Dans l’après-midi, sûrement. Dans la soirée au plus tard. Oui, moi aussi. À tout à l’heure.

Il a raccroché. Soupiré.

  • Ça sent le roussi. Mais c’est là-haut, surtout, que ça va être compliqué. Quand on va être rentrés. Parce que mes soi-disant copains, avec qui j’arrête pas d’être fourré, elle y croit manifestement de moins en moins. Non, ce qu’il faudrait, c’est que je lui en présente un. Ça la rassurerait. Seulement pour trouver quelqu’un qu’accepte de jouer le jeu…

  • On va souvent chercher bien loin…

  • Toi ?

  • Ben oui, moi…

  • J’y ai pensé. La situation ne manquerait pas de sel.

  • Ça, c’est le moins qu’on puisse dire…

  • La voilà !

Il lui a souri par-dessus mon épaule.

  • Alors, les garçons ! De quoi on causait ? Non, attendez, dites rien ! Laissez-moi deviner. Benjamin a passé Alex à la question, je suis sûre. Vu que – j’ai beau lui assurer sur tous les tons le contraire – il se figure qu’on baise encore tous les deux. « Oh ! Au moins un petit coup comme ça, vite fait, de temps en temps, non ? » Même pas. Seulement il me croit pas. Et il a voulu entendre de la bouche du principal intéressé ce qu’il en était vraiment. Non ? C’est pas ça ? Je me trompe ?
  • Complètement.

Elle s’est assise à ses côtés.

  • Faut qu’il se fasse une raison n’importe comment. S’il veut baiser, il devra se résoudre à aller voir ailleurs.

Lui a posé une main sur le genou.

  • Mais je crois pas qu’il y tienne vraiment au fond. Il a mieux. Beaucoup mieux. Il a le plaisir d’être cocu. C’est un plaisir qui, pour lui, éclipse tous les autres. Et de loin. Non, c’est pas vrai ce que je dis là ?

J’ai souri. Elle a insisté. Plongé ses yeux droit dans les miens.

  • Hein ? C’est pas vrai ?
  • Si !
  • Ça se voit. Et de plus en plus.

Elle a suivi des yeux la petite serveuse qui déambulait entre les tables avec ses plateaux.

  • Elle doit se demander n’empêche ! Parce que voilà près de trois semaines qu’on fait le gentil petit couple modèle. Bien sage. Surgit Benjamin. Qui dort avec nous. Dans notre chambre. Oui, elle doit s’en poser des questions ! Eh ben, tiens ! On va lui donner des éléments de réponse. Et elle s’est penchée sur Benjamin. Pour un long et langoureux baiser.

On est remontés dans la chambre.

  • Parce que lui, il a eu ses photos, mais pas moi.

Où elle m’a tendu son Blackberry.

  • À toi de jouer ! Et applique-toi, hein !

Elle l’a tendrement regardé se désaper, tout attendrie. Nous tourner le dos.

  • Regarde-moi ça ! C’est tout en muscles. Tout en puissance. Comment tu veux qu’une nana, elle ait pas envie d’un mec comme ça. C’est juste pas possible. Vas-y ! Cible ! Cible ! Et acharne-toi sur les fesses. Il s’est bien gavé des miennes, lui !

Elle m’a tout juste laissé le temps de réaliser quatre ou cinq clichés et elle est venue y poser ses mains. Ses lèvres. Les a piquetées d’une multitude de petits baisers. S’est reculée d’un coup.

  • Faut que je me calme. Sinon jamais tu pourras finir. Mais il perd rien pour attendre, alors là ! Comment il va y attraper après !

Elle l’a fait se retourner.

  • Là. De face. D’abord en entier… Et puis après tu t’approches. De plus en plus près. Ah, mais non ! Qu’est-ce qu’il nous fait, lui ! Non, mais j’y crois pas ! Il bande. T’es vraiment pas marrant, Benjamin ! Pas encore ! Pas tout de suite ! Je te voulais à toutes les étapes, moi ! Depuis quand elle est toute flasque, toute fripée, jusqu’à quand elle se retrouve orgueilleusement en état de marche. Et au lieu de ça…
  • Vous êtes trop quand même, vous, les nanas. On bande pas, ça vous va pas. Et on bande, ça vous va pas non plus.
  • Question de moment. Bon, mais en attendant, il y a pas trente-six solutions.

