Sévères voisines (7)

Catégories : Hommes fessés
Ce récit est la suite de : Sévères voisines (6)
il y a 1 an

Emma voulait me voir.

  • Je t’attends ! Grouille !

J’ai soupiré. J’allais encore y avoir droit. Et Dieu sait qu’elle faisait pas semblant, Emma. Ses cinglées au martinet, j’en gardais les traces plusieurs jours durant. J’appréhendais. Non, mais comment j’appréhendais ! J’ai pourtant fait aussi vite que j’ai pu. Inutile de l’indisposer contre moi. Elle ne manquerait pas de me le faire payer.

  • Entre !

Elle sirotait tranquillement un café, adossée à la gazinière.

  • Eh bien, mets-toi à l’aise ! Qu’est-ce t’attends ?

Oui, voilà. Tout de suite. Elle m’a regardé me déshabiller, un petit sourire narquois fiché au coin des lèvres.

  • À ce qu’il paraît qu’elles s’amusent bien avec toi, ma sœur et ses copines. J’ai des tas d’échos là-dessus.

J’ai rougi. Essayé de bredouiller vaguement quelque chose.

  • Et moi, tu me délaisses. Il n’y en a plus que pour elles.
  • Mais non. Seulement…
  • Seulement quoi ? Si je ne t’avais pas appelé tout à l’heure, est-ce que tu serais venu ? Non ! Tu sais pourtant quel plaisir très sensuel j’éprouve à voir ton derrière rougir, à te regarder gigoter sous les fouettées, à t’entendre brailler de douleur. Seulement ça, tu t’en fiches complètement. C’est de toi-même, sinon, que tu viendrais, de temps à autre, me rendre une petite visite et m’offrir gentiment ta croupe. Non ? Tu ne crois pas ?

Elle a éclaté de rire.

  • Tu verrais ta tête ! Bon, mais va me chercher le martinet, tiens, plutôt. Tu sais où il est.

Je le lui ai tendu et elle m’en a fait courir longuement les lanières, en caresses légères, sur les épaules, le long du torse. Elle est descendue, descendue encore. Ma queue. Sur laquelle elle s’est attardée. Ma queue qui s’est dressée. Autour de laquelle elle les a enroulées.

On a frappé.

  • Bouge pas ! Je reviens.

En compagnie d’un type de son âge. Qui m’a détaillé. Des pieds à la tête.

  • Je te présente William. Il crevait d’envie d’assister à notre petite séance. Et je n’ai pas eu le cœur de le priver de ce petit plaisir.

Elle m’a fait m’agenouiller.

  • Comme d’habitude. Tu connais le protocole.

Et elle a aussitôt cinglé. À grands coups réguliers. Méthodiquement. Depuis le haut du dos jusqu’au bas des fesses. J’ai crié. J’ai couru, sur les genoux, pour échapper. Je me suis affaissé. À plat ventre. Mal. Trop mal.

  • Redresse-toi ! J’ai dit : redresse-toi !

J’ai obéi. Et elle a recommencé. Dans l’autre sens. De bas en haut, cette fois. Plus fort. J’ai encore détalé, en piaulant, sur les genoux. C’est le mur qui m’a arrêté. Encore quelques cinglées à toute volée. Et elle a cessé aussi brusquement qu’elle avait commencé. William a constaté.

  • Il est pas bien courageux.
  • Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire.

Et elle m’a expédié au coin.

  • Allez, ouste !

Avec interdiction absolue de me retourner. Derrière moi, il y a eu des chuchotements. Un baiser claqué. Un autre. La voix de William.

  • Comment ça t’a excitée ! T’es toute trempée.

Elle n’a pas répondu. Le silence. Et puis des halètements. Son souffle qui se précipite. Et encore William.

  • Comment tu le lui as mis ! Bien rouge. Bien zébré.

Elle a clamé son plaisir. À grandes trilles éperdues.


Je suis rentré. J’ai regagné ma chambre. Vaille que vaille. Je me suis jeté à plat ventre sur mon lit, les fesses en feu. J’ai fermé les yeux. Emma avait joui. De m’avoir fouetté. Ça l’avait mise dans tous ses états. Elle avait joui comme une perdue, dans les bras de son William, en regardant mes fesses tuméfiées, zébrées par les coups de martinet qu’elle venait de m’infliger. Et moi, j’avais bandé comme un cerf de l’entendre, derrière moi, suffoquer de bonheur. Et seule, la crainte de me prendre, dans la foulée, une deuxième cinglée par-dessus la première m’avait retenu de l’accompagner d’une main résolue. Elle s’était rendu compte de mon état. Elle s’en était d’autant mieux rendu compte que, lorsqu’elle m’avait donné l’ordre d’aller me rhabiller, je n’avais toujours pas débandé. Elle s’était esclaffée.

