Sommes-nous des bisounours ?

Compte anonymisé
Un titre un tantinet provoc :) juste pour interroger sur la vision quasi générale donnée ici ou là sur les pratiquants du Bdsm. Il semble que les termes "monde de respects", "tolérance", "amitié" etc fassent partie de façon intrinsèque à ce soit-disant monde. Mon expérience m'a simplement démontré que cet agglomérat de personnes (je préfère ce terme a"monde bdsm") n'est plus au moins qu'une somme de personnes cherchant leur plaisir par différents chemins et sous différentes formes. Tout comme dans la vie vanille ou chez les libertins, melangistes, échangistes, switch et autre milk shake, les amitiés se font et se défont au gré des rencontres et des envies de chacun, le respect et la tolérance s'arrêtent eux dans les coulisses des soirées , cuisines ou coins à l'écart, idéal pour les cancans de toutes sortes.

Alors .. En effet .. Ne jugeons pas les autres mais diable ne soyons pas non plus hypocrites quand à nos propres objectifs et moyens d'y parvenir.

Deborah
Avocat du diable mais pas que
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour Deborah,

Bien sûr que non, sinon ça s'appellerait le monde des bisounours et non pas le monde du BDSM. Comme toute communauté humaine, nous avons des membres plus malins que d'autres, et des membres incompatibles entre eux donc des conflits plus ou moins avoués.

A mon sens, le BDSM est pour beaucoup de pratiquants, vécu comme une philosophie ou art de vie voire pour certains quasi une religion. Cette philosophie est agrémentée d'un certain nombre de valeurs, d'idéaux, que nous avons la volonté d'atteindre. C'est pourquoi ces valeurs sont fortement mises en avant par beaucoup d'entre nous.

Pour moi, dans le BDSM, on magnifie les rapports naturels entre les humains, et notamment les rapports d'échange de pouvoir, avec un dominant irréprochable, toujours à l'écoute, respectueux, et sachant dominer pour le bien de son soumis et de lui même, et un soumis animé par un amour inconditionnel envers son dominant, donnant de tout son être pour le servir et le satisfaire etc.
De plus, nous avons tendance à militer pour une liberté absolue à choisir ses relations et les rapports existants dans ces relations. Nous sommes donc contre toute forme de jugement, mais paradoxalement nous jugeons nous même et nos congénères en fonction de ces idéaux que nous avons.
Dans la réalité nous faisons comme nous pouvons, car si nous aspirons à ces idéaux nous restons des êtres humains, et si nous mettons en avant cette philosophie, cela fait partie de notre libido avant toute autre chose, et correspond donc effectivement à des fantasmes que nous réalisons ou souhaitons réaliser.

En fait, nous sommes des romantiques ... mais comme tout un chacun nous sommes loin d'être parfaits.

Agnès
Apprentie bisounours ;)
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Dame Agnès ,
Cette notion même de "Communauté" n'a pas de réalité . Au plus des personnes qui se rassemblent momentanément lors d'une soirée pour trouver ensemble des jeux communs parmis leurs propres jeux afin de jouir d'un plaisir partagé et quelque fois assez Narciscique.
Vous nous dites que pour "beaucoup" il s'agit d'une philosophie, art de vie etc .. Je ne suis d'accord ni sur le nombre ni sur la dénomination. Avoir passé pas mal de soirées privés et pour le coup beaucoup de soirée en club un peu partout me permet d'affirmer que ce "beaucoup" peut juste définir le nombre de couples venant juste pimenter leur vie par quelques jeux Sm et/ou coquins, grand bien leur en fasse d'ailleurs.

Pour les quelques "puristes" , terme souvent auto-proclamé on voit vite en creusant qu'on retrouve comme vous le dites tous les travers et petitesse du bouseux du coin (j'adore par ailleurs nos amis agriculteurs) (c'est juste une image ..) et au mieux les failles du queutard , terme à prendre au masculin/féminin mais les hommes ayant néanmoins d'avantage de penchant à remplacer la plupart de la journée leur cerveau par leur sexe (seule la nuit quand ils dorment leur permet de retrouver une anatomie normale .. Cest Malheureusement le moment qu'ils choisissent pour ronfler ;) )

Je passe sur la recherche quasi générale de certaines soumises à trouver un maître - amant - protecteur et pour beaucoup de soumis à trouver une autre mère moins consensuelle et plus sexuelle .

