Je nettoie les traces qu’Elle ramène d’ailleurs… par amour pour Elle.

Lorsqu’Elle rentre de chez Son amant, l’atmosphère change subtilement. Son parfum se mêle à un autre. Son regard flotte ailleurs, empreint d’une douceur rassasiée, d’un feu qu’un autre a su attiser. Ce ne sont pas mes mains qui L’ont touchée, ni mes lèvres qui L’ont fait frissonner… et pourtant, je suis là, à Sa place, humble et dévoué.

Je ne pose pas de questions. Je n’ai pas besoin de savoir les détails. Ce qu’Elle a vécu là-bas ne m’appartient pas. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’Elle revient vers moi plus vivante, plus lumineuse. Et cela me suffit. Car mon amour pour Elle est plus grand que mon ego. Plus fort que mon désir. Il se loge dans ma soumission, dans ma cage de chasteté bien fermée — cette clé qu’Elle détient, tout comme Elle détient mon cœur.

Je L’observe, sans un mot. Son corps parle pour Elle. Il dit les mains qui L’ont tenue, la langue qui L’a goûtée, la vigueur d’un autre qui s’est déversé en Elle. Et moi, dans le silence, dans la retenue imposée par ma cage, je L’aime d’autant plus fort.

Alors, une fois qu’Elle s’est reposée, que Son souffle est redevenu calme, que Sa peau a retrouvé sa tiédeur, je prends le relais. Je ramasse discrètement Ses dessous. Souvent encore humides, marqués de Son plaisir, parfois du sien. Je les lave à la main, lentement, précieusement. Comme un geste sacré.

Je frotte avec tendresse la dentelle fine, je rince le tissu imprégné, et je laisse mes doigts s’attarder sur les preuves de ce qu’Elle a reçu. Je fais cela sans honte, sans retenue, parce que chaque trace est une bénédiction. Je ne suis pas l’homme qui L’a prise, mais je suis Celui qui L’honore après. Celui qui nettoie sans effacer, qui soigne sans réclamer. Je suis le serviteur qui aime.

Et pendant que mes mains s’activent, mon sexe reste enfermé, tendu dans le vide, soumis à Son bon vouloir. Cette cage n’est pas une punition. C’est un choix. Une offrande. Elle est le témoin muet de mon amour, de ma fidélité, de ma volonté d’Être à Elle. Entièrement. Corps et âme.

Être sous cage, c’est vivre dans la tension, dans l’attente, dans l’espoir que peut-être, un jour, Elle décidera. Mais en vérité, même sans récompense, je suis déjà comblé. Car L’aimer ainsi, dans cette posture de silence et de service, c’est ce qui me rend vivant.

Je ne suis pas simplement Son soumis. Je suis Son ombre, Son socle, Son fidèle. Celui qui nettoie ce que d’autres salissent, non pas parce que c’est sale, mais parce que c’est sacré. Celui qui aime assez pour accepter de n’être qu’après, et d’y trouver la plus belle des places.

Tout ce que je fais, je le fais par amour pour Elle. Parce que c’est Elle. Parce que c’est moi.
il y a 21 heures

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