Goréen et BDSM quelle différence ?

Goréen et BDSM quelle différence ?

Commençons par la définition de wikipédia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_Gor%C3%A9enne

« Dans son usage le plus général le mot, Goréen désigne les éléments caractéristiques des romans de science-fiction de John Norman une saga de 26 volumes dont l’ensemble constitue les chroniques de Gor.

Dans ces romans, le mot « Goréen » est utilisé pour faire référence à une anti-terre de fiction, à ses habitants, aux coutumes de la société qu’ils constituent et à la langue qui est la plus largement parlée sur la planète, la lingua franca des régions habitées du monde connu de Gor (mais d'autres langues sont également parlées dans ce monde parallèle). »

A priori, ils indiquent un monde 100 % virtuel et de science fiction ! J’ai donc essayé de creuser un peu pour comprendre car il y a beaucoup d’adeptes du monde goréen !

Quelle est la relation de l'un par rapport à l'autre, la différence entre un homme Goréen et un Dominant BDSM. Pour ma part, j'ai découvert Gor bien après avoir eu connaissance du mode de vie BDSM.

J'en avais entendu parler, mais je ne comprenais pas du tout cet univers.

Ceci qui est ci-dessous est juste mon études sur certaines différences entre Gor et BDSM.

Ce que je dis ici est basé sur ce que j'ai lu, ce que j'ai vu ou vécu, et sur les dires de gens que je connais dans ces deux mondes. Certains vous diront des choses différentes, même qu'il n'y a pas de différence. Je leur dirai donc qu’ils ne savent pas vraiment ce qu’est vraiment Gor.

Il y a des gens impliqués dans le BDSM ainsi que certains goréens, qui voient Gor comme un aspect du cadre du BDSM.

Il y a aussi plus rarement, des adeptes du BDSM qui dénoncent Gor comme jeu de rôle et d'être juste un « genre fantastique avec une touche BDSM ».

Il est vrai qu’il n'y a pas à ma connaissance de communauté de Goréens qui se réunissent mensuellement ici ou là et qui ont des "Munch" dans un restaurant local. Pourquoi ? ? ?

Donc, pour beaucoup de gens, Gor est considéré comme une sous-section du BDSM, et certains qui ont une connaissance issue des deux univers, évoluent librement de l'un à l'autre. Et finalement il y a des goréens qui luttent et proclament haut et fort que Gor n'est en aucune manière que ce soit, lié au BDSM notamment sur les sujets concernant l'esclavage, la maîtrise, la discipline, la soumission etc.

Il est donc juste de dire que certaines choses sont les mêmes entre BDSM et Gor, alors que beaucoup sont diamétralement opposés les uns aux autres.

En dépit du fait qu'ils utilisent des terminologies similaires, Gor et le BDSM sont similaires en ce sens qu'ils sont tous les deux ce qu'on pourrait appeler "des modes de vie alternatifs".

Mais il y'a d'autres styles de vie alternatives qui ne leur ressemble en rien, sans aucun points communs. Ils parlent de soumission, des esclaves, des Maîtres, des fouets, des chaînes et quelqu'un n'y connaissant rien pourrait les confondre et croire qu'il s'agit des mêmes pratiques.

Les plus grandes différences sont sous le contrôle du Maître sur l'esclave.

Un Dominant BDSM est défini par sa relation avec sa soumise, il est dominant car elle lui est soumise. (Inversement au masculin)

Un Goréen n'est pas défini par une relation avec quiconque. S'il était le seul être vivant sur la planète, il resterait encore et toujours un homme Goréen.

Commençons par quelques informations de base sur Gor.

Outre les 26 romans dépeignant l'univers fictif de Gor, John Norman a écrit 5 autres romans et 2 livres de non-fiction. Une de ces œuvres de non-fiction est « le sexe imaginatif « qui a été publié en 1974 et est communément considéré comme l'un des premiers D / S (domination / soumission). « Sex imaginatif » ayant des liens étroits avec Gor, il est logique de penser qu'il y aura probablement au moins un lien entre Gor et D / S.

Nous devons commencer par examiner quelques définitions pour nous aider dans notre discussion sur le "BDSM", mais aussi ce que nous voulons dire quand nous parlons de «Gor. »

Ce qui est délicat, c’est que des définitions précises ne sont pas faciles car chaque terme englobe une grande variété d'aspects sous l'étiquette du BDSM telles que la servitude, la discipline, le sadisme, le masochisme, la domination, la soumission, les esclaves, les switch, le jeu du sang et les jeux de rôle. Chaque personne impliquée dans le SM et D/s a ses préférences personnelles dans les domaines dans lesquels ils évoluent.