  • Non, mais regarde-le, ce petit vicieux ! Regarde-le ! Tu vas pas me dire qu’il les mérite pas, les corrections que je lui flanque !

William en avait convenu. Je les méritais, oui ! Je les méritais amplement. Et elle m’avait fichu dehors. D’une grande claque sur les fesses.

  • Dégage, grand dégoûtant !

Sur mon lit, le nez dans l’oreiller, je me suis repassé la scène. Je me la suis fait revivre encore et encore. Avec complaisance. Avec volupté. J’étais là-bas, dans sa chambre, le nez contre la cloison, honteux. J’écoutais son souffle s’emballer. Il y avait un bruit de clapotis. Ses gémissements. Ses supplications. « Viens, William ! Maintenant ! Oh, viens ! Viens ! » Le déferlement de son plaisir. Longuement arpégé. Et le déferlement du mien. Le temps de reprendre mes esprits et j’ai recommencé. En la regardant cette fois. En imaginant que je me retournais délibérément, que je me gorgeais d’elle. De ses seins dont il suçotait les pointes. De sa chatte qui se refermait sur sa queue. Des grands coups de bassin qu’elle lançait contre lui, la bouche ouverte, les yeux hagards, à la recherche éperdue de son bonheur. Et encore. Encore. Plus tard. J’ai pris la place de William. Et c’est moi qui ai fait vivre ses seins. C’est moi qui ai agacé son bouton. Qui ai malaxé ses fesses. Qui l’ai pénétrée. Qui me suis voluptueusement déversé en elle.

Je me suis endormi, épuisé, d’un sommeil encombré de rêves. Des rêves dans lesquels il y avait Manon. Une Manon qui m’accablait de reproches.

  • Ah, ben bravo ! Bravo ! Alors nous, on se crève à te punir. Pour te remettre dans le droit chemin. Pour que t’arrêtes de nous mater derrière notre dos quand on est à poil. Et qu’est-ce que j’apprends ? Que t’adores ça qu’on te martyrise le popotin. C’est bien la peine qu’on se donne tout ce mal. Si c’est pour que t’en redemandes !

Hein ? Ah, mais non. Non. J’aimais pas ça, non. Pas du tout. Au contraire. Ça faisait un mal de chien.

  • Ah, oui ? Et t’as pas bandé peut-être tout à l’heure quand elle t’a donné le martinet, Emma ?
  • Non ! Enfin si ! Oui. Mais ça s’est pas passé comme ça. C’était pas pour ça…
  • Et c’était pourquoi alors ?
  • À cause… Parce qu’elle était avec son copain et que tous les deux…
  • Ils s’envoyaient en l’air… Encore mieux ! Encore mieux ! Parce que ce que ça veut dire alors du coup, c’est que ça t’est pas passé du tout ce comportement de gros cochon pervers.

J’ai désespérément essayé de me justifier, d’expliquer que… Elle n’a rien voulu entendre…

  • Oh, mais tu vas voir ! Tu vas voir ! Alors là, cette fois, tu vas voir…

Et j’ai vu. Senti plutôt. Une fessée. Une monumentale fessée. À quatre mains. À six mains. À tout un tas de mains.

  • Allez-y, les filles, hein ! Allez-y !

Ça tombait. Ça tombait de partout. Manon, mais aussi Emma. Jasmine. Johanna. D’autres. Des tas d’autres. Que je ne connaissais pas. Toutes en même temps. Je me suis débattu. J’ai hurlé. C’est Camille qui m’a réveillé. En entrant en trombe dans ma chambre.

  • Non, mais ça va pas de brailler comme ça !

Elle a jeté un coup d’œil à mon derrière en feu, esquissé un sourire.

  • Oh, là ! Mais tu t’en es encore pris une, toi ! Je vais finir par croire que t’aimes ça !

