La psychologie de comptoir à propos du BDSM et des fétich

La psychologie de comptoir à propos du BDSM et des fétichistes

La police de la morale sévit à propos du BDSM, elle lui cherche des raisons, des excuses en développant l’idée reçue qui associe la pratique du SM à un traumatisme d’e n f a n c e ou une maltraitance. Elle irait bien jusqu’à enfermer les adeptes dans des hôpitaux psychiatriques.

Que de mesquineries ! La soumission féminine non consenti excite bien plus que la soumise salope en manque de sexe brutal.

Je vous donne des preuves flagrantes indiscutables :

- Les magazines traitant des horreurs s’arrachent dans les kiosques.

- Dans la presse, ce qui est regardé en premier, ce sont les catastrophes et les drames que les journalistes mettent en avant avec des photos de corps déchirés, enfin, juste un peu montré, pas trop quand même. Le lecteur boudent presque de ne pas en voir plus.

- Un grave accident de la route sur la voie de gauche de l’autoroute crée un bouchon sur la voix opposée. Les voyeurs espèrent voir du s a n g , des choses graves. Beaucoup s’arrêtent pour aller voir la « viande » déchirée et la souffrance.

Et bien en BDSM ce n’est qu’un jeu, ce n’est pas la m o r t que l’on regarde, que l’on cherche, c’est le plaisir autrement.

Farrel disait « descendre dans nos ténèbres intérieures parce qu’elles sont paradoxalement un refuge où l’on se sent en sécurité face aux horreurs et aux cruautés qui règnent dans le vrai monde ».

Jouer avec le « non consenti » qui l’est totalement, c’est jouer sur les rives de l’interdit, de l’ignoble sans le faire vraiment juste pour vibrer. (On se fait des bisous après, on fixe des dates pour recommencer)

Bien souvent, la pseudo victime jouit souvent physiquement alors que Maître sadique se contentera souvent du plaisir d’avoir donné du plaisir autrement.

Pour la soumission masculine ?

C’est encore pire, pour la police de la morale. Ce sont des sous-hommes, des lopes. Penser cela et le dire, n’est que de la bassesse visant à avilir. Combien d’homme s’arrête voir les accidents ?

Et si on arrêtait d’être mesquin ?

Et si on reconnaissait que l’horreur intrigue, attise la curiosité.

-------->>>>> Érotiser la v i o l ence pour mieux l’exorciser, c’est la dompter, en jouer au nom du plaisir et c’est bon pour la santé mentale.

LES PREUVES SONT FLAGRANTES

Selon une nouvelle étude, les personnes qui ont des rapports sexuels pervers peuvent avoir une meilleure santé psychologique que celles qui ne le sont pas. Les chercheurs ont découvert que les personnes impliquées dans le BDSM - esclavage, discipline, sadisme et masochisme - obtenaient de meilleurs résultats en ce qui concerne certains indicateurs de santé mentale que celles qui n'apportaient rien de vicieux, a rapporté LiveScience.

L'étude, publiée dans le Journal of Sexual Medicine en mai, portait sur 902 personnes pratiquant le BDSM et 434 personnes préférant le sexe dit «vanillé» (non crépu). Chaque personne remplissait des questionnaires sur sa personnalité, son bien-être général, sa sensibilité au rejet et son style d'attachement dans les relations. Les participants n'étaient pas au courant du but de l'étude.

<!-- m --><a class="postlink" href="https://www.huffingtonpost.com/2013/06/05/bdsm-better-mental-health-study_n_3390676.html">https://www.huffingtonpost.com/2013/06/ ... 90676.html</a><!-- m -->

LES SOIREES DANS LE BOITE DE NUIT en sont un autre exemple indiscutable.

Les boites de nuit sont obligées d’avoir un ou des videurs. Entendre qu’il y a eu des bagarres et de la v i o l ence ne surprend personne. On y parle d’alcool et de D r o g u e .