Pour certains, c’est tout simplement le « sexe bizarre », (Pour le SM et le Gor) mais pour d'autres, c'est un état d’esprit et un mode de vie plus profond qui affecte de nombreux aspects de leur comportement, et pas seulement l'aspect sexuel. La diversité est un mot clé dans la définition Gor, BDSM et D/s.

Dans la communauté de Gor, la diversité est aussi très importante. Par souci de simplicité, on peut séparer ceux qui sont activement impliqués dans la communauté Gor en trois groupes principaux. Les jeux de rôle, les philosophes et les lifestyler.

Le lifestyler est dans un monde 100% virtuel et inventé ce qui nous ramène à la science fiction.

Est-ce que cela ne fait pas ombrage aux puristes du BDSM des puristes car le BDSM existait bien avant qu’internet ne voit le jour ? ? ?

À la base, Gor est un jeu de rôles. Certains essayent de rester fidèles aux romans de J. Norman, et d’autres préfèrent une forme plus souple, en modifiant les aspects des livres en fonction de leurs propres préférences (comme j’aimerais que nous le fassions ici sur RLC).

Sur Gor, (une planète imaginaire) l’esclavage peut ressembler à l'esclavage historique, en particulier du type pratiqué dans la Rome antique. Sur Terre, un tel esclavage pourrait être considéré comme dur, brutal illégal. Pourtant, nous devons nous rappeler que ce n'est qu'un jeu. Il pourrait facilement être comparé à tout scénario de jeu de rôle BDSM ou D/s.

Deuxièmement, il y a la philosophie de Gor. Beaucoup de preuves indiquent que cette philosophie existe et est basée en grande partie sur la philosophie grecque antique et les œuvres de Nietzsche.

Nous allons y revenir car il y a une différence significative entre les comportements de soumission et le fait d’être un esclave Gor.

Enfin, nous avons le groupe représentant les lifestyler Gor, qui sont les plus souvent en rapport avec monde du BDSM. En général, un lifestyler est quelqu'un qui suit la philosophie de Gor et qui, sur le principe du jeu de rôle, essaie de le réaliser dans sa vie.

……………………….

Quelqu’un qui suit la philosophie de Gor et qui, sur le principe du jeu de rôle, essaie de le réaliser dans sa vie ???????????

Cette personne vit-elle de virtuel et se nourrit-elle de virtuel au point de s’y immerger comme si cela était sa vie en voulant devenir esclave ?
…………………….

Certaines des institutions les plus courantes de la société qui sont émulés par lifestylers comprennent la pierre de foyer, le système des castes et de l'esclavage. Maintenant, il n'existe aucune norme pour cela. Vous pouvez choisir d'avoir une pierre de foyer, mais aucune caste. Tout est une question de préférence personnelle, même si l'esclavage est sans doute l'institution la plus couramment émulé.

Sur tous les aspects de Gor, l'esclavage fantasmé continue d'attirer le plus de gens. Mais cette popularité est non représentative de la totalité de Gor.

Les lifestylers les modifient ensuite en fonction des réalités de la Terre et de leurs préférences personnelles !

L'esclavage, bien que légale sur Gor, n'est pas légale sur la terre donc il doit nécessairement y avoir quelques différences dans les pratiques quotidiennes.

Dans l'ensemble, l'esclavage lifestyler devient beaucoup moins sévère que ce serait sur Gor et il n'y a pas servitudes forcées. Il est souvent appelé «l'esclavage consensuel».

MOT DE L’AUTEUR DE CET ARTICLE (inspiré d’infos trouvées ci et là puis de discussions avec des adeptes de Gor et du BDSM)

L’idée n’est en aucun cas de dénigrer le monde Gor et encore moins ses adeptes.

Toutefois je m’interroge sur la dangerosité psychologique que peut représenter le fait de se construire une « vie » en se basant sur un monde virtuel et issue de la science fiction car j’ai pu croiser des personnes qui étaient prêtent à tout abandonner (travail / argent / voir pire comme la famille, femme et enfants). Tout cela pour vivre dans un monde goréen qui contrairement au BDSM, a bien plus tendance à préserver les fondamentaux sociaux*

* Fondamentaux sociaux = travail / argent / famille, femme et enfants.

