La prof de gym

La prof de gym

Nous étions une trentaine de filles dans la classe majoritairement issues d’un milieu ouvrier. La tenue était très stricte et traditionnelle pour l’époque, nous étions à la fin des années cinquante. La jupe ou la robe était de rigueur et nous portions toute un tablier rose à carreaux. La première année se passa plutôt bien. J’étais une ‘petite sixième’ et les ‘grandes’ de quatrième ou troisième faisaient la loi. Je pris vite de l’assurance et je renouais avec mon comportement de garçon manqué l’année suivante. Nous avions une prof de gym un peu dans le même style ringard que « la mère Michèle » dont je vous ai parlé précédemment mais en plus masculine: une sorte que mégère petite mais carrée, toute en muscles et en gueule.

Ce n’était pas son moindre défaut. Elle avait une sorte de plaisir sadique à nous humilier verbalement en ironisant sur « nos baguettes de tambour », nos « cuisses de mouche » ou à contrario sur les surplus graisseux de quelques unes.

Lorsque nous faisions du saut en hauteur, elle adorait les phrases perfides et bien ponctuées du genre : « Alors Mademoiselle Villain, vous allez les lever ces fesses, allé, c’est mou ! c’est mou ! ».

Elle avait la manie de nous claquer innocemment le derrière quand nous grimpions à la corde, un peu comme pour nous aider à monter plus vite ou lorsque nous faisions de la gym au sol, comme pour nous aider à mieux rouler. Elle prenait également une sorte de malin plaisir à nous claquer les cuisses en nous surprenant par derrière quand nous faisions les sottes ou n’écoutions pas et comme nous étions en tenue de sport, elle nous marquait souvent la peau de cinq doigts rageurs. Elle avait la main leste et toutes les occasions étaient bonnes à tel point qu’instinctivement nous prenions soin de ne pas trop laisser notre bas du dos à la portée de sa main.

La dame partait parfois dans des colères qui nous amusaient beaucoup mais hélas, il y avait toujours parmi nous une victime des dites colères. Comme je vous l’ai dit précédemment, elle adorait nous surprendre au moment où nous nous y attendions le moins. Elle se faisait oublier, nous en profitions et soudain elle fondait sur sa proie.
C’est ce qui m’arriva un jour.

Je me souviens que nous grimpions à la corde sous un préau. Nous portions toutes une tenue légère dont un short. Les shorts de l’époque n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. Ils étaient généralement très courts et descendaient guère en dessous des fesses. De plus ils étaient en coton ou dans une sorte de tissu éponge très élastique et moulant.

Il n’y avait qu’une seule corde et nous faisions la queue. L’exercice étant répétitif et fort long, nous ne pouvions que bavarder et chahuter en attendant notre tour. La prof se tenait prêt de celle qui grimpait et nous en profitions pour faire les folles en fin de queue. C’est sans doute ce que j’étais en train de faire ce jour là, toujours est-il que je me suis sentie soudain prise par un bras, tirée sans ménagement hors du rang. Avant que j’aie eu le temps de réaliser, je me suis retrouvée le haut du corps coincé sous un bras de la prof, les fesses tendues en arrière. Je ne sais plus très bien comment elle s’y était prise (elle avait peut-être posé le pied sur une chaise, un banc… qui se trouvait là, toujours est-il que j’étais pliée en deux sur une de ses cuisses et avant que j’aie eu le temps de revenir de ma surprise, je me suis sentie tirée par le bas de mon short comme si elle voulait me soulever dans les airs. En fait, j’ai compris plus tard comment elle procédait car d’autres filles ont connu le même sort.

Elle enlaçait sa victime d’un bras, la courbait par dessus une de ses cuisses, de la main du bras qui enserrait la taille, elle saisissait le bord de la jambe du short de la coupable et le tirait le plus possible vers le haut ce qui avait pour effet de découvrir plus ou moins une fesse qui recevait aussitôt une avalanche de claques infligées avec toute la force qu’elle pouvait mettre dans son autre bras. La brute était experte car selon la longueur et la lâcheté des jambes des shorts elle choisissait soi de relever une seule jambe du short pour découvrir une seule fesse, soit elle prenait le short à la taille et le tirait le plus possible vers le haut, ce qui pouvait, lorsque le tissu était un peu lâche, découvrir le bas des deux fesses, le short remontant dans la raie du postérieur.

C’était une technique plutôt habile qui découvrait partiellement mais suffisamment les fesses ou tout du moins une fesse pour y appliquer une furieuse fessée particulièrement humiliante pour celle qui se voyait ainsi presque déculottée devant les ‘copines’ qui ne manquaient pas de rigoler. Cela évitait de baisser le short, ce qu’une prof, même dans les années cinquante, n’aurait pu se permettre.

Je me souviens que je portais hélas pour moi ce jour là un de ces shorts en tissu particulièrement élastique car si je ne me suis pas vue fesser, et pour cause, j’ai eu vraiment le sentiment de m’être retrouvée une fesse totalement ‘à l’air’. De plus je me souviens d’avoir reçu une fessée brève mais oh combien cuisante d’autant qu’elle n’avait claqué pendant quelques secondes que cette pauvre fesse découverte mais à toute volée et de toutes ses forces. J’ai regagné ma place dans le rang toute penaude avec la moitié du derrière en feu. Sensation étrange et originale !

