Le dernier été de notre lien.
Il fut une période où ça se passait mal entre eux, et Elle était souvent de mauvaise humeur. J’en subissais les conséquences, sans toujours comprendre pourquoi. J’étais puni parfois injustement pour des broutilles, un simple retard, un mot de trop, un regard mal placé.
Alors, par naïveté peut-être, ou par amour certainement, j’ai voulu arranger les choses. J’ai contacté cet homme. J’ai tout fait pour qu’ils puissent se retrouver, croire encore à leur histoire. J’ai organisé des vacances pour eux. J’ai trouvé une location, réservé les dates, préparé chaque détail. Puis, un matin, j’ai glissé une enveloppe sur le plateau du petit-déjeuner de ma Maîtresse. À l’intérieur, leur séjour. Un cadeau. Un geste de paix.
Elle a pris son téléphone, a appelé son amant, qui savait tout. Je l’entendais dire que je devais venir avec eux, qu’Elle aurait besoin de mes services pendant le séjour. Que je n’allais pas rester seul à la maison. Pourtant, à la base, ce cadeau était pour eux deux. Mais ma Maîtresse tenait à ce que je sois présent. Non pas pour partager leurs vacances… mais pour les servir.
Puis, Elle m’avait ordonné de la gâter avec ma langue. Ce fut une scène intense, où, couchée sur le lit, Elle m’avait guidé, dirigé, contrôlé comme toujours. Ma langue était là pour lui rendre hommage, pour réveiller chaque frisson en Elle. Elle avait gémi, puis soufflé : "Je t’aime."
Dans les jours qui suivirent, Elle était différente. Plus douce. Plus présente.
La veille du départ, il fallait préparer les valises. Dans le dressing, Elle me montrait les tenues qu’Elle voulait emporter, me demandait de repasser certains vêtements, sollicitait mon avis : "Tu crois que ça va lui plaire ?". Puis, d’un ton neutre mais ferme, Elle ajouta : "N’oublie pas la cravache."
Le jour J, c’est lui qui est venu nous chercher. Lorsqu’il est arrivé, Elle s’est jetée à son cou pour l’embrasser. Elle rayonnait. Je restais en retrait, chargeant les valises pendant qu’ils riaient déjà comme deux adolescents. Une fois installés dans la voiture, je m’étais assis à l’arrière. Ma Maîtresse avait tenu à ce que je garde le collier. Elle m’avait même mis la laisse, comme pour garder un lien symbolique pendant le trajet. Trois heures de route. Une pause sur l’autoroute. Eux, main dans la main, allant boire un café. Moi, seul, dans la voiture, à attendre.
Nous avons trouvé notre location. Eux sont allés visiter les alentours pendant que je rangeais les affaires, faisais les lits, installais les valises. C’étaient leurs vacances.
Quand ils sont revenus, ma Maîtresse m’a dit simplement : "Ce soir, tu nous invites au resto."
Sur le chemin, Elle m’a désigné une boulangerie : "Tu iras là tous les matins chercher nos viennoiseries."
Au restaurant, c’est Elle qui a choisi mon menu, comme toujours.
Même si je ne partageais pas toutes les balades avec ma Maîtresse, même si je ne marchais pas main dans la main avec Elle, j’étais fier d’être à son service pendant ces vacances. Le matin, je me levais tôt pour aller chercher les viennoiseries à la boulangerie qu’Elle m’avait montrée. Le bruit discret du pain encore chaud, l’odeur du beurre, c’était ma façon à moi de prendre soin d’Eux.
Je les servais à table, je préparais leur serviette, je restais en retrait sans jamais oublier que c'était leurs vacances. Je dormais sur le canapé, dans le salon, pendant qu’Eux deux dormaient ensemble dans la chambre. La nuit, j’entendais parfois leurs rires étouffés, des soupirs, des gémissements. Par moments, j’avais mal. Mais plus fort que la douleur, il y avait cette étrange forme de paix intérieure : j’étais là où Elle voulait que je sois, et à mon humble place, je participais à Son bonheur.
Ma Maîtresse était douce avec moi. Elle avait changé depuis ce séjour. Moins de colère, plus de calme dans sa voix. Elle me confiait des petites choses, parfois me demandait si sa robe était trop courte, ou si son parfum ne faisait pas "trop". C’était presque comme avant, sauf que je n’étais plus le seul. Et surtout, je voyais bien que le couple, c’était Eux, plus vraiment nous.
Un soir, alors que je massais ses pieds au retour d’une balade, Elle m’a regardé longuement. Ce regard là, je ne l’oublierai jamais. Il portait à la fois de la tendresse, de la fatigue, et une sorte de tristesse qu’Elle ne disait pas encore. J’ai compris ce soir-là que quelque chose approchait.
Le retour à la maison fut tout sauf idyllique. Il n’y avait plus le soleil du Sud, plus la légèreté des vacances, ni les silences complices autour d’un café. Juste des silences lourds. Des absences pesantes. Une distance que je n’arrivais plus à combler.
Quelques jours plus tard, Elle m’a demandé de la rejoindre dans le salon.
Elle s’est installée, droite, impassible. Puis d’un ton calme, sans détour, Elle a dit :
— Viens à genoux.
Je me suis exécuté. Mon cœur battait fort. Je savais, au fond, que quelque chose allait changer.
Elle m’a fixé longuement. Puis ses mots sont tombés :
— J’ai pris une décision.
Je n’ai rien répondu. Pas tout de suite.
Elle a continué :
— Lui ne veut plus de cette situation. Il n’accepte plus ta présence. Et moi… je ne veux pas le perdre.
Sa voix ne tremblait pas, mais je sentais qu’elle pesait chacun de ses mots. Elle m’a dit qu’Elle m’aimait. Qu’Elle tenait à moi. Mais que l’amour qu’Elle avait pour lui, désormais, était plus fort. Plus vital.
J’ai encaissé. En silence. Je n’avais pas le droit de discuter, seulement celui d’écouter.
Je lui ai murmuré que j’étais prêt à vivre une relation à trois. Que je ne réclamais rien d’autre que de rester à Ses pieds. Que je ne demandais ni place, ni reconnaissance, juste la permission de continuer à la servir, discrètement, loyalement, avec tout l’amour que j’avais encore pour Elle.
Mais Elle avait déjà décidé.
Elle m’a expliqué ce qui allait se passer dans les semaines à venir. Nous allions nous dépacser. Elle me retirerait le collier, et ma cage de chasteté. Elle chercherait si une autre Dame acceptait de reprendre mon éducation. Mais dans deux mois, je ne vivrais plus sous Son toit.
Elle a tenté de me rassurer. M’a dit qu’Elle ferait peut-être appel à mes services, de temps en temps.
Mais cela n’est jamais arrivé.
Elle m’a rendu ma liberté comme on rend une clef dont on ne veut plus. Une clef qui n’ouvre plus rien.
Une page s’est tournée. Une chaîne s’est rompue.
Je suis parti.
Et j’ai souffert. Vraiment souffert.
Le vide, depuis, est immense. Je ne suis plus à Ses pieds. Je dors dans un lit froid. Et Sa voix me manque plus que je ne pourrais le dire.
Mais je ne regrette rien. Car ce que nous avons vécu, même dans l’ombre, même en silence, a laissé une trace profonde en moi.
Parce qu’au fond, il y a des départs qu’on accepte… quand on aime vraiment.
il y a 1 jour
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