ASSUREUR TOUS RISQUES

ASSUREUR TOUS RISQUES

Chapitre 1
7h30, l’alarme du réveil se met aussitôt à hurler dans la chambre endormie. Tirée de son sommeil, Kristell ouvre des yeux fatigués. Lacée d’entendre l’alarme résonnée dans sa tête comme un marteau piqueur, elle coupe le réveil d’une main molle. Comme tous les matins c’est difficile de se réveiller seule dans son grand lit. Aujourd’hui c’est jeudi. Ce jour là est toujours plus difficile que tous les autres ! Tous les mercredis, il y a sa série préférée à la télévision dont elle ne manque aucuns épisodes.

Une comédie satirique entrecoupée de publicité qui rallonge la sauce à plus de minuit. Mais peut importe, Kristell en est tellement fane qu’elle reste pendue à sa télévision, jusqu’au bout de la nuit. La tête embrumée, Kristell se traîne les bras ballants jusqu’à la cuisine. Elle se dirige nue pieds sur le carrelage froid, jusqu’à la cafetière ou elle s’en sert une grande tasse. Tous les matins Kristell boit un grand café et rien d’autre. C’est peut être grâce à cela qu’elle doit sa taille fine, dont elle est ci fière !

Depuis toutes petite, elle n’a jamais pue avaler quoique se soit de solide au petit déjeuner. Sa mère a pourtant tout essayée, en passant par le pain confiture, les céréales, les gâteaux et même les croissants. Rien à faire, tout cela lui donnait des hauts le cœur ! Et ce n’est pas à 33 ans que cela va changer ! C’est une grande fille maintenant !

Kristell tient sa tasse serrée entre ses deux mains, le regard dans le vague. Elle se souvient qu’il y a 7 mois encore, elle préparait le petit déjeuner pour deux. Cela fait déjà 7 mois que Sébastien son ex-fiancé l’a quittée. Cela c’est passé un soir lorsqu’elle rentrait du travail. A peine avait elle retirée son manteau que Sébastien lui annonce qu’il partait vivre avec une autre fille. Une collègue de travail, avec laquelle il entretenait une relation depuis plusieurs mois !

L’annonce lui est tombée comme une massue sur la tête. Ses jambes se sont mises à tremblées, puis elle s’est écroulée dans le canapé heureusement derrière elle ! Sébastien est partie en claquant la porte, laissant Kristell seule avec son incompréhension. Il n’y a pas eu d’effusions de voix, Sébastien lui à juste dit : « j’ai une autre femme dans ma vie et nous allons nous marier ! »

Depuis se jour, le mot marié s’entrechoc dans son crâne comme une boule de pétanque qui n’arrête jamais de rouler. Ils étaient fiancés depuis 4 ans avec 12 ans de vie commune.

Aujourd’hui encore, Kristell retient ses larmes de douleurs dans sa poitrine. Plusieurs fois elle a tentée de le recontacter pour avoir plus d’explications. Mais une voix féminine lui répond qu’il n’y a plus d’abonner à ce numéro ! Il a totalement disparue de sa vie, du jour au lendemain. Comme ci leur amour n’avait jamais existé ! Depuis, le pieu de la trahison lui brise chaque jour le cœur.

Kristell termine de se préparer dans la salle de bain, car son premier rendez-vous est dans 1 heure. Devant le miroir elle achève son maquillage très léger. Depuis son adolescence, elle l’a compris qu’elle était mignonne à croquer. De beaux cheveux blonds et fins, toujours tirés en queue de cheval, un regard bleu séducteur illumine son visage fin et dorée. Jolie poitrine raisonnable, de belles fesses, le seul défaut qu’elle se trouve est sa taille. Pas assez grande à son goût ! Parfois, elle se dit que Sébastien l’a quittée à cause de sa taille, puisqu’il mesurait un mètre quatre-vingt douze. Quant ils étaient ensemble, tout le monde la surnommait la crevette ! Ce surnom la faisait rire en public, mais intérieurement, elle en était gênée. Presque humiliée.

Depuis 9 ans, Kristell travail comme agent d’assurance pour une compagnie d’assurance. A la différence des autres agents, elle ne travail pas dans un bureau. Elle rencontre ses clients directement à domicile. Sa mission principale est de renouveler les assurances des agriculteurs et parfois de vendre des contrats. Ce n’est pas toujours facile de glisser un contrat supplémentaire aux agriculteurs, difficile en affaires. Mais son joli minois lui permet de décrocher de magnifiques contrats, avec une recette propre à elle. Un soupçon de charme et beaucoup de manipulations. Généralement les hommes tombent à coup sûr dans le panneau. Par contre les femmes sont plus méfiantes à son charme.

Son client d’aujourd’hui est une grosse ferme perdue dans la campagne, là elle pense réussir à vendre un contrat sur les accidents de la vie. Normalement facile, puisque le mari à été victime d’un accident domestique. Pour cause, celui-ci à dû cesser son activité durant 2 mois.

Chapitre 2

Kristell est parée pour une dure journée de travail. Avant de partir elle prend une barquette de carottes râpées pour le déjeuner, qu’elle place dans une glacière avec une bouteille d’eau. La météo prévoie une grosse chaleur en ce mois de juillet caniculaire. Cela va être horrible dans la voiture sans climatisation. Kristell déteste conduire la vitre ouverte, même ci elle adore le vent chaud d’été caresser son visage. Ce qu’elle craint le plus, se sont les moucherons qui ont la mauvaise idée de passer par la vitre entre-ouverte et de se percuter contre son visage. Cela ne fait pas vraiment mal, mais sa surprend !
Le ciel du matin est déjà d’un bleu limpide qui fait rêver aux vacances. Kristell monte à bord de son bureau roulant, une voiture de société inconfortable. Une voiture fatigante, avec toutes ses vibrations amplifiées dans les routes de campagne, souvent chaotiques ! Impossible de mettre la radio, tellement qu’il y a de bruit. D’ailleurs la radio est inutile dans certaines routes de campagne, puisqu’elle ne capte rien, même pour le cellulaire c’est difficile !

