Roseanne se lâche ... pure fiction ...

Ca fait plusieurs jours qu'il pleut sans relâche. Fichu mois de Juillet !

Au début, je trouvais ça sympa : ça avait commencé le premier jour de mes vacances et je m'étais justement accordé une semaine de farniente absolu avant de commencer mes cartons. Eh oui, je déménage … pour un deux pièces mansardé dans le centre de Seltz. Il m'a tapé dans l'oeil parce qu'il est bien isolé dans une jolie maison au bout d'une rue calme et parce qu'il n'y a personne en dessous à partir de 19h. Mes seuls voisins sont des kinés … qui ont une vie après le travail ...et qui ne font pas d'heures supp' ...le pied !

Qu'est ce que je vais faire dans ce trou perdu alors que je viens de passer 35 ans dans une grande ville, universitaire de surcroît, avec cinémas, théâtres, halls de concerts, et j'en passe ? Donner un autre sens à ma vie tout simplement, être éveillée par le chant des oiseaux, remplacer les longues stations devant mon ordinateur (à chercher l'improbable homme de ma vie) par des balades à pied ou en vélo dans la campagne avoisinante, etc, etc.

Et puis, zut, je déménage parce que j'en ai envie, parce que je voudrais pouvoir trouver le calme propice à l'inspiration et à l'écriture.

Et là justement, alors que je venais de scotcher le dernier carton et d'y écrire en grand au marqueur « SPANKING STUFF » en priant (hypocritement) pour qu'aucun déménageur ne comprenne l'Anglais, j'ai été prise d'une envie de sortir de faire encore un tour dans ma ville.

Il pleut mais je m'en fous. Il est 5 heures de l'après midi, un samedi, et j'ai envie de m'offrir un chocolat chantilly et quelques viennoiseries. Vue l'heure, ce sera mon repas du soir aussi. Aussitôt décidé, aussitôt en route : j'attrape mon sac à dos, y mets le dernier tome de « 50 nuances de Grey », ce bouquin que j'ai commencé il y a trois mois déjà et auquel j'ai beaucoup de mal à accrocher(bien qu'il soit considéré par bon nombre de lecteurs comme un chef d'oeuvre érotique), enfile mes baskets Nike (pour marcher et non prendre le bus), ma grande cape rouge à capuche et descends.

Le long des quais qui mène à l'Orangerie, pas grand monde . Normal, il pleut ...j'avance donc assez vite, contrairement à mon habitude et chante (peut être que c'est pour ça qu'il pleut dans le fond). Vu que mon petit circuit follement original dure une heure trente, tout le répertoire y passe et c'est trempée que j'arrive enfin à ma petite pâtisserie du quai des Bâteliers.

Zut ! Il y a déjà quelqu'un !

D'habitude, il est désert « mon » salon de thé. Y'a juste le couple qui le tient qui est attablé dans un coin entrain de lire le journal. Le rituel est immuable : Madame qui connaît mes goûts m'apporte chocolat et croissants , Monsieur viendra débarrasser plus tard. Le tout calmement et avec le sourire. Entre les deux, je lis toujours un bouquin … jamais le même.

Aujourd'hui, il y a un intrus. Pas forcément antipathique mais ça m'agace …
Je m'assieds néanmoins, souris à la patronne qui fait déjà couler le chocolat et me retiens de tirer la langue à celui qui bouscule mes habitudes. Lui me regarde, nous regarde à vrai dire, décontenancé par ce spectacle auquel il ne s'attendait pas. La patronne aurait elle un don divinatoire ?

Voilà qu'elle m'apporte, au grand amusement du Monsieur qui ne s'en cache pas, une corbeille pleine de petits croissants, chaussons aux pommes, pains au chocolat, escargots aux raisins tout chauds ...sur lesquels je me jette (comme si je n'avais pas mangé depuis des lustres).

Et l'envahisseur continue à me regarder, très amusé. J'ai juste envie de lui balancer un truc à la figure, mais quoi ? Pas mon livre quand même ! Pas une cuillère, ni, encore moins ,une pâtisserie !

Les patrons, ces traîtres, sont partis à la cuisine où ils font apparemment la vaisselle à grand bruit. Et je suis seule avec cet emmerdeur …

Que faire ? Déjà, surtout ne pas encourager ses tentatives lourdingues de rapprochement. Il tousse, j'avale en réponse une gorgée de chocolat à grand bruit (comme un chien laperait son écuelle). Il bouge sa chaise et je suis folle de joie : enfin, il part !!!

Mais non, pas du tout, il vient, c'est incroyable, s'asseoir à ma table !!! Et il tente d'amorcer la conversation :

vous êtes une habituée je suppose …

qu'est ce que ça peut vous faire ?

Rien en effet. C'était juste une question. Il pleut dehors, je suis assis avec une charmante jeune femme et trouve normal d'engager la conversation. Mais peut être que je vous dérange …

Bien vu p'tit Père … t'as trouvé ça tout seul ?

Madame, je vous en prie … pas de familiarité. Pas d'agressivité s'il vous plaît …

Les patrons ne refont pas surface et, pire encore, ils ont mis de la musique ! Grrrrrrrrrrrrr !!!

Puis je vous offrir un second chocolat ? Quelques viennoiseries peut être ? Ca fait vraiment plaisir de vous regarder manger aussi joyeusement, sans complexes …

Ecoute moi bien toi, tu me casses les pieds ! Capito ? J'attends juste que les patrons reviennent, je règle mon goûter et j'me casse. Des complexes, j'en ai pas. J'aime manger et c'est moi que ça regarde ! Lâche moi merde à la fin ! Lis ton jounral, fais tes mots croisés à la con et dégage de ma table !!!