Elle avait terminé la brutale correction par un : « ça va mieux maintenant ? » que je ne suis pas prête d’oublier, qui m’avait laissée pantoise et calmée pour un bon moment. Il faut reconnaître que la méthode était efficace !

Je dis ‘nous’ car la prof (j’ai oublié son nom) s’adonnait à ce genre de démonstration de force assez régulièrement.

A posteriori, je pense qu’elle choisissait ses ‘victimes’, ‘ses têtes’ comme on dit car les candidates à la fessée étaient souvent les mêmes élèves sans doute les plus pénibles mais comme par hasard celles qui avaient les shorts les plus adaptés. Je pense particulièrement à une petite rondouillarde qui était une de ses souffre douleur favorite. Les plaisanteries douteuses de la prof et de nous mêmes, avait pour cible son embonpoint. La gamine était vraiment ronde et issue d’un milieu très modeste. Une ‘bonne grosse’ pas très futée ! Je suis aujourd’hui persuadée qu’il en aurait été tout autrement si la gosse avait été issue d’un milieu plus avantagé. Ses tenues de sport ne respirait pas le confort et ses shorts relâchés par la masse opulente de ce qu’ils ne pouvaient que difficilement contenir, laissaient déborder des fesses grasses. Cela ne pouvait qui provoquer notre ‘fesseuse’ de prof (vous avez vu le jeu de mot !) qui un jour lui infligea pour une raison obscure une crépitante fessée à l'aide de sa canne en bambou après avoir dénudé toute le bas de son gros derrière car elle avait réussi lui baisser son short. Elle l'a fit s'appuyer les mains posées sur le fauteuil noir qui se trouvait dans la salle de danse.


Je garderai toute ma vie de l’image de ce gros postérieur déculotté, le short et le slip posés sur les chevilles.

Je revois cette gamine serrant désespérément son ‘gros popotin’ sous le déluge et surtout l’instant où, la prof ayant cessé la fessée qui avait été beaucoup plus longue que d’habitude. Les coups continuaient de pleuvoir sur ses fesses qui rougissaient de plus en plus.

Une fois le cul rougit au maximum, la prof lui intima l'ordre de rester penchée, les fesses exposées à la vue des autres élèves pendant cinq minutes. Pour entretenir la couleur elle lui redonnait quelques coups de cane de temps en temps.

Ayant décidé de ne pas lâcher sa proie, la prof fit installer la pauvrette à genoux sur la chaise. Elle prit place en pleurnichant et en se frottant nerveusement le gras des fesses encore rougies, nous livrant inconsciente du ridicule de ses gestes, le spectacle de sa totale humiliation. Pour accentuer un peu plus son supplice, elle dut mettre ses mains sur la tête pour bien dégager la vue sur son postérieur cramoisi.

La victime ne faisait pas partie de mes ‘copines’ mais j’avais ressenti une sorte de pitié pour ‘la bonne gamine’ toute en pleurs, mêlée d’un sentiment d’injustice car j’étais convaincue que la prof s’était permise avec cette élève ce qui lui aurait sans doute valu de gros problèmes si elle avait traité ainsi une fille de notable.

Il y en avait guère dans notre école ce qui explique sans doute les privautés qu’elle s’octroyait avec nous. Autre temps, autres mœurs ! Toujours est-il qu’au fil de cette année de cinquième une bonne demi douzaine d’entre nous furent ainsi fessées et que si certaines ont sans doute mal vécu cet instant, moi la première, nous n’en sommes ‘pas mortes’ pour reprendre une expression familière.

Je ne justifie pas pour autant la fessée sur des élèves, évidemment, ni des méthodes qui me semblent toutes empreintes d’une bonne dose de sadisme puisque le but était manifestement d’humilier et de faire mal. Je m’insurge surtout contre le fait que ses victimes étaient toutes issues de milieux modestes et je soupçonne fortement la prof d’avoir profité de sa situation d’autorité pour donner libre court à ses pulsions sur des gamines qu’elle savaient sans défense…et ça c’est très vilain comme disait Maman !

En ce qui me concerne, cette fessée comme la précédente influença sans doute considérablement ma sexualité de femme… et je ne m’en porte pas plus mal !
il y a 8 ans

Belle histoire
Par son côté psychologique réaliste
Merci
il y a 8 ans

Beau récit qui sent bien le vécu... oui, n'en déplaise à certains qui disent que cela ne se faisait plus et était interdit, la fessée à l’école et au collège a existé en France jusque dans les années 1974. j'en ai été témoin, et aussi victime. Et ce sont le plus souvent les garçons qui faisaient les frais de la déculottées devant toute la classe, garçons et filles.... les filles elles se voyaient infligées la fessée sur la culotte, jamais cul nu. Nous, on se faisait déculotter entièrement, sur l'estrade, et fesser puis mettre au coin les fesses à l'air, rouge de la fessée...
il y a 6 ans

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