Alyssia, ma femme (4)

Catégories : Cuckold candaulistes cocu
Ce récit est la suite de : Alyssia, ma femme (3)
il y a 1 an
  • Tu seras là ce soir, je suppose. Dans la chambre d’à côté.
  • Peut-être. Sûrement.
  • T’aimes ça m’entendre, hein ?
  • De plus en plus. Ça t’ennuie ?
  • De moins en moins. Et même…
  • Oui ?
  • Je crois que maintenant ça me manquerait que tu sois pas là.

Je l’ai prise dans mes bras.

  • J’aime ton plaisir. Même si c’est pas moi qui te le donne.

Nos lèvres se sont brièvement effleurées.

  • Et moi, j’aime que tu l’aimes.

Elle s’est doucement dégagée.

  • Faut que j’aille me préparer. Si je veux pas le faire attendre.

2-

C’est moi qui ai attendu. Jusqu’à huit heures. Ils ont monté les bagages dans la chambre et ils ont décidé de descendre aussitôt dîner.

  • Mais avant…
  • Qu’est-ce tu fais ?
  • Ça se voit pas ? Je te déculotte. Tu sais ce qu’on avait dit.
  • Mais pas déjà ! Pas aujourd’hui !
  • Ben, pourquoi ?
  • Mais parce que…
  • Si je t’écoute, on le fera jamais. T’auras toujours une excellente raison. Allez, route !
  • Laisse-moi changer de jupe au moins. Mettre quelque chose de plus décent.
  • Ah, non ! Non ! Surtout pas !

Quand ils sont remontés, il riait aux éclats.

  • Excellent ! Non, mais excellent !
  • T’es trop, toi, quand même, dans ton genre ! Lui balancer, comme ça, tranquillement, que j’avais pas de culotte au jeune. Je savais plus où me mettre, moi !
  • Il fallait bien lui dire. C’était lui qu’avait le meilleur angle d’attaque et il se rendait compte de rien, le pauvre !
  • Oui, ben pour se rattraper, il s’est rattrapé. Il m’a plus quittée des yeux. Que j’en étais gênée pour sa copine.
  • Oui, oh ! Elle avait pas l’air particulièrement traumatisée. Et puis ça l’aura mis en forme son mec. Elle va quand même pas s’en plaindre !
  • Et le vieux ! Lui aussi, il t’a entendu. Ces yeux exorbités qu’il avait ! Et comment il se contorsionnait pour voir !
  • Ah, ça t’a plu tout ça, hein !
  • Faut bien dire…
  • Et encore ! C’était la première fois. T’osais pas trop te laisser aller, mais tu verras quand t’auras pris un peu d’assurance. Sans compter que j’ai des idées à la pelle.
  • Ah, oui ? Quoi ?
  • T’auras plus la surprise si je te le dis. Écoute ! T’entends ?
  • Ah, oui ! Ça y va, dis donc ! C’est les deux jeunes, tu crois ?
  • Évidemment que c’est eux ! Ils sont juste au-dessus. T’entends ça ? Non, mais t’entends ça ? C’est de ta faute. T’as pas honte de mettre les gens dans des états pareils ?
  • Même pas, non !

Ils se sont tus. Elle a respiré plus vite. Plus fort. Elle a haleté.

Au-dessus, ça s’est emballé. La fille a psalmodié sa jouissance. Son copain a grogné le sien.

  • Tu crois, Benjie, que le vieux aussi ?
  • Lui ? Il est en train de se palucher comme un fou en repensant à ce qu’il a vu tout à l’heure. Et en les écoutant. Et en nous écoutant. Ça fait pas l’ombre d’un doute. Il est sûrement pas le seul d’ailleurs. Je te parie ce que tu veux qu’il y en a d’autres, dans les chambres alentour, qui n’en perdent pas une miette.

Oui. Il y avait moi. Moi aussi. En train d’entrer dans son plaisir avec elle. D’en épouser les moindres méandres. Un plaisir qu’elle a épelé à longues plaintes amoureusement ciselées. Qui se sont élancées, envolées, ont culminé en un interminable point d’orgue éperdument proclamé.

Le lendemain matin, ils ont déjeuné dehors. Au soleil. Je les ai regardés. Un long moment. Et puis, pris d’une impulsion soudaine, je suis descendu. Je me suis installé à une table, à bonne distance de la leur. Elle lui a dit quelque chose. Il s’est retourné. À plusieurs reprises. Leur discussion s’est animée et elle m’a fait signe de les rejoindre.

  • Alexandre… Benjamin… Bon, ben voilà ! Au moins les choses sont claires comme ça maintenant.

Il m’a tendu la main. Souri.

  • Votre femme a beaucoup de chance d’avoir un mari à l’esprit aussi ouvert. C’est pas le cas de tout le monde. Et j’en sais quelque chose.

Il m’a tiré une chaise.

  • Mais asseyez-vous ! Restez pas planté là. Vous allez déjeuner avec nous.

Un jeune couple a fait son apparition. Nous a lancé un vague bonjour en longeant notre table. Est allé s’installer un peu plus loin.