Entre fantasmer d’être esclave le temps d’un week-end, pendant des vacances et vouloir l’être totalement alors que des peuples ont lutté pour en sortir quelque chose m’échappe.

Est-ce que les esclaves du monde Gor ont la sécurité sociale ou la CMU ?

Si la réponse est "non" est-ce qu'on tue les esclaves de temps modernes quand ils sont malades ?
Si la réponse est "oui" qui fiance les soins ?

Est-ce qu'il y a des maisons de retraite pour les esclaves Gor ?
Si la réponse est "oui" qui fiance ?

Est-ce que l’on peut m’expliquer car j’ai du mal à saisir même si je suis depuis 30 ans dans le SM et ouvert à toutes les pratiques érotico-sexuelles tant qu’elles n’affectent pas la santé et les fondamentaux sociaux ?

Mon besoin de compréhension est réel !

TSM
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour Monsieur,

Beau et long message. Le goréen doit rester à mon sens une philosophie, une inspiration mais n'est pas applicable.

Au risque de faire du hors-sujet en apparence, je vais parler des hippies. Il y a des personnes qui veulent vivre à l'indienne après un séjour en Inde: dormir dehors, vivre d'expédients, voyager sans cesse... mais le contexte français est radicalement différent de l'indien: il fait froid, les gens n'ont pas la culture du partage, des dons aux saints hommes, etc... A mon sens on peut récupérer le bon du mode de vie indien (laisser-faire, calme, respect de la nature et des êtres vivants) sans pour autant devenir un "c****** de hippie" complètement inadapté à la société.

De même le contexte goréen est radicalement différent du contexte terrien: l'esclavage est la base de la société (comme en Grèce), les guerres et autres conflits font une économie qui se stimule, la technologie est extrêmement avancée (surtout en matière médicale), la gravité est plus faible, la vie plus longue... La société basée sur ce principe permet aux esclaves de s'épanouir (et à leurs maîtres d'aller mourir sur le champ de bataille ou assassinés par des rivaux).

Dans certaines maisons BDSM, on peut s'inspirer de règles de vie goréennes, avoir des pratiques apparentées mais en aucun cas on ne doit singer le mode de vie des habitants de l'Anti-Terre. Il faut, en BDSM comme en cuisine orientale, faire preuve de bon sens et ne pas saturer le ragoût de piment, ce qui le rend immangeable (sauf pour un Indien... la boucle est bouclée).
il y a 10 ans

Compte anonymisé
bonjour!

Monsieur TSM, pour repondre tres brievement, dans le concepte goréen, il n'y a pas de securité sociale, de CMU ou de maison de retraite pour les esclaves, lol
c'est le rôle du Maître de prendre soin de son esclave, et donc de le faire soigner à ses frais si necessaire!

a part cela, voici quelques extraits de la phylosophie goréenne.....

"un des éléments agréable de la possession d’une esclave est la possibilité de converser avec elle, de l’écouter, de l’entendre exprimer ses sentiments et ses idées. On peut beaucoup apprendre d’une esclave. De nombreuses esclaves sont extrêmement intelligentes. Elles peuvent s’exprimer avec raison, clarté, pertinence et lyrisme
Et puis, quand on en a envie, on les remet à genoux »

"Il est facile de distinguer les femmes qui connaissent bien leur condition de celles qui la connaissent mal. Lorsqu’une femme comprend véritablement qu’elle est une esclave et qu’il lui est impossible d’échapper à cela, lorsqu’elle le comprend vraiment, émotionnellement, intellectuellement, physiologiquement, totalement, profondément, dans toutes les cellules de son beau corps, une transformation extraordinaire s’opère en elle. Elle comprend alors véritablement qu’elle est une esclave. Elle devient alors sauvage, sensuelle, et ne se soucie pas que l’on se moque de sa condition misérable ou de ses appétits dévorants ; elle sait qu’elle sera ce qu’elle doit être ; elle n’a pas le choix, c’est une esclave. Les femmes dans leur cœur ont envie de se soumettre ; c’est une nécessité chez l’esclave ; soumise elle est passionnée jusqu’au tréfonds de son être ; elle vit alors pour l’amour et le service, liés à la volonté de son maître. La joie de l’esclave est peut être incompréhensible du point de vue des femmes libres mais c’est une réalité »

"Les hommes respectent les femmes libres ; ils désirent, recherchent et aiment leurs esclaves"