Elle s’est agenouillée. Elle a pris ses couilles dans le creux de sa main, l’a refermée dessus, s’est penchée. Penchée encore. Plus près.

  • Mais continue, Alex, hein ! Continue ! T’arrête pas !

Elle l’a pris dans sa bouche. Son bout. Qu’elle a englouti. Qu’elle a fait aller et venir entre ses lèvres. Lui, la tête rejetée en arrière, les yeux mi-clos, il lui caressait doucement la nuque. Elle a accéléré le rythme. Il a gémi.

  • Je viens ! Je viens !

Elle l’a relâché. Abandonné. Il a protesté.

  • Oh, non !
  • C’est pour les photos. Que je te voie gicler. T’en mourras pas pour une fois de pas me le faire dedans.

Il s’est répandu sur ses doigts, sur ses poignets et jusque sur la moquette. Elle lui a jeté un petit baiser dessus.

  • Là ! On te laisse souffler cinq minutes et on passe aux choses sérieuses.

Le temps, pour elle, de jeter un coup d’œil aux photos qui venaient d’être faites.

  • Pas mal ! Pas mal du tout ! Bon, mais allez, on y retourne !

Elle l’a repris en mains.

  • Là ! Voilà ! Comme ça ! Qu’elle monte doucement ! Tout doucement ! Génial ! C’est génial ! Oh, attendez, j’ai une idée.

Elle est venue m’arracher le Blackberry des mains.

  • Vas-y ! Va me remplacer ! Ben, me regarde pas avec cet air idiot ! T’as très bien compris. Va t’occuper de sa queue. J’ai trop envie de voir ça…

Je m’y suis résolu. J’ai avancé la main, l’ai effleurée, m’en suis éloigné, y suis revenu. Ai hésité… Elle a éclaté de rire.

  • Tu t’y prends comme un manche, mais vraiment comme un manche. Laisse-moi faire, va, ça vaudra mieux.

2-

Elle a agité la main jusqu’à ce que la voiture de Benjamin ait disparu derrière le petit bosquet.

  • Bon, ben voilà…

On est lentement revenus vers l’hôtel. Le gravier crissait sous nos pieds.

  • C’est rassurant quand même…
  • Quoi donc ?
  • Qu’il t’ait demandé de lui servir d’alibi pour sa femme. Ça prouve qu’il a pas l’intention de mettre un terme, nous deux. Au moins dans l’immédiat.
  • C’est ta grande hantise, ça, hein !
  • Il y a de quoi, non ? Parce que c’est le régime de la douche écossaise avec lui. Il te laisse sans nouvelles pendant des semaines et puis il réapparaît d’un coup, comme ça, sans crier gare, plus tendre et passionné que jamais. Non, j’avoue que j’ai un mal fou à le cerner. Qu’est-ce qu’il veut au juste ? Qu’est-ce qu’il ressent vraiment pour moi ? Mystère. Tiens, viens, on va aller s’asseoir un peu là-bas.

Sous la tonnelle. Sous la glycine. Elle y a joué un moment à pousser un caillou, du bout du pied, perdue dans ses pensées.

  • Il y a des moments, je me dis que, si ça tombe, c’est purement stratégique tout ça. Qu’il me met sur des charbons ardents exprès. Pour me déstabiliser. Pour me rendre complètement accro. Et puis, il y a d’autres moments, je me dis que je vais chercher midi à quatorze heures, que c’est bien plus simple que ça : il est beau, il est séduisant, il a toutes les nanas qu’il veut à ses pieds. Je suis une parmi d’autres. Parmi beaucoup d’autres. Le mieux que j’aie à faire, c’est de prendre ce qu’il me donne. Quand il me le donne. Sans me poser tant de questions. Sans exiger quoi que ce soit. Sans revendiquer quoi que ce soit. Il finirait par se lasser. Et je finirais par le perdre. Non ? Tu crois pas ? Qu’est-ce t’en penses, toi ?
  • Que tu l’as dans la peau.
  • Oui. Non. Je sais pas en fait. J’ai besoin de lui, ça, c’est sûr. D’être dans ses bras. De caresser sa peau. D’entendre ses mots. D’avoir sa queue. Qu’elle gicle en moi. Est-ce que ça veut dire pour autant que je suis…

Elle s’est interrompue.

  • Amoureuse ? C’est le mot que tu cherches ?

