TEMOIGNAGE Une punition différente mais efficace

TEMOIGNAGE Une punition différente mais efficace

Il y a quelques temps de cela, je me suis sentie plutôt en roue libre. Non, pas que cela me posait un problème d’avoir un peu de marge de manœuvre, mais trop oui. C’était ainsi que je le ressentais en tout cas.

Alors, j’ai mis les choses au point et je lui en ai parlé. Je lui ai demandé de ne pas se fâcher, que ce n’était pas un reproche, juste un constat. Si il avait plus le temps de s’occuper de moi, autant le dire clairement. Je ne suis pas stupide, je comprendrais. Après une demi-heure de discussion, on ne change rien et il jouera son rôle. Effectivement, le premier rappel à l’ordre tombe, dix minutes plus tard. Décidément, je ne suis plus habituée. Il me demande si je le cherche, je lui réponds que non, que je m’excuse. Il passe et me dit que je devrais faire plus attention.

Remettre en cause l’attention que vous porte votre fesseur comporte des risques même si vous pensez que c’est le cas à un moment. Cela vous remets dans sa ligne de mire automatiquement après.
Je repars donc à la fin de mon séjour.
Normalement, la consigne est que dès que je suis arrivée, je dois envoyer un mail afin de prévenir que je suis bien rentrée. Sauf que ce soir-là, ayant un déménagement à préparer, cela m’était totalement sortit de l’esprit. Stupide après avoir dit que l’on ne faisait pas assez attention à vous ? Oui, parfaitement d’accord. J’aurais très bien pu me rattraper, le lendemain matin. Mais non, le cerveau et les mains toujours aux prises avec ce déménagement, le message est passé à la trappe. Pareil après l’avoir fini.

Vers midi, coup de téléphone de mon fesseur. Toute joyeuse, je décroche en lui demandant si il va bien. Réponse « tu te fous de moi ». Ah…. Ben apparemment tout ne va pas bien non. Je lui réponds que non et lui demande pourquoi. Réponse : « tu aurais pas oublié quelque chose par hasard ? ». Vu le ton, ce doit être quelque chose d’important, mais à cet instant je ne tilte pas.
« Tu auras pas oublié de m’envoyer un message ? » Réponse cash : « J’ai zappé ! »
Et flûte ! Du coup, je comprends mieux sa colère. Il s’est inquiété toute la matinée, ayant cru qu’il m’était arrivé quelque chose en route. Comment dire que là, à part vous excuser, vous ne pouvez pas faire grand chose d’autre. SI ! Essayer de vous trouver une excuse pour vous sortir de là. Chose inutile qui ne fait qu’accroître la colère. Vu que la date de ma prochaine venue n’avait pas été fixée du coup elle l’est et je sais qu’en prime une punition m’attend. Je déteste être punie et lui déteste punir. Du coup, quand il le fait, en général vous vous en souvenez longtemps.

Il se passe trois semaines. Plutôt, trois longues, très longues semaines, quand vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangée. Parce que là, vous avez tout le temps du monde d’imaginer tous les scénarios possibles et inimaginables. Et bien entendu, vous êtes incapable d’en imaginer des sympathiques qui se terminent sans sanction. Du coup, vous arrivez le jour J pas très en forme et plutôt inquiète. Cependant, le week-end se passe bien car il y a du monde. C’est le lundi après-midi que tout se gâte.

Une fois seul à seul, il se retourne vers moi, le regard noir et me dit « tu m’as zappé ! ! »
Mon cerveau n’ayant pas fait la relation cause à effet. Je m’étais dit que finalement j’y échapperai, je lui ai répondu « j’ai zappé quoi ? » avec un grand sourire. Qui a disparu quand j’ai vu la colère passer dans ses yeux.

_ Et en plus ça te fait sourire !!! Debout !!!