La voiture entre dans le rond point désert et un demi-tour plus loin, elle pénètre entre les premiers champs de blés et de maïs. Une traversée blasée depuis qu’elle exerce son métier. Des champs à perte de vue, parfois, il lui arrive de découvrir une maison en construction poussée au milieu de nulle part ! Comment peut-on venir se perdre dans un trou pareil, loin de la civilisation ? Se demande-t-elle.
Il n’est pas encore neuf heures trente que l’air est déjà épouvantable ! Son front commence à perler, Kristell ne résiste plus et entrouvre la vitre pour s’oxygéner et éviter de trop transpirer !
Quelques minutes plus tard, la ferme se dessine devant ses yeux, une magnifique bâtisse en pierres.

Un chemin privé étroit conduit directement dans la grande coure de la ferme. La propriété est à un point bien entretenue que l’on croirait entrer dans un château, tellement la bâtisse est immense avec ses dépendances ! Le propriétaire est un couple de quinquagénaire sans enfants. Kristell n’en connaît pas la raison. C’est la seule information que lui donne son fichier, mis à part qu’ils ont un bon patrimoine ! Ce qui est l’essentiel !
Avant de sortir de la voiture, Kristell prend soin de ne rien oublier pour l’entretien. Une serviette en cuir avec les contrats et son ordinateur portable pour les informations concernant le client.

Les fenêtres et la porte d’entrée sont grands ouverts avec cette chaleur. Kristell frappe avant d’entrée pour signaler sa présence, puis la voix sympathique de la maîtresse de maison l’invite à la rejoindre dans la cuisine.
Un parfum de citron frais répandu dans la maison, indique que les sols ont récemment été nettoyés.
Claudine, une grande dame corpulente avec son inséparable tablier de ménagère vient à l’encontre de Kristell. L’agent d’assurance tend une main franche accompagnée de son sourire le plus commercial.
La maitresse de maison invite Kristell à s’assoir autour de la table de cuisine. L’assureur s’installe et ouvre aussitôt son ordinateur portable. Pendant ce temps, Claudine lui propose un café que Kristell accepte sans se faire priée.
« J’ai avec moi tous vos contrats qui arrivent à échéance à la fin du mois. Souhaitez-vous garder les mêmes conditions ? Interroge Kristell sérieuse.
- Bien sûr comme tous les ans !
- J’ai appris que votre époux avait été victime d’un accident ? Reprend Kristell avant de boire une gorgée du café excellent comme d’habitude.
- Oui, il a glissé d’une échelle et c’est foulé le poignet en tombant. Mais, rien de grave ! Vous savez mon Georges est un costaud !
- Je n’en doute pas ! Sourie Kristell avant de reprendre une gorgée de café. Et votre époux à certainement dû interrompre son travail ?
- Deux mois !
Kristell ressent subitement un grand coup de fatigue et pense aussitôt à cette chaleur écrasante.
- L’année dernière, je vous avais proposé une assurance sur les accidents domestique que vous avez refusée.
- Qu’aurait elle fait de plus votre assurance ! Elle aurait retenue mon Georges sur son échelle ? Blague-t-elle.
Kristell commence à se sentir vraiment mal. Ses gestes se font aussi lents que ses pensées.
-Auriez-vous un verre d’. »
Sans avoir le temps de finir sa phrase, Kristell glisse mollement de sa chaise ! Evanouie.

Chapitre 3

Kristell reprend conscience en ouvrant faiblement ses paupières. Sa vision est trouble ! Devant ses yeux n’apparaît qu’un halo de lumière éblouissant et floue. A plusieurs reprises, son esprit fatigué tente de replonger dans le sommeil contraint. Mais Kristell s’efforce de se tenir éveillée.
A force de ténacité sa vue se règle enfin à une vision normale, ou elle aperçoit une fenêtre ouverte. Son regard encore somnolent balaie la cuisine, qui ravive les souvenirs de Kristell. Sa mémoire se rassemble lentement comme un puzzle, auquel il faut chercher les pièces qui s’emboitent les unes aux autres ! Un exercice qui lui semble épuisant et à la fois incompréhensible.
Après un long moment d’effort, Kristell reprend le cheminement de ses souvenirs :
Son rendez-vous ; la ferme de ses clients ; Madame Claudine ; la chaleur écrasante et puis plus rien ! Le néant total.
Kristell se dit qu’elle a due s’évanouir ! Et combien de temps c’est il écoulé ?
La maison semble déserte, Kristell décide de se lever quand un évènement imprévisible la prend au dépourvue! Ses membres ne répondent plus et d’ailleurs elle ne les ressent plus !
Elle observe sa situation avec plus d’attention et se constate clouée dans une poussette grande taille !
Aussitôt la panique intérieur l’envahie, suivit d’un hurlement d’hystérie qui éclate dans la cuisine.
Les cris, les pleurs se succèdent durant de longues minutes, mêlés à des « au secours, à l’aide ! » Sans la moindre réponse.

Soudain, Claudine accourt dans la cuisine :
« Calmes-toi bébé ! Je suis là, annonce t’elle la voix compatissante.
-Qu’est-ce que je fais ici ? Interroge Kristell la voix sanglotant.
- Tu es à la maison !
- Je ne suis pas à la maison, et pourquoi m’avez appelé bébé ?
- Parce que tu es un bébé !
Claudine s’accroupie en regardant Kristell droit dans les yeux, puis lui caresse affectueusement les cheveux.
Lorsque tu étais dehors, tu étais une grande fille. Maintenant que tu es à la maison, tu es un petit bébé. Tu comprends ?
-Non, je ne suis pas un bébé ! Répond Kristell, les joues ruisselantes de larmes. Je veux rentrer chez moi, s’il vous plaie !
-Ne t’inquiètes pas ma chérie, ici tu es en sécurité !
-Pourquoi je ne peu plus bouger ? Qu’est-ce-que vous m’avez fait ?
Claudine se redresse sans donner de réponses à sa question. Juste un baisé affectueux sur la joue. »
Face à cet horrible cauchemar, Kristell comprend alors qu’elle doit porter une couche. Constatant aussi qu’elle est emmaillotée dans une grenouillère, comme les bébés. Comme le bébé qu’on la force à devenir !

