L'inconnu des cordes

Imagine-toi les yeux bandées, il te conduit jusqu’à une table sur laquelle il te fait monter.

Il t’avait demandée de mettre une culotte usée dont tu n’avais rien à faire. Il n’a pas voulu te dire pourquoi et était resté sourd à tes questions en te disant simplement un mot : confiance.

Avec beaucoup de douceur et d’attention, il commence à enrouler des cordes autour de ton corps, te demande régulièrement si ce n’est pas trop serré. Cela te rassure même si tu es très tendue.

Toujours avec précaution, il continue de poser ses cordes. Il en enroule autour de tes cuisses, puis de tes chevilles avant de s’attaquer à tes poignets.

Tu es encore libre de tes mouvements, il te demande si cela va toujours, si une corde de fait mal. Tu réponds « non » mais il insiste en te disant que c‘est important, pour la suite.

Tu te rends compte qu’il attache toutes les cordes qu’il a posées sur toi à quelque chose en hauteur, et là, tu prends conscience qu’il les relie à l’anneau suspendu à la poutre.

Tu sais qu’il ne profitera pas de la situation pour te pénétrer ni te faire du mal, il l’a promis, tu as confiance et sais que tu ne risques rien. Tu es tendue comme un arc, prête à dire STOP, mais en même temps tu le refuses, tu veux vivre l’expérience jusqu’au bout au moins une fois.

Il te demande s’il continue et peut te faire « décoller » en insistant encore sur le fait que tu dois lui indiquer si tu as mal quelque part à tout moment de son jeu. Tu lui donnes ton accord et réponds que tu as compris pour la douleur, il t’agace presque à le répéter.

La musique envahit la pièce, c’est du Era ou Enya, tu ne sais pas exactement mais c’est propice à la situation. Tu bondis soudain, il vient de toucher ta cheville, tu ne l’avais pas entendu arriver. Il soutient ta jambe en la faisant monter pour la mettre à l’horizontale, pour régler les cordes de ta jambes droites, recale celle de la cuisse. Il fait de même avec celles de ta jambe gauche, tu commences à « flotter », tes seuls appuis sont tes mains encore libres.

Le pervers ne te suspend pas encore, il fait pire et passe délicatement une roulette sur ton corps. Elle ne fait pas mal mais génère de nombreux frissons. Tout en jouant avec sa roulette, il tire la corde de ton poignet gauche, ton bras s’allonge vers l’avant, et là, sa roulette infernale court sur lui. C’est au tour de ton poignet gauche d’être soulevée, tu vas être totalement suspendue et commence à t’affoler un peu.

Soudain il te pousse, tu serres les dents par peur de tomber. Même si tu es aveuglée, tes yeux fermés se serrent. Sa roulette recommence à courir sur ton corps, cela détourne ton attention de la peur de tomber vers les sensations quelle génère. Et là, il te fait tourner sur toi même. Il te fait plier les bras, et là, tu te rends compte que tu peux « nager » dans l’air. Cela devient grisant.

Au bout d’un moment, il te demande si cela va et si il peut continuer. Continuer quoi, tu es déjà totalement liée et suspendue ? Tu réponds « oui » alors il t’indique que pendant quelques secondes tu risques d’avoir un peu mal, il te demande de patienter et d’attendre qu’il recale les cordes. Effectivement cela tire un peu quand il change la position de tes jambes mais cela reste très supportable. Il replie tes cuisses sous ton ventre, recale les cordes, et là, tu te rends compte que tu ne peux pas être plus offerte avec les cuisses écartées sous toi.

Soudain, quelque chose de puissant se met à vibrer sur ton clitoris par dessus la culotte. Tu bondis dans les liens, non pas de douleur mais de surprise. « Hummm, ce n’est pas mauvais ce truc » est la pensée qui traverse ton esprit. En même temps sa roulette infernale reprend son office perturbant. Tu ne sais plus où diriger tes pensées, sur les cordes, sur la roulette, sur le truc qui vibre là où c’est bien bon. Tu te perds dans tes pensées, tu n’as plus envie de descendre, d’être libérée.

Il attend un peu en te laissant dans ces sensations aussi perturbantes qu’agréables avant de te poser une question. « Puis-je couper ta culotte pour que ce soit encore meilleur pour toi » ?

Au point où tu en es, tu lui donnes ton accord, il ne se précipite pas pour la couper, non, il ne laisse mariner un peu avec son truc qui vibre. Avec des ciseaux il l’a coupe, le dernier rempart de tissu tombe, et aussitôt, son magic reprend son office sur ton clitoris. Un autre le rejoint, un duo de magics s’occupe maintenant de ta plus tendre intimité.

Tu commences à avoir mal aux cuisses et le lui dis. Quelques secondes plus tard, les cordes se détendent, tes jambes sont libres et se posent sur la table. Aussitôt, les magics reprennent leur office satanique, tu commences à perdre pieds. Ta respiration s’accélère, une vague sourde monte en toi, tu la refuses et ne veux pas te « lâcher, t’abandonner ». Sa détermination à te donner du plaisir est telle qu’il s’acharne et là, malgré toi tu craques et pousse un petit cri quand ton corps vacille. Si tu n’avais pas été attachée, tu serais tombée.

En quelques secondes il te dépend, tu t’allonges sur la table, il couvre ton corps d’un grand peignoir et te laisse « redescendre » en caressant ta tête comme si tu étais un bébé qu’il faut consoler.
il y a 6 ans

Joli texte. Merci.
il y a 6 ans

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