"Le sexe, chez la femme, est une chose très subtile et profonde ; elle est capable de plaisirs intenses et soutenus pouvant susciter la jalousie de tout organisme énergique. L’homme, bien entendu, peut se servir de ces plaisirs pour en faire sa prisonnière impuissante et son esclave. Peut être est ce pour cette raison que les femmes libres se prémunissent tellement contre eux . L’esclave , naturellement elle ne le peut pas, car elle est à la merci de son Maître, qui la traitera non comme elle le souhaite, mais exactement comme lui le souhaite. Puis elle s’abandonne comme elle le doit et sa volonté est extatiquement à celle de son Maître. La moindre fille recèle des merveilles au maître qui la comprend .Le maître ne doit pas oublier qu’il possède la fille ; s’il garde cela à l’esprit il la traitera en général correctement. Il doit être fort et il doit être capable de la punir si elle n’est pas agréable. Le bon traitement d’une femme consiste à la traiter comme on en a envie ; il y a des dispositions génétiques à la soumission dans toutes les cellules de son corps, fonctions de sélection naturelle et sexuelle. Il se sert simplement d’elle pour son plaisir parce qu’il en a envie. Il est le Maître "

"En général les esclaves marchent très fièrement. Elles sont fières de leur asservissement, d’être dominées par les hommes. Elles ont appris leur féminité. On la leur a enseignée. A leur manière, bien qu’elles soient asservies, je crois qu’elles comptent parmi les femmes les plus vraies et les plus fières. Elles sont plus proches, peut être de l’essentiel de la féminité : la soumission à la volonté masculine, l’obéissance, le service et le plaisir. En étant véritablement elles-mêmes, complètement esclaves, elles sont très libres"
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Je suis d'accord avec Chloé pour ne pas rajouter du piment à un ragoût déjà bien assaisonné;
Toutefois, je dois dire que j'ai plaisir a parler librement avec ma soumise Chloé, que cette dernière est très intelligente, elle aborde tous les sujets, qu'ils soient d'actualité ou historique, qu'elle sert la maison saadienne, avec dévouement pour ne pas dire dévotion, qu'elle est toute acquise aux moindres désirs de son maître et accessoirement à la femme de ce dernier.
Certes nous ne sommes pas sur la planète gor, et je considère Chloé comme un être humain à part entière et non pas comme une esclave, comme mon esclave. Elle ne m'appartient pas, je ne les pas acquise, mais peut-être conquise.
Je la punis quand il le faut (et il le faut parfois), mais sait aussi la récompenser quand elle le mérite.
En un mot, Chloé, n'est pas une Kajira, mais son comportement dans la maison saadienne s'en approche de beaucoup.
Les soumises telles que Chloé sont rares, très rares, c'est un bijoux magnifique dans un bel écrin.
Maridesaadienne
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour à toutes et à tous,

Merci pour commencer à M.TSM pour cette recherche et à Chloé pour ses remarques...
Le terme Kajira avait été évoqué lors d'une discussion dans le chat donjon un soir il y a quelques jours. Ne connaissant pas GOR , je ne connaissais pas non plus ce terme et avait fait une recherche rapide (par manque de temps) sur Internet. Cet article et les commentaires m'aident à mieux comprendre...
Je peux juste rajouter que je connais un cas d'esclave (inspiré de GOR ???) qui est esclave de 2 Dames Lesbiennes (dont une médecin, çà aide pour les soins !!!). Il leur a tout donné devant notaire et dépend entièrement d'elles. Il n'a plus de compte bancaire par exemple...Bien sûr, il est consentant et a plus ou moins poussé ses Dames à en arriver là.
Actuellement, et après des années passées au service de ses Dames, il va sans doute changer de "propriétaire" en accord avec elles et à leur initiative, ce qui lui fait un peu peur,, çà, se comprend...çà sera en tous les cas une procédure un peu longue...
Il vit toujours nu et partiellement entravé et quand elles le transportent, elles le cachent dans le coffre de la voiture...
Je pourrais en raconter plus, mais ce n'est pas l'objet du débat; simplement pour montrer que certains vont loin dans ces pratiques d'esclavage.
Voilà pour ma très humble contribution au débat, mais je ne fais pas le poids sur ces sujets avec ma soeur de soumission, Chloé des Lys :oops:

Avec mes salutations respectueuses aux Maîtresses et Maîtres de ces lieux, et mon amitié aux soumis(es)
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Je croyais, mon Maître, mon frère, les autres, que le sujet était la philosophie goréenne comparée à la BDSM, et pas l'éloge de soumise Chloé des Lys.

