Catégories : Cuckold candaulistes cocu
Ce récit est la suite de : Alyssia, ma femme (12)
il y a 2 ans
Le début de cette saga est ici
- Comment elle est ?
- Qui, ça ?
- Ben, la fille, tiens, cette Camille…
- Je sais pas, je…
- Parce que t’es pas allé voir la tronche qu’elle a, peut-être ? La tronche et le reste… À d’autres ! Je te connais depuis le temps. Alors elle est comment ?
- Pas mal…
- Pas mal ou pas mal ?
- Plutôt bien. Et même très bien. Absolument ravissante en fait.
- Ouais… Faudra que j’aille jeter un œil sur cette petite merveille.
- Tu vas pas…
- Faire un esclandre ? Pour qui tu me prends ? Tu devrais savoir que je suis beaucoup plus subtile que ça.
- Tu vas faire quoi alors ?
- Sûrement pas lui abandonner le terrain. Alors là, il y a pas de risques. Et j’ai quand même pas mal de cordes à mon arc. D’abord Eugénie. Il s’est senti frustré de pas être là, l’autre jour, Benjamin. Alors, Camille ou pas Camille, pas besoin de t’en faire que, la prochaine fois, il nous fera sûrement pas faux bond. Et comme Eugénie est très joueuse, qu’on mettra le paquet, un vrai feu d’artifice, il aura qu’une envie : revenir. Et puis il y aura la cerise sur le gâteau…
- Ah, oui, quoi ?
- Toi !
- Moi ? Ah, oui, je vois…
- Depuis le temps qu’il en crève d’envie… On peut bien lui offrir ce petit plaisir, non ?
- Devant Eugénie ?
- De préférence, oui. Ça n’en aura que plus de saveur. Et puis je devrais pas te le dire, mais elle m’a confié qu’elle adorait ça voir des mecs ensemble. Maintenant si ça te pose un problème…
- Oh, non ! Non !
Elle a éclaté de rire.
- Ben, voyons ! Plutôt deux fois qu’une, hein ! T’en as fait du chemin, toi, dis donc, en quelques semaines. C’est spectaculaire.
Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Je me tournais, je me retournais dans le lit sans parvenir à trouver le sommeil.
- Mais qu’est-ce t’as à t’agiter comme ça ?
Je la revoyais, Eugénie. Ses doigts, avec frénésie, sous sa petite culotte rose. Le plaisir dans ses yeux. Dans ses plaintes doucement psalmodiées. Et puis, le lendemain matin, ses fesses majestueusement et longuement offertes. À ces images longuement et voluptueusement savourées sont venues s’en superposer d’autres. Benjamin. Benjamin et moi, enlacés. Et puis elles, à nous regarder. Intensément. Ce feu dans leurs yeux. Ce bonheur qui les inonde. Alyssia… Eugénie… Eugénie… Alyssia…
Je me suis levé à la pointe du jour. J’ai pris la voiture. Il faisait beau. Très. J’ai roulé au hasard. Pour rouler. Sans vraies pensées. Sans but. J’ai pris des routes. Des tronçons d’autoroute. Je suis repassé, à plusieurs reprises, au même endroit. À huit heures, sans l’avoir vraiment voulu, sans l’avoir vraiment cherché, je me suis trouvé à l’entrée de la départementale qui mène au « Petit Castel ». Je n’ai pas eu l’ombre d’une hésitation. Je m’y suis résolument engagé. Plusieurs couples déjeunaient sur la terrasse. Je les ai salués, me suis installé tout au bout, un peu à l’écart. Eugénie n’est pas tout de suite venue vers moi. Elle s’est consacrée à ses autres clients. Elle allait, elle venait, resplendissante dans le soleil. Elle a fini par s’approcher.
- Vous êtes tout seul aujourd’hui ?
- Tout seul et de passage. Très vite. J’avais trop envie de vous voir, ne fût-ce que quelques instants.
Elle m’a souri.
- C’est gentil. Je vous sers quelque chose ?
- Un copieux petit déjeuner. Ça s’impose. Et ça m’en rappellera un autre.
Elle a légèrement rosi.
- Thé ou café ?
- Café. Avec un peu de lait. J’y repense souvent, vous savez !
- Moi aussi. Tous les jours.
Et elle m’a tourné le dos.
Elle m’avait gâté. Quatre croissants. Quatre pains au chocolat. Pain, beurre et confiture à foison.
