La clef USB (7)

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Ce récit est la suite de : La clef USB (6)
il y a 1 an

Cette fois, Antoine ne l’a pas fait attendre. Il a appelé le lendemain. À huit heures. Kevin venait tout juste de partir.

  • T’es prête ? J’arrive.

Elle s’est empressée d’aller s’habiller. Petite culotte blanche ajourée affriolante. Soutien-gorge pigeonnant. Et sa robe rouge à liserés noirs. La plus sexy de toutes celles qu’elle possédait. Elle s’est jetée un coup d’œil dans la glace au-dessus du lavabo. S’est désébouriffée. Ça irait. Oui, ça irait. Il fallait pas en faire trop non plus.

Elle avait beau s’y attendre, son coup de sonnette l’a fait sursauter. Elle s’est précipitée, le cœur battant.

  • Oh, mais c’est que t’es toute belle !

Il lui a souri. Elle lui a rendu son sourire et s’est effacée pour le laisser entrer.

  • J’ai apporté les croissants.

Qu’il a déposés sur la table de la cuisine, près de la cafetière.

  • Et de quoi fixer tes exploits pour l’éternité.

Une petite caméra qu’il lui a brandie sous le nez.

  • Ça donne des résultats exceptionnels, tu vas voir…

Il était impatient.

  • Bon, allez, on y va ? On déjeunera après.

Elle l’a docilement suivi. Et, à peine la porte de la salle de bains refermée, il s’est mis à filmer. À la filmer.

  • Tu sais ce que t’as à faire !

Elle savait, oui. Elle a un peu tourné. Du lavabo à la penderie. De la penderie au lavabo. Farfouillé dans le petit meuble à tiroirs. Et puis elle a déboutonné sa robe. Sans regarder une seule fois dans sa direction. Rester naturelle. Aussi naturelle que possible. Elle l’a quittée, sa robe, l’a tranquillement suspendue à un cintre. La culotte. Une jambe après l’autre. Elle l’a jetée dans la panière à linge sale. Le soutien-gorge. Qui a suivi le même chemin. Et elle est allée sous la douche. Elle a réglé la température, s’est longuement aspergée, les yeux mi-clos. S’est savonnée. Rincée. Ses mains, lascivement, contre son ventre. Elle a empaumé ses seins. En a agacé les pointes, les a fait rouler, les a pinçotées, la tête légèrement renversée en arrière. Très vite elle a perdu pied. Elle s’est laissée tomber dans son coin habituel, jambes ouvertes, offerte, obscène. Ses doigts sur son bouton. Le long de sa chatte. Dans sa chatte. Elle a gémi.

  • Oh, c’est bon ! C’est trop bon ! Je vais jouir, Antoine ! Je jouis.

Et elle a déferlé, à pleins poumons, les yeux rivés à la bosse dans son pantalon. Elle ne s’est pas relevée tout de suite. Le temps de revenir à elle. De reprendre ses esprits. Elle a refermé les jambes. Lui, il filmait. Il filmait sans discontinuer. Elle a laissé passer un peu de temps. Et puis elle s’est redressée. Elle est sortie de la douche. Il lui a tendu une serviette.

  • Merci.

Elle s’est frictionnée. A enfilé son grand peignoir bleu. En a étroitement noué la ceinture autour de sa taille.

Ils ont déjeuné tous les deux, face à face, de part et d’autre de la table de la cuisine.

  • Tu as été géniale. Absolument géniale. Délicieusement cochonne. Un vrai bonheur.

Elle a jeté un rapide coup d’œil dans la direction de la caméra. Il a posé la main dessus.

  • On regardera ça, oui, bien sûr ! Ça s’impose. Mais pas maintenant. Plus tard. Un autre jour. Qu’on laisse un peu reposer. Qu’on redécouvre ta prestation d’un œil neuf. Non, maintenant tu vas me raconter plutôt. Tu vas me raconter ce qu’il y a sur les autres vidéos de ta collection. Celles que je n’ai pas encore vues. Que je m’en fasse une idée. Que je salive par avance. Sur la une, tiens, par exemple…

Elle a froncé les sourcils.

  • La une ?
  • La une, oui ! Me dis pas que tu te rappelles pas…

Elle se rappelait, oui. Bien sûr qu’elle se rappelait.

  • Oh, celle-là !
  • Celle-là ?
  • Ça faisait un moment qu’on en parlait. Qu’on se disait qu’on allait le faire. Qu’il insistait pour qu’on se filme, Damien.
  • Parce que toi, tu voulais pas peut-être ?
  • Au début, non.
  • Au début. Mais après, si ! C’est même toi qui poussais à la roue, je suis sûr. Bon, mais vas-y ! T’arrête pas ! Continue ! Raconte!
  • Il a mis un temps fou pour savoir où il allait placer la caméra. Il arrivait pas à se décider. Et quand il y est enfin arrivé, ça l’excitait tellement l’idée qu’on se filmait qu’il a pas pu attendre, qu’il a même pas eu le temps de m’entrer dedans, c’est tout parti contre ma cuisse. Et ça s’est fini en grand fou rire.
  • Vous avez recommencé, j’imagine…
  • Ah, ben ça !
  • Tout de suite ?
  • Presque.
  • Et cette fois…
  • Oh, ben alors là !
  • Tu me montreras ça ! On regardera ça. Tous les deux. Bientôt.