Après avoir eu une longue conversation ce matin sur le libertarianisme comparé à l'étatisme (et leurs formes modérées, modèle états-unien face au modèle français) nous avons plus ou moins conclu que la liberté au sens absolu était une illusion, et que les différents cadres de vie (esclave dans une plantation de coton, esclave sur Gor, employé de bureau à Issy-les-Moulineaux) avaient une liberté toute relative. Nous avons avancé que la liberté véritable c'est celle de faire un choix moral (le libre-arbitre) et que le reste consistait choisir entre des options qui ont toutes des conséquences positives et des négatives.

Comme le souligne de façon très intéressante cassi, on trouve de la liberté même dans la soumission totale. J'irais plus loin en disant qu'on peut être parfaitement libre et complètement esclave d'un tas de choses à la fois. Peut-être un collier vaut-il mieux pour certains et certaines que l'immensité sauvage de l'océan des possibles.

Ce qui est détestable dans la construction goréenne est qu'on comprend, au final, que Norman est un essentialiste (moins dans ses dernières oeuvres) pour qui la femme doit être intrinsèquement soumise à l'homme pour s'épanouir (alors que des esclaves telles que Vella dans les romans sont des héroïnes de la rébellion, des femmes fortes, qui se mettent en opposition radicale avec leur Maître et finissent par lui apprendre la vie). Norman est assez incohérent et se noie entre sa vision conceptuelle de la femme esclave et soumise à son besoin naturel d'être objet de plaisir de l'homme (car c'est ce que la kajira aspire à être) et sa vision épique de la femme esclave-mais-rebelle. Chacun devrait être libre de prendre la voie qui lui convient et de s'épanouir dedans. Je ne suis pas née pour servir, ni pour aimer, ni pour faire ceci ou cela mais pour m'EPANOUIR qu'importe le moyen. La société goréenne (et dans une moindre mesure toute société autoritaire sur la destinée des personnes) pèche en oubliant cela et en imposant à chacun un rôle plus ou moins établi.
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Merci à tous pour ce partage j'adhère Maud à ce que tu dis la tout simplement libre quand on est soumise après chacun sa façon de voir et de penser Mais restons sur terre sans se taire une soumise est une femme et la femme et un être humain
il y a 10 ans

Compte anonymisé
Bonjour,

Je n'avais jamais entendu parler du monde de Gor auparavant, donc je n'y connais rien du tout, mais ce que je lis là me fait fortement penser à la gynarchie.

Je lis dans vos écrits et citations que dans le monde de Gor, il existe une soumission intrinsèque chez la femme, et une domination intrinsèque chez l'homme. Il ne s'agit pas comme en BDSM de choisir son statut puisqu'il est lié au genre. Les femmes sont soumises et ne peuvent être autre chose, les hommes sont dominants et ne peuvent être autre chose, c'est dans leur nature et dans les lois de la société. Il en va de même dans la gynarchie sauf que les rôles sont inversés.

A mon sens ces mondes sont des fantasmes et doivent le rester. Certains peuvent tout à fait choisir d'être des "lifestyler" du monde Goréen ou du monde gynarchiste (avec toutes les nuances possibles car il existe plusieurs mondes goréens, plusieurs mondes gynarchistes, selon les tendances). Mais pour moi cela reste partie intégrante du BDSM puisqu'ils CHOISISSENT d'être des lifestyler entre eux, sans impliquer le reste de la société, et en s'adaptant comme ils le peuvent aux contraintes sociales.

Certains vont plus loin et défendent un de ces mondes imaginaires comme si notre monde réel devrait tourner comme ça, mais c'est là que je ne suis pas d'accord.
Lorsqu'on commence à défendre un mode de fonctionnement social, en défendant l'idée que l'ensemble de la société devrait fonctionner ainsi, je crois que c'est là qu'on sort du BDSM.

Par contre, la différence entre lifestyler et réels défenseurs me semble plus clairement exprimée concernant le monde goréen. Pour ceux qui se disent gynarchiste, on a plus de mal à savoir de quelle catégorie ils font partie car aucun mot n'a été inventé pour se définir précisément (maud me répondra "je suis gynarchiste dans le couple", j'ai mis du temps à comprendre ce qu'elle voulait dire par là, mais je crois maintenant le savoir : en fait elle veut sûrement dire qu'elle est lifestyleuse de la gynarchie -> maud stp dis moi si j'ai enfin compris ou si je suis encore à côté de la plaque).