De romantisme je n'en vois malheureusement pas beaucoup non plus dans tout ça ... difficile me direz vous de retrouver un souffle romantique dans un Fist à deux mains à la fin d'une soirée Sm.

Allez ... Remplaçons déjà "philosophie etc" par "Way of Life" .. Son chemin .. ses envies .. Ce serait peut être déjà un début vers plus de modestie et d'honnêteté intellectuelle envers soit même et les autres.

Deborah
Pragmatique mais pas que.
il y a 10 ans

Je vous rejoints tous les deux sur un certain nombre de points !

Par contre, si nous apprécions les soirées qui nous permettent de nous éclater, pour nous le BDSM est un Art de vie voir plus, c'est un choix de vie. Pour preuve s'il en fallait :

- Nous nous sommes mariés dans le cadre d'un mariage BDSM
- Un contrat de soumission a été signé le jour du mariage
- Ma soumise porte la marque TSM à jamais gravée sur son corps
- Nous vivons notre SM en 24/24 et 7/7

Ma deuxième soumise suit le même chemin, ce n'est pas pour elle un "loisir" ni même un "agréable moment" lors d'une soirée ou d'un week-end.

Nous ne sommes pas les seuls à vivre ainsi, par contre et effectivement, il y a des personnes qui pratiquent le BDSM histoire de se """"vider les couilles"""" ou de """s'envoyer en l'air"""" autrement que l'amour vanille une fois de temps en temps ou une fois par mois dans un club. (Où même lors des week-ends organisés par Fessestivites)

Désolé des mots crus mais cela ma permis d'aller droit au but et d'imager mes pensées.

TSM
Vibromaster et agitateur des sens mais pas que

-
il y a 10 ans

Compte anonymisé
@Tsm : rires pour la signature :)) Sinon , même les marques, contrats etc .. Quoique moment très émouvant ne démontrent malheureusement rien, la vie nous le prouve mille fois tous les jours . Des amis à vie se brouillent pour des broutilles et des égos surdimensionnés , des couples vanilles , Sm, sur terre ou ailleurs se brouillent pour des motifs d'une aussi basse importance et rien ne pourra changer ça, ni contrat ni marquage , l'Homme est libre par nature et sait reprendre sa liberté pour une simple raison et d'autant plus pour une question de survie ou d'intégrité . Croire l'inverse me parait doucement illusoire mais ceci n'est Biensur que mon point de vue etc .. ;)

Deborah
Parce que je le vaux bien mais pas que.
il y a 10 ans

@Déborah

Aujourd'hui ce sont nos convictions profondes et notre choix de vie. Je comprends que tu ne puisses les partager en leur totalité et te donne même un exemple ci-dessous :

Une voiture brule, à l'intérieur il y a un enfant qui va mourir. Devant cette voiture, sa mère hurle, se brule les cheveux, les cils, le visage partiellement puis les doigts et les mains sur la portière qu'elle ne parvient pas à ouvrir. LA VIE reprend le dessus même si elle voit son enfant bruler vif elle ne se jettera pas dans la voiture par la fenêtre car la chaleur est trop vive.

Effectivement même les promesses faites avec la plus grande conviction ont leurs limites puisque cette mère avait dit à son enfant : "je te protègerai"

Où est la mesure, où est la démesure ?

TSM Psychopathe SM en chef mais pas que
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour Deborah,

Vous dites "cette notion de communauté n'a pas de réalité", c'est votre opinion, votre vécu, mais pas une vérité absolue. Pour moi, le fait de partager un même lieu sur internet et des moments réels plus ponctuels, de partager la même passion pour le BDSM, fait de nous une communauté. En tout cas, personnellement ce que je ressens c'est de faire partie d'une communauté, d'un groupe qui se retrouve autour d'une façon de vivre son couple et sa sexualité, c'est mon propre vécu.
Comme toute communauté il y a ceux qui en font partie de façon très assidue et y investissent beaucoup, et il y a du monde autour, qui se contente de participer occasionnellement. En quoi cela pose-t-il problème ?

