Et vous ? Le feriez vous ?

Mon père a appris à 39 ans que son père n'était pas son père.

Une histoire à la c** qui a pété comme une bombe, le jour où ma Grand-Mère (paternelle donc) a dit de moi "On sait qui est la mère, mais on ne sait pas qui est le père."
Et ma mère de la foudroyer en rétorquant "Vous êtes mal placée pour dire ça !"
Mon père "Que veux tu dire par là ?"
"Demande à ta mère"...

Et là, gros clash, ma Grand-Mère a eu l'(a mauvaise) idée de dire à ma mère quelques semaines ou mois avant, que le type qui avait élevé et donné son nom à mon père... ne l'était pas.

Du coup, elle s'est retrouvée à devoir fournir quelques explications.
Même pas !
Elle n'a rien dit.
Mon père l'a harcelée, il a harcelé la famille, celles et ceux qui auraient pu savoir. Mais personne n'a parlé.
Têtus les vieux !
Ma Grand-Mère est morte en gardant le silence sur le sujet.
A sa mort, mon père a espéré que les langues se délieraient.
Même pas !
Têtus jusqu'au bout les vieux !

Il a toujours voulu savoir qui était son père, quelles étaient ses origines.
Moi je me dis que c'est son histoire à ma Grand-Mère.
Si elle a été amoureuse d'un Allemand, évidemment qu'elle ne va pas le crier sur les toits !
Qu'il ait été soldat ou officier nazi. Si elle a été heureuse, qui sommes nous pour juger ses actes ?

Si elle a été victime d'un viol, évidemment qu'elle ne va pas le crier sur les toits non plus.
La honte a toujours été sur les épaules de la victime, mais il serait temps que la honte change de camp !
On ne peut pas lui reprocher !
En 1945, l'avortement s'il existait était illégal.

Et si ma Grand-Mère a eu des aventures à s'en faire péter le clito, et bien tant mieux pour elle !
Elle a profité de la vie. Après qu'elle ne sache pas qui est le père du coup, évidemment, elle va encore moins le crier sur les toits.

Autant mon père se pose des questions pataphysiques que j'ai du mal à comprendre, autant je m'en tape.
J'espère juste que ma Grand-Mère a été heureuse.

Savoir d'où je viens ne m'intéresse pas.
Je veux juste savoir qui je suis et qui je veux être. Où je veux aller.
"Quand on se penche sur son passé, on risque fort de tomber dans l'oubli." COLUCHE

Ce test, perso je ne le ferais pas. Même si il était gratuit.
Et vous ?
Le feriez vous ?

https://www.youtube.com/watch?feature=shared&v=QNJy3fdFXgs
il y a 4 semaines

Merci pour ce post très intéressant.

Personnellement, je le ferais ce test, pour plusieurs raisons.
La première parce que je suis curieuse de nature et que cela me plairait bien de savoir, d'où viennent tous mes ancêtres.
La seconde, parce que pour savoir qui l'on est, il faut savoir d'où l'on vient.

Je ne mélange pas, qui je suis et qui je veux être. je suis la fille de ma mère et de mon père, la petite fille de mes grands-parents, etc, etc,
Cela fait qui je suis, pose les bases de mon caractère (comme tout être humain). Par contre, cela ne fait pas qui je veux être.
Celle qui décide qui je veux être, c'est moi et moi seule. Et je peux le devenir, grâce aux expériences vécues et donc au passé. On ne peut pas se construire et devenir la personne que l'on souhaite, en oubliant son passé.
Cela voudrait dire ne rien apprendre et recommencer les mêmes erreurs.

Maintenant pour exemple, ce n'est pas parce que ce test révélerai que j'ai des ancêtres musulmans ou juif, ou n'importe quoi d'autre, que je vais faire en sorte d'appartenir à cette religion. Ce n'est pas ce que je souhaite, donc je ne le ferais pas.
Mais, comme ils le disent dans la pub, cela permettrait d'enlever les œillères de certaines personnes. Et ce ne serait pas plus mal !
il y a 4 semaines

J'ai du mal avec l'idée de connaître son passé ?!