Je passais désormais la plupart de mes nuits en compagnie d’Emma que je convoquais en secret dans la chaleur de mes draps. Emma que j’avais entendue rugir de plaisir, derrière moi, sans pouvoir la regarder jouir. Emma que j’avais vue nue, à l’automne, dans sa salle de bains. Emma dont, quand je fermais les yeux, je revoyais les seins si lourds, si imposants. Aux pointes qui se dressaient avec arrogance quand elle dirigeait sur elles le jet de la douche. Quand elle l’y laissait complaisamment séjourner. Emma dont les replis rosés s’aventuraient hardiment à l’extérieur de son encoche. Que je crevais d’envie de revoir entièrement nue, pour de bon, pour de vrai, malgré tout ce qu’il m’en avait coûté. Ce qui, je le savais, était, pour le moment du moins, parfaitement inenvisageable. À moins de courir des risques insensés. Je faisais aussi venir Manon dont j’avais, à maintes reprises, pu contempler tout à loisir les adorables petites fesses. Mais moins souvent. Subrepticement. Un peu comme si j’avais redouté qu’elle ne me perce à jour et qu’elle ne vienne me reprocher avec virulence et force claquées le traitement que je lui imposais en cachette. Et puis il y avait les autres. Jasmine. Johanna. Dont j’ignorais comment elles étaient faites. Dont je m’efforçais de deviner furtivement les seins et les fesses sous les vêtements. Dont je me demandais douloureusement si elles se mettaient la fente à découvert. Que j’étais pris de l’irrépressible envie de contempler à leur tour dans leur nudité intégrale. J’ai résisté. C’était trop dangereux. Trop risqué. Que, pour une raison ou pour une autre, je sois démasqué et mon compte serait bon. Je vivrais l’enfer. Déjà que… J’ai résisté. Autant que j’ai pu. Pas beaucoup. Pas longtemps. J’avais vraiment trop envie. Et j’ai appelé Clémence.

  • Ça tient toujours ta proposition ?
  • Ma proposition de… ? Mater ensemble ? Évidemment que ça tient. Évidemment ! Plus que jamais… Viens demain ! C’est mardi en plus !
  • Mardi ?
  • Tu te rappelles pas ? C’est le mardi qu’elle le fait cocu, son Léo, Johanna. Dans l’appart juste à côté du mien.

Et le lendemain, en tout début d’après-midi, j’ai débarqué chez elle.

  • Que je suis contente, tu peux pas savoir ! Depuis le temps que je rêvais de vivre ça avec un mec… Tiens, viens !

À la fenêtre. Côte à côte.

  • Elle va arriver.
  • Et pour Jasmine ? T’avais dit…
  • Qu’on pourrait la voir à poil. J’avais dit, oui. Mais alors là, il faut que tu me jures le secret le plus absolu.

J’ai juré.

  • Elle fait du hand, Jasmine. Et après, avant de repartir, elle prend une douche. -Je vois…

Elle a ri.

  • Pas encore, non, mais tu verras. On verra. Depuis une petite pièce de rangement à côté. D’où on aura une vue imprenable sur elle et sur ses petites camarades. Sans que personne puisse s’en rendre compte.
  •  Et ce sera quand ?
  • Je te dirai… Tiens, en attendant, regarde ! Là v’là, Johanna.

Elle arrivait, effectivement. Sur le trottoir d’en face. Enveloppée dans un grand manteau rouge. D’un pas pressé.

  • Viens !

Dans sa chambre.

  • C’est de là qu’on entend le mieux. Et ça perd pas de temps avec elle. Je te parie ce que tu veux qu’il se passera pas dix minutes avant qu’elle se soit mise à pousser la chansonnette à tue-tête.

Sur le coup de dix heures du soir, Clémence m’a appelé.

