Ces couples qui se partagent et s’aiment tant

Le titre volontairement accrocheur par le choix des mots, a pour objectif d’emmener le sujet portant sur le fait de réaliser des fantasmes et plaisirs en dehors du couple. Il n’y a nulle tromperie, pas de cocu ou cocuE, rien n’est caché et cela est parfois même très partagé.

Si par le passé j’ai déjà reçu des femmes soumises mariées avec le consentement du mari, il me semble que ce mode de fonctionnement augmente avec la libéralisation des moeurs. Le principe s’appuie sur l’amour, la confiance, le désir que « l’autre » s’amuse et réalise ses fantasmes.

Les non initiés, anti libertinage, ou les « jamais l’un sans l’autre », peineront peut-être à comprendre qu’il soit possible de s’amuser / ou qu’elle s’amuse sans son conjoint, sans qu’il y ait le risque de briser le couple et que l’être aimé s’en aille. Cette forme de « libertinage** » est bien souvent un moyen puissant de cimenter/ renforcer les liens du mariage.

** Dans libertinage il y a tant de chose que même la fessée ou le shibari en font partie et ne signifie pas pour autant sexe !

Prenons l’exemple du shibari, cette passion des cordes et du bondage pour développer clairement le sujet des couples qui se partagent.

Madame adore être attachée et le shibari. Monsieur n’aiment absolument pas. Même en essayant de faire un effort pour satisfaire sa douce, il ne parvient pas à la combler. Au lit entre eux, cela peut être parfait, la fusion totale des coeurs, mais pas avec les jeux de cordes. Madame s’inscrit comme modèle dans un cours de shibari, monsieur reste à la maison ou en profite pour aller faire de l’alpinisme que madame n’aime pas à cause du vertige.

L’un et l’autre réalisent leur passion. Tout est dit, ils s’envoient des textos pendant le week-end avec des « je t’aime » et se raconteront tout le dimanche soir en prenant un bain ensemble. Il n’y a pas eu de sexe, de tromperie alors que madame était en petite tenue entre les mains d’un homme.

J’ai d’ailleurs vécu cela avec une de mes soumises. Elle était passionnée de shibari. Je pratique de plus en plus les cordes, mais, lorsque mon ami Patrick Vich vient à la maison, je lui cède bien volontiers « « ma place » ». Patrick est un grand Maître en matière de cordes. Je le regarde parfois faire pour m’instruire, parfois non si j’ai autre chose à faire. Avec lui, je n’avais aucun souci et terme de sécurité, il maîtrise le sujet. Il est aussi un homme ultra respectueux. J’allais faire la sieste pendant qu’ils étaient dans le jardin à faire des suspensions et d’autres figures de shibari. Ma soumise était heureuse, mon ami s’amusait et moi, je me reposais. Où est le mal dans cet exemple ?

Dans le monde de la fessée, (sans sexe) il y a des hommes qui ne sont pas intéressés et ne conçoivent pas de « « « frapper » » » leur femme. Soit, elle sera frustrée à vie, soit elle va voir un fesseur en cachette, soit elle va voir un fesseur avec son accord. Qu’est-ce qui est mieux ? La frustration, la tromperie, le partage** ?

** Partage : une femme n’est pas un gâteau ! Un homme non plus d’ailleurs, le mot partage est utilisé au second degré.

Cette forme de « partage » se fait aussi au masculin. Combien d’hommes aiment la soumission et leur femme non ! Combien d’hommes vont voir des professionnelles ou des Maîtresses en cachette de temps en temps ? Le « en cachette » est-il mieux que la frustration ou le partage ?

Pour les ABDL, la problématique est identique. Le désir d’avoir une nounou ou un Daddy est rarement comblé alors que le couple est posé et sans aucun souci. Ce fétichisme n’est pas souvent partagé, certains cachent des couches dans le coffre de leur voiture plutôt que d’en parler.

Avec la libération des moeurs avançant à grands pas, plutôt que de « tromper » la confiance de l’autre, certains couples ont décidé de mettre carte sur table, en clair d’avouer leurs fantasmes et fétichismes. Si Monsieur n’aime pas quelque chose, Madame peut aller le vivre ailleurs et inversement. Ils se racontent tout, s’envoient des selfies, des mots d’amour ET se retrouvent pour reprendre leur vie de couple. Une grande complicité s’installe, la troisième personne devient même parfois ami du couple.

