Le NON (le vrai) en BDSM

Bonjour à tous,

Ce post s'adresse plutôt aux Dominas et Dominants, mais les témoignages de Soumises et Soumis sont les bienvenus !

Je me posais la question du "NON" (pas celui qui veut dire oui, mais bel et bien le NON en tant que refus catégorique) dans une relation de Domination / Soumission. Cela vous est-il déjà arrivé ? Comment l'avez vous vécu, ressenti ?
Je tiens à préciser que je n'ai pas encore rencontré ce cas de figure, mais je me demandais, dans un moment d'égarement cérébral, comment je réagirai si ma Soumise venait à m'opposer un refus clair et net.

Bonne journée à tous.

Mr F.
il y a 6 ans

en effet, il y a bien 2 "non";
celui qui veut dire "peut-être", celui qui veut dire "oui, mais expliquez moi"...
et celui, véritable; "NON" pas question.....

et on doit le respecter....

et c'est pas toujours facile de bien faire la différence....
en restant toujours ouvert aux discutions en amont, et en complète complicité, on y arrive....

et parfois avec du temps, on arrive aussi à transformer ce véritable non....
il y a 6 ans

Bonjour,

Perso étant respectueux des limites convenues, je ne me suis jamais heurté à un non, excepté pour des choses qui n'avaient rien à voir avec le bdsm.

Dans les règles que j'aime un proposer, derrière un"non" suivront forcément des explications car le dialogue est pour moi primordial. Dans un premier temps, un "non" est toujours à respecter.

Un "non" peut être une réponse à quelque chose d'imprévu, qui fait peur (à tord ou à raison) et dont on n'a pas encore "débattu" ensemble, à une méforme ou un "pas tout de suite" ou "pas encore"...

Un Dom tout autant qu'un(e) soum peut connaître le doute et ne pas se sentir pour faire quelque chose.

Après c'est compliqué : est-ce dans le jeu ? Au sein de règles établies de discipline conjugale ? Hors jeu, dans une discussion de couple ayant pour sujet le bdsm justement ? Tout dépend le contexte.

Pour moi, dans tous les cas, parler, se confier, s'exprimer, être tolérant en tant que Dom, limite justement un refus pour quelque chose de peut-être mal préparée...
il y a 6 ans

Personnellement, j’aime que l’on me dise « NON », cela me fait, dans 95% des cas, un « OUI » comme but à atteindre.

Lorsque l’on me dit « non », il va de soi que je respecte la volonté de la personne et, qu’il n’y aura aucune tentative à court terme d’avoir un « oui ».

Je dis « à court terme » car hormis un réel blocage, un gros tabou, ou la suite d’un grave traumatisme**, très souvent le « non » est généré par des incompréhensions, des peurs, un manque de connaissance sur telle ou telle pratique.

** Grave traumatisme parfois rattrapable si abordé avec douceur et confiance.

Le nombre d’interdits et de « non » que j’ai fait « « « tomber » » » avec douceur, patience, explications, voir « démonstration » avec d’autres personnes, est assez important. Comme indiqué au début de ma réponse, dans 95% des cas il est contournable pour ----> transformer l’interdit en --> plaisir.

Pour exemples :

Les aiguilles : Il m’a souvent été dit « non » et avec certaines soumises, un an après, nous faisions des clous ! (Oui vous avez bien lu, des clous BDSM) La peur et l’incompréhension contournées, mon approche a été d’une extrême douceur, juste une sur un tout petit millimètre de peau. Et, devant le constat que cela ne fait pas mal ma question « Allez, on en pause une seconde puisque tu n’as pas eu mal ? » a eu des réponses positives. Après, nous avons fait des corsets aux aiguilles voir même des folies.

