mon expérience et les nuances dans le bdsm

[i:1b2itjci]J'ai hésité entre poster le sujet ici ou dans "confessions". En effet comme je relate mon expérience, il aurait eu sa place dans l'autre catégorie. Ceci dit, je ne me sers de mon récit personnel que pour prendre un exemple afin d'ouvrir le débat sur les nuances et les approches différentes dans le bdsm, car il a suscité pas mal de réactions lors de sa publication.[/i:1b2itjci]


Nos amis les TSM nous font le plaisir de nous accompagner lors d’une soirée à l’Envoûtée. Fait exceptionnel, Miraë sera soumise à M.TSM pour l’occasion. Avant de partir, nous prenons un verre dans la véranda, le temps de me préparer et pour M.TSM de fabriquer une fermeture éclair avec des pinces à linge et une ficelle. Je sens la pression monter d’un cran. Je n’ai pas particulièrement peur de la douleur, et pour ce que je me sais, c’est une douleur brève, donc tout à fait gérable, même si je n’aime pas me faire tourmenter les seins. Mais pour poser ça sur les seins, cela suppose nécessairement de les montrer, ce qui ne m’enthousiasme pas du tout ! Je file finir de me préparer, lorsque je reviens, harnachée comme toujours dans mon corset et mon porte-jarretelle en cuir, M.TSM qui demande « Je vais quand même pouvoir trouver un endroit pour jouer avec tout ça ??? »
L’apéritif se prend sur la terrasse, où nous sommes reçus cordialement comme toujours par M.André et Kassandra, il y a des fidèles, comme M.Ridge et Jéa, Yvanha, M.HP et Crystal, quelques têtes inconnues, et des « anciens ». Puis nous rentrons pour le discours de bienvenue de M.André suivi de la fessée collective pour ouvrir les jeux. Je me surprends à lui demander d’attendre quelques minutes, le temps d’aller au petit coin, alors qu’il y a quelques mois, je me serais probablement esquivée discrètement pour ne pas participer à cette fessée collective. Et lorsqu’il demande, « Bon, on peut commencer, siham est de retour? », je réponds « Oui ! je suis là ! » , tout en me mettant en place sans sourciller.
La chaleur nous rappelle sur la terrasse, où M.TSM décide de me faire tester la fermeture éclair fabriquée quelques heures plus tôt. Aussitôt je me fige, envolée mon insouciance. Autant je me sens moins gênée qu’avant de montrer mes fesses, et encore, la plupart du temps camouflées en partie par le porte-jarretelle, autant avoir les seins à l’air est une idée difficilement acceptable. Malgré le tendre soutien de Miraë pendant que vous me posez les pinces, malgré les encouragements de M.TSM, qui tente de me rassurer en me disant que personne ne me voit, je suis mortifiée, je serre les dents pour ne pas exprimer ma colère, les yeux me piquent, ce qui me rend plus en colère encore, contre moi-même, pour accepter cela, mais aussi d’attacher plus d’importance à mon image qu’à mon propre plaisir, à tel point que j’en oublie totalement les pinces, et que je les sens à peine lorsqu’elles sont arrachées.
Puis c’est au tour de Miraë, de Didier, de Crystal et d’Yvanha de subir la fermeture éclair, mais pas seulement sur les seins, et de façon beaucoup plus appuyée que moi, c'est-à-dire en endurant en sus des coups de cravache sur les pinces.
Nous retournons à l’intérieur, où M.TSM décide de tourmenter Jéa, et me demande de venir l’encourager. Je me place donc face à elle, à l’autre bout du chevalet sur lequel elle a pris appui, et lui parle gentiment en lui caressant les cheveux, pendant que M.Ridge me frappe de ses martinets, nous finissons par nous encourager mutuellement dans une belle complicité.
Pendant que tu joues avec Kassandra, je m’installe à la place de Jéa, qui se met en face de moi pour me soutenir à son tour, remplacée peu après par Miraë. M.TSM commence doucement, mais il me connait, il sait que j’endure assez bien, c’est juste pour me chauffer et sentir si je suis prête à aller plus loin. Et effectivement, les coups de fouet deviennent rapidement plus insistants, puis il me glisse à l’oreille « Quand tu voudras que je m’arrête, il te suffira de te mettre à genoux ». Dans ma petite tête, j’ai senti comme un déclic, un engrenage qui se met en route et qui bloque l’accès à la raison. Ma petite cervelle a entendu « mets-toi à genoux où je continue » et a pris ça comme une provocation, et je suis passée en mode défi. Connaissant parfaitement ce qui se joue dans ma tête à ce moment là, reconnaissant clairement les signes de mon combat intérieur, tu viens contrôler si je suis en état de continuer, ou si je me laisse déborder par mon orgueil, tout en communiquant silencieusement avec M.TSM.
C’est sans doute un peu difficile à comprendre où est le plaisir de tenir tête. (J’ai bien du mal moi à comprendre où est le plaisir d’obéir) Mais en fait, c’est assez simple. D’une part, il ne s’agit pas du tout de résister pour résister, dans ce cas, je ne jouerais pas, je dirais non un point c’est tout. D’autre part, il y a un côté dépassement de soi, une sorte de challenge, à mesurer ce que l’on est capable de supporter, un peu comme un sportif. A chaque coup qui tombe, je me dis « encore un peu, finalement ce n’est pas si dur » J’en retire une force intérieure, extrêmement grisante, qui prend le pas sur la douleur. Celle-ci reste présente, mais par une espèce de gymnastique mentale, elle devient secondaire, ne faisant que nourrir mon orgueil, il n’y a que tenir qui vaille, finalement. Dans ces moments, j’ai mal, et bien que je pleure, que je crie, je me sens forte, invincible. Par ailleurs, je ressens un soulagement immense, car en pleurant, je permets aux émotions refoulées de m’envahir, je lâche prise et je laisse tomber toutes ses défenses que j’ai accumulées au fil du temps pour cacher ma vulnérabilité. Des centaines de fois, j’ai failli tout stopper, j’ai été limite de me mettre à genoux afin de demander l’arrêt moi-même, moins parce que je cédais à la demande mais plus parce que je me sentais libérée du poids de ma carapace et en droit de laisser libre cours à mes larmes...D’ailleurs après, lorsque tu as mis fin au jeu, je me suis mise à genoux pour remercier M.TSM, lui dire mon plaisir...mais après seulement…Et je me sentais parfaitement bien, peut-être un peu fatiguée, vaguement étourdie, mais légère et apaisée.
il y a 13 ans