Kristell est prise d’un sursaut de panique, lorsqu’elle entend le bruit d’une casserole que l’on sort d’un placard. Intriguée, elle tourne le visage humide de larmes en direction de Claudine qui semble préparée le repas. Claudine gratte des carottes avec un couteau, puis les rince sous l’eau du robinet avant de les plongées dans une casserole d’eau bouillante. Ensuite, elle sort d’autres aliments du réfrigérateur tout en s’adressant à Kristell : « Il est temps que je prépare le repas, avant que papa rentre du travail ! »
Quelques minutes plus tard, les carottes sont cuites ! Claudine les sort de la casserole, puis les coupe en rondelles dans un moulin à légumes. Le bruit du mixeur retenti dans la cuisine. Claudine verse la purée de carottes dans une assiette. L’odeur des carottes mixées se repend jusqu’à Kristell, qui ne lui rappel pas de bon souvenir. Car depuis toute petite, elle déteste le gout de la purée de carottes !
Claudine passe derrière Kristell pour lui noué un bavoir, puis elle pose un biberon d’eau sur la table et s’assoie devant Kristell avec l’assiette de carottes.
« Mmmm ! Qui est-ce qui va tout manger la bonne purée de maman ? C’est bébé !
-Non, je ne veux pas ! Proteste timidement Kristell avant de pincer les lèvres.
-Aller bébé, ouvre la bouche pour faire plaisir à maman.
Décidée de ne pas obtempérée, Kristell lui répond non d’un hochement de tête en la regardant droit dans les yeux.
A trois, ci tu n’ouvres pas la bouche, maman va se fâcher, menace t’elle en haussant le ton. »
Mais rien n’y fait, Kristell résiste, lorsque le regard de Claudine se durci !
Elle saisie d’une main le menton de Kristell, puis exerce une pression des doigts entre sa mâchoire, forçant la bouche à s’entrouvrir !
Entre la mince ouverture, Claudine réussie à introduire la cuillère de purée dans la bouche de Kristell qui tente de résister en bougeant la tête. Aussitôt Kristell repousse avec sa langue la purée de carottes qui coule sur son menton. Les cuillerées se succèdent de force, alors que Kristell les recraches toutes, le visage souillé tout comme le bavoir répandu de carottes.
Excédée par le comportement de Kristell, Claudine abandonne !
Kristell en est plus que satisfaite d’avoir remportée le round, mais l’annonce suivante de Claudine l’inquiète au plus haut point !
« Puisque tu ne veux pas manger. Je vais te faire passée l’envie d’être désobéissante ! »
D’hystérie, Kristell hurle et pleure qu’elle veut rentrer chez elle, lorsqu’un rouleau adhésif se déroule dans son dos ! Soudain, une bande adhésif vient se collée à sa bouche et s’enroule autour de sa tête.
« Les bébés ne parlent pas ! Affirme sèchement Claudine »

Le regard humilié, Kristell observe Claudine vidée l’assiette de purée dans la poubelle. A ce moment précis, elle comprend qu’elle vient de commettre une énorme bêtise en refusant de manger.
Soudain, Georges le mari de Claudine fait son entrée dans la cuisine et s’exclame aussitôt :
« Tiens, bonjour bébé ! Mais pourquoi es-tu bâillonnée ma mignonne ?
-Elle a été désobéissante, répond Claudine d’un ton direct. N’est-ce pas demoiselle, on a été méchante, ajoute t’elle fermement !»
Kristell tente de s’excuser, mais le bâillon serré retient ses mots.
Placée entre le couple à table, Kristell les observe mangés, silencieuse. Même ci elle ne sent plus sont corps, la vue mêlée à l’odeur agréable du repas, lui font sentir la faim grandir en elle ! Le regard triste, Kristell ne perd aucunes miettes du repas et se dit que cela doit être délicieux. La soif aussi gagne son corps. Kristell fixe désespérément le biberon d’eau laissé sur la table qui lui fait envie. Elle tente de se faire comprendre auprès de Claudine, en poussant un gémissement inaudible tout en pointant le nez en direction du biberon. Constatant l’ignorance de ses efforts, Kristell s’enfonce de déception dans sa poussette.

Le repas enfin terminé, le couple débarrasse la table sans prêter la moindre attention à Kristell. Soudain, Claudine empoigne la poussette sans lui adresser un mot, pour la conduire dans une pièce inconnue. La lueur tamisée d’un globe suspendu au plafond, éclair une chambre tapissée de rose. Encastré dans un angle, se trouve un lit à barreau pour adulte, un coffre à jouet et une longue table à langé. Près du grand lit à barreau, Claudine se penche sur Kristell pour y glisser les bras derrière son dos et ses cuisses. Presque sans efforts, elle soulève Kristell de sa poussette pour l’allonger dans le lit. Claudine rabat les couvertures sur kristell jusqu’à son menton, et lui dit d’un ton sévère avant de remonter la barrière :
« Tu es punie, alors je ne te ferais pas de bisous ce soir ! »

Seule et paralysée dans le noir, Kristell réfléchie à sa situation. Elle se demande comment faire pour se sortir de ce guet-happent ? Elle sait que tant qu’elle sera immobile, il lui sera impossible de tenter la moindre action pour s’échapper. Il lui semble logique qu’elle ne restera pas paralysée indéterminément ! A moins qu’ils lui aient fait quelques choses de grave ! Kristell ne préfère pas y croire et préfère garder l’esprit positif. Peut importe le temps que cela durera, elle devra garder l’esprit clair, avec l’unique objectif de s’évader.
Soudain, Kristell s’envahie de bonheur lorsqu’elle se souvient d’un indice ! Cet indice imparable est l’agenda commun de tous les commerciaux sur informatique. Voilà sa porte de sortie se réjouie t’elle ! Lorsque son employeur s’apercevra de son absence, il lui suffira de lire son emploi du temps sur cet agenda. Tous les espoirs sont encore permis !
Après mure réflexion Kristell se souvient d’un détail inquiétant. Très inquiétant ! Son premier rendez-vous n’était pas programmé ! Donc….pas inscrit dans l’agenda !
Aussitôt des larmes de désarroi lui montent aux yeux, comprenant que son destin est ainsi celé !

