Le fétichisme de la gifle

La gifle, baffe ou torgnole, taloche, soufflet, claque ou mandale, le vocabulaire ne manque pas pour désigner ce geste du revers de la main !

La gifle scolaire était considérée comme une pratique commune d’éducation. La gifle calmant le vilain ou la vilaine et sonnant comme un ordre de retour à la raison. Elle fut utilisée à l’école par les professeurs comme châtiment corporel, qui, donné en public était encore plus humiliant.

Il existe aussi la gifle de recadrage comme celle de la femme giflant celui qui se conduit comme un goujat. Cela a pour but de remettre à sa place l’inconvenant venant de lui toucher les fesses, par exemple, partie de son anatomie pouvant aussi recevoir des gifles en ce cas, appelée fessées...

La gifle médicale est celle qui est bien souvent pardonnée puisque utilisée dans un but thérapeutique comme calmer une crise d’hystérie ou empêcher quelqu’un de perdre connaissance OU de ranimer.

La gifle n’est pas considérée comme un coup de poing, mais reste qualifiable de violence pour beaucoup.

Avant d’en venir au fétichisme, sachez que la gifle est un geste qui a une longue histoire et une très forte charge symbolique de communication dans nos cultures occidentales.

En effet, traditionnellement, la main ouverte paume vers le haut et avant bras tendu permettait de montrer que l’on ne tenait pas d’arme. Sa suite logique est la poignée de main. La main tendue est aussi celle de l’aide et du secours. Dans tous ces cas, ce geste de la main paume ouverte vers autrui est un gage de confiance reliant les personnes.

Dans presque toutes les cultures, le visage est sacré. Sa représentation est parfois sacrilège lorsqu’il s’agit de dieux dans certaines religions. Elle est souvent révérée, comme pour les chrétiens celle de l’empreinte du visage du Christ. Des populations considèrent que prendre en photo leur visage, c’est voler leur âme.

En clair, entre adultes, la gifle c’est toucher au visage avec la main puis est vécu comme un manque de respect associé à de la violence.

FETICHISME DE LA GIFLE

Ce geste renvoie également à l’imaginaire d’une pédagogie de la règle, des châtiments corporels, de la fessée et de l’humiliation. Et donc, quoi de plus normal en BDSM que le Maître ou la Maîtresse en donne lorsque son soumis ou sa soumise le mérite ?

Le paradoxe est que si en BDSM on trouve normal de fesser, de punir avec des instruments type cravache ou autre, toucher au visage par une ou des gifles est bien souvent vécu comme un manque de respect. Et pourtant, les soumis cherchent parfois l’humiliation avec de la nudité imposée ou des posture ou tenues dites « dégradantes ». Cherchez l’erreur de logique pour celui ou celle qui aime être tenu(e) en laisse en étant à quatre pattes.

Dans le monde de la fessée, si se faire déculotter et claquer les fesses ramène à une forme de « pédagogie » la gifle est aussi souvent mal vécue. On peut toucher à « son cul nu » mais pas à son visage ! Cherchez l’erreur de logique encore une fois.

Certain(e)s aiment et adorent, que ce soit dans le monde du BDSM ou de la fessée, cela les ramène à accepter, avec une forme de plaisir, un châtiment corporel humiliant donné par la personne dépositaire de l’autorité qui lui a été accordée.

Pour que la gifle entre dans le jeu, il faut donc comprendre et accepter que cela n’est pas un manque de respect mais tout simplement un châtiment sensuel, érotique bien que « piquant ».

Les techniques et savoirs pour pratiquer la gifle dans le monde de l’érotisme piquant :

- La prudence pour les marques s’impose surtout avec les bagues pouvant « ouvrir » la peau.
- La prudence pour le geste car une main qui claque trop fortement une oreille peut endommager le tympan par l’effet de souffle. (réel)
- La prudence aussi pour la puissance, le but n’est pas d’assommer ni de faire chuter la personne.

Le mieux est de prévenir ou que cela soit entré dans les habitudes de jeux.

Ordonner la position d’attente de sa ou ses gifles, permet à la personne de « méditer » sur ses fautes. Certaines personnes sont parfois très excitées par leur position physique et psychiques « régressive ou de soumission » même si elles redoutent la ou les gifles.

Les joues peuvent être des zones aussi érogènes que des fesses dès lors que l’on est dans le jeu.

Gifler votre partenaire en public impose toutefois qu’il soit compris que ce geste compte dans vos habitudes de domination, de jeux. Sans quoi, vous risquez de passer pour quelqu’un d’irrespectueux.

Personnellement, j’ai entretenu une relation avec une femme dite « soumise » qui adorait ça. Et, sans jeu de mot, cela lui faisait perdre la tête, crier même si elle en redemandait et les acceptait bien volontiers. Lors des rencontres BDSM, je prévenais qu’il pouvait m’arriver de gifler ma soumise, mais que ce n’était pas un manque de respect.