Oui, le statut de "puriste" est auto-proclamé, comme tous les statuts qu'on peut avoir en BDSM, et je dirais encore heureux, car à mes yeux c'est à chacun de se définir et non aux autres d'en décider pour lui. Pour exemple, TSM qui a répondu à ce sujet, considère le BDSM comme son art de vie, il a fait ses choix en conséquence, qui sommes nous pour décider arbitrairement de la valeur de leurs engagements ?

Sur la question du plaisir, oui encore une fois on cherche notre plaisir, sauf que le plaisir il me semble ne s'arrête pas nécessairement à se "vider les couilles", et peut comprendre une forte dose de cérébralité et de choix de vie autres que purement sexuels. Le BDSM est consensuel, un soumis a donc choisi ça parce que ça lui plaît, de même qu'un dominant.

J'aimerais également comprendre où vous voulez en venir exactement ? Quel est le message que vous voulez faire passer et quel est votre objectif ?

Je ne comprends pas trop la différence entre "Art de vie" et "Way of life", pouvez vous m'éclairer sur ce que vous mettez derrière chacun de ses termes ?

Agnès
Maîtresse auto-proclamée
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour Dame Agnès


En préambule je tiens à être claire sur un point, ce débat est sans sous lecture, quand j'ai quelque chose à dire à quelqu'un j'ai malgré moi tendance à lui dire franchement en face et de façon beaucoup plus intime que sur un Forum « public ». Si une personne répond à ce sujet ici je me sens par ailleurs le droit d'argumenter ma réponse sans tenir compte de son propre cas et me référant plus volontiers à des cas généraux.

Revenons tout d'abord sur l'appellation de communauté, je vous rejoins sur le fait que ce terme peut être employé dés lors que des personnes ont en commun un état, un bien , des activités, le seul souci à mes yeux c'est que on le colle à Bdsm, acronyme représentant des activités aussi vastes que celles des pratiquants s'y adonnant, difficile dans ce cas de trouver un dénominateur réellement commun. On peut à la limite travailler sur le contraire d'une communauté se référant à des règles strictes et conformistes et nous ferions alors partie d'une communauté anti conformistes ? Compliqué .. je préfère de loin votre choix qui est le « groupe d'amis » qui me semble pour le coup bien plus simple à appréhender. A partir de ce ca il est effectivement normal que dans ce groupe d'amis il y ai des personnes avec plus ou moins d'affinités et celles qui aient envie de plus ou moins s'investir personnellement, pour ma part je fais la différence là encore entre ce groupe d'amis et ce média qu'est ce site, qui je vous le rappelle, et comme nous l'a rappelé le webmaster, est un site privé, créé avec des fonds privés, je paies donc mes abonnements, nous en avions trois et maintenant deux, sans rechigner car je trouve ca tout à fait normal. Si certain veulent et peuvent bénévolement aider cette entreprise privé c'est leur choix et je tiens à différencier ces actions « bénévoles » de celles que je peux faire dans un cercle privé. Il m'est arrivé de donner un coup de main lors de la création de ce site sans que j'en aie à en faire état. Ceci dit et pour répondre à votre question cela ne pose aucun problème. Les gens sont libres de leur temps.

Deuxième point : « la valeur des engagements ». Passons d'abord sur « Way of Life », ce terme me parait plus judicieusement traduit par « façon de vivre » ou « mode de vie » inutile d'associer l'Art à la traduction ;) la vraie traduction est je vous l'accorde moins fun mais bien plus juste.