Si vous étiez ma femme, ma sœur ou ma cousine, je vous coucherais sur mes genoux, vous baisserais la culotte et vous flanquerais une bonne fessée !!!

Ouf … il a compris le balourd … !

Ravie, je lui adresse mon plus charmant sourire et lui dis :

Chiche ! On fait ça chez moi ou chez vous ?

Un peu interloqué, pas franchement aussi heureux que je l'aurais espéré (ben, c'est vrai quoi, dans une petite heure, je lui ferai quand même cadeau d'une superbe paire de fesses ! C'est pas rien …), il me dévisage, me déshabille du regard, s'attardant sur mes seins qu'il semble apprécier, puis sans rien dire, va à la caisse régler sa note. J'en fais autant et reste là indécise. Il veut ou il veut pas ?

D'un signe de tête bref, il m'enjoint de le suivre, ce que je fais avec un petit sourire discret … j'ai gagné … il a « mordu » … j'avais tellement envie d'une fessée ce matin en me levant et voilà que je suis un parfait inconnu qui me semble assez remonté pour me rougir le cul jusqu'au cramoisi …

Très excitée, je ne regarde pas vraiment où je marche et me rends subitement compte qu'il n'est plus là. Zut ! Où est il passé ? Aurait il changé d'avis ? Vais je être obligée d'allumer un déménageur lundi matin ? C'est vrai qu'ils ont de sacrées mains, calleuses en plus mais mon inconnu semblait pourvu d'une belle paire de paluches lui aussi … et puis, mais faut pas le lui dire , il me plaisait bien...

Un coup de klaxon impérieux me tire de mes pensées. Une portière s'ouvre … et toujours ce signe muet : « viens ! » … serait il devenu muet ? Ou bien est sa tactique pour me mater ? Comme on fait avec un chien, sauf qu'avec un chien, on siffle … ?

On va où ?

Tu verras …

La pluie s'est calmée et nous roulons en direction de la forêt de la Robertsau … glups ? Sa voiture est grande mais quand même …

Me sentant sans doute tendue, et pas aussi bougon qu'il en a l'air, mon voisin a mis de la musique. Un morceau que je ne connais pas mais qui me plaît et m'apaise …

Eh ben oui, il s'arrête bel et bien sur un chemin de forêt isolé et tranquille, sort, fait le tour de son char et vient m'ouvrir. Puis nous montons ensemble sur le siège arrière. Il s'y assied et m'invite à en faire autant, près de lui … tout près … puis il passe son bras autour de mes épaules et me serre affectueusement contre lui.

tout à l'heure, tu t'es montrée très désagréable à mon égard et je vais être obligé de te punir. Ca m'embête beaucoup parce que ce n'est pas comme ça que j'imaginais notre première soirée. Ca me gêne aussi parce que, ce que tu vas recevoir maintenant n'a rien à voir avec une fessée érotique. Tu t'es comportée comme une sotte et je vais devoir te punir comme telle. Ne t'y trompe pas, ce n'est pas une gamine que je vais fesser mais une femme capricieuse. Et cette fessée, tu vas en ressentir chaque claque. Tu vas les compter aussi et tu me diras merci à la fin. Si tu endures dignement ta punition, nous finirons la soirée ensemble. Si tu continues à faire l'enfant, je te dépose en ville et tu te débrouilles pour rentrer.

Combien de claques allez vous me donner ?

Quel âge as tu ?

57 ans …

57 claques donc. Et ne te trompe pas en les comptant sinon on recommence à zéro … soulève juste ta jupe . Je ne pense pas que nous serons dérangés mais dans le cas contraire, ce sera plus facile de la remettre en place. Voilà. Maintenant, penche toi en avant sur le siège avant.

La position est un peu humiliante... mais je l'ai voulue et cherchée cette fessée ...même si j'étais à mille lieues de m'imaginer qu'elle me serait donnée ici,

Les claques tombent et je les compte … à 20, il s'arrête. Un peu déroutée, je vais pour dire « 21 » mais … il tire juste ma culotte vers le haut pour libérer mes fesses. La honte, la chaleur de sa main sur mon fessier brûlant, la pluie qui ruisselle sur les vitres de la voiture, l'hiver de Vivaldi qui distille sa mélodie lente et profonde , tout ça est irréel … et je sursaute presque lorsque la 57 ème claque déjà administrée est suivie d'une 58ème, puis d'une 59 ème, très fortes, bien plus que les autres, une sur chaque fesse.

A part quelques reniflements, le Printemps qui a suivi l'Hiver dans le lecteur de DVD … on n'entend plus un bruit dans le carrosse de mon « rédempteur »,

Ce soir, nous rentrerons manger chez moi, regarderons la télé sans la voir et … nous reverrons très souvent … : le Méchant Monsieur a beaucoup apprécié cet intermède et compte faire de mon éducation … son credo … mais pas que ça …
il y a 9 ans

jolie histoire Roseanne; fiction ou réalité ? c'est tres excitant le provocation parfois; j'aime !!
il y a 9 ans

Fiction, mais il est vrai que ça aurait pu arriver ...

En fait, la seule histoire que j'aie écrite sur la base d'une expérience vécue est celle du Dr Armand mais bon, distillons ...

Pas tout le même jour ... ;)
il y a 9 ans

Une délicieuse histoire, merci
il y a 8 ans

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