Qui fait le Maître qui fait la soumise ?

Je lisais il y a peu cette phrase : "Ce n'est pas l'homme qui fait le Maître, mais la Soumise qui le fait le devenir". Je ne partage pas ce point de vue, non pas par orgueil ou pour protéger mon vernis social de Maître mais de par mes années de pratiques et d’expériences.

Je ne renie absolument pas qu’une soumise puisse à certains moments donner quelques informations sur ses besoins, ses envie ou des idées à son Maître. D’ailleurs, si je me suis mis à la pratique des clous en BDSM, c’est parce qu’une de mes soumises désirait le vivre. Si j’ose en parler sans souci, sans honte, c’est bien que je ne cherche pas à renier qu’une soumise puisse à un moment guider son Maître. De là à dire que c’est la soumise qui le fait devenir......

Personnellement, je n’ai absolument pas ce sentiment car dans 95% des cas, c’est moi qui les ait emmenées à quelque chose, à passer des caps, vaincre des tabous. Ce qui m’excite et que j’aime, c’est qu’elles me disent « non » et leurs interdits pour avoir le plaisir de faire tomber les dit interdits.

Le nombre d’interdits que j’ai pu faire tomber est assez impressionnant quand j’y repense. Cela a toujours été fait avec le plus grand respect de la personne. Une de mes devises est « je n’impose pas, j’obtiens ».

J’obtiens en douceur qu’elles m’accordent le droit de passer outre l’interdit, le tabou indiqué au départ. Si elles ont cédé c’est pour plaire au Maître, et le Maître se doit d’être digne de ce don. Je mets alors tout en oeuvre pour leur faire aimer telle ou telle pratique. Pour exemple le plaisir des aiguilles bien souvent méconnu.

Beaucoup voient cette pratique comme du Hard parce qu’il arrive qu’il y ait une goutte de s a n g de temps en temps. Imaginent que cela fait mal. Abordé avec finesse, décontraction pour rassurer, j’ai fait aimer cette pratique à certaines filles, et « sans plus » chez d’autres qui aujourd’hui ont changé de « regard » sur les aiguilles. C’est avec GinOu m’ayant clairement indiqué « les aiguilles pour moi jamais » que nous avons fait deux ans plus tard le retrait des dites aiguilles au fouet puis, quelques temps plus tard, je lui en posais 200 attachées par une ficelle. Le retrait rapide avec la ficelle l’a conduite à la jouissance. Pour ces deux points donnés en exemple, il y a les vidéos dans la rubrique vidéos « réel fessestivites ».

Shibari et suspension : pour Charmelia, nous étions dans les limites. Aujourd’hui elle s’éclate en suspension dans les cordes comme vous pouvez le voir sur mes dernières photos et elle en redemande !

Idem pour le fouet, mes initiations, bien souvent négociées.... en ont conduit plus d’une à aimer ça.

Donc pour revenir sur le sujet de départ, pour moi ce n’est pas la soumise qui fait le Maître. Certes de par les échanges et discussions, elles peuvent effectivement lui donner des idées dont il s’enrichira.

On parle de « souminateur » pour les soumis qui cherchent à guider leurs Maîtresses pour obtenir ce qu’ils désirent. Si c’est la soumise qui guide et fait le Maître, n’est-elle pas « souminatrice » ?

Pour exemple, j’emplois souvent cette phrase : « tu m’offres quoi en échange » quand elles me demandent quelque chose. CAD : si elle a envie d’une suspension, je négocie quelque chose comme, toujours par exemple, une découverte d’un de leurs interdits. Autre exemple, « ne pas dormir dans la cage » a été négocié contre une découverte des aiguilles.

Mes propos ne remettent pas en cause qu’il y a des échanges enrichissants lors de discussions mais ont pour but d’exposer mon point de vue.

TSM
il y a 5 ans

Bonjour TSM !