Mon passé est celui que j'ai vécu, celui qui m'a construite.
Même si je comprends que mes ancêtres ont participé à mon existence, je ne ressens, perso, pas le besoin de le connaître.
J'ai réussi à me construire toute seule comme une grande, sans connaître mes ascendants les plus proches.
Ma Grand-Mère paternelle a caché la vérité sur mon Grand-Père et ma Grand-Mère maternelle a été adoptée par mon arrière grand-père.
Ma famille n'existe que jusqu'à ma Grand-Mère côté paternel et arrière grands parents du côté de ma mère.
Et même d'eux je ne connais rien de concret.
Donc concrètement, la "pression" ancestrale et la généalogie je ne connais pas et ne sont pour moi que fantaisies à prendre avec beaucoup de précaution.

Je pense donc qu'on peut choisir de qui on veut être parce qu'on le veut et non parce qu'on connaît notre patrimoine génétique.
il y a 4 semaines

Question très intéressante :)

Pour ma part, je rejoins plutôt l'avis de Malicia, je ferais le test pour savoir d'où je viens et aussi parce que je suis convaincu que certains traumatisme se transmette de génération en génération et que en le sachant, peut-être que j'aurais une chance de guérir cela une fois pour toute et de ne pas continuer à transmettre des souffrances non-guérie et cachée à la génération suivante.

Je vis d'ailleurs quelque chose qui s'en rapproche car du coté de mon grand-père maternel, que je n'ai jamais connu, se cache une histoire mystérieuse que personne ne semble vouloir raconter. Certains ont essayé mais se sont pris des murs de silence. Pour faire bref, mon grand-père maternel était Luxembourgeois (paix à son ame il est décédé avant ma naissance, je ne l'ai jamais connu) et a été enrolé dans l'armée allemande pendant la deuxième guerre mondiale. On raconte que c'était de force (ce qui est arrivé à beaucoup de Luxembourgeois en effet) mais rien ne le prouve. Ce qui est certains est qu'il a servi dans l'armée allemande pendant deux ans entre 42 et 45. D'une source historique que j'ai consulté moi-même et qui me semble fiable, il semblerait qu'il ait été gardien dans un un camp de concentration. Ma mère prétend que c'est faux parce que ce n'était pas écrit dans son carnet militaire, ce qui est correct. En même temps, est-ce que les nazis auraient écrit ce genre d'information confidentiel (la "solution finale" a été mise en place très discrètement), dans un carnet militaire que tout le monde pouvait consulter ? Cela se discute. Toujours est-il qu'on n'en sait rien, mais que de très nombreux traumatismes et mauvaises histoires ont entachés cette famille. Est-ce lié ? Que s'est-il réellement passé ? Je n'en sais rien mais si un test me permettait de le savoir, je le ferais sans hésiter. Je préfère savoir la vérité, au moins je peux la confronter et décider ce que j'en fais. Je trouve pire de ne rien savoir mais c'est une opinion personnelle
il y a 4 semaines

Je ne vois pas, en revanche, en quoi le test ADN te renseignerait sur les activités contraintes de ton Grand-Père ?
Ca te donne le patrimoine génétique de tes aïeux, mais rien d'autre, pas plus les traumatismes, que les activités ?
Tu me dirais pour comprendre une maladie génétique héréditaire, oui, je comprendrais, mais là ???
il y a 4 semaines

Savoir d'où l'on vient est naturel. Un besoin atavique de notre espèce. Cela s'appelle la filiation. C'est pour cela de dans d'innombrables sociétés on lie un homme et une femme pour à la fois confondre les patrimoine de chacune des deux familles et faire des enfants. Voilà pour le décors.
C'est également un sujet qui me passionne. David Graeber, que j'apprécie, un anthropologue décédé récemment a écrit beaucoup sur çà.