Le fait que dans notre monde réel, les hommes ont de longue date dominé et continuent de le faire, en est peut être la cause : les goréens se verront mal défendre une société réelle encore plus dominante de la part des hommes puisqu'ils ont sous les yeux les souffrances liées à cette domination de l'homme sur la femme, tandis que les gynarchistes peuvent se révolter contre la domination masculine ambiante et penser qu'inverser la tendance arrangerait la situation.

Je rejoins la philosophie de Chloé sur la liberté : être libre, c'est avoir le choix de ses contraintes et les assumer -> vive le BDSM qui nous permet ce choix.

Agnès
Lifestyleuse de la domination féminine
Déterreuse de posts à temps partiel
il y a 10 ans

Ah Gor...tout un programme
Voilà ce que j'en écrivais il y a quelques temps, après en avoir lu les 12 premiers tomes tomes (attention version non censurée <!-- s:) -->

"La lecture du monde de Gor me fait beaucoup d'effet apparemment -->. Pour moi c'est du porno à l'état pur ce truc .... si on considère que "porno" c'est "ce qui excite et peut faire jouir". On peut me décrire des scènes de sexe dans le détail ça me fera ni chaud ni froid, 90% des pornos ne me parlent pas. Alors que ce bouquin... rien n'est décrit en ce qui concerne le sexe, ça reste très superficiel mais ça parle d'esclaves en permanence : esclave, joug, fouet, chaines, vente aux esclaves etc... ça me fait un effet ... JD n'en peut plus d'avoir sa petite femelle en chaleur

Je ne m'intéresse pas à la philosophie que ça pourrait véhiculer. Cette façon de dire que les femmes heureuses ne sont qu'esclaves, qu'un homme est forcément dominant. Et les couples dominas/soumis qui trouvent ainsi leur équilibre ? Et les switchs ? ( Je ne parle même pas de l'homosexualité inexistante...) Ce n'est pas une question de sexe , c'est une question de personnalité. Je me fous aussi des « codes » goréens et tout le tralala, je ne cherche pas un « manuel de la parfaite soumise » et tout le folklore qui va avec, qui se transforme en carcan pour ceux qui le suivent quand le BDSM devrait les libérer, ce sont les fantasmes de Norman pas les miens.

Mais, si on ne prend pas ce bouquin au sérieux, qu'on lui laisse sa simplicité de fiction porno, je l'adore. Parce que ça me met dans un état d'excitation et de soumission que peu de bouquin BDSM ont réussi à me faire atteindre. Et putain pour une fois que les femmes sont heureuses d'être soumises, et ne finissent pas en chiennes dépressives justes bonnes pour la SPA parce qu'une fois de plus elles sont tombées sur un connard qui se fout d'elles et exploitent leurs pulsions auto-destructrices (le lien, soumise, histoire d'o et compagnie). Moi, une esclave qui lèche ses chaînes avec plaisir, ça me parle beaucoup plus."

Je rajouterai qu'une partie de la conception de Norman de la soumission m'attriste souvent. "Un esclave n'est esclave que si on la force, dès qu'elle sent la faiblesse, elle poignardera son Maitre dans son dos." Je ne sais pas quel genre de femmes il a rencontré dans sa vie , mais c'est plutôt pessimiste.

Depuis je suis un peu revenue sur ma position en ce qui concerne les idées qu'on peut piocher dedans. En partie après avoir rencontré un beau couple qui s'inspire beaucoup de Gor. Les chaines, dormir par terre ou en cage, sont autant de choses adoptées à la maison

Je vous souhaite à tous un beau week-end.
il y a 10 ans

J'ai consciencieusement tout lu, presque sans sauter une ligne. Ouf !
J'ai lu "[…] on peut être parfaitement libre et complètement esclave d'un tas de choses à la fois".
De quelles choses par exemple ?
Je crois savoir un peu ce qu'est le BDSM mais, là comme ailleurs, il reste toujours à apprendre. Je n'ai pas lu Gor et ce que je viens d'en
lire me laisse perplexe.
Il est vrai que je suis "souminateur" selon un Fessestivitien qui m'a ainsi défini et dont j'ai retenu la proposition.
Je conserve de sérieux doutes sur le véritable esclavage volontaire à long terme.
La liberté, cela fait bien trente siècles que des philosophes y réfléchissent, on y réfléchira jusqu'à la fin des temps sans aboutir à un concept admissible pour tous.
il y a 1 an

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