Alyssia a constaté, à mi-voix.

  • Hou là là ! Ces têtes de crevés.
  • À qui la faute ?
  • Parce que t’y es pour rien, toi, peut-être ?
  • Absolument rien. C’est toi qui as absolument tenu à…
  • Moi ! Non, mais alors là, tu es d’une mauvaise foi ! Alex, t’es témoin, toi ! T’as tout entendu, je suis sûre. C’est pas lui qui m’a obligée à descendre sans culotte ?

Il ne m’a pas laissé le temps de répondre.

  • Oui, mais leur offrir une vue imprenable sur tout le panorama, personne t’a f o r c é e.
  • Oh, tu parles ! Sous la table, comme ça, on doit pas pouvoir voir grand-chose.
  • Ben, voyons ! C’est pour ça qu’ils ont baisé toute la nuit. Et que le vieux, à côté, il tirait une langue de trente centimètres. Quant à toi, rien qu’à voir comment ils brillaient tes yeux…

Elle s’est levée.

  • Bon, mais c’est pas tout ça. Je vais me préparer.
  • C’est ça ! Détourne bien la conversation.

Elle lui a tiré la langue et s’est enfuie. Sans se retourner. On l’a suivie des yeux, tous les deux, jusqu’à ce qu’elle ait disparu. Il a hoché la tête.

  • Elle est trop, ta femme, dans son genre. Il y a une sacrée personnalité, là. Et une sacrée sensualité.
  • Qui ne parvient pas à s’épanouir avec moi.
  • Je sais, oui. Elle m’a dit. Elle m’a expliqué pour vous deux. Pas facile à vivre pour toi, non ?

J’ai haussé les épaules.

  • Oui et non. On partage plein de choses, mais je ne peux pas être ce que je ne suis pas. Ce qu’elle a besoin qu’un homme soit. Alors qu’il lui faille aller s’éclater avec quelqu’un qui la comble sexuellement, je le conçois parfaitement. Et même, pour te dire le fond de ma pensée, je suis fermement convaincu que si elle n’allait pas voir ailleurs, je finirais à coup sûr par la perdre.
  • Je la connais pas encore beaucoup, mais je crois que t’as raison. Il y a toutes les chances, oui.
  • Même s’il y a quand même le risque que le type, en face, il veuille me la souffler.
  • Oui, alors là, avec moi, de ce côté-là, tu n’as absolument rien à craindre.

3-

  • Et si on restait là ?
  • Comment ça, là ?
  • Ben ici. Au petit Castel. Qu’on y passe notre samedi. Non ? Ça te dirait pas ?

On venait de regarder partir Benjamin. Qui avait un mariage. Auquel il lui était absolument impossible d’échapper.

  • Hein ? Ça te tente pas ? On serait pas mal, non ? Il fait beau. Le cadre est agréable. On y mange bien. Et il y a plein de trucs à voir dans les environs.

Oh, si elle voulait ! S’il y avait que ça pour lui faire plaisir…

  • Ça t’a pas posé de problème au moins que je te présente ? Non, parce que je me suis dit que c’était un peu un appel du pied que tu descendes déjeuner. Et puis, de toute façon, on n’allait pas continuer à s’ignorer pendant des éternités comme ça. Toi, d’un côté de la cloison et nous de l’autre. Ça n’avait pas de sens. Il arrive un moment où il y a pas d’autre solution que de tout mettre sur la table. Ça vaut cent fois mieux. Pour tout le monde. Non, tu crois pas ?

C’était bien mon avis, si !

  • Vous avez un peu discuté tous les deux tout à l’heure. Comment tu le trouves ?
  • C’est pas en cinq minutes qu’on peut se faire une idée.
  • Je sais bien, oui. Mais je suis sûre que vous arriverez à vous entendre. Même que vous soyez complètement différents l’un de l’autre. Le jour et la nuit. Et d’ailleurs… tu sais ce qui serait bien ?

Elle s’est brusquement interrompue.

  • Te retourne pas, mais le jeune, derrière toi, il en veut à mon entrejambes. Et pas qu’un peu ! Il a beau essayer d’être discret…
  • En somme, ça lui a pas suffi hier soir. Il prendrait bien un peu de rab.
  • C’est à peu près ça, oui.
  • Sauf que, là, il va être de la revue.
  • Tu crois ?
  • Ah, parce que…
  • Parce que, oui. Ce matin non plus j’en ai pas.
  • T’y prends goût, on dirait.
  • Penses-tu ! C’est par pur altruisme. Faut savoir rendre service dans la vie.
  • Ce que t’es en train de faire, j’imagine.
  • Je n’en suis qu’aux préliminaires. À le laisser un peu espérer. J’adore.

Elle a bougé les pieds sous la table.

  • Hou la la ! Tu verrais sa tête ! Je lui ai pas offert grand-chose pourtant. Et vite fait. Mais quand même ! Ça lui fait sacrément de l’effet.
  • Et la fille ? Elle fait quoi, elle, pendant ce temps-là ?
  • Elle a la main posée sur sa cuisse. Et elle le couve du coin de l’œil. Bon, mais allez ! On va en rajouter une petite couche.

