Vécu dissociatif & Age Regression ? (témoignage)

En créant ce post, j'espère discuter et collecter éventuellement d'autres témoignages concordant à mon vécu.

MON HISTOIRE

Enfant, j'ai vécu des choses atroces (physique & psychique). Évidement, cela laisse des traces profondes, identitaires.
Je suis officiellement diagnostiquée ATDS, petite soeur du TDI. A comprendre par : j'ai plusieurs fragments d'identités, qui aiment des choses différentes, qui voient le monde différemment, qui pensent différemment.
Je reste "moi", mais avec toute une psyché différente, ou plusieurs en même temps (s'entendre parler et raisonner de manière différente simultanément)

Une part de moi est, et sera toujours une enfant. 2-5 ans. Anaëlle, plus familièrement, Ana.
La première fois que j'ai mis le doigt dessus (sans comprendre réellement), j’avais 6 ans.

Actuellement, nous ne sommes plus que 3.
Avec beaucoup de thérapie, on s'en dépatouille. Et au final, personne ne se rend jamais compte de rien.
Évidement, pour être stable, chacun doit avoir sa place & la possibilité d'exister. Apprendre à coexister, être "harmonisé".


LE VECU

Je pense que c'est comparable à de l'Age Regression (formelle / pur).
Je ne joue pas une enfant, je suis une enfant. Avec ses capacités, ses fragilités, ses besoins, sa vision du monde, ses peurs & ses envies.
Il n'y a absolument rien de sexuel, de lubrique, ou quelconque forme de jeu.
Le monde est tellement plus simple, et les choses tellement moins compliqués.

Il n'y a physiquement besoin de rien. Mais l'expérience montre qu'une couche + body est un must have pour ne pas finir trempée.
Lapinou (graaand lapin haut comme un bras) est mon doudou. Ne jamais l'enlever du lit. Une totote bien accrochée, et je suis certaine qu'Ana dormira bien.
Je dirais simplement : pensez à ce qui pourrait mal se passer avec une petite. Généralement, je prévois tout en avance.
Car oui, tomber du lit en se cognant la tête sur la table de chevet, ça fait mal.
Et ma seule réaction sera : pleurer et paniquer. Avant de reprendre main, ce qui prends bien une bonne demi-heure dans cet état.

Être émerveillée par le monde, tout en étant persuadée que rien de mal ne pourrait arriver.
Se blottir dans les oreilles de doudou, toute en tétouillant quelque chose (de préférence une tétine adaptée pour protéger les dents). Attraper lapinou et sentir son odeur, et lui faire un enooorme calin.
Rigoler avec innocence et pleurer de peur ne pouvant se rassurer.

Mais, c'est également un grand état de fragilité.
La moindre peur ou crainte est vécue au centuple. Tout comme la joie, ou la sérénité.
La moindre violence laisserai des traces indélébiles. Le monde est violent. Je protège cette part de moi.

Alors pour le moment, étant seule (sans caregiver / daddy / mommy), je me sécurise seule. Prévois mes besoins en avance et reste souvent présente avec Anaëlle.
Seule, c'est viable, mais peu optimal. Anaëlle ne peut rester présente plus de 8h, et nécessite qu'une part adulte reste plus ou moins consciente.


CONCLUSION

J'avais envie de vous partager ce vécu, purement infantile, que je pense être identique à de la régression formelle.
Suis-je la seule à ressentir cela ? A vivre les choses de cette manière (je veux dire, hors TDI) ? A avoir cette vision du monde, totalement altérée ?
Dites moi ce que vous en pensez. Je répondrai aux questionnements avec plaisir :)
il y a 1 an

Bonjour,
Mon histoire de vie est plus simple que la tienne et ma tendre jeunesse a été classique mais je tenais à répondre à ton post. Lorsque je ne sens plus ce monde, lorsque ma journée a été difficile, j'éprouve le besoin de me créer un monde meilleur pour moi, loin des grands trop compliqués, trop virulents et agressifs pour un rien.

Mon lapinou, bien plus petit que le tien est mon confident rassurant, protecteur psychologique même si il ne me parle pas, il m'apaise. Je deviens alors une petite fille, entre l'AB et la little, aux environs des 3 ans. Juste avant, je prépare mon cocon de douceur, mon bib, ma tenue du soir, un truc à grignoter mais pas un vrai repas. Abritée sous mon plaid en polaire sur le canapé, je me décontracte dans mon monde de petite devant un Disney par exemple. Mon lapinou est évidement avec moi et c'est avec lui que je déciderai de l'heure d'aller me coucher. Couche, body, grenouillère, lapinou et totote m'accompagnent pour une nuit paisible.
Je précise que pour moi, ce n'est pas tous les soirs, cela dépend de mes journées et de mes envies ou angoisses liés à des soucis.

Je ne sais pas si ma réponse t'apportera quelque chose, mais tu n'es pas seule à te faire ton monde de douceur loin des grands...
il y a 1 an

Merci pour ta réponse :)

C'est rassurant de lire que des vécus se rapprochent du sien.
Je ne connais pas du tout la proportion de gens dans la communauté AB/Little qui ait un vécu purement régressif ? Ca serait intéressant à savoir :)
il y a 1 an

Bonjour
Je ne sais pas si vous connaissez Atypikoo….pour les gens diagnostiqués ou pas ..il y a pas de gens sérieux avec qui vous pourriez dialoguer…même s’ils ne partagent pas le même trouble
https://www.atypikoo.com/login/?returnUrl=%2Fnotifications%2F
Claire /ana 🤗 a bientôt
Fred
il y a 1 an

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