Dans les clubs BDSM il est rare qu’il y ait un videur. Les adeptes (en principe) se gèrent mieux au niveau de l’alcool, voir même s’interdisent de boire pour rester maître de la situation pour la sécurité de leur soumise.

Quel paradoxe pour les pensés mesquines !

Une femme seule a 10 fois moins de risque d’être sérieusement ennuyée dans un club BDSM que dans une simple boite de nuit. (Même si elle s’est faite attacher et fouetter)

Je n’ai jamais vu d’agression en club BDSM en 35 ans de sorties et de pratique. 95 % de ces clubs n’ont pas de service d’ordre, il est inutile.

Le constat est simple :

Il y a moins de v i o l ence et d’agressions chez les BDSM.

Il y a plus de v i o l ence et d’agressions avec ceux qui le condamnent et jugent ses adeptes.

Nous pourrions aussi faire un parallèle avec les sports de combat. Ceux qui paraissent v i o l ents sur le ring ou le tatami, le sont rarement dans leur vie. Il est rare qu’ils aient une rame à leur domicile. Ils sont potentiellement moins dangereux.

Les communautés fétichistes soutiennent depuis des années que les goûts sexuels inoffensifs ne doivent pas figurer à côté des troubles mentaux.

L'American Psychiatric Association a dépathologisé le sexe pervers - notamment le travestissement, les fétichismes et le BDSM - dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux , cinquième édition (DSM-5).

<!-- m --><a class="postlink" href="https://ncsfreedom.org/key-programs/dsm-v-revision-project/dsm-v-program-page">https://ncsfreedom.org/key-programs/dsm ... ogram-page</a><!-- m -->

Qu’il y ait des bagarres lors des rencontres BDSM est ultra rare.
Qu’il y ait des bagarres lors des rencontres ABDL est ultra rare.

Qu’il y ait des bagarres dans les boites de nuit conventionnelles est fréquent. Demandez-vous pourquoi ! (Les fêtes de village c’est encore pire...)

Ceux qui font de la discrimination publique des fétichistes s’adonnent à la persécution écrite ou verbale, c’est une forme de v i o l ence. Ils sont potentiellement plus agressifs et dangereux que les fétichistes.

TSM
il y a 5 ans

Bonjour TSM,

Je viens de lire avec plaisir ton écrit, mais je n'ai pas la même vision.

Je trouve que le monde du bdsm est mieux accepté aujourd'hui. Il est présent dans des publicités dans le métro. Lorsque j'en parle autour de moi sur le ton de la plaisanterie ou non, je ne vois pas des regards choqués mais plutôt ouverts.

Alors oui, tes exemples sont vrais mais ton regard est bien différent du mien. Je ne connais pas cette police de la morale dont tu nous parles. Je ne me sens pas persécuté et j'aime notre époque ou je peux jouer avec ma soumise sans avoir peur d'être mal vu.

M Scandaleux
il y a 5 ans

Bonjour TSM,

Je partage partiellement votre point de vue.
En effet je suis tout a fait d accord sur la capacité des pratiquants de bdsm à gérer la frustration (nécessaire dans une société) et à exorciser leurs démons intérieurs dans un exutoire ludique et bon enfant.
Là ou je ne suis pas d accord, c est que selon moi et de nombreux professionnels en psychologie, la sexualité de tout individu (qui comprend entre autres les fantasmes, les pratiques, et son niveau de hiérarchie vis à vis des partenaires) est une forme d exutoires des névroses assimilées lors de son enfance et de son adolescence dans l apprentissage de la sociabilisation. La sexualité quelque soit la forme qu elle revêt serait un croisement entre ses pulsions animales (cerveau reptilien) et ses pulsions névrotiques (recherche de reconnaissance, de contrôle, de victimisation, d estime de soi, de lâcher prise, d attention...)

Petit aparté: le boxeur est sage en dehors du ring parce que contrairement aux autres il est conscient du danger. Il sait à quel point les coups font mal et que dans un combat il y a toujours un risque de perdre.
Petit avis d un ancien boxeur. :)
il y a 5 ans

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