Respect de la bulle SM
Comme chacun sait, même si certains points sont communs à tous, chacun a sa vision du SM ce qui en fait sa richesse. Dans une logique d’éclairage je vais aborder le SM pur et le SM convivial avec quelques conseils.
LE SM PUR ET DUR
Le SM pur et dur implique bien souvent des pratiques qui génèrent des douleurs MAIS ces douleurs se transforment en plaisir lorsque l’on se concentre sur soi dans un silence quasi religieux.
Les participants sont dans un état d’esprit SM pur, les soumis et soumises se doivent (en principe) de se plier respectueusement aux exigences de leurs dominants et du SM. Ils ne doivent pas par exemple être bruyants, gêner les participants, s’envoyer des paquets de cigarette en se criant « attrape ».
Ces soumis et soumises ne sont pas là pour faire la « foire » mais pour servir religieusement leurs Maîtres et Maîtresses. Idem pour les dominants qui en règle générale savent être discrets.
Le silence est tel que l’on entend les râles, le sifflement des fouets et leurs « clacs » très significatifs.
Si une musique d’ambiance est diffusée, cette ambiance doit être feutrée. De fait, la musique ne peut être la Compagnie Créole ou les Gypsy Kings !
LE SM CONVIVIAL
Le SM convivial se pratique entre amis avec des échanges amicaux et conviviaux. Les personnes mangent, boivent, trinquent, s’amusent et en même temps réalisent certaines pratiques. Si l’ambiance est conviviale et permet souvent de créer ou entretenir des liens d’amitiés, la convivialité ne permet pas toujours de vivre SON SM et le SM pur et dur.
EXPLICATIONS : (avant que les insurgés ne me courent après avec des haches)
Pour exemple, lors des week-ends pique-niques de rencontre organisés par Fessestivites, les rires et les délires permettent de se découvrir et surtout d’initier en « douceur » ceux qui débutent et n’oseraient pas s’aventurer dans un club SM par exemple.
De nombreuses personnes ayant débuté dans le monde des rencontres SM lors des pique-niques de Fessestivites pratiquent maintenant un SM plus appuyé et vont à des rencontres plus intimistes.
Le point un peu négatif de ces rencontres, c’est la convivialité ! En effet, comment se concentrer sur soi pour prendre du plaisir sous par exemple, une très sérieuse séquence de fouet ?
Lorsque vous donnez et recevez la canne anglaise ou le fouet appuyé, si l’on rigole à côté de vous il est quasiment impossible de se concentrer.
Il est donc utile d’expliquer aux personnes présentes qu’il est bien de baisser la voix et d’éviter de raconter des blagues à certains moments.
COMMENT ALLIER SM PUR ET CONVIVIALITE ?
Je répondrais à cette question par une métaphore. A l’école, dans la cours de récréation les enfants courent, crient chantent, s’amusent parlent librement. Dans la classe ils murmurent ou se font punir.
Lors des rencontres SM c’est la même chose. Il y a un moment convivial pour rire, discuter de tout et un moment pour vivre son SM.
Message aux inconditionnels du blabla : respectez les moments forts des autres. Si quelqu’un et en train de se faire fouetter, ne venait pas lui demander s’il désire un morceau de pizza ! En clair, dans ces moments là, soyez discrets, parlez à voix basse.
Autre métaphore car j’aime imager les choses : imaginez un instant qu’un mec se lève et réponde au téléphone en pleine pièce de théâtre au moment du dénouement…….
Au théâtre on discute avant, à l’entracte et on va dîner ensuite. En SM c’est la même chose.
A VOS CLAVIERS pour donner vos impressions.
il y a 11 ans
Compte anonymisé
Bravo pour cette analyse, ma femme et moi la partageons entièrement.
Avant de rejoindre le sud, nous avons connu ce genre de situation, y compris dans les clubs sm.
Combien de fois avons nous vu passer des "dominants" entre le fouet que maniait saadienne et le ou la soumise qui le subissait parce qu'ils allaient chercher "leur matériel" !
Combien aussi racontaient leur journée de travail à haute et intelligible voix afin que l'on comprenne bien qu'ils "étaient des cadres dynamiques".
Mais nous avons aussi connu des soirées bien plus sm pur!
C'est pourquoi avons décidé de faire de notre donjon (que vous connaissez maintenant), un lieu où se pratique ce que nous appellerions un "sm pur" c'est a dire un lieu ou l'ambiance est feutrée, la musique d'accompagnement recherchée, s'accordant le mieux possible avec les pratiques en cours.
