François ou l'Irrespect
Compte anonymisé
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Pauvre bourgmestre. Le malheureux édile François se fait traîner en place publique, et son châtiment promet d’être mémorable.
Il faut dire qu’il est un bourgmestre médiocre, menant comme tous ceux de son rang grand train à coups de réceptions, de frais somptuaires et autres douteuses actions. Alors, le voir ivre mort agitant sa queue et pissant sur les passants dans la rue depuis la terrasse de son logement, cela a été de trop en ce jour de marché. Sa concubine n’y a rien pu faire, elle n’est qu’une insignifiante oie, et de toute façon, une trentaine de commerçants et locaux outrés, hommes et femmes mélangés, on ne peut rien faire contre.
Les forces de l’ordre, lassées des excès de l’édile qui de toute façon ne les estime guère, ont laissé faire et on en a même vu ôter leur casquette et saluer le cortège vociférant : le bourgmestre échevelé, ses administrés rouge pivoine, et la foule qui suit curieuse de voir quel sort est réservé au trop-insolent.
Pas de chance pour François, nous sommes dans une ville médiévale qui a su conserver les outils de l’époque. C’est donc, et il le comprendra bien assez tôt, un châtiment tout à fait médiéval qui l’attend.
Le pilori est là, qui se dresse au milieu de la place. Il a été rénové cette année, car les ferrures et le bois trop anciens commençaient à ne plus être présentables. Le travail est admirable, tout est fonctionnel, et les divers orifices de l’instrument sont à une dimension tout à fait appropriée pour qu’il puisse remplir ses fonctions.
L’un l’ouvre, le deuxième maintient les jambes de l’édile qui se débat, le troisième plaque son cou dans le trou central, deux autres mettent les bras de l’ennuyeux en place tandis qu’un sixième rabat la planche de bois et met en place la fermeture métallique.
C’est ainsi que le bourgmestre se retrouve immobilisé, au pilori, devant une bonne partie de ses administrés, femmes et enfants évidemment inclus et amusés de voir le peu sympathique personnage dans telle inconfortable posture.
[size=150:1qkup19y]Le châtiment[/size:1qkup19y]
Cela fait maintenant trois heures que le vil François est au pilori. Peu à peu on se désintéresse de lui, on passe en l’ignorant, de temps à autres un crachat vient s’abattre sur lui, mais rien de plus. Le mois de Mai étant ce qu’il est, le soleil ne brûle pas trop la tête de l’adipeux édile, et quelques gouttes l’arrosent parfois.
« Tu transpires, gros François. » C’est l’instituteur, blouse grise et petite sacoche qui lui parle. De son sac il sort une paire de ciseaux et fend le pantalon du disgracié de la taille jusqu’à l’entrejambe, exposant à tous son derrière gras et poilu. Puis il découpe la chemise, à chaque manche, et la fend jusqu’aux hanches. « Ainsi, tu t’aéreras mieux ! » dit l’enseignant en fourrant une des manches découpées dans la bouche du bourgmestre.
Ces fesses exposées sont une nouvelle attraction pour les spectateurs qui tournent autour et vont jusqu’à oser leur mettre des petites gifles, qui sont vite dissuadées par les ruades de l’humilié.
Une voiture à deux chevaux, parfait anachronisme même dans ce village historique, arrive sur la place et s’arrête devant le triste spectacle. Le cocher pose sa cravache, descend de son siège, ouvre la porte et déploie le marchepied. Du carrosse descend un couple dont on dirait qu’il est resté à la mode du début du XXème siècle, si ce n’était pour le téléphone portable dernier cri que la dame tend au cocher qui le range. Elle est vêtue d’une robe noire, porte une ombrelle aussi superflue qu’élégante, de longs gants de satin qui montent jusqu’au coude, et ses chaussures sont de magnifiques escarpins vernis, visiblement faits main et uniques. Lui porte une redingote, un chapeau haut de forme, dandy sur le tard. Les deux ont une cinquantaine d’années bien commencée mais semblent en pleine forme.
« Charmant, charmant ! » s’exclame l’époux en tournant autour de l’édile humilié. « Venez donc voir très chère, quel charmant petit cul qui s’offre à vos tourments. »
Le photographe du village sort de son échoppe un très bel appareil monté sur pied et l’installe près du pilori, dans l’espoir de capter les meilleurs instants de la scène qui se prépare.
Tous s’attroupent autour du centre de l’attention et observent la scène qui se déroule. Le cocher amène une malle de voyage, et l’ouvre. L’époux choisit dans cette malle des instruments, la dame les emploie sur l’humilié avec force rires et moqueries envers lui.
D’abord, une sorte de battoir à linge, en bois, percé de nombreux petits trous qui laissent passer la lumière. L’édile souffre mais son bâillon rudimentaire étouffe ses gémissements. On peut voir des larmes couler de ses joues, mais c’est surtout son fessier rougi qui impressionne les foules. Après deux minutes de ce sévère traitement, la castigatrice s’interrompt.
