Dilemne scatophile: entre goût et dégoût

La scatophilie compte certainement parmis les fétichismes les plus tabous et transgressifs. Très très peu osent avouer leurs fantasmes scato et même ceux qui seraient prèt à passer à l'acte ou bien pratiquent déjà en solo préfèrent soit ne pas l'indiquer sur leur profil soit juste préciser "no tabou... ouvert au crade"... Y en a qui comprennent tjrs pas le message crypté (mouaff!). J'ai moi-même mis du temps à "assumer". C'est un chemin semé d'obstacles et de résistences. En général on commence par regarder des videos de plus en plus hard. C'est excessivement excitant, et l'orgasme masturbatoire est puissant et explosif. Mais... très vite on se dit: "ouais mais l'odeur et le goût?! Nan, p*** je pourrais pas. Immonde! A raison parce que le caca ça pue et le goût... c'est "plus pire". Et à tort parce qu'on croit qu'être scatophile nécessite automatiquement d'aimer l'odeur et le goût. Et que si ça vous dégôute c'est pas pour vous. La réalité est bien plus complexe et tant mieux! Bien sûr il y a les fétchistes scato qui adorent d'emblée l'odeur et le goût et sont essentiellement cropophages. Et puis il y a les autres, plus nombreux, les touristes, les modérés, les centristes de la politique du caca. J'en suis. Si l'odeur m'est devenue plus acceptable voire excitante avec la pratique,le gôut me révulse toujours autant. Certes, j'ai déjà goûté mon propre caca. Infecte mais c'est le mien donc...Mais de là à goûter celui d'un autre? Pas encore passé le cap, même si bien sûr je fantasme grave sur l'idée de sucer une queue merdeuse ou nettoyer un cul crotté avec la langue. Peut-être qu'il faudrait me forcer en mode soumis? Ce que j'ai mis beaucoup temps à comprendre, c'est que le fantasme scato fait voler en éclat les couples gôut/dégoût, attrait/répulsion. Avec l'expérience, il m'est apparu ( pour moi en tout cas) que l'excitation sexuelle et la jouissance se trouvaient essentiellement dans la dimension transgressive et l'humiliante de la scatophilie. Le fétichisme scat ne transgresse pas un interdit(loi) mais l'esthétique normative: le sens du propre/sale, bon/mauvais, odeur agréable/nauséabonde. Et j'ai constaté chez de nombreux partenaires modérément scat que non seulement le dilemne goût/dégoût restait irrésolu mais que de surcroît,c'est la tension induite par une pratique dégoutante, dégradante, sale, humiliante et/ou transgressive qui est maîtresse du jeux. En conclusion, c'est parce que j'éprouve de la répuslion et et du dégoût que ca m'excite et me fait jouir. Tout le contraire de la pisse et du sperme dont je raffole, autant l'odeur que le goût (même fort). Why? Je ne parviens pas à démêler cela. Bon faut dire, je cherche pas vraiment non plus. Et vous, que vous soyez scato ou non, que pensez vous de la valeur du dilemne goût/dégoût dans vos kinks?
il y a 3 jours

Votre témoignage est courageux car ce n'est pas évident d'oser parler de ce sujet. Je ne pratique pas, certainement par dégoût. Rien que d'y penser me donne la nausée ! Comme beaucoup d'êtres humains je suis trop habituée au "propre".
il y a 1 jour

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