Je ne remets donc pas en cause les engagements de chacun et je veux bien les croire tout à fait sincères, contrats, maitre, maitresses etc .. ceux dont je parle c'est du discours ambiant qu'y voudrait que les pratiquants hétéroclites du Bdsm abdl etc .. n'est pas les travers de tous les autres ! bien sur que tout le monde croient se qu'il dit quand il le dit lors d'une cérémonie publique ou dans l'alcôve d'un donjon privé ! c'est une évidence, bien sur que les mariés qui s'embrassent à la mairie ou l'église n'ont pas en tête que 2/3 des couples divorces mais penser que parce qu'on à des liens Bdsm changent quelque chose est une utopie, j'ai vu de tout dans ce que vous appelez « ce monde » , des soumises fréquentant avec d'autres maitres, des maitres ayants plusieurs soumises en cachette, et même un esclave code-barré qui au bout de 4 ans est partie avec la caisse et dépouillant sa maitresse. C'est Humain ! Nous ne sommes que ca, ni plus ni moins. Maintenant je rejoins Tsm sur la nécessité de la démesure même si celle-ci ne peut être gravée dans le marbre.

Pour l'auto-proclamation c'est en effet un sujet très compliqué et mainte fois abordé dans nombre de site. Comment définir un état de Maitre ? Peu être déjà comme l'avait je crois dit Erwan, par le fait déjà d'une interaction avec sa soumise, de ce fameux échange de pouvoir, on ne peut à mes yeux dans ce cadre D/s, être Maître et ne pas avoir de soumise, c'est un non sens. On peut alors parler plus aisément de « Dominant », marrant d'ailleurs qu'il n'y ait pas l'équivalant pour les soumises et soumis. Peut être tout simplement parce que pour beaucoup de dominants voire pas mal de Maitres, un soumis ou une soumise « Freelance » qui arrive dans une soirée doit offrir naturellement sa soumission au premier martinet qui passe. Je passe aussi sur les « Maitre Es » , fouets, martinets, bondage américains, kinbaku et j'en passe, cela pour l'occasion ne gène personne de devoir attendre cet espèce d'adoubement des plus « anciens » pour avoir ce fameux statut. Un ami mais néanmoins Maitre nous a donné quand à lui sa martingale pour détecter par exemple un bon fouetteur ou tout du moins savoir si cette personne avait les techniques de bases nécessaires à son art, c'est simple mais efficace, commencez déjà par lui faire couper le bout de la paille dépassant d'un verre tenu par un autre domi à deux mètres sans jamais louper son coup, vous pouvez mettre le gobelet au niveau du sexe, à 2 cm, le nombre de dom qui vous disiez de cette personne que c'était un Maitre es fouet va considérablement diminuer lors du passage du test ;) Sa position était simple, voire simpliste, mais se tenait « quitte à fouetter de petites fesses autant être sur de lui faire l'effet désiré à l'endroit désiré » ;) c'était une boutade mais cette pensée nous a fait réfléchir sur les pratiques de plus en plus courantes, explosion de fouetteur en herbe, mega explosion de shibariste etc .. Là aussi un sujet peut être intéressant pour les jeunes, comment détecter un domi maitrisant ou non des jeux dangereux ?

Je ne reviens pas sur le plaisir car je pense que nous sommes d'accord, il n'y a pas débat. Les plaisirs sont multiples et chacun à le choix de trouver son plaisir comme il l'entend. Par contre nier sa recherche est là encore un brin hypocrite. Combien de soumises et soumis n'arrêtent pas de dire à tout vent que seul le plaisir de leur dominant importe ? bien sur que non ! Cessons alors de répandre cette supercherie infantile, c'est le leur qui importe avant tout même si il passe par le fait de tout faire pour que son ou sa dominante soit heureuse,. Le jour ou un soumis n'est plus heureux, n'a plus de plaisir avec sa dominante et bien il part ! Et l'inverse est aussi valable.

Où je veux en venir ?
Le message au fil des réponses aurait peut être mérité d'être scindé en plusieurs débats car les sujets sont vastes et malheureusement de moins en moins abordés, on à tendance à tomber dans le consensuel mou. J'ai parlé initialement de « grandiloquence », cessons donc une fois pour toute cette propension à inventer des termes abscons pour définir nos jeux terriblement humains. Disons plutôt aux jeunes qui arrivent que ce fameux monde est le même que celui du boulot ou des libertins etc .. Qu'il y a les mêmes passions, les mêmes bassesses, non-dits etc.. ce monde n'est pas l'oasis attendu, le havre de paix si souvent décrit, c'est un leurre de faire croire ca aux gens et aux jeunes qui y entrent. Ces groupes ne sont pas différents de votre club de foot ou celui de macramé de votre grand-mère. Soyons plus simples et éclairants dans nos propos.