Je n'ai pas votre expérience, donc je ne me permettrai pas de remettre vos dires en cause, mais je ne vois pas les choses sous le même angle concernant l'interprétation de la phrase ^^

"Le l'homme ne fait pas le Maître, c'est la Soumise qui le fait le devenir" : je le prends dans le sens où c'est grâce à sa Soumise qu'un homme devient Maître, mais ça ne veut pas forcément dire que c'est de la Soumination. Avec ma Soumise, nous avons énormément de discussions, non pas sur ce qu'elle veut, mais sur certains détails, et pratiques. Elle me laisse faire mais elle me soutient, sans rien demander.
Sans ses "retours", échanges, partages, je ne pourrai pas évoluer et m'affirmer comme je le fais petit à petit. C'est une nécessité (dans mon cas) d'avoir cet échange, mais jamais elle n'a décidé ni choisi.

Je ne nie pas qu'au tout début, elle demandait (et j'avoue que ça m'aidait bien pour avancer), mais ca n'a vraiment pas duré longtemps, lui ayant fait comprendre ce qu'est la Soumination, ce n'est pas ce qu'elle cherche dans ce type de relation : elle me laisse les commande et ne gère rien. Mais sans ses retours, je ne peux pas me perfectionner, m'améliorer. Tout va dépendre des personnes qui pratiquent après, certaines se laisseront "Souminer" (çà se dit ? ça fait bizarre ^^' ) alors que d'autres, comme moi, dirigent mais ont besoin d'un retour, voire, comme vous, n'ont pas besoin de quoi que ce soit (merci l'expérience ! :) ). Tant que chacun y trouve son compte !

Cordialement

M.Fox
il y a 5 ans

Bonjour M.Fox,

Je comprends totalement votre point de vue, et dirait même que je vous rejoins sur les notions d’échange.

Sur le fond, il faut qu’il y ait des discussions, nous sommes totalement d’accords. La personne soumise n’est pas un jouet, elle mérite d’être entendue, comprise et surtout respectée.

Il y a les échanges verbaux et non verbaux dans lesquels il faut aller chercher les informations, j’aime beaucoup. Je m’explique en donnant un exemple :

Lors de séance de fouet par exemple, lorsque la personne ne parle pas, (il y en a qui ne disent même pas aïe) la respiration, les mouvements des lèvres, du visage, la tension d’une jambe, d’un pied sont des éléments à observer avec attention. Ces éléments permettent de mesurer l’impact physique et émotionnel de l’action en cours.

Cela n’est pas toujours évident car à certains moments, les crispations du visage ou des membres sont identiques qu’elles prennent du plaisir ou aient mal. ******

Paradoxalement, si cette phrase me gêne un peu, "Ce n'est pas l'homme qui fait le Maître, mais la Soumise qui le fait le devenir" j’ai horreur des soumises qui ne parlent pas, ne se confient pas. De la discussion jaillit la lumière, et les idées perverses ^^^^ (humour quoi que)

J’aime aussi les débriefings après une soirée, ils sont aussi source d’informations. Après certains stages, (un stage n’est pas juste une action de 2 heures) je demande un compte rendu écrit au moins pour moi CAR, pas obligatoirement une histoire érotique à publier. Lors de cette demande, j’insiste sur le fait que ce n’est pas la peine de me lister ce que je leur ai fait, mais que je veux qu’elles me dissent comment elles l’ont ressenti.

J’estime donc être très à l’écoute, (et respectueux sinon elles ne reviendraient pas ^^^^) mais n’ai pas l’impression que ce soit les soumises qui m’aient fait devenir Maître. Voilà pourquoi cette phrase me gêne un peu.

Cordialement

TSM

**** Les crispations du visage ou des membres sont identiques qu’elles prennent du plaisir ou aient mal. ce point mérite un autre sujet que j’ouvre ici

Comment décrypter si c’est bon ou si cela fait mal ?

il y a 5 ans

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