Chapitre 4

L’ouverture des volets sort brusquement Kristell de son sommeil qu’elle a temps eu de mal à gagner. Claudine s’approche du lit et interroge Kristell sans ménagement :
« Alors bébé à fait un gros dodo ?
Kristell en a oubliée son bâillon et lui répond des mots inaudibles !
-Il faut changer la couche ?
Kristell lui répond non de la tête.
-Tu en es certaine ? Je vais quand même vérifier.
Evidemment que Kristell en est certaine, puisqu’elle ne fait plus pipi au lit depuis très longtemps !
-Oh ! Je crois que ci, ma mignonne. S’exclame Claudine en soulevant la couverture d’où s’échappe une drôle d’odeur.
Cette drôle d’odeur remonte aussi aux narines de Kristell. Elle n’en croit pas ses narines ! Cette odeur ci particulière qui signifie qu’elle l’a fait ! L’humiliation est à son comble et cette folle de Claudine qui en rajoute.
-Qu’est-ce qu’on a fait cette nuit dans la couche ? On a fait caca et je suppose aussi pipi !

Allongée sur la table à langer, Kristell subie le spectacle dont elle en est l’actrice manipulée comme une marionnette. Les genoux presque remontés jusqu’au menton, le postérieur bien en évidence pendant que Claudine lui décrotte les fesses. Muette et immobile, Kristell observe le plafond pour ne pas apercevoir cette scène horrible, tout en fuyant les interrogations infantilisantes de Claudine.
Une couche propre, une nouvelle grenouillère. Son bébé enfin changé, Claudine installe Kristell dans la poussette et la conduit dans la cuisine.
Claudine abandonne Kristell dans la cuisine sans lui dire un mot. La porte d’entrée claque, puis dans la foulée une voiture s’en va. Kristell reste seule dans la cuisine avec la faim ! Une faim terrible qui lui fait mal au ventre. Les grognements de faim de son estomac résonnent dans la cuisine. Pourquoi cette folle est-elle partie sans lui donné à manger ? S’interroge Kristell épuisée.

Epuisée par la faim, Kristell s’est assoupie lorsque l’ouverture de la porte d’entrée la réveille en sursaut ! Combiens d’heures se sont écoulées, elle ne sait pas, puisque la faim doublée d’une abominable migraine l’empêchent de réfléchir. Manger, manger. N’importe quoi, mais manger. C’est tout ce qu’elle veut !
Toujours dans cette même ignorance, Claudine entre dans la cuisine et se dirige vers le réfrigérateur. Elle en sort une barquette de viande, puis une boite d’haricots verts d’un placard. Kristell comprend que Claudine prépare le déjeuner et observe les moindres faits et gestes de la ménagère. Claudine remarque l’espionne silencieuse qui la dévore des yeux et lui propose aussitôt :
« Tu veux voir comment maman prépare à manger ? »
Kristell acquiesce de la tête.
Claudine approche la poussette tout près du plan de travail, afin que Kristell en savoure tout le déroulement ! Le regard affamé, elle observe Claudine préparée le repas. La faim s’amplifie d’avantage avec ses horribles grognements caverneux.
Le bruit monstrueux de son estomac résonne jusqu’aux oreilles de Claudine qui ne manque de lui demander avec un sourire narquois :
« Tu as faim, ma chérie ? »
Kristell affirme d’un hochement timide de la tête.
Elle en a l’eau à la bouche en observant les deux steaks allongés dans leur barquette et le parfum voluptueux des haricots verts qui mijotent déjà dans la poêle. Kristell se fait une joie intérieur rien qu’en pensant qu’elle va enfin remplir son ventre qui lui inflige des crampes insupportables !
Au moment du repas, Georges et Claudine sont assis l’un en face de l’autre comme de coutume. Dans l’indifférence, Kristell observe le couple déguster leur assiette appétissante. Elle comprend une fois de plus que Claudine n’est toujours pas décidée à la nourrir !
Kristell voudrait hurler de douleur, mais le bâillon retiendrait son cri, puis l’épuisement la retient aussi ! Même pleuré elle n’y arrive pas !

Le soir venu, le même supplice se déroule. Placée devant le plan de travail, Kristell dévore des yeux la préparation du dîner ! Cette fois elle en est certaine, Claudine ne peut pas la laissée affamée plus longtemps. Sinon elle en mourrait ! Il n’y a pas d’autre issue.
Claudine termine de mettre le couvert pour deux, lorsqu’elle s’adresse à Kristell :
« Tu n’as pas été gentil hier soir. Alors tu es encore punie. Tu dois comprendre que ce n’est pas toi qui commande, ici ! »
Cette annonce tombe comme une enclume sur la tête de Kristell ! Le choc émotionnel est tellement puissant qu’elle en a l’impression de diminuer dans sa poussette. Le regard brisé, Kristell plonge ses yeux suppliciés dans ceux de Claudine qui lui répond d’un ton sec :
« Ne me regardes pas comme ça ! Tu es punie, un point c’est tout ! Tu mangeras quand je l’aurais décédée.»

