A Madame FLAD

La voix


Dans un coin sans d'Angers, au fond du Maine et Loire,
Habite une louve, prédatrice et féline,
Car sa faim de désir et l'appétit au ventre
La poussent à rechercher une proie ou une âme.

Sa voie douce et sensuelle, le ton direct et ferme,
Hypnotisent, ensorcellent, attirent entre ses griffes
Ceux et celles qui errent en quête d'un collier.
A ses fins elle parvient, malheur aux condamnés...

Tremblez, pauvres soumis et soumises isolés !
Tremblez queues orphelines et anus dilatés !
Si câline soit-elle, une fois capturés
Inutile d'espérer, de ses mains, s'échapper.

Revêtues de latex, ses mains dansent et trépignent
En quête d'un fessier, d'un anus à dompter.
Investis au plus loin, en tous coins visités,
Les corps gémissent et chantent, et sa voix les excite.

Tremblez pauvres soumis et soumises égarées
Car en plus de vos corps c'est d'esprit qu'il s'agit.
Ce félin d'exception ensorcèle et se rit
Des esprits qu'elle dompte, et des corps caressés.

Nul besoin d'échapper, nulle envie de partir.
Aliénés à sa voix, à ses doigts effilés,
Les corps en redemandent, ils sont apprivoisés.
Plus grande sera la perte qu'on ne voit pas venir.

Car au jeu des esprits et des corps torturés
La prédatrice sait que facile est la proie :
Quand la volonté fuit, elle accourt à sa voix.
Elle savoure et jouit de l'effet procuré !

Excitée et fébrile, les sens sont affutés.
Ses doigts comme sa voix étendent leur emprise.
Exigeante et sévère, des corps elle dispose.
Ô Déesses du plaisir, qu'il est bon de céder.
il y a 13 ans

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