Vieillir, aimer, vibrer Sexologie
Il y a deux façons de vieillir, selon que l’on aborde avec bon sens ou non, l’amoindrissement de ses aptitudes physiques et intellectuelles. Ce choix, est d’autant plus indispensable en ce qui concerne la vie privée que le déclin des capacités réflexes, notamment chez l’homme, va se manifester dès la cinquantaine.
Durant ces vingt années qui courent de 60 à 80 ans et qui définissent aujourd’hui l’âge mûr, le bonheur ne peut être sauvegardé que si l’on sait s’adapter à de nouvelles règles de vie pour être heureux : l’affection est nécessaire et suffisante, le désir est nécessaire mais n’est pas suffisant, la sexualité n’est ni nécessaire, ni suffisante. Rompre le silence Le pourcentage de consultations en sexologie de sujets de plus de 60 ans est toujours stable, variant autour de 5% pour les femmes et 10 à 15% pour les hommes.
Autant dire que ces chiffres sont loin de traduire la réalité des besoins. Aujourd’hui encore donc, l’opinion publique persiste à faire pression pour que ces questions déclenchent une certaine culpabilité.
Le vieillissement de la sexualité est en effet un thème « tabou » qui n’offre le choix qu’entre des anecdotes impudiques ou, à l’extrême, un renoncement définitif qui clôt la discussion. Préjugés et idées reçues font bon ménage pour dénaturer, au sens propre du terme, les besoins d’émotions et d’orgasmes qui s’affichent désormais dans un cadre joyeusement stérile. Eh oui, on peut penser que cette sexualité qui n’est plus fécondante a quelque chose d’obscène à se reprocher...
L’affectivité est pourtant au centre des mécanismes de résistance au vieillissement, capable à elle seule parfois de faire échec à la maladie. Du reste, rien n’autorise à affirmer - aucune découverte scientifique, aucun recensement - que la vie érotique qui a été le carrefour le plus embouteillé de l’existence de l’adolescent et de l’adulte, se vide de tout contenu après la soixantaine, évacue comme par miracle, toutes les joies, toutes les impatiences, qui furent son lot quotidien des années durant.
Les corps font de la résistance Ce n’est pas parce que nous sommes dans l’ignorance de ce qui se passe, qu’il faut penser qu’il ne se passe rien : n’en était-il pas de même il y a quelques années vis à vis de la sexualité de l’enfant ? Que savons-nous tout de même ?
Chez l’homme, les motivations sexuelles peuvent persister jusqu'à un âge très avancé : tous les témoignages concordent en effet pour affirmer qu’après la soixantaine le désir ne subit aucune détérioration « physique ». Ce sont les facteurs d’environnement et les aléas de la vie quotidienne - et notamment l’isolement - qui sont, avec les problèmes de santé, seuls responsables des sentiments de résignation que l’on constate. La libido échappe à l’assaut des ans. Il n’en va pas de même du fonctionnement des organes.
L’installation de la rigidité de la verge se fait avec un certain retard par rapport aux stimulations érogènes, même si elles sont proposées avec intelligence et habileté. L’érection est donc différée, parfois de plusieurs minutes, mais de plus, elle ne se maintient pas toujours au maximum de son potentiel tout au long de la relation. Cette instabilité inquiète beaucoup la plupart des hommes qui y voit, à tort, une menace d’impuissance. C’est en réalité un défaut réparable pour peu que l’excitation qu’on partage soit à la hauteur de ses ambitions.
Il ne fait pas de doute que la routine, ou l’indifférence, n’offrent plus le même pouvoir érotique et qu’une telle usure constitue un facteur de risque considérable.
Tout se passe en effet comme si, en vieillissant, les organes ( et le sexe en tout premier lieu ) offraient une force d’inertie de plus en plus grande, de plus en plus difficile à vaincre, pour retrouver ses « performances » d’antan. Il faut signaler les choses comme elles sont : une trop longue période d’abstinence, ou la compagnie d’une partenaire tout à fait hostile, peuvent gravement abîmer une érection que l’instinct sexuel seul ne suffit plus à soutenir automatiquement comme autrefois.