Je me suis levée en tiltant enfin sur le sujet. Du coup, mon sourire s’effaça. Il se rapprocha de moi et me dit :

_ En général, tu as le droit à une fessée plaisir avant ton départ. Sauf que, tu ne l’as mérite pas. A la place, tu vas aller réfléchir dans la chambre à ton comportement. Et tu as interdiction de sortir avant que je vienne te chercher. C’est clair ?
_ Oui …
_ File dépêche-toi ! dit-il en me collant une claque sur les fesses en rajoutant, la voila ta fessée plaisir.

Je me suis jetée sur le lit, en le maudissant. Il n’avait pas le droit de me faire ça. C’était injuste. Les premiers temps, c’est la colère qui prend le dessus. Puis, vous finissez par réfléchir et par vous dire que finalement il n’a peut-être pas tort. Et quand la culpabilité vient s’ajouter encore un peu après, vous en déduisez qu’il a carrément raison. Et là, ce sont les larmes qui finissent par couler. Je pleure rarement sur une fessée, il faut vraiment aller loin et y rajouter une part de psycho pour que les larmes viennent. Mais ce jour-là, j’ai passé une grande partie de mon temps à pleurer.

Il est entré dans la chambre, je ne sais pas combien de temps après. Mais j’étais face au mur, recroquevillée sur moi-même. Il s’approcha et me prit dans ses bras. Il me fallut une dizaine voir une quinzaine de minutes avant que j’ose me retourner vers lui, pour lui demander si j’étais pardonnée. Sa réponse fut oui. Je lui dit après que j’avais trouvé le temps très long. Sa réponse fut celle-ci : « tu as passé une heure, imagine ce que moi j’ai ressenti durant toute une matinée, ne sachant pas si tu allais bien ».

Effectivement, la punition était parfaitement adaptée à la faute. Je n’ai plus jamais oublié d’envoyer un message. Parce que, je ne veux pas revivre ce genre de punition et aussi et surtout, parce que je ne veux plus être l’objet d’une inquiétude qui n’aurait pas de raison d’être.

Malicia
il y a 8 ans

Petit complément d’information pour la compréhension du lecteur sur mon mode de fonctionnement.

Je suis un Maître qui fait la différence entre le monde de la fessée et le BDSM. Je distingue donc une personne soumise d’une personne adepte de la fessée.

MES TROIS NIVEAUX DE PUNITION

Ma façon de fonctionner est sur trois niveaux aussi bien avec une soumise qu’avec une adepte de la fessée. (A chacun la sienne, à chacun sa façon de voir les choses)

Pour moi :

1°) Faire la provocation aussi bien en BDSM qu’en fessée signifie à mes yeux « j’ai envie de jouer ». Je punis donc si j’ai envie mais cela reste du jeu. Je suis donc dans la logique du plaisir de jouer où la « punition » n’est en fait qu’un prétexte pour « punir » au nom du plaisir.

La punition peut être donnée en présence d’un public restreint ou initié.

2°) Certaines fautes méritent à mes yeux des punitions. Elles ne sont que très rarement données devant quelqu’un. Ces fessées là sont plutôt sévères et si c’est en BDSM la punition l’est aussi. La personne punie a tendance à s’en souvenir.....

En fonction des fautes, mes punitions peuvent faire aussi mal dans la tête que dans le corps.

3°) La faute lourde est réservée à mes « attitrées » sans quoi, je me désintéresse de la personne.

J’ai une sainte horreur de punir réellement. Je m’arrange donc pour choisir ce que la punie n’aime ABSOLUMENT pas sans quoi ce n’est pas une réelle punition. (Pour exemple, celle dont Malicia parle dans son témoignage)

Ces punitions ne sont jamais données en présence de quelqu’un.

Je ne punis jamais « à chaud » je me calme avant afin de conserver la totale maîtrise de ce que je fais. Mon objectif est de réellement punir. Il n’y a pas besoin de « « frapper fort » » ni même parfois de frapper pour faire mal et il ne peut y avoir aucun plaisir dans mes punitions même pour une personne maso des fesses.