Ma très chère Siham,

Bien, très bien même, ton auto analyse ainsi racontée est ultra pertinente et concise. Pour les photos publiées sur ton blog, c’est parfait, tu as toute ma confiance et je ne m’attendais pas à avoir une demande à te formuler sur les images.

Pour voir ce superbe blog cliquez ICI
<!-- m --><a class="postlink" href="http://tourments-et-sihamoiseries.blogspot.com/search/label/target=">http://tourments-et-sihamoiseries.blogs ... el/target=</a><!-- m -->

« Nous retournons à l’intérieur, où M.TSM décide de tourmenter Jéa, et me demande de venir l’encourager ».

Le mot « encourager » ne correspond pas à ce que je t’ai demandé et peut je pense être mal compris. On encourage quelqu’un dans un effort ou pour endurer quelque chose. Le mot endurer signifie que la chose est dure et/ou pénible. J’y verrai mieux le mot « accompagner » car nous savons tout deux que certaines personnes entrent mieux dans une bulle quand on leur tient la main ou quand elles se soudent à un corps amical. Exemple, MA qui a découvert le fouet chez nous. Quand Tourmentor la fouettait, elle s’accrochait à moi pour mieux vivre ses sensations accrochée à un ami. (Moment magique qui m’a énormément ému d’ailleurs. J’ai bien écrit ému et non pas excité).

Ce que je souhaite quand je demande d’accompagner une soumise, c’est une forme de corps à corps amical, tendre, caresse sur la tête, la nuque, les mains qui se serrent, …. Accompagner une personne soumise dans le SM c’est pour moi l’aider à être moins seuls certes mais c’est aussi lui offrir une forme d’étreinte amicale et complice puis vibrer avec elle dans son plaisir.

Il est vrai que tu préfères être seule avec ton/ tes « moi » sous le fouet et ne vis pas la chose de la même façon. Un lecteur peu éclairé pourrait interpréter le mot encourager dans le mauvais sens et en prime penser que je suis un méchant, il me plairait que tu le changes « encourager » en « accompagner »

Si tu ne le changes pas, je ne serai en rien fâché, mais pour me faire plaisir…..

Au plaisir de te lire et mes amitiés à ton cher et tendre.

TSM
il y a 13 ans

Cher TSM
J'ai changé sur mon blog encourager pour accompagner, mais juste dans la phrase citée... Pourquoi? Pour te faire plaisir, voyons! Entre autres...Et parce que ça me ferait de la peine qu'on pense que tu es un méchant! Peut-être as-tu raison pour ce qui de la compréhension d'un lecteur non initié, bien que pour moi encourager signifie aussi aider...Je vais toutefois essayer de faire un effort de ce côté.