L’éjaculation a elle aussi des caractéristiques originales, même chez quelqu’un en bonne santé. C’est la plus grande difficulté à y parvenir qui représente souvent un autre motif d’anxiété.
Or il n’est ni inquiétant, ni anormal, de devoir y renoncer de temps en temps : un rapport peut ainsi s’achever de façon heureuse sur le plan affectif, sans orgasme. Fait essentiel en effet, l’instinct y trouve son compte habituellement, comme si cette urgence à éjaculer qui préoccupe tant les jeunes débutants n’était plus un but en soi pour l’homme mûr...
Par contre, l’affaiblissement de l’orgasme qui survient, après un délai bien plus long d’excitation, est l’indice le plus désagréable du vieillissement sexuel masculin. Il touche inéluctablement les deux temps de l’éjaculation : les signes d’arrivée du déclenchement du réflexe - qui font partie des émotions remarquables de la jouissance - ne sont pratiquement plus perçus, quant aux sensations de volume du sperme et de force d’expulsion, elles sont de plus en plus difficiles à identifier.
Voilà pour la qualité de l’éjaculation, mais la quantité elle aussi s’appauvrit, ceci pouvant alors expliquer cela : de telles privations vont être décourageantes et chez des sujets moins réguliers dans leurs initiatives conjugales vont donc sans trop de frustration renoncer à en jouir à chaque fois. Chez la femme, la soixantaine marque l’entrée dans une phase de son existence radicalement différente de la « période d’activité génitale » qui vient de s’écouler, comme disent les gynécologues, et qu’ils vont tenter de prolonger désormais pendant plusieurs années encore à l’aide de traitements chimiques.
La privation hormonale enfin installée, tant bien que mal, peut avoir il est vrai une série de conséquences assez néfastes pour la poursuite d’une vie privée heureuse. A ce point de vue, les déboires débutent bien plus tôt chez la femme que chez l’homme puisque, comme chacun sait, les échéances de la ménopause peuvent survenir avant la cinquantaine. Les signes extérieurs de cette période de turbulences hormonales sont cependant très variables d’une femme à l’autre. C’est l’anatomie des organes génitaux qui est le plus touchée, les muqueuses sont plus fragiles, moins humectées de lubrification naturelle, mais toujours aussi sensibles, ce qui explique que l’on puisse progressivement renoncer à des rapports qui deviennent inconfortables à cause de la sécheresse vaginale. A l’inverse, il est bien connu que les apprentissages qui aboutissaient à l’orgasme dans le passé, ne sont pas perdus.
Le clitoris, notamment, maintient son pouvoir érogène d’un bout à l’autre de l’existence des femmes qui ont eu la chance de le découvrir. Tenant compte de l’inconfort plus ou moins pénible que déclenche le coït, comme je viens de le rappeler, on comprend mieux pourquoi des femmes âgées ne retiennent de leurs habitudes passées que la masturbation pour aboutir à une satisfaction physique apaisante. On s’en doute, on les devine bien fondées, mais combien ces issues auto-érotiques du besoin de jouir restent censurées...
Toujours chez la femme en bonne santé - les conséquences des maladies graves sur la sexualité seront étudiées dans de prochains articles - il faut aussi reconnaître une plus grande fragilité du désir. Tout comme chez les hommes du reste, les besoins d’aujourd’hui vont dépendre du niveau de ceux d’hier. Le calcul est simple : si l’on admet tout à fait arbitrairement que, l’âge, la fatigue, les soucis, l’irritabilité et la plus grande tendance à la « déprime »... diminuent de moitié la disponibilité d’une femme à s’intéresser à la sexualité, on comprend qu’il n’en subsiste que quelques traces « inutilisables » chez celles que la chose n’a jamais bouleversées, et qu’au contraire, celles qui s’y sont adonnées à cœur joie y trouvent encore régulièrement des motifs légitimes de résistance au vieillissement.