En règle générale il n’y a pas de récidive et c’est tant mieux car j’ai vraiment horreur de punir sévèrement.
il y a 8 ans

Une fois n'est pas coutumes, Je te rejoints dans tes pensées et propos et me permettrais même de ré-hausser cette dernière information par cette affirmation :

Encore plus qu'avoir en horreur d'avoir à punir, punir, c'est le signe flagrant que l'on a failli.
A notre rôle de guide et à notre rôle d'enseignant, responsabilités première d'un Maître.
Cette situation nous est tellement détestable que l'on souffre tout autant, si ce n'est plus, d'avoir à le faire ...
il y a 8 ans

Je vous rejoints tous les deux ...
Punir est le reflet de notre échec...
Et c'est insupportable ...
il y a 8 ans



Bonjour Monsieur,
Vous lire est à la fois grisant et inquiétant pour moi. Grisant parce que c'est toujours ce que j'ai recherché, et eu parfois, mais lorsque je lis : « Mon objectif est de réellement punir » j'avoue que cela m'inquiète et me fait un peu peur. Peur dans le sens ou je ne sais pas comment je réagirai dans le cadre d'une telle punition. Je ne parle pas de la douleur mais du mental. Cela signifierait accepter qu'un homme ait un ascendant sur moi au point de pouvoir me punir réellement et ça...
Je vous félicite malgré ce post pour le recul que vous semblez afficher avec cette maîtrise de vos réactions : « Je ne punis jamais « à chaud » je me calme avant afin de conserver la totale maîtrise de ce que je fais »
il y a 7 ans

Bonjour Bichette,

Vous écrivez :
"Cela signifierait accepter qu'un homme ait un ascendant sur moi au point de pouvoir me punir réellement et ça... "

C'est là toute la question et jusqu'à où "appartenir" (bien que cela ne le soit pas au sens BDSM du terme, pas plus que du mot "possession") ?

Fixer les limites est plus sûr, plus rassurant (peut-être au début en apprenant à se connaître...), relation plus difficile à faire "pétiller" (peut-être) pour le fesseur...

Laisser son fesseur décider, c'est plus spirituel et autrement plus excitant à mon avis, cela renvoie aussi à soi-même, à ce que l'on cherche vraiment et si c'est évidemment un peu plus compliqué pour le/la fesseur/euse, c'est plus enrichissant aussi...

Au risque de vexer les puriste du BDSM pur et des adeptes de la fessée pure, c'est pour moi la même démarche et les deux partenaires ont les mêmes choix à faire, les mêmes hésitations sur les sentiers à découvrir ensemble...

Et puis ce qui importe, c'est l'écoute de l'autre, son respect, la loyauté, le partage, la symbiose. Quoi de mieux ?
il y a 7 ans

Le mot "appartenir" est fort en BDSM, dans le monde de la fessée, les choses sont un peu différentes. On accepte l'autorité sans pour autant "appartenir" même si la relation est très forte.
il y a 7 ans

je pense que le mot appartenir à vraiment un sens en D/s, dans le bdsm, un maso ressentira sont plaisir sans avoir besoin de ressentir une appartenance, pareil pour un amateur de Bondage.

Pour vivre une relation D/s au quotidien, je pense qu'un fort sentiment d'appartenance à sa Maîtresse est indispensable. Ce sentiment est une force qui permet de vivre et ressentir sa soumission, il fait parti des choses qui lui donnent un sens. Une soumission qui n'aurait pas de sens ne résisterait pas longtemps aux fluctuations des émotions qui peuplent la vie d'un soumis.

Quant à la punition, si c'est vraiment une punition alors elle est toujours différente de ce que l'on attend... sinon ce n'est plus une punition.
il y a 6 ans

Bonjour,

Mon avis est que, si l'on se donne à fond, on s'offre corps et âme, finalement peu importe le jeu pratiqué, on appartient de fait à la personne en qui on a placé notre confiance.

Pour revenir aux punitions : Perso j'adore les punitions impitoyables, à base de bisous, de "grat grat", de caresses longues et innombrables, de cire délicatement éparpillée, de mots doux au creux de l'oreille... Ah justement à l'oreille on me somme de dégager et d'arrêter de dire des co.... ! :arrow: :oops: Bon ok je sors.
il y a 6 ans

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