Chapitre 5

Les heures, les jours, les semaines se sont écoulées, enfin elle ne le sait plu au juste, tellement le temps paraît ci long dans son état de légume. Epuisée, désorientée par la faim, Kristell attend la fin de son calvaire, prisonnière de son corps paralysé.
Encore une journée morose qui s’annonce, pense Kristell, lorsque Claudine ouvre les volets de sa chambre comme tous les matins !
Le visage étonnement rayonnant, Claudine baisse la barrière du lit et se penche au-dessus de son bébé en lui posant une main tendre sur le ventre :
« Alors bébé à fait un gros dodo ? Comme tous les matins on a fait un gros pipi dans sa couche ? »
La tête embrumée, Kristell ne prend même plus la peine de répondre, même d’un simple clignement des yeux. D’ailleurs, elle le sait très bien qu’il faut la changée, puisque dans son état elle ne contrôle plus ses sphincters.
Puis le même scénario se déroule comme tous les matins. Claudine la porte jusqu’à la table à langé, chaque jours avec un effort moins accentué ! Kristell se sent comme une plume dans les bras de Claudine. Ce qui semble évident pour Kristell qui se doute d’avoir perdue quelques kilos, avec se régime draconien qu’elle subit !

Comme d’habitude, Kristell est plantée dans la cuisine, à une différence près. Cette fois elle entend Claudine placé quelque chose dans le four micro onde ! Blasée de se supplice, Kristell ne daigne pas faire l’effort d’observer le manège.
Soudain, Kristell voit passer devant ses yeux un bavoir en coton pour se poser sur sa poitrine et se nouer autour de son cou.
Claudine s’approche de son bébé en secouant énergiquement un biberon tout en s’adressant à Kristell :
« Je t’ai préparé un biberon de lait infantile, car je ne sais pas ci tu digères le lait de vache. Je vais te retiré le vilain bâillon si non tu ne pourras pas téter, annonce t’elle gentiment en décollant délicatement l’adhésif. »
Aussitôt le retrait du bâillon, une grande bouffée d’oxygène circule dans ses poumons comme une renaissance !
Sans attendre, Claudine glisse la tétine du biberon entre les lèvres entre-ouverte de Kristell qui se met à téter sans réfléchir. Le liquide au goût inconnu coule lentement dans sa gorge. Ce n’est pas vraiment bon, mais c’est toujours cela de pris, se dit-elle. Mais se breuvage agit dans son estomac comme une potion magique qui soulage des douleurs. Kristell en ressent presque un bonheur indéfinissable !

A la moitié du biberon, Kristell se sent déjà rassasier et fatiguée de téter. Elle tourne la tête en signe de montrer qu’elle n’en veut plus. Mais, Claudine n’est pas du même avis et la force à tout finir.
Après de longues minutes d’effort, Kristell se sent définitivement repue et ballonnée !
Kristell tante de s’assoupir, mais les ballonnements la dérangent. Elle commence à se sentir vraiment mal, alors que son estomac se plaint dans d’horribles gargouillements.
Paralysée dans sa poussette, elle ne peut rien faire, sauf appeler Claudine qui reste muette.
Soudain un rot remonte de son estomac, mais qui ne se contente pas d’en rester là. Son estomac rejette aussi un liquide aigre qui semble être le lait que Claudine lui a forcée à boire ! Le liquide à l’odeur et au goût abominable c’est répandu sur son menton et sa grenouillère.
Kristell éclate en sanglot de honte en se demandant ou se trouve Claudine et combien de temps va-t-elle resté comme cela ?
Mais ce n’était pas sans compter sur un autre phénomène tout aussi dramatique. Sous elle, un autre bruit terrifiant s’active, lui forçant à réaliser l’ampleur de sa déchéance !

Chapitre 6

Les jours se succèdent, uniquement nourrie au biberon. Kristell c’est habituée à cette nouvelle nourriture qui lui a permis de reprendre un peut de forces. Au fond, elle commence à apprécier c’est instants privilégier avec Claudine, lorsqu’elle lui donne le biberon. D’ailleurs, elle attend se moment avec impatience, car elle adore que Claudine lui murmure des mots gentils tout en lui caressant affectueusement le visage.

Comme tous les matins Claudine entre dans la chambre de Kristell et ouvre les volets. Lorsque Claudine s’approche du lit à barreau, Kristell l’accueil avec un grand sourire ravi. Heureuse de voir Claudine, car elle sait que c’est bientôt l’heure du biberon !

Claudine dépose son bébé dans la poussette et l’emmène directement dans la cuisine. Depuis quelques temps, Claudine ne la change plus dès son réveil, mais après le biberon pour le bain.
Enfin le biberon, Kristell prend la tétine à pleine bouche, lorsqu’à sa plus grande surprise, le goût et l’épaisseur du lait ont changés depuis la veille. Le goût est agréable, mais l’épaisseur du lait la force à téter plus fort. Habituée depuis tout se temps au lait infantile, Kristell en à perdue la notion du goût. Elle s’efforce de chercher au plus profond de sa mémoire, se qu’est ce goût pas si inconnu !
Claudine ne peut retenir un sourire attendrissant en observant le visage de Kristell intriguée par cette nouveauté !
« C’est bon ma chérie ? lui demande Claudine tout en lui caressant la joue du revers des doigts. Tu sais ce que maman à mis dans ton biberon ?
Kristell lui répond non d’un signe de la tête sans démordre la tétine.
Ce sont des céréales, sa te plaie ? Tu vas voir, maman va te faires découvrir plein de merveilleux goût, annonce t’elle en agrandissant les yeux comme pour en accentué l’immensité de l’évènement. »

Le biberon terminer, Kristell en est essoufflée, mais heureuse d’avoir découvert se nouveau goût. Depuis tous ces jours qu’elle était nourrie uniquement au lait infantile, le goût en restait constamment dans sa bouche. Alors, cette nouveauté est une explosion de saveur !
La sucette dans la bouche, Kristell attend l’heure du bain. Elle fini par comprendre pourquoi le bain vient après le biberon. Depuis qu’elle est nourrie au biberon, son organisme semble avoir changé. Maintenant, il lui faut quelques brefs minutes pour que la digestion s’effectue !