Le fouet : La problématique du fouet (le vrai, pas un simple martinet) vient de ce que l’on voit sur les vidéos OU, l’on ne fait voir que la fin quand cela devient hard. Cet instrument peut faire très mal OUI, tout le monde le sait, mais il peut aussi être très caressant et sensuel. Lors des initiations « fouet » que j’ai pu faire, à chaque fois j’ai mis tout mon coeur sur la sensualité, l’érotisme, les agréables sensations qu’il peut générer. La peur d’avoir très mal étant tombée, les personnes prenant du plaisir, j’ai augmenté légèrement la puissance et fouetté avec plusieurs fouets en même temps, parfois jusqu’à 8 fouets en simultané. Et là, le « non » de départ s’est transformé en « oui » encore. Je l’ai fait x et x fois lors de mes pique-niques, en club, en soirée, je ne parle pas de cas isolés. Ceux qui me connaissent le confirmeront sans souci.

L’ABDL : « Mettre une couche c’est débile ». « Ah, nous verrons ça..... » a été ma réponse à chaque fois. ^^^^^ Il y a plusieurs soumises qui ont fini par adorer, certaines ont même joui en couche, d’autres en ont chez elles aujourd’hui !

Le lavement : « quelle horreur, c’est crade » « Ah, nous verrons ça..... » a été ma réponse à chaque fois. ^^^^^ GROS GAG ! Lorsque c’est pratiqué d’une certaine façon, les lavement peuvent finir par être propres sans matière fécale. ( Voir mon article lavement propre sur le sujet dans les forums) Et bien jouir en expulsant un lavement est possible sous certaines conditions. Cela fait carrément perdre la tête et avoir l’impression de jouir devant et derrière en même temps.

Le martinet sur le sexe : Là aussi, tout est une question d’approche, cela peut être ultra agréable de « chez bon ». Il faut juste doser, caresser au début pour arriver à générer des sensations surprenantes.

J’arrêterai là mes exemples, il y en a bien d’autres pour lesquels la pratique interdite est devenue « plaisir » pour les personnes.

............
Je n’impose jamais, j’obtiens que l’on me laisse initier, faire voir que cela ne fait pas mal, que cela peut être même jouissif. Dans 95 % des cas, c’est l’inconnu, l’incompréhension qui sont la cause des « non ». Si j’aime que l’on me dise « non », c’est parce que je me sens investi d’une mission de « pédagogue » au nom du plaisir interdit et, quand j’arrive au « oui », je fait TOUT pour que la personne aime.

Il y a quand même des fois où les soumises ont essayé tel ou tel truc. Elles n’ont pas aimé mais savent que ce n’est tout simplement pas « leur truc » et que cela ne fait pas mal.

Ma devise est : les interdits d’aujourd’hui deviendront peut-être les fantasmes de demain, et après demain, une pratique régulière. Pour savoir si la soupe est bonne, il faut la goûter, la goûter est parfois l’adorer.

La patience, l’écoute, la discussion ET la douceur avec comme seul objectif donner du plaisir priment pour moi lorsque je contourne un « non » !
il y a 6 ans

Bonjour à tous,

Je me dois d'abord de confirmer ce que dit mon Maître plus haut. Me concernant, la grande partie de mes vrais "non" sont tombés. En effet, venant du monde de la fessée, le monde du BDSM me semblait un peu trop hard à mon gout (oui, je sais, ceux qui me connaissent vont dire que en fessée, je ne faisais pas dans le soft! D'accord, d'accord, j'avoue! lol).

Prenons pour exemple le fouet. Si mon Maître me l'avait proposé il y a 4 ans de cela, ma réponse aurait été " Elle est très drôle ta blague, même pas en rêve!".
La première fois qu'il me l'a proposé, j'ai refusé poliment, je ne le sentais pas. Et au fil du temps, en le voyant faire sur d'autre, j'ai fini par demander une initiation au fouet. Il a été d'une extrême douceur, il n'y as pas eu de coups qui piquaient, juste de la douceur et de la tendresse. Cette première fois, je me suis dit, que cela n'était pas mon truc. Et puis, j'ai voulu réessayer une fois, deux fois et aujourd'hui, je réclame les séances de fouet et les marques... :lol: :lol:
Ceci n'est qu'un exemple, parmi d'autres.

