Les soldes

J'aime faire de bonnes "affaires"

C'est la période des soldes. J'aime visiter quelques magasins qui pratiquent.
Il y a mon préféré qui se trouve au centre, tout près du Musée des Beaux-Arts.
Je viens de quitter mes cours. Il est 16 h. Ma journée d'enseignante est finie.
Il pleut. Le ciel est bas, très gris et plutôt sinistre. J'ai mon immense parapluie.

Je suis vêtue d'un pantalon à pinces et à plis. Un chemisier sous un gros pull.
Des souliers à légers talons. Je porte mon manteau que j'ouvre en entrant ici.
Il y a du monde. Je déambule un peu dans les rayons qui m'intéressent. Pulls.
J'aime ces pulls à larges cols roulés. J'en porte un. J'en désire un second. Brun.

Je suis accroupie pour scruter les pulls de l'étagère du bas. Je mets du désordre.
Je suis absorbée dans ma recherche lorsque je vois des jambes d'homme à côté.
Je regarde discrètement. C'est un quinquagénaire très élégant. Que fait il ici ?
J'en déduis rapidement que l'inconnu accompagne probablement sa femme.

Je me redresse toute contente d'avoir trouvé le vêtement que je recherche.
La tâche est ardue car je voudrais bien pouvoir l'essayer avant de me décider.
Je suis de haute taille. L'homme à ma droite m'arrive à mi tête. Il scrute les pulls.
L'occasion est trop bonne. Je glisse discrètement ma main entre mes cuisses.

Je me touche en m'assurant que personne ne puisse me voir. Ou me surprendre.
Personne ? Sauf l'inconnu très élégant qui est à proximité. Et il s'en aperçoit vite.
C'est probablement sa femme qui lui montre des chemisiers depuis le rayon voisin.
Il s'accroupit pour faire semblant de regarder les pulls du bas. Il joue. Je me touche.

J'aime avoir ma main entre mes cuisses que je passe l'une sur l'autre. Je serre fort.
Cette position me procure rapidement de délicieuses sensations. Je serre les fesses.
Ces nombreuses contractions régulières font augmenter ma température. J'ai chaud.
De me masturber ainsi, à proximité d'un parfait inconnu, est un plaisir intense. Rare.

Je me sais à l'abri. Que pourrait-il bien m'arriver en public, dans un grand magasin.
Discrète. Même le vigile le plus affuté devant son écran de contrôle ne peut me voir.
C'est un grand moment. L'homme est toujours accroupit. Il observe silencieusement.
Je lui offre certainement le plus magnifique spectacle de sa journée. Je suis altruiste.

Je me tourne de trois quart dans sa direction. Je bouge ma main de façon régulière.
L'inconnu a bien compris. J'ai envie de gémir, de me laisser aller, de me répandre.
La situation m'excite tant qu'il me faut cesser. L'homme ne bouge absolument pas.
Je recommence. C'est beaucoup trop bon. Et je veux profiter de cette opportunité.

Deux fois, je passe tout près de l'orgasme. Je sens les perles de sueur sur mon nez.
Je regarde discrètement partout autour de moi. La femme arrive dans notre rayon.
Elle ne prête aucune attention à ma présente et montre un chemisier à son homme.
Ce dernier se redresse pour suivre son épouse. Je cesse pour reprendre mes esprits.

Je vais dans la file devant les cabines d'essayage. Je n'attends pas très longtemps.
Le couple revient dans la file voisine. L'homme me lance un discret regard. Rapide.
Je lui fais un sourire. Il vient d'avoir la confirmation. J'ai tout fait exprès. Il le sait.
J'entre dans la cabine. Le pull me va comme un gant. Il me va aussi comme un pull.

Je quitte. L'inconnu est assis sur une des chaises. Il assiste à l'essayage de madame.
Je lui fais un sourire. Je fais mine de regarder l'étiquette du pull que je tiens en main.
Rapidement, je passe ma main entre mes cuisses. Je tente ainsi d'être très vulgaire.
L'inconnu est un parfait gentleman. Il lève son pouce comme pour me féliciter. Rire.

Sa femme sort de la cabine. Je me sauve. Toute autre attitude serait vaine. Stupide.
Je suis dans la rue. Je porte mon paquet. Je suis doublement contente. Pull et sexe.
En roulant doucement, sous la pluie, dans la nuit, je me masturbe. J'adore le faire.
En rentrant, je raconte mon aventure à mon mari. Amusé il fait : < Incorrigible ! >.

Isa
il y a 6 ans

Publicité en cours de chargement