Emprise métallique

- Madame ! Madame ! Vous m’entendez ? Répondez s’il vous plaît ! Madame ???
- Oui qui est-ce ?
- Ah je suis ravi d’entendre votre voix, je suis le capitaine des pompiers, nous allons vous sortir de là, ne vous inquiétez pas.
- Merci Capitaine, je commençais à désespérer.
- Ecoutez moi bien vous allez faire exactement ce que je vous dis bla bla
Sa voix était infiniment rassurante mais en plus irrésistiblement suave, Karine n’entendait que cette voix qui la guidait dans sa détresse. Elle exécutait à la lettre ses recommandations se surprenant à se déshabiller sous cette chaleur étouffante dans cette satanée prison métallique. La sueur perlait le long de son cou, quelques gouttes empruntaient un chemin sinueux pour aller s’échouer au creux de ses gorges arrondies. D’autres humidifiaient une partie de son soutien gorge fleuretant avec la bordure de dentelle qui galbait ses seins. Karine continuait scrupuleusement à suivre les consignes que la voix ordonnait. Le ton devenait sans équivoque, elle avait accepté cette dépendance à cette sonorité très particulière, rauque, grave et enveloppante. Maintenant, elle n’a plus d’appréhension, elle prend même du plaisir à l’entendre encore et encore. A l’extérieur, elle distingue des bruits de câbles et de marteau peut être ? En tout cas il semble que l’on frappe. Peu importe, en petite tenue, elle écoute sans relâche sa voix. Celle qui la tient en haleine, celle qui la sécurise, celle qui lui est dédiée, celle qui commence à caresser ses sens.
- Vous m’écoutez ?
- Oui oui, ne vous arrêtez pas, parlez moi, continuez ! J’ai fais comme vous m’avez dit.
La voix raisonne à nouveaux dans sa boite en ferraille, dans sa petite lingerie moite Karine suit son gps du désir. Hum cette voix, hum mais que m’arrive t-il ? Se convint-elle à demi mot. Sa main essuie ses tracées de sueur et effleure le petit triangle tenu par les élastiques de sa culotte. Les phalanges coquines passent et repassent pour finalement s’introduire sous le tissu satiné. L’intonation vocale a eu raison d’elle, obnubilée par la mélodie chantante, elle en oublie même les partitions. Elle a basculé dans les méandres du plaisir, ses caresses sont de plus en plus appuyées, elle savoure l’interdit. Trempée d’un exquis délice, elle soupire à chaque mot prononcé à travers la paroi métallique.
- Nous allons bientôt vous libérer.
- Nonnnnn humm !
- Pardon ? Vous avez dit quelque chose ?
Elle ne peut plus parler, submergé, la jouissance va imploser au milieu de l’ascenseur.
Madame, madame ?
- Oui je suis là.
- Très bien dans cinq minutes vous êtes libérée, courage.
- Un grand merci Capitaine, vous avez été exceptionnel.
- Oh je vous en prie Madame, à votre service.
Hum, à mon service, hum si tu savais mon chéri, retentit la voix intérieur.
il y a 10 ans

Un superbe récit merci. J'ai beaucoup aimé : "Karine suit son gps du désir". :!:
il y a 10 ans

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