Le bonheur médicalement assisté ?
Pourquoi ne pas voir ces réalités en face et en tirer la leçon ?
Pourquoi ne pas esquiver les menaces du regard d’autrui sur nos passions ?
Pourquoi vouloir coûte que coûte maintenir des performances physiques que l’âge a définitivement privé de panache ?
L’art de vieillir, c’est l’art d’aimer la vie sans faire de caprices. Il n’y a pas de « question sexuelle » qui soit détachable de tout un contexte de vie quotidienne : la sensualité doit s’exprimer à tout moment, à table comme au lit, en forêt comme au théâtre...
De toute façon il n’y aura jamais de réparation des dégâts, même si la médecine le promet, l’enlaidissement des corps est inguérissable, l’affaiblissement des facultés intellectuelles est définitif, alors à quoi bon tant de remords ? Le passé est introuvable. L’avenir de la sexualité après la soixantaine change d’organe : ce n’est plus le sexe qui commande, c’est le cœur. Dans ce domaine comme dans de si nombreux autres exemples, on a l’impression que la boucle de la vie se referme, que l’on retourne à ses débuts, notamment ici à la primauté des sentiments sur le plaisir génital : même tendresse inflammable de l’adolescence et de la vieillesse ?
L’espérance de vie en effet permet aujourd’hui à de nombreuses personnes de « refaire leur vie », mais l’expression est à double tranchant. Il ne s’agit pas de « refaire », mais de continuer à trouver le bonheur malgré le déclin des « outils » physiques qui le facilitaient autrefois.
Prolonger la lutte contre la solitude est bien plus important désormais. Aimer prend donc ici un sens plus proche de l’affectivité que de l’érotisme.
Aux couples par ailleurs qui fêtent leurs noces d’or, c’est le même conseil qui convient : maintenir l’attachement et le manifester à la mesure de chacun, malgré l’abandon peut-être des corps à corps. La lutte est inégale cependant, et la victoire finale sur l’isolement ne dépend pas seulement de la volonté de le combattre : on retrouve ici les handicaps qui perturbent le régime alimentaire, l’hygiène, les possibilités de loisirs, la sécurité des personnes âgées, à la tête desquels se placent à l’évidence les problèmes économiques et de logement. Mais quelle leçon de sagesse ces couples qui se tiennent encore par la main dans la rue et qui s’embrassent parfois sur le banc d’un jardin public...
On comprend que l’irruption du Sildénafil à l’horizon d’une quête du bonheur sur ordonnance débouche sur un tout autre style d’ingérence médicale dans la vie privée, inaugure de nouveaux rapports de pouvoir entre le médecin et ses patients vieillissants. La volonté de guérir l’impuissance - et rien de plus - enferme « l’andrologie » dans une conception démodée, démagogique, misogyne, irréaliste de la sexualité.
Qui a besoin de cette guérison ?
Qui veut que ça change ?
Pour en faire quoi, ensuite, de cette rigidité de la verge ?
Et pourquoi éluder la question tabou du dégoût qu’inspire peut-être désormais à l’épouse un tel harcèlement ?
En faisant main basse sur l’érection les urologues entretiennent l’espérance d’une restauration de la fonction « sexuelle » comme réponse adéquate à la demande du patient, sans comprendre que le geste thérapeutique n’a été que d’ordre anatomique. Que de promesses non tenues : il n’y a pas que les verges esquintées qui fassent de la résistance, il y a aussi les délaissées, les inhabitées, les oubliées, les maltraitées...
Avant la mise sur le marché du Sildénafil, l’escalade des propositions thérapeutiques ( dont « la pompe à vide » est vraiment l’exemple le plus pornographique ) ne trahissait-elle pas l’angoisse du praticien à se sentir impuissant devant l’impuissant ? Plus sérieusement, je note que l’observance aléatoire de ces traitements, l’absence d’évaluation à long terme, portent atteinte à leur légitimité : l’érection artificiellement induite est très souvent un leurre. Cela ne veut pas dire que les injections intracaverneuses soient à proscrire, cela ne signifie pas que les traitements per os ne seront pas utiles : il faut absolument apprendre à respecter de bonnes indications de prescription, même et surtout si elles sont restrictives. Ainsi, comment passer sous silence la question de l’excitation ?