- Et si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre…
- Oh, non, ça ira, merci. Je mangerai jamais tout ça. Par contre, une petite question, Eugénie…
- Oui ?
- Votre tablier, là, c’est celui que vous aviez l’autre matin ?
- Oh, non, non ! Celui-là, je le remets pas. Je l’ai jamais remis.
- Parce que ?
- Comme ça…
Et elle est repartie. J’ai pris tout mon temps pour déjeuner. Quand je me suis enfin levé, à regret, elle n’avait pas reparu. J’ai regagné ma voiture. Sur le siège passager se trouvait un paquet que j’ai ouvert avec curiosité. C’était le petit tablier blanc…
Alyssia l’a déplié, étalé sur la table.
- Tu sais qu’elle me plaît de plus en plus, cette petite ? Elle a des idées en pagaille. Bon, mais alors tu vas en faire quoi, toi, maintenant, de ce petit souvenir ?
- Mais, rien ! Je…
- Tu parles que tu vas rien en faire ! Alors là, je suis bien tranquille. En attendant, ce que je constate, moi, c’est que tu te la joues perso.
- C’était le hasard. Quand j’ai vu que j’étais à côté…
- Mais bien sûr ! Je vais avaler ça…
- Je te jure…
- Jure pas ! Viens m’aider plutôt…
Et elle s’est installée à l’ordi.
- À quoi ?
- À me choisir un type. Ben, fais pas cette tête-là ! Qu’est-ce qu’il y a ? C’est à cause de Benjamin ? Je vais me battre pour pas qu’elle me le pique, l’autre petite dinde, oui, ça, c’est sûr. Mais faut aussi que j’assure mes arrières. Parce que je me fais pas d’illusions : ça n’aura qu’un temps, Benjamin. Pas parce qu’il me plaquera, non, parce que JE le plaquerai. Quand j’en aurai bien marre de me poser sans arrêt des questions. De devoir pleurnicher pour qu’il m’accorde un peu de son temps. Parce que c’est pas la première, cette Camille. Je me fais pas d’illusions. Et c’est pas la dernière non plus. Bon, mais assieds-toi ! Reste pas planté là. Et, tiens, regarde ! Quatre, j’en ai sélectionné. Dis-moi ce que t’en penses, mais franchement, hein !
2-
Elle a finalement jeté son dévolu sur des jumeaux.
- Ils sont vraiment copie conforme, t’as vu ça ?
Avec qui elle a entretenu une correspondance assidue pendant trois jours.
- En tout cas, ils ont de la conversation. De l’humour. Ce qui ne gâte rien. Et ils savent des tas de choses. Par contre, ils font jamais rien l’un sans l’autre.
Ce qui l’arrangeait bien finalement.
- Ben oui, parce que j’ai encore jamais eu deux mecs en même temps, moi ! Quatre mains à te prodiguer des caresses partout. Deux bouches. Ça doit être génial.
- Et deux queues.
- Aussi, oui. Comme ça, le temps qu’il y en a une qui se repose, tu peux toujours profiter de l’autre.
Ils se sont finalement fixé rendez-vous.
- Mais tu resteras dans les parages, hein ! Parce qu’ils m’inspirent confiance, mais on sait jamais. Il y en a qui cachent bien leur jeu. Et puis, de toute façon, maintenant je conçois plus ce genre de choses sans que tu sois au moins à côté. Sans que je les partage avec toi.
Benjamin n’était jamais libre.
- On va se faire un petit tennis ?
- Désolé, mais aujourd’hui je peux pas.
Le lendemain non plus. Et pas davantage le surlendemain.
- Oh, et puis merde ! Pas la peine de tourner pendant des semaines autour du pot. Je vais jouer franc jeu avec toi. J’ai quelqu’un d’autre.
- Je m’en doutais bien un peu.
- Ben oui, forcément. J’arrête pas de te faire faux bond.
- Et pas seulement à moi.
- Elle aussi, elle se doute, hein…
- Évidemment ! Elle est pas idiote.
- Mais elle est pas sûre ?
- Il s’en faut vraiment de très très peu.
- Il y a quelque chose qu’il faudrait que tu saches. Et puis elle aussi maintenant. Même si je me demande comment elle le prendrait.
- Quoi donc ?
- Je vais te faire faire sa connaissance. Tu comprendras mieux…
Alyssia était sur des charbons ardents.
- Encore deux heures ! Pourvu que je leur plaise… Parce qu’une photo, ça peut être trompeur une photo.
- Pas dans ton cas.