Les personnes présentent comprennent ce qui se passe, participent ou se contentent de regarder, peu importe, mais en aucun cas ne sortent du cadre que nous avons fixé ma femme et moi.
Imaginez vous pouvoir danser le rock dans notre donjon ? (sourires) Nous ne le pensons pas.
Au delà, dans notre appartement, nous concevons et comprenons un SM convivial, fait, comme vous l'écrivez, pour se connaitre, ce qui n'exclut pas des pratiques assez hard, mais dans une optique plus "joueuse."
En fait deux facettes d'un SM qui peuvent satisfaire les uns et les autres, même si notre préférence va
vers un [b:10j65i8u]"SM DE DONJON"[/b:10j65i8u] si nous pouvons nous permettre cette expression.
il y a 11 ans
« Ces soumis et soumises ne sont pas là pour faire la « foire » mais pour [i:1fwb0klc]servir religieusement leurs Maîtres et Maîtresses[/i:1fwb0klc] » Tu me connais TSM, ce genre d’affirmation me fait tiquer… On part là du postulat que les soumis(es) sont des serviteurs, et ça me gêne beaucoup, pas que je trouve ça dégradant, mais tout simplement parce que servir ne fait pas partie de mes fantasmes, et je ne vois pas pourquoi dans une soirée SM pure et dure il faut obligatoirement en passer par là ? Je demande si ça ne vaut pas le coup de faire un sujet là-dessus… parenthèse fermée
Personnellement, ce ne sont pas toujours les éclats de rires, ni la musique entraînante, ni la lumière vive qui m’empêchent d’entrer dans ma bulle… Par contre, entendre en boucle le même cd dans les soirées en club, du genre era, pourtant joli, a le don de m’exaspérer et donc d’empêcher ma concentration.
Ou justement le silence religieux, qui me donne l’impression d’être le centre de l’attention générale ce qui me met une pression que je ne parviens pas à gérer, je me sens comme un hyppopotame qui se la joue trapéziste auquel on demande de se lancer les yeux bandés et sans filet dans le vide pour tenter le double salto arrière…
Et le problème quand je n’arrive pas à gérer, soit je me barricade, ça va, c’est relativement discret, je ne dérange personne, soit je masque mon malaise par la dérision, et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Il m’est même arrivé, lorsque la tension était particulièrement forte, d’avoir un fou rire nerveux (ça m’est même arrivé lors d’un enterrement, ça marque mal). Et j'ai la manie involontaire de rire au lieu de pleurer lorsque que je n’arrive pas à gérer la douleur qui me prend au dépourvu ou lors d’une séance un peu dure…
Petite anecdote : Je me souviens d’une soirée en club avec un couple d’amis, où nous allons tous les 4 dans une sorte de salle gynéco. Le dom sort sa MI* et fait jouir sa soumise, puis nous laisse la place à mon chéri et à moi. Situation déjà assez délicate pour moi, j’ai besoin d’intimité, non seulement par pudeur mais aussi pour me concentrer. Là-dessus arrive un couple, qui s’installe tranquillement comme si de rien était et se met à raconter tous leurs soucis de santé, comme si je n’étais pas là, les 4 fers en l’air, à essayer de me concentrer sur mon plaisir… Alors évidemment, on aurait pu fermer la porte, s’isoler complètement etc, mais c’était justement prévu pour jouer un peu avec cette peur d’être vue et ma honte… Si encore ils avaient parlé de choses excitantes… Pour le coup, pour le côté excitant, on repassera…
*MI: magic wand
il y a 11 ans
Compte anonymisé
On peut allier les deux , il suffit que chacun puisse avoir une écoute suffisante sur ce qui se passe autour et sache se mettre en sourdine quelque soit son rang, par respect pour le ou la dominante et par respect du don que fait le ou la soumise. Cela n'empêche en rien d'ailleurs les bons moments conviviaux :) et nous en savons quelque chose lors de vos soirées :))
On peut aussi préconiser aux Sm "pur et dur" de se mettre à l'écart voire d'avertir l'hôte qu'un jeu appuyé va être pratiqué. Tout bon hôte qu'il soit il ne peut pas avoir l'œil partout.
Autre conseil : autant indiquer par de simples "chut" gentils que l'on a besoin de silence et de concentration.. Inutile d'attendre le trop plein d'exaspération et de mettre mal a l'aise sa maîtresse et son hôte.