Comment esquiver la question de la globalité des facteurs émotionnels de l’impuissance ? En premier lieu, observons que la physiologie sensorielle de la verge est pratiquement inconnue. L’expression « zone érogène » fait figure d’allusion lyrique aux « influences supérieures » qu’il faut bien citer, mais sans qu’aucune donnée scientifique n’en explique le fonctionnement. Or, c’est l’évidence même, la verge est un organe sensoriel, doté d’un système inexploré de « capacitation », destiné à transformer les afférences tactiles, thermiques et mécaniques, en perceptions érogènes, c’est-à-dire désinhibitrices. Nous sommes bien là à la frontière entre ces deux conceptions de l’érection. Pour nous, l’objectif de la réparation thérapeutique, c’est l’excitabilité érogène de la verge, sans acharnement, sans l’obstination à n’en provoquer que la rigidité.
Le plaisir est donc la pierre angulaire de cette assistance médicalisée au coït. Que l’on en connaisse ou non les mécanismes, il est un fait d’observation incontournable : passé la cinquantaine, l’excitation érogène est nécessaire pour déclencher et maintenir une érection, excitation directe par des stimulations manuelles ou buccales par exemple, mais aussi excitation intellectuelle « fantasmatique », palliant l’affadissement des désirs et l’enlaidissement des corps...
Le « syndrome de Waynberg » Oui, l’érection est dépendante des trois facteurs qui gouvernent la fonction érotique : le dégoût, la laideur et la violence. En version originale, romantique et belle, l’érection est un langage, assurant la libre circulation des émotions et de l’espérance d’en jouir. Dans sa version dyslexique, la sexualité conjugale peut utiliser ce parler des sexes comme support de la violence, de la haine, de l’insoumission...
C’est à ce stade de dégradation de la communication amoureuse que vont basculer toutes les « performances » obtenues en dehors d’un bilan précis des motivations du couple. La question lancinante de l’organicité a trop longtemps occulté le rôle pronostique de l’acceptabilité du traitement par la partenaire.
Même si les andrologues y font enfin allusion aujourd’hui, puisque la prescription du Sildénafil en dépend, ce rappel ne va pas assez loin. Dans une série de 22 cas de mésententes conjugales, secondairement aggravées par une intolérance à des « érections médicalement assistées » par autoinjections, le refus d’obtempérer des partenaires non impliquées dans la prise de décision thérapeutique s’est manifesté quatre fois sur un mode particulier. Les quatre patients, âgés entre 56 et 63 ans, se présentant à leur compagne en érection, sans l’avertir, ont été accueillis... par un éclat de rire ! L’illusion d’une réparation instrumentale d’une relation déjà très endommagée s’effondre dans un état immédiat de dépression réactionnelle.
Le syndrome se complète par l’incurabilité de l’impuissance au sein de ce couple évidemment, et par une aggravation irrémédiable du conflit conjugal. Syndrome iatrogène par définition, l’injure que subit « l’impuissant en érection » trahit l’impréparation du couple à bénéficier de ces innovations thérapeutiques, mais aussi l’incompétence du prescripteur. Le devoir d’ingérence, en trois mots En pratique, comment éviter de tels risques d’erreur d’appréciation, si l’on tient compte des conditions très concrètes dans lesquelles se déroulent les consultations pour « impuissance »? Au quotidien le praticien est bien éloigné des considérations théoriques de la littérature.
Question de temps tout d’abord : les longs interrogatoires sont impraticables et du reste d’intérêt douteux. Les explorations complémentaires... sont complémentaires à une évaluation qui doit en justifier la prescription. L’absence de la partenaire grève tout bilan de son versant relationnel et constitue comme on vient de le voir le plus nocif des facteurs d’incompréhension de la demande du patient...