- Je devrais peut-être plutôt mettre ma robe rouge, non ? Qu’est-ce t’en penses ?
- Celle-là est très bien.
- Je sais pas. Peut-être un peu trop osée, non ?
- Tu vas pas à une cérémonie religieuse.
- Oui, mais quand même ! Pour une première fois… C’est comme le maquillage. Ça fait pas trop mauvais genre au moins ?
- Pas du tout, non !
Elle est retournée devant la glace, a remis une mèche en place, lissé, du bout des doigts, le col de la robe.
- Tu sais quoi ? On dirait une gamine qui va à son premier rendez-vous amoureux.
Elle m’a tiré la langue.
- Ah, c’est malin ! Va prendre tes marques là-bas, tiens, plutôt !
Ils ne s’étaient pas fichus d’elle. Hôtel grande classe. Je suis monté m’approprier ma chambre. La 339. Une chambre immense. Avec tout le confort. Mini-bar. Micro-ondes. Écran plasma. Et matelas moelleux que le diable. J’allais être bien. Et eux aussi. Eux ? Il y avait du bruit à côté. Des voix. Ils étaient déjà là ? Non. Il était beaucoup trop tôt. Et pourtant je ne rêvais pas. J’entendais bien parler. Je suis allé coller mon oreille à la cloison. Une voix d’homme. Une voix de femme. Qui n’était pas celle d’Alyssia. Aucun doute là-dessus. Donc, ben donc il y avait un problème quelque part. Ou la chambre avait été louée deux fois, ce qui paraissait quand même assez peu vraisemblable ou, pour une raison ou pour une autre, on ne leur avait pas attribué la chambre qui avait été initialement prévue. Quoi qu’il en soit, j’étais réduit à l’impuissance. Je me voyais mal aller demander des explications à la réception.
À huit heures, j’ai reçu un SMS : « On mange ailleurs. Tout se passe bien. T’inquiète pas. » Vers onze heures, j’ai bien erré un peu, au hasard, dans les couloirs. En vain. Il était immense, cet hôtel et j’ignorais où ils se trouvaient. Sans compter qu’à séjourner comme ça, sans raison apparente, dans les couloirs, je risquais d’attirer l’attention et de faire naître des soupçons. Le lendemain matin, j’avais un autre SMS « On déjeune dans la chambre. Tout est OK. On se retrouve à la maison. »
- Alors ? C’était bien ?
Elle m’a tendu les lèvres.
- Divin.
- On dirait, oui. T’as la tête de quelqu’un qu’on a épuisée de plaisir.
Elle s’est nichée au creux de mon épaule.
- Tu m’as manqué, tu sais ! Pas t’avoir là, à côté…
- Il s’est passé quoi, au juste, pour la chambre ?
- Oh, le genre d’idioties… Des habitués qui tiennent à la 341 comme à la prunelle de leurs yeux. La réceptionniste est nouvelle. Elle savait pas et elle leur en a collé une autre. Ils ont fait un foin pas possible. Et comme mes jumeaux se fichaient pas mal que ce soit cette chambre-là ou une autre.
- Et que tu pouvais rien dire…
- Ah, ben ça ! Oh, mais il y aura d’autres occasions.
- J’espère bien. Bon, mais tu racontes ?
- Ça se raconte pas ce genre de choses. Ça se vit. Ou ça s’écoute.
- Essaie quand même !
- Oh, ben tu te doutes ! On s’est d’abord éternisés au restaurant. Où ils m’ont minutieusement décrit, bien en détail, tout ce qu’ils allaient me faire. Ils avaient une façon de se renvoyer l’un à l’autre la balle… C’était d’un torride ! J’étais trempée. Et ils faisaient durer… Ils faisaient durer…
- Des artistes, en somme…
- On peut dire ça comme ça, oui. Et alors tu penses bien que, quand on est arrivés dans la chambre…
- Tu t’es retrouvée aussi sec à poil.
- Oh, non, non ! Parce que c’était déjà fait, ça !
- Hein ?
- Ben oui ! Dans l’ascenseur on avait commencé. Et puis on a continué dans le couloir.
- Complètement ?
- Complètement, oui. C’était d’un excitant !
- J’imagine… Et ensuite ?
- Ils se sont occupés de moi. Savamment. Ardemment.
- Et ils se sont passé le relais.
- Oui. Enfin, non ! Ensemble je les ai eus. Tous les deux. Un devant et un derrière. Et puis après, ils ont interverti les rôles.
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