Effectivement, le processus s’enclenche sans plus attendre. Un flot brutal se répand dans sa couche !
Même ci elle si attend, le fait de ne pas ressentir l’envie, cette séance lui reste une surprise insupportable. Bien qu’elle n’ait pas la sensation de ses excréments sur les fesses, le bruit coutumier et l’odeur lui suffisent pour ne pas vouloir rester plus longtemps, dans une couche sale !
Aussitôt, Kristell appel Claudine pour lui signaler les dégâts, dommage qu’elle ne puisse pas en faire autant pour le pipi ! Car là, elle n’a aucun moyen de le savoir.
A croire que Claudine en prend à malin plaisir, car à chaque fois elle lui demande ce qu’il y a. Alors qu’elle le sait très bien pourquoi !
« Qu’y a-t-il ma chérie ? S’intrigue faussement Claudine.
Ce qui était il y a quelques semaines une véritable humiliation pour Kristell, d’annoncer cette phrase ci honteuse. Celle-ci sort maintenant comme un soulagement.
- J’ai fais caca !
- Tu as fait caca, bravo ma chérie, félicite Claudine.
Kristell en est tout aussi ravie que Claudine, devant cet évènement qui n’a pourtant rien d’extraordinaire ! »

Claudine déshabille Kristell allongée sur la table à langer de la salle de bain. Elle décolle les adhésifs de la couche et s’exclame aussitôt de l’ampleur des dégâts.
« C’est ton biberon de ce matin qui t’as fait ça ! Regarde ma chérie, tu as du caca partout, jusqu’à ton minou ! J’ai longtemps hésité à le faire, mais je vais être obligé de raser ton minou.
- Pourquoi ? S’offusque Kristell.
- Ce sera plus facile pour te nettoyer, ma chérie. »
Comme le lui a annoncée Claudine. Kristell assiste impuissante à l’élimination de sa toison d’orée, pour laisser naître les lèvres de son sexe lisse et doux comme celui d’une petite fille.
Mais dans son élan, Claudine ne compte pas en resté là ! Avec une paire de ciseaux et une tondeuse pour terminer, elle décide de couper les magnifiques cheveux blonds de Kristell. Sans les rasés, mais suffisamment courts pour y laisser une fine chevelure sur son crâne.
Le bain et la coiffure enfin terminé, Claudine lui remet une couche propre. Mais cette fois au lieu de la revêtir de la grenouillère habituelle, celle-ci lui enfile une petite robe blanche, courte jusqu’au bas des fesses. Enfin installée dans la poussette, Claudine lui enfile une paire de chaussons en laine blancs. Kristell se sent mignonne à croquer dans sa robe, se que lui confirme Claudine.
N’ayant toujours pas la liberté de ses mains, Claudine autorise à Kristell comme seule distraction de regarder les dessins-animés. Ainsi postée devant la télévision du salon, Kristell regarde avec toute son attention les dessins-animés, afin de passer le temps, sage comme une image !

C’est vrai que le temps passe beaucoup plus vite comme cela. Concentrée sur les dessins-animés, Kristell est surprise de se voir faire demi tour et se diriger vers la cuisine. Sans un mot de Claudine, Kristell comprend que c’est déjà l’heure de manger ! Elle se fit à cette intuition, car elle n’a absolument plus la notion du temps qui passe. Ses repères de la journée ne tiennent qu’à la présence de Claudine. Parfois, lorsque Claudine entre dans la cuisine ou le salon, Kristell ne la quitte pas de ses yeux adorateurs, croyant qu’il est l’heure de manger ! Cela fait partie des fausses joies de la dépendance !
Mais cette fois Kristell ne se trompe pas, il est vraiment l’heure de manger, puisque Claudine lui noue le traditionnel bavoir.
Claudine s’installe sur une chaise devant son bébé et comme elle le lui avait annoncé, il y a de la nouveauté pour le repas. Sur la table, Claudine pose un biberon d’eau et dans une main, elle tient un petit pot d’une couleur verdâtre !
Une première cuillérée s’approche de sa bouche douteuse. Kristell se décide à ouvrir une bouche incertaine. Habituée à la tétine du biberon depuis des semaines, la sensation de la cuillère en plastique, mêlé au goût étrange est une surprise détonante ! Le goût de cette purée ne lui ravive aucun souvenir.
Claudine lui annonce que c’est du cœur d’artichaut et que c’est un légume qui pousse dans les champs!
Mais Kristell ne semble pas convaincue par ce goût suspect et ne se jette pas sur les cuillérées. « C’est pas bon, fini par répondre Kristell avec dégoût ! »
Puis vient le tour d’un autre petit pot. Celui-ci est acide, ce qui provoque une grimace de surprise sur Kristell. Observant sa réaction, Claudine lui annonce que c’est de la compote de pomme et que c’est un fruit qui tombe des arbres.
Pour une première découverte, celle-ci n’est pas concluante pour Kristell. Elle trouve que le biberon a meilleur goût !



Chapitre 7

Les semaines se sont écoulées avec toutes ses découvertes, là aussi elle commence à s’habituer à sa nouvelle alimentation. Mais l’évènement de ces derniers jours, est la libération de ses membres supérieurs uniquement, de ses bras et de ses mains. Elle retrouve enfin le bonheur de prendre des objets dans ses mains ! Bien sûre, elle est encore loin de retrouver la dextérité de ses mains. Peut importe, ce qui compte est de pouvoir profiter pleinement de sa nouvelle liberté. Kristell peut maintenant boire son biberon toutes seule, une tablette est installée sur sa poussette, sur laquelle Claudine lui pose des jeux d’éveils.
Elle n’a plus le temps de regarder les dessins-animés, car ses jeux lui occupent largement son temps. Les jeux ne sont intellectuellement pas compliqués, mais le manque d’habileté de ses mains nouvellement libre, la force à se concentrer d’avantage. Ce trouvant dans l’impossibilité de saisir un objet dans une main, mais entre ses deux mains complique sérieusement la moindre tâche. Ce qui parfois à tendance à l’énerver !