Que faire ? En première intention, avant toute escalade dans les arcanes des bilans étiopathogéniques, avant toute prescription , c’est la question de la légitimité de l’ingérence médicale dans la sexualité d’autrui qui est posée. Même si la demande d’assistance à l’érection est formulée par un patient cette requête n’oblige absolument pas le praticien à y répondre. Le « contrat de soin » n’est pas un devoir automatique, mais résulte d’un « engagement » motivé du médecin, et l’article 47 du nouveau Code de Déontologie le rappelle explicitement. Par ailleurs, en sexologie de pratique quotidienne rares sont les plaintes qui relèvent de l’assistance à personne en danger. On peut se désister.
Cela vaut mieux parfois pour la santé physique et morale du patient éconduit que des prescriptions inutiles, des promesses illusoires. L’expérience clinique m’a montré que la trame du fonctionnement érogène des couples peut se définir en groupant trois critères de base : la qualité de l’induction érogène réciproque des partenaires, le temps habituel de leurs « vacations sexuelles » par rapport à une durée standard politiquement correcte de six minutes « tout compris », la répétition mensuelle de ces exercices par rapport à une fréquence type de six coïts par mois pour un couple cohabitant depuis plus de dix huit mois.
Le codage de l’interaction entre ces trois paramètres peut paraître simpliste mais il permet d’aller vite et bien à l’essentiel, à savoir, une évaluation beaucoup moins subjective qu’autrefois, de ce fameux droit d’ingérence dont vont dépendre tant de décisions. A mon avis il est possible de départager les différentes catégories de demandes en quatre séries, à partir de trois informations obtenues dès le début de la consultation : *
la partenaire est-elle, ou non, partie prenante de la démarche du patient ? * leurs « rapports » durent-ils, ou non, habituellement plus de 6 minutes ? * leur fréquence mensuelle dépasse-t-elle, ou non, les 6 « habituels » ?
A chaque type clinique peut correspondre une présomption de prise en charge différente, confortant, à l’extrême, le praticien dans la possibilité de se désister, sans crainte et sans remords. implication érogène de la partenaire la majorité des coïts durent plus de 6’ il y a en moyenne plus de 6 coïts/mois STADE 1 oui oui oui STADE 2 oui oui non STADE 3 oui non non STADE 4 non non non Les quatre stade évolutifs du contexte relationnel de l’impuissance C’est ainsi qu’une insuffisance érectile de « stade 1 » autorise, même en l’absence de la partenaire, toutes les investigations jugées nécessaires dans la recherche de la contribution organique, ainsi que la prescription éclairée de tout moyen thérapeutique spécifique.
Au « stade 2 », caractérisé par l’espacement des rapports, les moyens diagnostiques sont également envisagés sans réserve, mais aucune décision thérapeutique ne devrait être prise sans la présence et les commentaires de la partenaire. Parvenu au « stade 3 » d’une dégradation qualitative et quantitative de leur relation érogène, les patients « impuissants » obligent le praticien à engager une « expertise sexologique » préliminaire du couple, afin d’établir le niveau des motivation conjointes au succès de la démarche et, appréciation bien subjective, les limites de son « potentiel érotique ».
Le « stade 4 » doit sortir du cadre habituel de la pratique andrologique et justifier un désistement prudent au profit d’un authentique sexothérapeute, car il s’agit d’histoires complexes où figurent des signes majeurs d’impuissance certes, mais dans un contexte trop gravement infesté par les péripéties de la mésentente conjugale pour que des investigations et des ordonnances aient la moindre utilité en première intention.
En définitive, c’est l’humilité du thérapeute qui en garantira l’efficacité : modestie face aux limites des protocoles actuels « d’étiquetage » des différentes catégories d’impuissance, obligation de réserve face à la question de l’acceptabilité des moyens thérapeutiques proposés, dont les effets iatrogènes pour le couple sont malheureusement sous-estimés.
Article de Jacques Waynberg
il y a 9 ans
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