Son époux va parler au photographe, et l’incite à se positionner dans un autre angle, et à prendre de nombreuses photos.
Ensuite, l’époux sort de la malle un instrument bien plus explicitement destiné à infliger de la douleur : un fouet plutôt court, semblant fait de cuir tressé. L’épouse passe devant le pilori, et le fait siffler à quelques centimètres du regard de sa victime, qui semble terrifiée. Elle repasse ensuite derrière, semble mesurer les distances, puis se positionne et commence une application sévère du fouet. Les fesses et le haut des cuisses déjà rougis par le battoir se zèbrent maintenant de rouge plus sombre.
Le cocher sort de la malle un linge blanc, l’humidifie et essuie la peau du supplicié. Le linge est souillé de sang, l’époux voyant cela sourit de toutes ses dents. Il prend le linge des mains du cocher et le fourre dans une de ses poches.
Enfin, l’époux observe son épouse, ils échangent un regard long et semblent négocier silencieusement. Elle acquiesce d’un signe de tête. Lui sort une trousse de la malle et l’ouvre. Le cocher amène du carrosse une petite table pliante et la déploie exactement derrière le supplicié, qui ne peut de ce fait rien voir de ce qui se passe. De la trousse, l’épouse sort une boîte de gants jetables, un petit pot de crème grasse et un speculum. Elle quitte ses gants de satin, sort une paire de la boîte, passe devant le pilori, et enfile les gants, en les faisant claquer. Elle saisit le bâillon de fortune dans la bouche de François, et le retire, le lâchant avec dégout. Il tente une protestation, elle le gifle sèchement. « Pas un mot. Toutefois je veux t’entendre gémir, car ce soir et cette nuit, tu vas payer pour tes outrages ».
La dame repasse derrière le pilori, lubrifie l’extérieur du spéculum, qui reflète la lumière du soleil couchant, et le met en place dans l’orifice rectal de l’édile trop offensant.
L’époux ouvre la braguette de son pantalon, s’approche de l’emplacement nouvellement ouvert, et se soulage longuement. Il invite le cocher à en faire de même, puis place un petit écriteau sur la table pliante, sur lequel il inscrit : « Urinoir public. Veuillez respecter la propriété de la Municipalité. »
Suite à cela le couple se rend au plus bel hôtel de la place au pilori et observe la victime, tandis que le cocher confortablement installé sur un tabouret pliant monte la garde et s’assure que l’urinoir public soit correctement utilisé et pas dégradé car c’est écrit, il faut respecter la propriété de la municipalité. Le cocher chasse ceux qui seraient tentés de faire autre chose que pisser généreusement dans l’anus de François. Une fois toutes les heures, à l’aide d’un seau d’eau et d’une poire, il rince l’urinoir public. La nuit, quand il ira se coucher, il mettra autour du pilori de l’édile une barrière afin que personne n’utilise les toilettes sans supervision. Ce châtiment, entrecoupé de bien d’autres, durera 3 jours et 2 nuits.
[size=150:1qkup19y]Conclusion[/size:1qkup19y]
Il va sans dire que le pauvre François, tombé en disgrâce, a quitté sa bourgade. C’est le prix de l’outrage, c’est le prix de l’irrespect, et c’est aussi le fruit d’une expérience sévère mais formatrice
Il sert encore maintenant de toilettes publiques dans un glory-hole de la Capitale pour un salaire modique car, dit-on, Madame a eu la bonté de l’accueillir et de l’éduquer suite à son éviction mais ne le contraignit pas à rester à la fin de sa formation de « Porte-Chaise d’Affaires ». François ne comprit que tard que sa castigatrice n'était autre que la descendante du Seigneur de céans, certes issu du féodalisme mais dont les annales nous disent qu'il fut plus juste, plus équitable et plus sage que l'édile corrompu et déchu.
il y a 11 ans
Compte anonymisé
Je n'ai pas pris beaucoup de temps pour l'écrire, peut-être une heure, et les idées foisonnent que je souhaiterais développer. N'hésitez pas à la commenter et à faire des suggestions pour l'améliorer.
Mes hommages respectueux aux Dominants, mes amicales salutations aux soumis.
il y a 11 ans
Compte anonymisé
J'aime cette fiction.
il y a 11 ans
Les conflits d'époque ce cette histoire ajoutent une touche humoristique gracieuse qui me sied bien !
Merci pour ce moment de détente.
TSM
il y a 11 ans
Oui, peut être le reprendre avec plus de temps, pour étoffer, mais personnellement, je laisse ce plaisir à son auteur.
il y a 11 ans
Votre histoire aurait pu en faire partit , votre Maître peut être fier de vous ! bravo
il y a 11 ans
Compte anonymisé
il y a 11 ans
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