Elle s’est récriée.

  • Non. Ça, non ! Je crois pas.
  • Bien sûr que si ! Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu devrais l’admettre, une bonne fois pour toutes. Tu te sentirais beaucoup mieux.
  • Oui, mais…
  • Mais moi ? Disons, si ça peut te rassurer, que je suis convaincu qu’on peut, sans problème, aimer deux personnes à la fois. Au moins…
  • Tu es vraiment…
  • Exceptionnel, je sais. Tu n’en as jamais douté, j’espère !

3-

On était en train de s’installer pour déjeuner, à midi, quand son portable a sonné.

  • Tu réponds pas ?
  • Non. C’est l’autre, là, le Gauvin du quatorze juillet.

Qui a laissé un message qu’elle a écouté en soupirant.

  • Il est lourd, mais lourd !
  • Il veut quoi ?
  • Devine !
  • Et apparemment, t’en es pas.
  • Pas bien, non. Pas du tout, même. C’est pas que j’aie quoi que ce soit contre lui. Il est agréable. Il baise bien. J’ai passé de bons moments avec. Mais bon… Il vient d’y avoir Benjamin. Je suis encore toute pleine de lui. Et Benjamin, c’est Benjamin. Alors Gauvin !

On a passé l’après-midi à la piscine.

  • Que je rentre quand même un minimum bronzée.

Et j’ai fait mine de me plonger, tandis qu’elle somnolait, dans la lecture d’un polar-alibi. Elle a éclaté de rire.

  • T’es vraiment pas discret. Tu les bouffes carrément des yeux, les nanas, oui ! T’es pas le seul, remarque ! Parce qu’il y a en a un, là-bas, à droite.
  • Qu’arrête pas de te mater… Normal. Une belle femme comme toi.
  • Oui, oh, ben, en l’occurrence, c’est plutôt après toi qu’il en a.
  • Moi ? Il est où ?
  • Le maillot vert. Sur le transat rouge. Vas-y, si tu veux, hein ! Je suis sûre qu’il y aura mèche avec lui.
  • Oui, mais non. Merci. Sans façons.
  • Ça vaut mieux. Parce qu’il serait pas déçu du voyage, le pauvre.
  • Qu’est-ce t’en sais ?
  • J’en sais que je t’ai vu à l’œuvre, pas plus tard que ce matin, avec la queue de Benjamin. Tu savais pas par quel bout la prendre, c’est le cas de le dire. On aurait dit que t’avais peur qu’elle te morde. Ou qu’elle te saute à la figure. Vous êtes trop, vous, les mecs, n’empêche, avec ça. Vous en faites toute une histoire. Pour nous reluquer ensemble, nous, les nanas, ah, ça, vous vous faites pas prier. Vous êtes les premiers à réclamer. Mais quand il s’agit de nous offrir la réciproque, il y a plus personne.

Dans le lit, le soir, elle s’est tournée. Retournée. Dix fois. Vingt fois. A fini par rallumer son Blackberry. Fait défiler les photos.

  • Si seulement il avait la bonne idée d’appeler, mais faut pas rêver. À cette heure-ci, il y a pas de risque.

Elle a soupiré. L’a éteint. Continué à se retourner encore et encore.

  • Rien que de penser à lui, non, mais comment il me donne envie, ce salaud !

Elle l’a repris. Fait encore défiler.

  • Celle-là ! C’est celle que je préfère.

On l’y voyait en pied, tout sourire, la queue à demi dressée.

  • Tiens-le-moi ! Que j’aie les mains libres ! Un peu plus haut… Oui. Là. Comme ça ! Génial.

Ses mains ont moutonné sous les draps, l’une à hauteur des seins, l’autre de la chatte. Son souffle s’est fait plus court.

  • Oh, oui, Benjamin ! Que c’est bon ! Que c’est bon !

Elle a rejeté draps et couvertures au pied du lit, s’est ouverte au large. Ses reins se sont creusés. Sa tête s’est affolée sur l’oreiller. Un doigt a tourbillonné sur son bouton. Son autre main l’a obstinément lissée sur toute sa longueur. Elle a imploré…

  • Sa bite ! Change la photo ! Donne-moi sa bite. Vite, mais vite !

Ses yeux s’y sont rivés.

  • Je vais jouir… Je jouis… Oh, Benjamin !
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