Pour ce qui est du vrai "Non" pour ma part, il ne va pas forcément se situer sur les mêmes choses selon les personnes. Je peux imposer le "non" à quelqu'un, alors que je dirais "oui" à mon Maître pour exactement la même chose. Le niveau de confiance et d'abandon, n'étant pas le même.
Cependant, n'étant pas du genre à dire "non" pour rien, il ne vaudrait mieux pas passer outre, j'ai tendance à être légèrement caractérielle sur les bords. Après, on peut toujours en discuter et je peux changer d'avis, il ne faut jamais dire jamais!

Respectueusement,

Malicia
il y a 6 ans

Je confirme les dires de TSM, il est respectueux et à l écoute de l autre et surtout il sait mettre en confiance.
Quand il m'a proposé une séance de fouet étant réticente la première fois j ai dit non l inconnu fait peur mais peut être aussi attirant.
Puis il a su me mettre en confiance même si ses fouets sont impressionnants j ai testé et le cela m'a plu ,je dirais même j ai adoré eh oui .
Ça ne fait absolument pas mal bien au contraire le décollage était au rendez-vous.
Par contre, quand il décide que c'est lui qui dit stop je vous promets qui lâche pas l affaire.....
Je parle pour certains délires qui sont inoffensifs bien sûr à part pour nos fesses..
il y a 2 ans

Comme Juliette, je pense que la discussion amont à une importance capitale, Connaitre les limites, freins, reticences permet de mieux cerner le périmètre des jeux.

Concernant ma manière de faire, j'utilise 2 stopwords.
- Pitié, qui indique que le soumis supporte, mais qu'il arrive à ses limites. Vous n'imaginez pas à quel point j'aime l'entendre prononcé ^^
- Stop, qui indique que la pratique en cours doit s’arrêter.
- Toutes les autres jérémiades, je les traduis comme "encore".

Ces mots sont applicables à toutes les situations, cravache, fist, etc.
Bien sur, mettre un terme à une pratique peut n’être que temporaire. Il m'est arrivé plus d'une fois d'avoir une demande "stop" lors d'un fist par exemple. Je calme donc le jeu, je repasse à des jouets plus petits, et dialogue pour prévenir que l'on va réessayer en douceur, et sauf cas exceptionnel, le souci est réglé.

Par ailleurs, j'aime beaucoup les exemples de TSM.
J'ai souvent entendu des "Non" au départ concernant l'uro, puis avec le temps, j'initie doucement. Simplement en commençant pas me faire regarder faire pipi, puis en faisant toucher avec les mains, puis en faisant lécher les doigts, puis en me faisant "nettoyer" à la bouche, et ainsi de suite.
Certains aujourd'hui n’arrivent même plus à imaginer que je puisse aller aux toilettes en leur présence, ils sont devenus mes urinoirs sur pattes.
Bien sur, quand j'initie, je fais des pipis tout blancs, sans odeur, l'idée étant d'amener une personne à une pratique à son rythme.

Par ailleurs, je trouve que le "non" est un très bon moyen d'entamer une discussion. J'échange beaucoup avec mes soumis lors de mes rencontres. Bien sur j'enjolive mes questions pour maintenir une ambiance que je désire, mais ces échanges sur les limites de l'autres sont probablement pour moi une des facettes préférées de mes jeux. Je trouve très agréable de s'immiscer dans les raisons souvent psychologiques des freins à certaines pratiques.

Après, je reste concrète, je sais très bien que je ne vais pas repartir de chez quelqu'un en lui ayant zébré le dos si sa femme n'est pas au courant et rentre quelques heures après. Le "non" est tout à fait compréhensible dans ce type de cas.
il y a 2 ans

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