2-

Il est revenu le lendemain. Toujours aux aurores. Et toujours avec des croissants. Il a attaqué d’emblée.

  • Bon, allez, on regarde ce que ça donne ?

Et il est allé, d’autorité, enfiler la clef dans la box. Il s’est installé sur le canapé.

  • Viens ! Viens là ! Là ! À côté de moi.

Sa cuisse contre la sienne. La chaleur de sa cuisse. Il a lancé la vidéo. Sur l’écran, elle s’est déshabillée.

  • Tu as vraiment un corps de rêve ! C’est un enchantement ! Un véritable enchantement…

En bas, il y avait la bosse dans son pantalon. Proéminente. Imposante. Pour elle. À cause d’elle. Il avait zoomé. Sur ses seins. Dont il s’était emparé de tout près. De très très près. Sur lesquels il s’était longuement attardé. Sur ses fesses. Sur sa chatte. D’encore plus près.

  • Ce que t’es bien fichue ! Des heures et des heures je pourrais passer à te regarder. Sans jamais me lasser.

Et puis, à l’écran, elle a été sous la douche. Ses doigts, à jouer avec ses tétons.

  • Ah, c’est bon, ça, hein ! T’apprécies !

Lui aussi, il appréciait. Elle sautait à toute allure, sa pomme d’Adam. Et, dans son pantalon, c’était gonflé plus que jamais. Il avait zoomé. Zoomé tant qu’il pouvait. Sur ses jambes ouvertes au large. Sur ses doigts sur elle. Sur ses doigts en elle. En gros plan. En très gros plan.

  • Quelle adorable petite jouisseuse tu fais !

De se voir en pleine action de tout près, de si près, pour elle c’était… C’était… Lui. Ses mots. Elle. À se caresser. Sa queue. Dressée vers elle. Il a intercepté son regard sur lui en bas, lui a souri. Elle a détourné les yeux, légèrement rougi. Il a doucement pris sa main. Qu’il a emprisonnée dans la sienne. Qu’il a posée sur son genou. Et… Et elle l’y a laissée. Qu’est-ce qu’elle faisait ? Non, mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Qu’est-ce tu fais, Christina ? Son visage sur l’écran. Qui l’occupait tout. Son visage. Crucifié de plaisir. De bonheur. « Oh, c’est bon ! C’est trop bon ! Je vais jouir, Antoine ! Je jouis. » Sa main, il la lui a lentement, très lentement, fait remonter le long de sa cuisse. Ses gémissements à l’écran. Ses plaintes. Ses cris, bouche ouverte, yeux mi-clos. Sa main. Toujours sa main. Abandonnée à la sienne. Sa main qu’il a conduite jusqu’à sa queue. Qu’il a installée dessus. Elle ne l’a pas retirée. Il a remis la vidéo au début. Elle palpitait, sa queue. Comment elle palpitait ! Elle en a épousé la forme, au plus près, à travers le tissu. Envie. Tellement. Et elle l’a fait. Elle a déboutonné, elle a ouvert, elle a sorti. Et elle a contemplé. Pour de vrai, cette fois. Il lui a caressé les cheveux.

  • Elle te plaît ?

Oh, oui, qu’elle lui plaisait, oui ! C’était bien mieux encore que quand elle imaginait. Mille fois mieux. Elle s’est penchée dessus. Et elle l’a dit.

  • Elle est belle.

Murmuré. Presque inaudible. Mais elle l’a dit. Et il a supplié.

  • Branle-la ! Branle-moi !

Elle l’a un peu fait attendre et puis elle a décapuchonné. Bien à fond. Le bout. Tout soyeux. Tout gonflé. Elle l’a lissé. Du bout du pouce. Un premier va-et-vient. Un autre.

  • Retire-le ! Ton peignoir ! Retire-le ! Que je te voie !

Nue. Toute nue. D’autres va-et-vient, sa queue bien enserrée dans sa main. Ses yeux sur elle. Sur elle à l’écran. Sur elle en vrai. D’elle à elle.

  • Tu me rends fou !

Il dépendait d’elle, son plaisir. Complètement d’elle. Uniquement d’elle. Troublant. Excitant. Tellement. Elle a accéléré. Plus vite. Il a haleté. Entre ses cuisses à elle, c’était trempé. Ça ruisselait. Son bouton. De l’autre main. Sa queue. Sa chatte. Ses doigts. Sur lui. Sur elle. Il a gémi. Palpité plus fort. S’est raidi. Et ça a jailli. Sur sa main. Sur son bras. Dans un grand râle. Elle l’a recueilli. Du bout des doigts. S’en est badigeonnée. Les lèvres. Le bouton. Et elle s’est envolée, à son tour, vers son plaisir.

Lire la suite : La clef USB (8)
Vivement la suite, ça devient torride entre les deux !
Merci. Une suite est effectivement prévue. Et déjà écrite.
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