  • Je suis désolée pour tout à l’heure. Je l’attendais pas, cette fille qui nous est tombée dessus.
  • Pas grave ! Ils venaient de finir à côté n’importe comment.
  • Oui, mais on n’a pas pu parler, du coup !
  • Ça fait rien. On va le faire maintenant.
  • Je t’avais pas menti, t’as vu, hein, n’empêche ! T’as entendu ça, comment elle a déferlé ? Et c’est la même chose tous les mardis. Des fois en un peu plus intense. Des fois en un peu moins. T’as aimé ?
  • Je serais difficile.
  • Oui, hein ! C’était super excitant. Mais t’as pas osé. Tu bandais pourtant. Et pas qu’un peu ! Mais t’as pas osé.
  • Ben…
  • Moi non plus, si tu vas par là. Je les accompagne d’habitude, mais cette fois-ci… C’était pas l’envie qui m’en manquait pourtant. Oh, mais quand on sera un peu plus habitués à les écouter ensemble, tous les deux, ça nous posera sûrement plus de problème. Non, tu crois pas ?
  • Plus aucun. J’espère bien en tout cas.
  • Et moi aussi. En attendant, on serait loin de se douter, hein, Johanna, quand on la voit comme ça avec son Léo, qu’elle le trompe à tout-va.
  • Ah, ça, c’est sûr.
  • Surtout que j’en sais rien, faudrait se pencher sur la question, mais si ça tombe, il y a pas qu’avec lui qu’elle le fait cocu. Il y en a d’autres. Et en douce que ça te ferait une sacrée monnaie d’échange, toi, si tu voulais. Je pensais à ça tout à l’heure. Tu pourrais les menacer : ou bien elles arrêtent de te mettre des fessées ou bien tu lui vends la mèche à Léo. Qui passerait sûrement pas là-dessus, il y a aucun risque. Tu serais en position de force. L’inconvénient évidemment, après, c’est qu’il serait plus question qu’on puisse l’écouter faire la Callas, Johanna. Ce serait mort. Pas plus qu’on ne pourrait aller reluquer Jasmine à poil sous la douche. Ce serait beaucoup trop dangereux. Parce que je les connais. Elles te fliqueraient, si tu jouais cette carte. Elles te lâcheraient pas. Et elles finiraient par découvrir le pot-aux-roses. Oh, elles broncheraient pas. Elles se mettraient pas en avant. Que tu puisses rien leur reprocher. Non. Elles se contenteraient d’en parler aux autres filles. Qui prendraient, elles, les choses en mains. Plaintes, gendarmes et tout le tintouin. Pas question de prendre ce risque. Alors Jasmine faudrait faire une croix dessus. Et les autres aussi. Ce qui serait dommage. Vraiment dommage. Parce qu’on passerait de sacrés bons moments. Mais bon, je comprendrais aussi que tu veuilles que ça cesse, les fessées. Parce que ça doit vraiment pas être facile à vivre.
  • Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire.
  • À toi de voir. De peser le pour et le contre. Ou bien mettre un terme aux fessées qu’elles te donnent ou bien te faire allègrement plaisir au détriment de Johanna, de Jasmine et de bien d’autres. Parce que, depuis le temps que je m’intéresse à l’anatomie de mes congénères, tu te doutes bien que j’ai tout un tas de terrains d’action. Tu sais pas encore tout. Mais bon… Il y a que toi qui peux décider. Personne peut le faire à ta place. Même si tu te doutes bien vers où, de mon côté, penchent mes préférences. Mais encore une fois : à toi de voir.
  • La meilleure décision…
  • Oui ?
  • C’est peut-être de pas en prendre. Du moins pour le moment.
  • Mais oui ! Bien sûr ! Évidemment ! Il y a rien qui presse. T’as tout le temps d’y réfléchir. Surtout que… une fessée, c’est pas drôle, non, ça, c’est sûr, mais c’est pas la mer à boire non plus. Surtout quand tu vois les avantages que tu peux avoir en face. Tu fais quoi demain ?
  • Rien. Rien de spécial. Je vais en fac. Pourquoi ?
  • Essaie de la voir, Johanna, si tu peux. Tu l’écoutes, tu lui parles et, en même temps, tu te dis que tu l’as entendue piauler et qu’elle le sait pas. C’est génial, tu verras. Ou bien Jasmine. Déjeune avec à midi. Regarde-la et pense que dans deux jours, si tout va bien, tu l’auras vue à poil.
  • Deux jours ?
  • Deux jours, oui. Il y a entraînement de hand le jeudi. Bon, mais je te laisse. On m’appelle. Dors bien !

J’ai raccroché. Et, presque aussitôt, Camille a fait irruption dans ma chambre.

  • À qui tu téléphonais ?
  • À Célestine.
  • C’était pas elle, non. C’est pas les mots que tu lui dis. C’était qui ?
  • Alors comme ça, tu m’espionnes maintenant ?
  • Non, mais j’ai un peu entendu. Sans le faire exprès. En passant. C’était qui ?
  • Si on te le demande…
  • Oh, mais je saurai n’importe comment. Je finirai bien par savoir.
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