Dernier point qui devrait peut être faire l'objet d'un nouveau post mais qui peut peut-être sembler polémique (mais ca sert à ca les débats non ?)
On lit beaucoup ici et ailleurs qu'il est de notre devoir de pas juger, cette axiome me parait pour ma part bien contestable, pourquoi ? Parce que d'une part il est dans la nature humaine de le faire et parce que d'autre part il est pour moi primordial d'avoir justement cette faculté de jugement, chacun doit l'avoir, chacun doit juger ce qui est bien de ce qui est mal dans son intime conviction, c'est l'une des qualités humaines la plus importante, un monde sans jugement devient vite un monde dangereux, sectaire et totalitaire.


Deborah - Maîtresse de ses autoclaves et seulement en cuisine
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour Deborah, Bonjour à toute la communauté bdsm ;)

Je comprends mieux avec l'éclairage de votre dernier post.

Concernant un éventuel sous entendu, lorsque je demandais où vous voulez en venir et quel est votre objectif, je ne pensais pas à un sous entendu par rapport à une personne en particulier, mais plutôt par rapport à un ensemble de pratiques vues ici et là. Je posais donc la question pour savoir s'il s'agissait d'un "coup de gueule" comme on dit, ou alors si vous aviez un ou des points à débattre.

Sur les mots, il y a inévitablement des incompréhensions car le langage est une chose complexe, et même s'il existe des définitions aux mots, selon le contexte et selon la personne la connotation voire le sens donné à un même mot peut changer. Comme pour la question des bassesses et des qualités humaines, nous retrouvons ce problème dans le bdsm comme ailleurs.
Si je comprends bien, le mot "art" vous gène car vous le trouvez prétentieux, pompeux. Pour ma part j'ai tendance à l'apprécier car pour moi il y a "art" dès l'instant qu'il y a création personnelle, donc l'art de vie dans la connotation que je lui donne correspond tout à fait à ce que vous appelez "way of life". De même pour le mot communauté : vous montrez bien qu'on parle de la même chose en le nommant différemment. Peut être pouvons nous nous mettre d'accord sur des termes plus neutres : "sphere bdsm" pour l'ensemble des personnes intéressées et/ou pratiquantes du bdsm, et "mode de vie" pour la façon dont on choisit et vit son propre chemin bdsm ?
La question est : Que doit on comprendre lorsqu'une personne emploie tel ou tel terme ? Cette question est à la source de beaucoup d'incompréhensions, voire de conflits, dans le bdsm comme ailleurs.

Il y a certes de l'hypocrisie lorsqu'une personne utilise les multiples sens d'un mot pour manipuler une conversation. Par exemple un Maître va faire croire à une soumise qu'elle pourra vivre avec lui une certaine forme de bdsm 24h/24 alors qu'en fait il sait que pour lui ça veut dire qu'il pourra la baiser quand il veut mais qu'il n'a pas l'intention d'apporter d'autres formes de cérébralité recherchées par la soumise. Ou encore un soumis qui laisse croire à une Maîtresse qu'il sera dispo 24h/24 car cela nourrit ses propres fantasmes, alors qu'en vérité il n'aspire qu'à du 5 à 7. etc.

Il y a cependant "romantisme" (pas dans les fist à 2 mains), lorsqu'une personne a très envie de vivre sa relation bdsm à 200% et qu'elle pense réellement et sincèrement être prête à ceci ou cela alors que ce n'est pas le cas lorsqu'il passe au réel.
C'est pour ça que je disais "nous sommes des romantiques". Nous avons des valeurs, des objectifs de vie qui nous sont propres, et nous y croyons parfois trop pour rester réalistes. (Nous = un terme général pour désigner certaines personnes).
En gros, nous pouvons parfois nous retrouver tellement entraînés par nos fantasmes et nos objectifs, sur lesquels nous ne voulons pas poser de limites, pour rester dans la réalité.

