ABDL et les ados

Je suis de plus en plus surpris par ce que je vois sur le net.

Comme vous le savez, je passe du temps suivre l’actualité coquine et à communiquer pour faire connaître le réseau fessestivites, peut-être nous avez-vous connu grâce à un de mes articles ou des photos que nous postons.

Mon constat est qu’il y a de plus en plus d’ados qui sont DL ou même attirés par l’infantilisme, aussi bien des garçons que des filles qui se prennent en photo avec leur portable ou se promènent dans la rue avec une sucette de bébé dans la bouche.

A leur âge, je voulais être grand et vous ?

Qu’en pensez-vous ? Comment analyser et interpréter ce phénomène ?

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il y a 11 ans

Compte anonymisé
Holà,

Pour mes premières minutes sur le site, je réponds déjà à un message sur le forum ! Bien qu'il arrive encore que je me fasse jeter du bowling ou qu'on me refuse la vente d'alcool au supermarché pensant que je suis trop jeune (même si ça m'embête j'en suis super content :D), je vous rassure je viens de fêter mes 24 ans ! =) Je peux peut être parler des ados d'aujourd'hui vu que mon adolescence n'est pas si éloignée.

Je penses personnellement à deux chose. Les jeunes de cette génération, la mienne a connu la transition et on nous appelait déjà la génération facebook mais celle d'aujourd'hui d'autant plus avec tous les réseaux sociaux et la télévision, sont soumis par une force de pression socio-culturelle invisible qui les pousse à exhiber quoi qu'ils fassent et donc ce côté enfantin est aussi lui plus montré.

Mais je pense surtout que c'est la faute à une éducation scolaire et une organisation de la société qui demande trop et trop tôt. C'est aussi ce qu'il m'a encore plus rapproché de mon infantilisme. Aujourd'hui en 5ieme, les profs te parlent déjà du brevet, en 4ieme, on te parle déjà du lycée et de l'importance de choisir ton cursus, en 3ieme on te parle du bac et te bourre le crâne que sans bac tu n'es rien et qu'il faut bien choisir ce que tu veux faire pour les prochaines 45 années à venir. A 15 ans, on ne devrait pas te faire croire après avoir fini ta partie de pokémon que tu vas faire des choix définitifs pour le restant de ta vie...Et puis rien n'est rassurant, le discours est le même chez beaucoup de monde &quot;de toute façon même si tu as un master, tu vendras de la fritte à mcdo&quot;, &quot;vous allez travailler jusqu'a votre mort parce que compter pas sur une retraite&quot;, &quot;ne comptez pas être propriétaire, vous n'aurez pas les moyens, regarde le prix de la baguette&quot;.

Donc effectivement, à leur âge, personne ne m'a vendu en bon commercial la vie qui m'attendait, personne ne m'a fait rêver et je ne voulais qu'une chose, restant enfant pour ne jamais connaitre cette vie qui semblait m'attendre avec tous ses malheurs.

Voilà j'espère avoir aider de ma vision :)
Bonne nuit à tous.



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il y a 10 ans

Superbe explication merci !
il y a 10 ans

Oui, merci de cette réponse.

J'ai le double de ton âge et c'est vrai qu'étant tout de même différent, je ne comprends pas cette envie de régression, d'infantilisme, je suis un être ouvert à beaucoup de chose, donc cela ne me gêne, ni me choque.

Cette explication, m'ouvre un peu les yeux, c'est vrai que lorsque j'étais jeune, on jouait encore au cow boy ou à papa et maman, nous n'avions pas toutes cette technologie, ( à qui en passant, je dis merci, car sinon, j'en serais encore a me masturber en regardant des photos SM, dans des revues achetées en sex shop)

La génération, a t elle grandi trop vite ? peut être est ce dût à cela, nous, &quot;les vieux&quot;, on met des plombes pour comprendre comment cela fonctionne, et un enfant de cinq ou six ans y arrive mieux que nous.

Avant, nous voulions être vieux avant l'âge, maintenant vous ne voulez pas grandir, est ce aussi le syndrome de Peter Pan ?
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Merci à tous pour vos interventions qui permettent de poser une réflexion super intéressante.

Je ne pense pas que l'on puisse parler du [url=http&#58;//fr&#46;m&#46;wikipedia&#46;org/wiki/Syndrome_de_Peter_Pan:2y1uowto]syndrome de Peter Pan[/url:2y1uowto] car celui-ci va assez loin psychiatriquement parlant mais il y a de l'idée. Le fait de régresser à des moments précis, sans que ce soit 24h/24, permet de décompresser, de se rassurer.