Derniers conseil : peut être est il simple de monter en puissance en cours de soirée voire d'attendre la fin de soirée souvent bien plus calme pour s'attaquer à des pratiques appuyées . Au pire vous réveillerez ceux qui dorment et les remettrez sur les rails ;)
Respectueusement
il y a 11 ans
Compte anonymisé
oui dans l'ensemble je suis d'accord avec cette analyse qui est veridique pour la plupart des personnes
personnellement dans les soirées la seule chose qui me derange vraiment, c'est lorsque l'on m'adresse la parole alors que je suis en pleine séance...car quand je me fais fouetter ou autre, j'essaie de rentrer dans ma bulle, et autant le bruit les rires etc...ne me derangent pas, autant quand on me parle du style "Cassi apres tu viens me voir" ou " "cassi tu veux un café? " ou meme "ca va cassi? tu supporte? " ca a le don de me deconcentrer et tout est a recommencer!
alors me direz vous c'est normal que l'on me demande si ca va! mais moi tant que je ne dis pas stop c'est que ca va!!!!
c'est ma facon a moi de vivre ces moments...
apres, il est vrai que dans les soirées, je ne suis pas du genre discrete....et il se peut que cela puisse deranger, mais j'avoue que ce n'est pas volontaire de ma part, et qu'iil suffit de me faire signe pour que je m'eclipse et respecte la bulle de l'autre!
parfois pour des gens comme moi, il suffit simplement de le dire gentillement et tout rentre dans l'ordre!
car effectivement il est important que chaque pratique et chaque participant soit respecté
pour finir, je trouve (c'est mon avis personnel) que la convivialité est importante! une ambiance trop sérieuse me metterait vite mal a l'aise, mais ca c'est mon tempéremment!
cassi
il y a 11 ans
C'est "marrant" que vous postiez ce sujet TSM car justement je m'étais fait cette réflexion après nos très bons week end Fessestivités chez vous. C'était la première fois que j'étais confrontée à un BDSM convivial, avec autant de rire et où l'on se sentait vraiment à l'aise.
J'ai beaucoup apprécié cela car, connaissant peu de gens, nous avons très vite été à l'aise grâce aux sourires et à la simplicité des gens. C'était très rassurant de voir qu'on pouvait partager ce "côté là" (le BDSM) de nous de façon simple, souriante, sans se prendre la tête.
Mais ça m'a aussi permis de prendre conscience que parfois j'ai besoin de plus de "cadre". Ce que je ne pensais pas car je n'aime pas les "truc pompeux et compliqués " qu'on impose aussi bien aux dominants qu'aux dominés, J'ai trop besoin de consensualité, de liberté pour ne pas me sentir prise au piège dans un carcan.Et pourtant... j'en ai besoin au quotidien (mais ça se sont nos règles à nous, ses règles à Lui ). Je ne suis pas encore bien sur d'avoir résolue cette ambivalence dans mes besoins de convivialité et de cadres plus stricts... en même temps si c'était ma seule ambivalence :)
Voilà ce que j'avais écrit dans mon carnet de soumission après le dernier week end fessestivités où nous avions participé :
"Je passe de très bons moments dans cette ambiance bon enfant, où je me sens très à l'aise mais c'est plus difficile pour moi de me sentir vraiment soumise et donc d'aller au fond de moi, et plus loin.
C'est une partie de moi que je ne soupçonnais pas, je me rends compte que certains "codes" sont importants pour moi . Ça peut paraitre con mais arriver dans un endroit où les soumis sont assis à terre me mettra direct dans le bain et je pourrais lâcher beaucoup plus le contrôle que si tout le monde soumis(e) compris, est assis à la même table.
Ce qui ne veut pas dire que je n'apprécie pas de partager la table avec tous et d'avoir ces moments conviviaux ... mais je me rends compte que ça ne me suffit pas.
J'ai besoin de sentir que les autres sont aussi très soumis pour me laisser aller à la soumission.
Je ne crois pas que ce soit de l'"influençabilité" (je connais pas le mot en français) mais vraiment que je me "nourris " de la soumission des autres, que j'ai besoin de vivre dans un environnement ou les places des soum et des dom ne sont pas les même.
Bref, je m'embrouille, comme c'est nouveau comme "besoin" je n'arrive pas à clarifier ça pour l'instant.
Cela dit, nous avons passé un très bon week-end et c'était une façon très sympa de fêter l'anniv de JD. On aime vraiment l'ambiance qu'on trouve là bas et on passe vraiment de très bons moments.
Et pourtant je crois que nous étions tous les 2 aussi contents de retrouver notre quotidien ensuite, dormir par terre pour moi et tous ces petits "gestes" qui sont notre lien D/s . La détente de ce week-end nous permet de mieux savourer cela aussi en rentrant."