Elle a croisé les jambes. Les a décroisées. Recroisées.

  • Et là, s’il bande pas, à moi la peur. Et toi ?
  • Quoi, moi ?
  • Tu bandes ? Je suis sûre que oui. Laisse-moi aller voir.

Elle a retiré sa chaussure, est montée me chercher, du bout du pied.

– Oh, la la, oui ! Et pas qu’un peu !

Elle s’est installée, m’a agacé la queue à rapides petits coups d’orteil.

  • Et là, je peux te dire qu’en même temps je suis en train de les gâter, les deux autres ! Bon, mais allez ! C’était le bouquet final. On ferme. Faut jamais abuser des bonnes choses. Viens me montrer ta chambre, tiens, plutôt ! Que je me rende compte.

On y est montés.

  • Alors, c’est là. Oui. La même qu’à côté en gros. En un peu plus petit. Et en plus sombre. T’es aux premières loges en fait. Mais dis-moi ! T’as joui hier soir ? Oui, hein ! Évidemment que t’as joui. C’était quand ? En même temps que les deux jeunes au-dessus ? En même temps que moi ? C’était bien au moins ? Attends, écoute ! T’entends pas ? Ça marche au-dessus. C’est eux. Tu paries qu’ils vont baiser ? Vu comment je les ai mis en appétit. Tu vas pouvoir encore en profiter. Tiens ! Qu’est-ce que je disais ! C’est le sommier, ça. Ils viennent de se jeter dessus. Comme des meurt-de-faim. Et ça y est. Ils attaquent. Ils perdent pas de temps, dis donc !

Des grincements. Des halètements. La fille a commencé à doucement gémir.

  • Fais-le ! T’en crèves d’envie.

Elle a ouvert mon pantalon, m’a sorti la queue.

  • Non, mais comment elle est raide. Tu vas quand même pas la laisser dans cet état-là ! Ce serait criminel.

Au-dessus la fille s’est lamentée plus vite. Plus fort.

  • Écoute ça comment elle piaule ! Elle y met tout son cœur. Et toi, ça te fait de l’effet, dis donc ! Comment t’y vas ! À ce rythme-là…

À ce rythme-là, je risquais pas de tenir bien longtemps, non. Et effectivement ! Encore deux ou trois allers et retours impatients sur ma queue. Et je me suis fini. Répandu. Dans un grand râle. Au moment même où l’autre, là-haut, clamait son plaisir à pleins poumons.

  • Ça va aussi vite quand c’est moi ?

Et Alyssia m’a effleuré les lèvres.

On s’est longuement promenés, main dans la main, à proximité de l’hôtel. Aventurés plus loin.

  • Quand je te disais que c’était super comme coin !

Elle m’a serré la main plus fort.

  • C’est quand même fou, avoue ! Parce qu’on n’a jamais été aussi bien ensemble, tous les deux, que… depuis tout ça ! On n’a jamais été aussi complices. J’ai presque envie de dire qu’on n’a jamais été aussi amoureux, d’une certaine façon. Non, Tu trouves pas ?
  • Oh, si ! C’en est même complètement invraisemblable par moments.
  • Je me serais doutée avant que ça tournerait comme ça, je peux te dire que j’aurais pas eu autant de scrupules. Et qu’il y a belle lurette que je m’en serais pris un d’amant. Il y a plein de choses, d’ailleurs, que, dans la foulée, je me serais autorisées. La petite séance de ce matin, par exemple, dehors, avec les deux jeunes, là, il y a encore six mois, mais ça n’aurait même pas été envisageable. J’avais bien trop de préjugés. De blocages à la con. Il y en a un qu’a sauté. Tous les autres ont suivi. Vont suivre. En chaîne. Et je peux te dire que je vais me rattraper. Qu’on va se rattraper. Parce que toi, de ton côté, maintenant, je suis bien tranquille que tu vas en être aussi de la comédie. Différemment, mais tu vas en être.
  • C’est en bonne voie.
  • Ah, tu vois ! En attendant, on peut pas dire qu’on se soit aidés l’un l’autre à prendre notre élan jusque-là, hein ! On s’est plutôt consciencieusement employés à se maintenir sagement dans les clous. À se limiter mutuellement. À se rogner les ailes. Je t’incrimine pas. Je suis au moins autant responsable que toi. Seulement maintenant ça va changer. Faut que ça change. J’ai plein d’idées pour ça. T’en auras aussi. Et on va y trouver notre compte. Aussi bien l’un que l’autre. Peut-être même qu’à force de faire j’aurai envie avec toi. Que je finirai par avoir du plaisir, qui sait ?

On s’est arrêtés. On s’est fait face. Nos lèvres se sont jointes. Et puis on est lentement remontés vers l’hôtel.

  • Ce qu’on pourrait peut-être… Et si on essayait de faire leur connaissance aux deux jeunes ?

Ils étaient partis. Il y avait plus leur voiture.

  • Non, mais ils reviendront. Sûrement qu’ils reviendront. Et comme nous, on reviendra aussi…
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