Ma génération a en effet grandi avec ce que disait kanii à qui je souhaite la bienvenue et que je remercie pour son intervention très réfléchie. A 15 ans il faut avoir trouvé sa voie sinon on a raté notre vie. L'erreur n'est pas autorisée, on ne peut pas se réorienter sans que ce soit mal vu par la société. Et pire encore, on est déjà au courant avant même d'être adulte qu'on risque de ne pas trouver de travail. Une fois qu'on commence à travailler, les collègues plus âgés nous plaignent : à quel âge arriverons-nous à la retraite, et surtout existera-t-elle encore quand on y arrivera ? Même si on est diplômés, on sait qu'on sera très certainement employés en dessous de nos compétences, avec souvent une impression de se prostituer, de tout accepter pour s'en sortir. Dans une enquête qui a été faite par France 2, [url=http&#58;//generation-quoi&#46;france2&#46;fr:2y1uowto]Génération Quoi[/url:2y1uowto], ces points ressortent. Les mots employés principalement par cette génération pour se qualifier : Génération Désabusée, Sacrifiée, Perdue... Il y a une angoisse de l'avenir comme du présent et finalement une volonté de rester dans l'insouciance à laquelle on aurait du avoir droit étant enfants.

D'un autre côté, il y a les jeunes qui de plus en plus tôt, sont conscients de choses qui leur étaient autrefois cachées : la sexualité, les informations, les problèmes sociétaux, les problèmes de leurs parents... Un enfant doit aujourd'hui être un mini adulte qui doit de plus en plus tôt se gérer lui même parce que bien souvent les parents travaillent et ne peuvent pas forcément être très présents dans leur éducation. On voit beaucoup d'ado qui jouent aux grands en reproduisant des comportements adultes, les premiers rapports sexuels ont lieu de plus en plus tôt et la maturité intellectuelle ne suit pas forcément pour tous.

Tout ces points font que le côté régressif se retrouve de plus en plus régulièrement chez des jeunes qui ont brûlé les étapes, ou qui se sentent pressés de le faire. Le fait de vivre son enfance quand elle a lieu est une nécessité dans la construction psychique de l'individu. Le fait de ne pas avoir eu ces étapes crée des manques, affectifs notamment, avec un angoisse qui peut s'ajouter, et souvent une immaturité dans les contacts humains. On a tous, peu importe notre génération, des spécificités dans notre construction émotionnelle, suivant ce que l'on a vécu, qui diffèrent d'une personne à l'autre. Il est finalement assez sain d'identifier des manques, de les rationaliser afin de ne pas en être dépendants, et le fait de s'autoriser des moments de vie bien définis et limités dans le temps pour vivre des situations apportant réconfort et plaisir est tout à fait légitime à mon sens !

C'est ce que font beaucoup d'ABDL (ou juste DL ou juste AB, chacun mettant ce qu'il veut dans sa soupe), il s'agit en quelque sorte d'une volonté de retrouver son enfance, de rattraper les étapes qui auraient dû être vécues, sans être bébé h24 ou immature ! Ces personnes peuvent vous apparaître très matures quand vous les croisez dans la rue, vous ne penseriez jamais qu'elles portent des grenouillères,boivent au biberon ou portent des couches. Finalement c'est mieux que de vraiment développer le [url=http&#58;//fr&#46;m&#46;wikipedia&#46;org/wiki/Syndrome_de_Peter_Pan:2y1uowto]syndrome de Peter Pan[/url:2y1uowto], et les troubles psy qui vont avec, non ?
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Il était 4h du matin quand j'ai écris ma réponse alors j'avais fait la version courte et pas trop psychologique ^_^ Mais ce que dit Espiègle reflète exactement ce que je pense et ce que j'aurais aimé expliquer. D'ailleurs ça met assez perturbant tellement c'est assez fidèle à mon point de vue et de ma propre expérience :)

Pour dire un mot de plus sur le syndrome de Peter Pan, j'ajouterai que c'est le coupable idéale lorsqu'on voit des personnes avec une envie de régresser ou infantiliser. Les yeux extérieurs à nos communautés seraient bien surpris de voir qu'en réalité, même sur des forums ouverts à discussion, nous ne parlons jamais de ce syndrome ou il n'est que très rarement évoqué. Chaque ABDL à certainement des raisons différentes de l'être mais je pense tout comme ma raison est, non pas un refus de d'oublier de devenir adulte (syndrome de Peter Pan) mais un refus d'oublier une enfance dépassée en excès de vitesse (infantilisme). Un ABDL peut être l'un ou l'autre, le premier est, je pense comme la dit Espiègle, un trouble psychatrique, le deuxième est une réaction émotionnelle, un trouble psychologique. L'infantilisme est selon ma définition personnelle, le &quot;backdraft&quot; d'une nostalgie naïve et faite de simplicité qui a besoin de s'exprimer physiquement.