Et bien souvent chez les personnes que l'ont croise il y a un peu des deux dans diverses proportions : à la fois ils ont un côté romantique, se laissant entraîner à croire à des fantasmes qui ne correspondent en réalité qu'à un jeux de rôle ponctuel et/ou limité, et à la fois ils sont trop égoïstes pour faire l'effort de sortir de leur jeux de rôle favori le temps de parler à quelqu'un en toute honnêteté.

Là où je suis bien d'accord, c'est que ce serait rendre service aux débutants de les mettre en garde contre ce fossé qui peut exister entre discours et réalité, et de diminuer ce fossé autant qu'on le peut.

La question du jugement, de même que celui des appellations, que vous posez à la fin est en effet très intéressante, bien que source de polémique. Plutôt qu'écrire un roman ici je vais ouvrir un nouveau sujet sur la question.

Agnès
il y a 10 ans

[color=#8000FF:25uhclqw]Dans ce "monde obscur" :D j'ai croisé de tout : des paniers de crabes aux perles précieuses. Je serais donc bien incapable de répondre à cette question. Mais au final, je préfère mettre le pire de côté et ne garder que le meilleur, c'est de toute façon ce qui reste à la fin.[/color:25uhclqw]
il y a 10 ans

Permettez-moi d'ajouter mon grain de sel même si je suis toujours "A initier" et que mon expérience dans ce monde là est nulle.
Ici comme ailleurs, c'est le reflet de la société. On retrouve, à une plus petite échelle, les représentants de toutes les catégories de la société humaine...c'est normal me semble t-il. C'est la même chose dans un club de tennis ou dans une troupe de théâtre.
Il faut l'accepter et établir des règles qui tendent à conduire les individus vers un idéal commun. Un idéal, par définition, est inatteignable. L'objectif est moins le résultat final que les moyens et l'énergie dépensée à tendre vers ce résultat.

Alors oui, il y a des gens fort minables et des gens formidables...il faut de tout pour faire un monde. Le fait de partager un même idéal conduit chacun à se dépasser et vivre dans cet esprit devient un art à part entière. Il y a de la beauté dans cette attitude.

Ne perdons pas espoir dans l'être humain, il a besoin d'être aimé avant tout. Le respect, la politesse et les valeurs morales ne peuvent prendre corps que dans un geste d'amour appelé éducation. Celle des parents, les premières années de la vie, celles des enseignants et des amis, celles des partenaires, des collègues et de toute personne qui traverse notre vie. Le BDSM est un univers accès sur une forme d'éducation et de plaisir sexuel partagé. A chacun de faire en sorte qu'il véhicule des valeurs positives et épanouissantes pour tous.

Oups, je me suis un peu laissé aller...j'espère ne pas être trop hors sujet...
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonsoir,

Je suis bien d'accord avec toi Micmac, tant au sujet de la vie en société qu'au sujet du BDSM, Art de vie ou pas il faut un monde avec des personnalités variées mais surtout avec des personnes qui positivent même si parfois cela peut donner l'impression que nous voulons vivre un monde de Bisounours... que ce soit en famille, au travail, en voisinage, sur internet et en Bdsm...

Merci Déborah pour ce sujet fort intéressant.. ;)

saphyr
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Des bisounours ... tout dépend avec qui, dans quel circonstance, dans quel lieu ? Je ne peux parler des autres mais seulement de ma relation. Je suis soumise à mon conjoint Mcorrezien. Au quotidien nous devons faire la part des choses. Je ne supporterais point de n'avoir cet affection ( type bisounours). Le BDSM, c'est bien mais tout être vivant a besoin d'amour, de caresse, de tendresse. Pour tout ceux qui vivent ensemble sous le même toit. Impossible que la relation persiste dans le temps sans cela.

La notion d'affinité, d'amitié est également primordiale. Elle permet de connaitre les autres, de développé cette confiance qui permet de partager nos passions. Personnellement je ne me laisse approché que lorsque certain élément sont réuni. Cela n'empêche en rien de pratiquer de façon sérieuse. Ce n'est qu'un petit plus qui rend les rencontres formidables et intenses.
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Je crois que nous nous éloignons quelque peu du sujet initial ... relire le post et pas seulement le titre ;)
il y a 10 ans

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