Je ne connais pas encore les mécanismes qui me font lâcher prise... Je suis bien consciente de ce que je prends beaucoup plus et plus souvent que ce que je donne, mais il m'est arrivé de donner pour donner et d'en ressentir un bonheur incomparable.

siham
il y a 13 ans

Bonjour Siham

Je te remercie d'avoir changé ce mot car le BDSM est parfois très mal interprété ou totalement incompris.

Il m'arrive de voir des annonces où des membres indiquent qu'ils aimeraient découvrir le SM[b:8g539vou] mais sans violence. [/b:8g539vou] :evil:
Nous savons tout deux que malgré les instruments que nous utilisons et nos pratiques, il n'y a aucune violence. :idea:

Qu'en pensent les membres ?
il y a 13 ans

Sûr, sain et consensuel

Le bdsm c’est tout sauf de l'agression. Je conçois bien que vu de l’extérieur, nos pratiques puissent sembler violentes. Et certainement, il y a une forme de violence dans le geste, mais absolument pas dans l’intention. Si on va par là, le coït aussi peut-être violent, pourtant on fait toujours l’amour !
D’abord, il faut bien considérer une chose, et c’est la notion de base du bdsm : le consentement mutuel. Ce consentement présuppose le respect entre les personnes impliquées, contrairement aux actes de violence, où la victime est tout sauf consentante.
Oui dans le bdsm, on frappe, on prend des coups, on laisse parfois des traces, on crie, on pleure…Mais toujours dans un cadre sain, et dans le respect des limités prédéfinies par chacun des acteurs. Les nuances entre sain et malsain, respect et abus sont sans aucun doute difficiles à saisir pour le néophyte, qui ne comprend pas en quoi les participants, encore moins la partie soumise, peuvent trouver leur compte dans ces pratiques sans verser dans le pathologique.
Les pratiques bdsm reposent cependant sur une notion évidente : le plaisir. . Le plaisir prend bien des formes surprenantes parfois…Mais où donc est le plaisir de se tortiller de douleur ? Et dans le service ? Quel plaisir à être exhibé, à abandonner le pouvoir, de perdre le contrôle de la situation , de se retrouver à la merci d’autrui, de se sentir vulnérable, (mais en toute sécurité), à accepter volontairement les humiliations (vaste sujet…) De laisser parler son corps, (mais sans peur du jugement), de prendre sur soi, de frôler ses limites, de vaincre ses inhibitions et ses vieux démons (mais en toute confiance), de se dépasser, tel un sportif, ou comme d’autres ont le plaisir du travail bien fait, ou du devoir accompli ? Quel intérêt à donner sa douleur ? « regarde ce dont je suis capable pour toi, ce que je suis capable de subir pur toi, ou par toi (par amour, envie de plaire, reconnaissance, admiration…) Qui n’a jamais rêvé à se laisser aller au plaisir narcissique d’être le centre de toutes les attentions ? Quel plaisir une personne au caractère affirmé peut-elle trouver à se sentir vaincue, repoussée dans ses retranchements?
Cette soumise qui crie « Non ! » et qui pleure, où est son plaisir ? Tant qu’elle n’a pas prononcé son safe-word, cela signifie qu’elle est dans son trip, qu’elle prend toujours plaisir à « subir », mais ce n'est pas de la violence. C’est un échange de bons procédés, la partie soumise subit, la partie dominante inflige, à l’intérieur d’un espace-temps limité par les deux parties, pour le plaisir des deux. Tout ce qui sort alors de ce cadre prédéfini –non respect des limites ou du safe-word, intervention intempestive extérieure, devient alors violence. Parce que non convenu, non désiré.
il y a 13 ans

Ca c'est ce que j'appelle une réponse construite ! !
Hormis dire que j'adhère totalement à son contenu je n'ai rien à ajouter si ce n'est MERCI.
TSM
il y a 13 ans

Compte anonymisé
Que dire, toutes les subtilité de la relation entre son Maitre et sa soumise, ou l'inverse, sont fort bien décrits.
Merci de nous faire partager celà
il y a 13 ans

Compte anonymisé
bonjour
voila, je me permets de mettre le lien de mon blog sur lequel je relate mon experience (encore toute nouvelle) dans le bdsm

<!-- m --><a class="postlink" href="http://mes-premiers-pas-dans-la-soumission.blogsexe.net/">http://mes-premiers-pas-dans-la-soumiss ... gsexe.net/</a><!-- m -->
il y a 13 ans

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