N’hésitez pas à donner vos avis, partager vos expériences ou passions pour cette pratique.
il y a 6 mois

Bonjour Monsieur TSM.
Merci pour ce sujet.
La gifle dans les jeux BDSM est pour moi un jeux que je trouve tout à fait normal . Elle peut ajouter du piquant au jeu et une douce chaleur à un endroit où il ne faut pas ce sentir agressé dans nos jeux.
J'ai déjà eu une gifle en public lors de faute commise en public. Punition instantanée et humiliante qui recadre de suite les choses
J'accepte cela car je suis soumis
Pourquoi interdirai je à la personne qui me Domine de faire ce qu'Elle ou il à envie de faire. Je suis là pour La ou le satisfaire. Il faut toujours penser au plaisir ou l'envie de la personne qui Domine
Après pour une punition, depuis quand c'est le soumis qui choisit. Là ça n'est pas fait pour le plaisir !!
Ce n'est que mon avis et ne concerne que mon ressenti.
il y a 6 mois

Personnellement ce que je trouve intéressant / amusant c'est de demander à la personne soumise de REMERCIER pour ce recadrage utile.
Nous sommes donc dans une pratique qui n'a aucun rapport avec une agression ni un manque de respect.
Rappel pour la gifle : ce qui est intéressant c'est le geste, pas l'impact, en BDSM on ne se bat pas.
il y a 6 mois

Personnellement j'ai du mal à gifler. Comme tu l'as dit le visage a toute une symbolique. Par contre les claques sur les fesses aucuns problèmes. CQFD... Par contre à mon sens il peut y avoir des variantes : des petites tapes sur les joues qui peuvent avoir leurs effets autant que si elles étaient fortes, tout dépend bien sûr du contexte. Un autre variante : quand la personne qui les reçoit a un bandeau sur les yeux. Elle ne les voit pas arriver. Ça peut surprendre tout autant !
il y a 6 mois

Bonsoir. Je ne me sens pas de gifler quelqu'un, tout comme je ne me sens pas d'insulter quelqu'un. De plus, la gifle concerne le visage, cette partie du corps que je respecte en plus haut lieu. Si j'osais le faire, non seulement la personne serait humiliée mais je me sentirais moi aussi humiliée car honteuse d'avoir fait le geste. Bien sûr, je le ferais en cas de force majeure, par exemple pour me défendre.
il y a 6 mois

Bonsoir ENDURA. À mon sens il suffit d'une première fois réussie pour débloquer cette appréhension. Si la personne que tu gifles et largement consentante, à partir de là il n'y a aucuns problèmes... Le tout est de bien doser la ou les gifles.
il y a 6 mois

Bonsoir Madame Endura et BonSteph
Oui comme dit Monsieur TSM, ce qui compte n'est pas la force de la gifle mais son impact psychologique. Là est tout l'art de l'humiliation et du dosage pour la personne qui Domine. Après je ne puis en dire plus car je ne Domine pas.
Amitié à vous deux, yann
il y a 6 mois

Bonjour. Dans mon cas, tout à fait personnel, je prends en compte 2 choses : mon éducation bien ancrée en moi et mon sens du respect. Je respecte l'humain et surtout son visage car c'est par son visage qu'on le connaît le mieux. Le visage qui a un nombre infini d'expressions, ce beau visage que je ne voudrais en aucun cas abîmer, même par une simple gifle....
il y a 6 mois

Bonjour Endura.Je vous comprends. De plus c'est votre façon de faire et d'être c'est tout à fait respectable. Après tout comme je le disais la première fois c'est bien la Dominatrice qui décide et qui a sa propre façon d'évoluer.
il y a 6 mois

Bonjour Yann "c'est la dominatrice qui décide" (ou le dominateur. Oui et non c'est un peu et surtout la personne dominée au moment de la discussion de ses limites que le dominant se doit de respecter.
il y a 6 mois

Bonjour Heedoné,
Je suis absolument d'accord, cela se décide le jour où se fixent les limites. Toutefois, et c'est là que c'est amusant (du moins pour moi) de proposer une découverte et, si cela se passe bien, cela fait sauter une des limites.
Personnellement je prends plaisir à faire sauter les limites AVEC l'accord évidement des personnes.
il y a 6 mois

Bonjour TSM "faire sauter une des limites" oui mais cela demande de bien connaitre sa soumise (j'allais écrire la maitriser) et cela ne peux pas, selon moi, s'envisager lors d'une première séance c'est d'avantage sur une relation plus longue et là on peu proposer de "progresser" Mais ça doit toujours se faire dans le dialogue et avec le consentement. Cordialement
il y a 6 mois

Merci pour cette explication plus que complète et ces différents avis.
Me concernant, la gifle reste une limite à ne pas franchir, car pour moi, cela devient de la violence. Après, ce n'est que mon avis de débutante.
il y a 5 mois

Je rejoins le point de vue de Slydia, pour moi également la gifle reste une limite à ne pas franchir. Cela reste à mes yeux un geste de violence.
il y a 3 mois

Bonjour à tous, mon sentiment est que la gifle est spécifiquement difficile à supporter lorsqu'il n'y a pas de motif. Envoyée directement sans explication.

En revanche c'est un très bon moyen de se faire punir. L'on "reçoit" assez clairement le message. Il faut que cette pratique soit convenu bien-sûr.
il y a 3 mois

Moi jai besoin q un Maitre me gifle ,simplement pour savoir qui est a sa place , et j ai ce besoin
il y a 3 mois

bonsoir,
je n'aime pas vraiment la gifle, mais je peux l'accepter, malgré le fait que cela ne soit pas ma tasse de thé.
il y a 2 mois

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