@Judeline, cela me parait logique que ton père ait tout fait pour savoir. Ce n'est pas cool de lui avoir ouvert l'esprit sur une réalité sans pouvoir aller jusqu'au bout de la vérité.

@Malicia c'est rare mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, l'idée que l'on est ce que l'on veut est une illusion. Ce que nous sommes et la résultante d'une miriade de choses. Oui en partie de notre volonté, mais pas que. L'ère contemporaine, peut-être depuis un siècle et la Belle époque, a fait croire que le libre arbitre peut-être repoussé sans limite. Dont par exemple l'idée que la réussite s'incarne dans le fait qu'on soit ce que l'on a voulu. Nos expérience, notre environnement y contribue et s'est tant mieux à mon avis.
il y a 4 semaines

@Ricki: Je n'ai jamais dit que l'on était ce que l'on voulait, sinon, j'aurais changé pour prendre les gènes de ma mère, afin d'être plus fine, moins grande, brune aux yeux bleus ^^ (j'en connais un qui serait ravi ! lol)
Plus sérieusement, si tu relis mon post, je le dis, on ne peut pas être quelqu'un sans son passé, donc forcément, l'expérience et l'environnement, sont des points qui jouent.
Mais cela ne doit pas devenir un poids, mais une force. Si je m'étais contentée de cela, je n'aurais jamais fait mon premier métier, car enfermée dans les carcans de la société. Si je n'avais pas décidé qui je voulais être, je serais sûrement une employée de bureau moyenne.
Et puis, l'être humain n'est jamais content de ce qu'il a, il cherche toujours à évoluer et ces envies changent avec le temps, le contexte et son expérience.
Par exemple, aujourd'hui mes envies sont aux voyages, découvrir d'autres pays, d'autres civilisations. J'ai assez vécu et assumée toutes les responsabilités possible pour avoir envie aujourd'hui de souffler et de penser à moi.
il y a 4 semaines

Je le ferai par curiosité et pour essayer de comprendre certains côtés de ma personnalité. (Pédagogie / domination / aventurier / mon côté commercial/ ma grande ouverture d'esprit / mon côté gestionnaire / mon côté Saint Bernard / mon côté révolutionnaire et manifestant / mon côté écureuil / mon côté nature et de la terre / et autres..... qui font que j'ai parfois du mal RIRE --> à comprendre d'où tout cela me vient.

PAR CONTRE : Mon passé (ce qui est connu) ne m'a jamais empêché de regarder l'avenir. D'ailleurs :
- Chaque fois que je me suis planté, j'ai gardé en mémoire l'erreur ou les erreurs à ne pas refaire. On apprend plus de ses erreurs que de ses réussites. Même si cela fait mal, même se planter a quelque chose de positif.
- Chaque fois que je me suis planté, j'ai regardé l'avenir et j'ai rebondi.

Et même pire : j'ai encore plein d'envies et de projets aussi multiples que divers. Ouvrir un club 4x4 trial hard et pourquoi pas concourir à titre perso / me lancer dans le VTT hard / de faire et planter des arbres de partout dans la nature (déjà commencé) / de donner des cours à des jeunes espagnols (de 4 à 8 ans) pour leur donner le goût et d'apprendre le français (qui se perd en France), le calcul ou maths utiles, de musique et tout cela avec ma pédagogie basée sur le plaisir d'apprendre et le jeux. (Une sorte de mini école). Malicia a la même approche que moi sur la pédagogie. Pour exemple, dans le passé, j'ai réussi à faire aimer le solfège à des dizaines de jeunes. Promis c'est réel ! Tout était basé sur des jeux et ---> on délirait bien. Mon souci est que je ne vivrai jamais assez vieux pour pouvoir tout faire.
il y a 3 semaines

@TSM : Sacré programme. J'espère que vous pourrais le réaliser

Oui, je le ferais juste par curiosité, pour voir si, ce que je pense correspond à la réalité. Après, cela ne changera rien pour moi.
il y a 3 semaines

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