Comme je l'avais expliqué à ma maman le jour ou elle a vu trainer une pampers, j'ai choisi de lui parler en prenant exemple sur son point faible : la cigarette ^_^ J'ai simplement expliqué qu'elle fumait parce que la cigarette l'aide à contenir une tension et à affronter plus facilement certaines angoisses. Pour me mesurer à mes angoisses, j'ai expliqué que j'ai décidé de n'y fumer, n'y me droguer (même si j'aurais vraiment des envies...). mais par contre, il me fallait bien trouver &quot;ma cigarette&quot; à moi et c'est pour cela que j'aime porter des pampers (je ne lui ai pas expliqué mon coté infantilisme).

Après une autre variable à prendre en compte mais qui me reste strictement personnelle, est un dérèglement hormonal. D'où aussi ma petite taille aujourd'hui (1m55), j'ai réalisé ma puberté à l'âge de 8 ou 9 ans. Ma maturité a grandit très vite à ce moment là au point qu'entre 10 et 12 ans je trouvais tous les jeunes de mon âge trop cons, plus rien ne me faisait rire sauf des discussions plutôt d'adultes. Je pense que mon problème hormonal a joué un rôle important aussi dans mon infantilisme à mon adolescence parce qu'il a accentué ce côté &quot;voleur de jeunesse&quot;.

Enfin pour finir, il y a peut être un effet cause à réaction opposée (ou l'effet Streisand) : On me dit d'être gentil j'ai envie de faire des conneries, on me dit que la clope c'est mal j'essaye de fumer, on me dit de devenir un adulte je veux redevenir un enfant.

D'ailleurs ce soir j'ai envie de redevenir un petit enfant, je pars attraper ma tétine, une pampers et je file bouquiner dans mon lit.

Bonne soirée à toutes et à tous.
il y a 10 ans

@ kanii

Une personne qui prend le temps d'écrire des choses sensées aussi éclairées que les vôtres donne envie d'en savoir plus sur elle et de la rencontrer. Je vous contacte en privé.

Webmaster
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Lors de mon entrée en seconde, j'ai du être placée en internat et ceci pour les trois années de lycée. Vu mon âge, cela remonte donc à vingt-six ans. Ce n'était donc pas la génération facebook, mais une génération bien antérieure qui était encore frileuse d'exhiber une façon de vivre différente.
C'était une période un peu trouble et sombre pour moi car je n'avais pas encore mis le mot sur mes différences, ni ne comprenant une once de ce qui m'arrivait. L'adolescence dans toute sa splendeur !
Ma première semaine d'interne arrivée, je fus surprise de constater que certaines de mes copines de chambrée commençaient à sortir un biberon qu'elles utilisaient le soir. Ne provoquant pas plus de réaction que cela, elles amenèrent ensuite une grenouillère bien chaude, l'hiver approchant.
L'étonnement passé de la première fois, elles profitaient sans aucune remarque de qui que ce soit. A l'époque, cela avait provoqué chez moi juste un peu d'étrangeté sur une courte période. Confrontée à la question, &quot;est-ce que j'avais envie d'en faire autant ?&quot;, je répondis non. Je me rendais compte que j'étais pressée de sortir du giron étouffant de ma mère. Sans doute, le mal-être vécu de mon enfance y était pour quelque chose. Je luttais alors pour mon indépendance et je n'éprouvais pas l'envie de ce retour dans l'enfance.
Avec le recul et la découverte de l'abdl, je me suis rendue compte que, sans doute, mes copines étaient attirées par cette régression infantile comme pour retrouver un cocon bienfaisant et protecteur face au stress de l'internat.
Sans connaitre véritablement les mécanismes de pensée des abdl, mon expérience a pu me faire comprendre une des raisons de leur pourquoi.
il y a 10 ans

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