Alors qu’elle joue, trois voix féminines inconnues entre dans la maison. Surprise, Kristell en lâche sa sucette de sa bouche !
Ce sont trois amies du même âge que Claudine qui viennent lui rendre visite. Kristell en reste bouche bée en les voyant entrées. Claudine fait la présentation de son bébé à ses amies qui semblent ravies.
Kristell se souvient qu’elle n’est pas un bébé, mais une femme, une vraie. Aussitôt, elle en abandonne ses jeux pour discuter avec ces trois inconnues. Pour elle tout est bon pour prouver qu’elle est aussi une adulte et qu’elle n’a pas sa place dans cet accoutrement !
Devant ces trois femmes qui semblent l’écouter attentivement, Kristell raconte se qu’elle fait dans la vie, son métier, ses passions…. Excité comme une puce, elle débite des phrases sans laissée la moindre chance aux invitées de placer un mot. Au fond d’elle Kristell espère que cette opportunité est son billet de sortie.
Soudain, Claudine s’approche à l’insu de Kristell, puis lui enfonce sa sucette dans sa bouche, la coupant nette dans son monologue ! Kristell comprend que cela lui signifie de la bouclée définitivement.
« Tu as tes jouets pour t’occuper, lui indique Claudine »
Ainsi les quatre femmes prennent leurs discutions autour d’un café. Kristell se sent humilier de s’être fait mise à l’écart. A croire que son charme légendaire ne s’opère plus sur personne !
Kristell n’ose pas jouer et préfère écouter la conversation. Parfois elle voudrait répondre, car elle connaît des choses elle aussi. La conversation des quatre femmes va bon train, lorsqu’un pet disgracieux retentie dans la cuisine. Tous les regards se braquent interloqués sur Kristell.
Honteuse de se qui vient de s’échapper d’elle, Kristell s’enfonce dans sa poussette et articule entre sa sucette un « pardon » tout gêné. Encore un évènement impromptu qui la rappelle à sa condition désœuvrée !
Comme pour la rassurée, l’une des dames lui confie que se n’est pas grave et que cela arrive aux petites filles !

Le soir venu, Kristell se trouve dans le salon avec Georges qui regarde le journal téléviser. A chaque reportage, elle ne peut s’empêcher d’y faire des commentaires. Normale, car elle aussi a ses propres opinions sur la politique ou l’économie. Tous ces commentaires exaspèrent Georges qui ne peut pas se concentrer sur les informations et lui demande à plusieurs reprises de se taire. Mais rien à faire, le moulin à paroles de Kristell continu !
Soudain, Kristell sent la présence de Claudine à ses côtés. Kristell lève la tête dans sa direction et stupeur ! Claudine tient une seringue dans la main. Le regard stupéfait de Kristell fixe la seringue, alors que Claudine exerce une pression de contrôle sur le piston, suivit d’un filet liquide qui s’échappe de l’aiguille étincelante.
« Qu’est-ce c’est ? S’intrigue Kristell.
-Ne craint rien, tu ne sentiras qu’un picotement durant quelques seconde, lui annonce sérieusement
Claudine. »
Sans plus attendre Claudine pique l’aiguille de la seringue à deux endroits au niveau des cordes vocales.
Alors qu’elle demande pourquoi à Claudine, l’anesthésie opère immédiatement. Le seul son qui s’échappe d’entre ses lèvres est un lamentable marmonnement incompréhensible. La seule expression qui lui reste, est son regard larmoyant d’incompréhension.
Avant de lui glisser la sucette dans la bouche, Claudine lui fait une confidence :
« J’espère que tu t’es bien exprimée, car maintenant ta petite bouche ne te servira plus qu’à manger ! »
Une sensation étrange envahie sa gorge, comme ci elle venait de rétrécir au point d’en éprouver la difficulté à déglutiné !
Prise de panique, Kristell comprend la raison de son nouveau châtiment. Elle supplie un pardon articulé d’un son incompréhensible à Claudine. Alors qu’elle redouble d’effort pour se faire comprendre, un filet de bave inexorable s’écoule de sa bouche.
De nouveaux plus personne ne lui prête attention, la laissant seule avec son silence forcé. Alors qu’elle vient de recouvrer la liberté de ses membres supérieurs, voilà qu’elle subit l’extinction de la parole !

Chapitre 8

Les jours se sont écoulés, toujours cloîtrer dans son silence forcé. La bonne nouvelle est qu’elle peut maintenant bouger ses jambes, comme elle l’a espérer, la paralysie à disparue. Malheureusement, ses jambes trop fragiles ne lui permettent pas de se lever seul, de même que la dextérité de ses mains n’a pas beaucoup plus évoluer.
Comme tous les matins, Claudine la réveille en lui apportant son biberon, qu’elle tète sagement dans son lit. Depuis la piqure dans la gorge, il lui faut maintenant un temps fou pour boire son biberon ou même manger. La sensation constante du rétrécissement de sa gorge l’empêche d’avaler correctement. Parfois lorsqu’elle mange, il lui arrive d’avaler de travers. Ce qui la fait tousser presqu’à l’étouffement. Kristell qui aimait pardessus tous les instants privilégiés du repas avec Claudine, se sont transformés en calvaire. Du fait de son nouvel handicap, les repas traînent en longueur, se qui accentue le supplice. C’est trop difficile ! Malgré la compassion de Claudine, il lui arrive parfois d’éclater en sanglots.