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il y a 11 ans
Bien souvent j'ai vu les gens "ne rien dire " et se plaindre ensuite alors qu'il est si simple de dire à la personne qui aurait fait une maladresse (à qui ce n'est pas déjà arrivé d'en faire une ? certes tout le monde n'est pas Miss Gaffe comme moi :lol: mais bon..) ce qui pose problème et de régler ça avec un sourire.
C'est une des choses que j'avais particulièrement apprécié aux week ends Fessestivités, on vous dit ce qui est possible , ce qui ne l'est pas, ce qui pose problème. Bref c'est carte sur table et ça évite les malentendus ou les non dits. Pour moi qui fonctionne simplement et franchement c'est reposant de croiser d'autres personnes qui fonctionnent pareil.[/color:3iicgz5n]
il y a 11 ans
Compte anonymisé
En fait, quand je suis dans la bulle avec mon soumis, si on ne vient pas nous parler directement à lui ou à moi ça ne nous dérange pas tellement que les autres soient bruyants autour car nous sommes comme dit Léa "aux abonnés absents".
Par contre, j'avais déjà remarqué que j'avais du mal à prendre le fouet ou autre instrument pour jouer avec quelqu'un d'autre que mon soumis lors des week end lorsqu'il y a beaucoup de monde, car je n'arrivais pas à rentrer assez en relation avec la personne, à sentir sa présence et ses émotions, alors que je n'ai pas de difficulté à le faire en privé. Et en te lisant je me dis, mais oui bien sûr, c'est à cause du bruit environnant que je n'arrive pas à réaliser cette mise en relation.
Il faut dire que claquer un cul, sans sentir la présence humaine derrière ce cul, c'est pas très intéressant, et c'est dangereux pour la personne humaine qui est bien là derrière même si j'ai du mal à la sentir, d'où ma retenue à certains moments, que je compense aisément par la conversation.
J'arrive plutôt bien en revanche, lorsque ça joue un peu de tous les côtés, à me mettre toute seule dans ma propre petite bulle, et cette ambiance de jeux et de DS m'apporte beaucoup de plaisir en tant qu'observatrice. (bon, ça pour mon côté voyeuse j'étais déjà au courant lol, je l'avais même bien avant le bdsm en soirées libertines)
Pour le côté religieux, j'aime beaucoup ça mais j'ai beaucoup plus de mal en dehors de la sphère privée, que l'environnement soit silencieux ou calme n'y change pas grand chose. J'avoue que j'ai des difficultés à me mettre dans l'ambiance des cérémonies.
Pour ce qui est des novices je ne sais pas. Je n'ai commencé les sorties en société bdsm que 2 ans après avoir commencé dans ce domaine, donc je n'étais pas vraiment novice, mais j'étais novice pour ce qui est des sorties bdsm. Je crois qu'en tant que Maîtresse cette ambiance conviviale était l'idéal pour moi pour me mettre dans le bain avec des discussions et en liant amitié. Par contre en essayant de m'imaginer lorsque j'étais vraiment novice, à l'époque c'était en tant que soumise, je crois qu'à cette époque là et avec ce statut de soumise, une approche par des jeux dans une ambiance plus feutrée aurait été plus rassurante pour moi. Enfin, on ne va pas refaire l'histoire, je ne peux pas être certaine de ça, ne l'ayant pas vécu car ça ne plaisait pas à mon Maître.
J'imagine que pour une personne soumise novice, selon sa personnalité, il y a la possibilité que la convivialité lui permette de ne pas se sentir tout de suite poussée vers des jeux qui peuvent l'effrayer, et il y a en même temps la possibilité que la convivialité l'empêche de se mettre en condition.
Mais d'après ce que j'ai pu observer à Vauvert, je crois que tu as la jugeote nécessaire pour accompagner la personne soumise novice vers la table des convives ou vers un coin plus tranquille à son arrivée, en fonction de ses besoins.
En tout cas, je n'ai rencontré personne qui soit ressorti d'un week end à Vauvert avec un ressenti négatif.
Agnès
Maîtresse Mondaine
PS : Le cahier des charges me convient ;)
il y a 11 ans
Compte anonymisé
Deborah - paléontologue
il y a 11 ans
Quand la vie nous offre des instants suspendus, où le temps s'arrête , où la magie opère... tout gâcher par un éclat de rire, de voix, c'est un manque de respect pour ce cadeau. Mais cela demande d'être attentif à ce qui passe autour de soi, pas seulement en soi. Et ce degré d'ouverture dépend beaucoup des périodes que nous traversons tous.[/color:2g2o7o57]
il y a 11 ans
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