Un jour, je vois une chasse aux esclaves sur une petite annonce sur un site BDSM Inspiré , je prends mon clavier de pc à défaut de plume. Les subs mâles vont se déchaîner. J'ai intérêt à bien faire ma candidature.

Le tête dans le cul , un peu pas réveillé , ma tête dans ma tasse de café , je m'y mets. Je « sens » encore le bdsm d'une soirée de hier. Je ne me suis pas lavé. Je suis très excité pourtant. Les saveurs d'hier sans doute. Je me mets nu et je regarde mes fesses devant le miroir du salon. J'ai froid. Je me dis que je pourrais faire mieux et faire ma gym de tous les jours. Lever des poids et altères. Je dois m'entretenir mais c'est plus simple à dire qu'à faire ? « oh demain mes exercices de gym je fais»

Je me regarde encore nu devant mes miroirs. Je m'examine , je me mets à quatre pattes ? Je suis excité mais je me remets vite debout. « Arrêtes de déconner ! tu deviens vieux sub ? » Mais je me trouve beau et devient assez narcissique . Encore un peu , je me masturberais en me voyant dans le miroir et en m'imaginant avec une Maîtresse qui me crie dessus en m'inspectant». « Bon le vieux , tu arrêtes ? »

Je vais répondre à cette annonce?

Je suis retenu. Ils me veulent. Une grande propriété près de la frontière française .

J'arrive. Paniqué un peu . Je fais bonne figure. Je salue les organisateurs dévotement. Encore une fois , ils sont sympas. « On t'a accepté , ta candidature nous a plu »

C'est un peu le bordel. Tout le monde parle . Il fait chaud . On est en plein mois d'août . Le soleil brûle tout. Je transpire. Vite tout nu. C'est l'avantage d'être soumis en été ! Les Maîtresses et les Maîtres meurent de chaud sous leurs vêtements noirs. Je m'en amuse. J'ai trop bon de les savoir ainsi. J'aime les voir transpirer et nous envier un peu. Une légère brise balaye mon corps C'est bon.

Je me retrouve devant plusieurs soumises et quelques soumis mâle.

On nous dicte les règles.

« On vous lâche dans les bois , la propriété est fermée. » On part à votre chasse dans 5 min. Celle ou celui qui est capturé par le Maître ou la Maîtresse , devra lui appartenir pour l'après midi et la soirée ». Avec accord de son Maître , Maîtresse si Vous êtes attitré. Pour les freelances , tant pis?

Voilà bien ma chance tient ! J'aurais dû venir avec une Maîtresse pff , quel con je suis. Bon , le temps n'est plus à la pensée Il faut partir et se cacher, fuir la Maîtresse qui va essayer de me capturer. Je les regarde toutes. Elles sont excitées comme les Maîtres. Elles préparent leurs cravaches , menottes et accessoires diverses.

On sent la tension monter. J'en regarde une ou deux qui me plaisent. Je baisse vite les yeux. Elles me regardent aussi. J'ai peur. Je me sens gibier. Je le suis .

Coups de sifflet Je cours ; je cours . Mes poumons explosent ; Je devrais arrêter de fumer me dis je . C'est toujours à ses moments là qu'on y pense. Être raisonnable...

Je suis pieds nus. J'ai mal mais je retrouve vite cette adorable sensation de bébé nus pieds ou d'africain. Ou d'américain idiot « Cours Forest » Toutes les aspérités ressortent. On sent la terre. On sent les choses premières. Comme au début du monde. Vous voyez ? Le sol se dérobe sous mes pas. J'enregistre les alentours. Ma vison se fait aigüe. Mes premiers sens primitifs reviennent vite. L'homme chassé.

Je ne m'économise pas . J'aime.

Puis , soudain , je me résonne.

Hé hé ? sub ? cool? Je me résonne encore ?

Dans un petit bois , je me cache. Les Maîtres et Maîtresses arrivent. Mon coeur palpite. Je sens mes veines gonfler. Je n'ai plus mal aux pieds.

Ils arrivent. La grosse concentration de soumis est dans le petit bois. Je pense monter aux arbres. J'abandonne ce projet. Je me regarde , je me trouve con. Mais je souris.

Ça chasse . Ça capture de partout.

Je repère la Maîtresse qui m?a bien plu auparavant.

Je me montre . Je fais semblant de lui échapper. Je n'insiste pas trop...

Je reviens derrière Elle , collier et chaîne au cou . Elle me traîne sans ménagement. Elle est fière de me ramener devant les autres. J'ai la queue basse.. Je n'ose un mot. Je suis couvert de poussière , j'ai mal partout. Elle a son gibier. Elle est chasseresse . J'attends à genou à côté des autres soumises , soumis déjà capturés . Elle regarde. Pavoise un peu . Elle montre sa capture aux autres Maîtres et Maîtresses. Les Dom(me)s rient . Ils se sentent bien .

Vous voilà emmenés. La fin d'après midi et soirée , je ne Vous la racontes pas ! na.

Mais vers 22 heures , la grande porte de la villa éclate. On regarde tous .

« Héhé , Vous ne m'avez pas capturé »dit un soumis oublié et tout fier , trempé jusqu'à l'os , une plante sur la tête. J'étais dans le ruisseau. Personne ne m'a trouvé dit il avec un grand sourire

Eclat de rire de l'assemblée.

Il n'a rien compris celui là !!! Mon dieu. ! La soirée se terminait bientôt.

Extrait d'une chasse aux esclaves.

Paul Réage sur FB.