La question de sexe brûle peut-être les lèvres du lecteur, en clair, est-ce qu’ils « baisent » en dehors du couple ?

Oui et NON. Tout dépend simplement des conventions établies dans le couple. Et si la réponse est « oui », cela n’est pas de l’Amour, c’est simplement de la « baise » l’Amour étant réservé au conjoint. Lorsque je parle de « convention », l’exemple peut être « pas de pénétration », toucher oui, pénétrer non.

Je connais personnellement une dizaine de couple qui fonctionnent ainsi. Il n’y a pas de souci apparent dans leur couple, bien au contraire. Voir leur complicité et leur amour quand ils en parlent est émouvant. Le mari d’une de mes soumises m’a un jour appelé en me disant « elle est en manque et me casse les pieds, tu veux bien lui trouver quelque chose à faire chez nous, je te fais les photos si tu veux ». Si ça ce n’est pas de la complicité c’est quoi ?

Si cet article vous fait rêver, il faut toutefois mettre des bémols. En effet, pour parvenir à avoir cette forme de liberté, il faut déjà parvenir à TOUT se dire dans le couple et surtout parler de vos fantasmes mutuels. Sans ces confidences intimes dans votre couple, vous ne parviendrez pas à avoir cette complicité « de coquins ». Certains penseront peut-être, mon conjoint ne voudra pas. Pour le savoir, il faut déjà commencer à parler de vos fantasmes respectifs !

J’ai pu constater que bien souvent, ce sont les hommes qui n’osent pas parler et que les femmes sont plus « libres » dans leur tête pour aborder ces sujets. Lorsqu’elles parlent « sexe » entre elles, croyez-moi sur parole, il y a des fois ou c’est chaud bouillant !

QUELQUES CONSEILS

- Si l’idée vous titille de lui en parler, ne commencez pas par lui parler de vos fantasmes. Commencez par les siens ou quelque chose que vous auriez découvert sur le net en lui demandant ce qu’elle en pense.

- Faites de petits tests anodins, comme lui tenir les mains pendant le golo golo, lui bander les yeux pour lui donner du plaisir, ou la câliner comme un bébé, ou ..... --> à vous de trouver ce qui peut l’intéresser et qu’elle ne vous a pas dit en vous croyant trop « coincé ».

- Offrez-lui un sextoy, un truc SIMPLE que vous avez acheté pour LUI donner du plaisir. Si c’est un petit vibro par exemple, SUR le clitoris c’est bon et sur le sexe de l’homme aussi ! Si elle n’y pensait pas, demandez-lui de vous le poser sur la verge tout simplement. Si c’est l’ABDL qui vous titille, offrez-lui une grenouillère pour pas qu’elle n’ait froid, vous avez trouvé ça trop rigolo...

- Ne partez pas perdant(e) tout le monde a des fantasmes et des pensés coquines plus ou moins cachées. Votre douce moitié que vous imaginez « vanille » jusqu’aux ongles, rêve peut-être d’être prise par un inconnu ou de recevoir la fessée et n’a jamais osé vous en parler.

- Allez doucement dans vos approches pour ne pas la/le choquer ou créer des suspicions de tromperie, rien de presse.

- Osez ! Osez parler de SES fantasmes et aidez-la à les réaliser ou quelque chose de proche, elle ne vous reprochera pas ensuite les vôtres .
il y a 6 ans

Je suis parfaitement d'accord avec vous, Monsieur TSM.

Mes Maîtres m'ont ouverts leur porte et m'ont faite entrer dans leur vie.
Ils me partagent selon leurs désirs, leurs envies et pourtant, Jamais, je ne réussirais à briser leur couple.

Bon d'abord parce que je n'en ai pas envie, mais surtout car ma présence chez eux a renforcé leur couple, leur complicité et leur perversion (ok, je m’égares).

Même lorsque Maître est en séance privé seul avec moi, Maîtresse a connaissance de tout ce que nous avons faits.

Mes Maîtres font partis de ces couples qui ont une confiance aveugle l'un envers l'autre et une complicité incroyable.

Cette complicité est le fruit d'un amour pure et véritable sans jamais rien se cacher et ma présence avec eux n'est qu'un complément de leur complicité et non un obstacle.

Respectueusement.

Pow
il y a 6 ans

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