Après le bain, Claudine termine d’habiller Kristell d’une jolie robe bleue et ses chaussons en laine.
Pour la première fois Claudine décide de la laisser libre sur le sol. Bêtement allongée à même le sol, Kristell se demande ce que signifie cette nouvelle situation ?
« Tu peux te promener là ou tu veux. Aller, fait un effort pour te redresser à quatre pattes, lui ordonne Claudine.»
Kristell s’emble faire un effort surhumain pour se redresser sur ses mains et ses genoux. Hésitante, elle se sent toute frêle en équilibre sur ses membres et n’ose pas avancée de crainte de glisser !
Pendant ce temps Claudine s’éclipse dans une autre pièce. Chancelante, Kristell n’ose toujours pas avancée. Pourtant, la curiosité de découvrir se que fait Claudine dans l’autre pièce, la force à avancer dans une évolution incertaine.
La découverte prend son chemin, lorsque Kristell arrive enfin à la rencontre de Claudine. A ce moment elle retire des vêtements humides d’un lave-linge, pour les mettre dans une grande bassine. Durant son long trajet, Kristell a eue le temps de faire pipi. Maintenant qu’elle le sait, la sensation humide de la couche contre son sexe la dérange. Assise non loin de Claudine, elle tente de le lui faire savoir, se qui n’est plus chose évidente. Toutefois, le marmonnement incompréhensible de Kristell attire l’attention de Claudine qui lui répond : « Je sais tu es mignonne ma chérie ! »
Mais se n’est pas la réponse qu’attendait Kristell. Alors elle recommence, cette fois en soulevant sa robe d’une main et tapotant le devant de sa couche de l’autre main.
La réponse tant attendue arrive enfin, mais pas dans le sens désiré !
« Oh, je vois que tu as fais un gros pipi ! Mais, tu vois que maman travail et je ne peux pas m’occuper de toi tout de suite. »
Déçue de cette réponse, Kristell reprend le chemin de la cuisine. Le sourire attendrie, Claudine l’observe repartir, exhibant le mouvement déhanché de sa couche.
Assise au milieu de la cuisine, Kristell espère retirer elle-même sa couche. Elle tente de saisir du bout des doigts, les adhésifs qui referment les pants. Mais le manque de dextérité de ses doigts l’en empêche à son plus grand désarroi. Et se filet de bave continu qui s’écrase sur sa jolie robe, l’énerve aussi ! On pourrait la suivre à la trace, puisque quelques goutes sont tombées sur le carrelage. Malheureusement, lorsqu’elle se sèche le menton baveux avec la main, elle n’a pas d’autres solutions que d’essuyer sa main dans sa robe ! Ce qui lui entraîne de se faire sévèrement gronder pour avoir salie sa robe. Se n’est pourtant pas de sa faute ! Alors, elle pleure toutes les larmes de son corps.
Par moment de vagues souvenirs de sa vie de femme de 33 ans, lui reviennent à l’esprit, surtout dans ses instants de solitudes. Elle regrette au plus profond d’elle sa féminité et son intimité, aujourd’hui volatilisé. Kristell rêve encore de s’échapper de cet enfer, mais le problème est qu’elle ne sait plus ou en ait sa vie et de plus elle ne sait plus rien faire sans Claudine. Même penser !

Soudain, Kristell se dit que l’heure de manger ne va tarder, car la faim se réveil en elle. Effectivement Claudine entre dans la cuisine et ordonne à Kristell de s’approcher de la chaise haute.
Installée dans sa chaise haute, Claudine lui passe un bavoir en plastique à gouttière et lui pose un biberon d’eau sur la tablette. Kristell saisie le biberon à deux mains et tète quelques gorgées d’eau en attendant la suite.
Claudine lui pose une assiette de purée de pomme de terre et jambon moulu, qui donne une couleur rosâtre à la purée. Mais là Claudine lui annonce une nouvelle dès plus surprenante, au point que Kristell en reste bouche bée :
« A partir d’aujourd’hui, tu vas manger toute seule. Maman va te montrés comment faire ! »
Claudine lui prend la main et lui donne la cuillère en plastique avant de lui refermer le poing. Ensuite elle lui guide la main de son assiette à sa bouche, pour plusieurs cuillérées.
« Essaies toute seule, lui ordonne Claudine. »
Kristell se met à l’œuvre et plonge la cuillère incertaine dans la purée et l’a conduit maladroitement à sa bouche. Les cuillérées s’enchaînes toutes aussi gauche. C’était plus facile lorsque Claudine lui donnait la becquée !
Kristell fait une pause en observant son assiette de purée, quand lui vient une idée !
Elle approche l’autre main de l’assiette et tâte du bout des doigts la purée avant de les portés à sa bouche. Elle trouve cela bizarre, mais pas mauvais. Alors, elle recommence en prenant plus de purée sur ses doigts. Tout compte fait, elle trouve que c’est plus facile et rigolo de manger comme cela !
Soudain, Claudine la surprend à manger avec la main, et voyant les contours de sa bouche plein de purée, elle prend la position sévère des sourcils froncés et des points posés sur les hanches :
« Dit donc petit cochon, c’est comme ça que maman ta montrés ? La taquine t’elle. »

Après une bonne sieste, Claudine propose à Kristell de boire son biberon dans son parc installé dans la cuisine. Kristell boit sagement son biberon, lorsqu’elle entend trois voix entrée dans la maison. Trois voix familières. Effectivement, les trois amies de Claudine viennent lui rendre visite.
L’une des trois femmes se tourne vers Kristell muette et ne peut retenir un constat :
« Tu es beaucoup moins bavarde que la dernière fois, ma chérie !
-C’est normal, reprend Claudine. Elle ne parlera plus jamais ! »

FIN

ELLAUT
il y a 10 ans

Un très beau texte ! Merci
il y a 10 ans

Une histoire bien agréable à lire. Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas.

Juste un truc : pensez à insérer des lignes entre les paragraphes pour faciliter la lecture. Je vous fais une démo au premier chapitre.

TSM
il y a 10 ans

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