Catégories : Homme soumis, Femdom Domination féminine
Ce récit est la suite de : Premières expériences et engrenages : Chapitre 82 : Boite de Pandore
il y a 1 an
Chapitre 83 : Atermoiements
Mon esprit cherchait toujours à se rattacher à mon ancienne existence. Je ne contrôlais plus toutes mes décisions. Le bien, le mal, l’acceptable et l’interdit. J’avais l’impression de flotter dans une certaine irréalité. Je me rappelais les promesses de Ladyscar. Ce weekend, je devais tout accepter, tout goûter et après je pourrai choisir ce que j’aime ou ce que je n’aime pas. Je pourrai toujours lui mentir pour éviter que cela se reproduise, ce rapport avec des hommes ? Oserai-je lui mentir, lui dire que je ne ressentais que dégoût ? En serais-je capable, à elle qui lisait dans mes pensées ? Surtout, serais-je juste encore en état de le faire ?
Nous quittions maintenant le parking et traversions la petite place terreuse nous séparant du seuil. J’étais toujours pieds nus et les cailloux pointus, qui en parsemaient la surface, pénétraient dans mes plantes, chacun cherchant à me faire souffrir sur plusieurs pas avant de décider à renoncer et à retourner dans cette terre.
Deux gardes, ou videurs, géraient l’entrée. Comme leur fonction les prédestinaient, Ils étaient grands, près de deux mètres, costauds, bien bâtis, excitant me souffla même Lassie avec qui je passerai indubitablement cette soirée. Dernier rempart !
- Ne me fais pas honte, me murmura Ladyscar, comme si ma démarche lui dévoilait mes intentions ou juste mes doutes, mes espérances.
Je n’en ferai rien. Je le savais. Depuis que j’avais vu de près les fesses de l’homme qui était entré dans la boîte, depuis que j’avais bandé en les regardant, depuis que Lassie avait pris le contrôle de moi quelque part entre la voiture et cette entrée, je ne ferai rien. Rien dont ne serait fier ma conscience, qui avait abandonné bien avant moi, Je savais que cette part de lucidité, dès que je serai retourné à mon appartement, ne manquerait pas de m’escamoter ce sommeil, déjà présagé, par des remords et des contritions.
Une partie minoritaire en moi s’atermoyait juste, escomptant que nous nous ferions refoulés, mais l’une de mes escortes prit juste la parole et réduisit à néant cette issue de secours.
-
Je suis Maîtresse Diane, votre patron est au courant.
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Vous pouvez rentrer, répondit l’un d’eux.
Ils avaient eu des consignes. Elles étaient attendues. J’étais attendu. Bien évidemment ! Comment aurai-je pu en attendre autrement ? Maîtresse Diane qui avait tout organisé, de l’ordonnance des jeux aux choix des tenues, de la présence des jouets aux réservations du restaurant et de la visite privée de la boutique, aurait-elle pu décider d’aller à l’improviste dans une boîte gay sans avoir, à l’avance, arrangé son arrivée ? Non. Je m’étonnais presque que des affiches lumineuses n’indiquaient pas qu’elle était présente « Bienvenue à Maîtresse Diane et son hétéro de soumis lobotomisé ».
L’entrée de la boîte de nuit était juste composée d’un accueil et d’un vestiaire. Comme une sorte de sas, elle ne possédait qu’une autre porte donnant sur la salle principale. Nous étions dans une antichambre avec seulement deux sorties menant au paradis et à l’enfer. Probablement, me susurra Lassie en proie aux mêmes réflexions, mais laquelle est laquelle ?
La porte se referma derrière nous avec un claquement à la saveur amère d’un dénouement annoncé. La lumière rouge, l’ambiance sombre, j’avais l’impression d’avoir été extirpé de la réalité. La musique monotone, sourde et basse qui me parvenait ne faisait que raffermir cette sensation de leurre, d’aberration, de chimère. J’aurai pu être dans un mauvais rêve. L’un des coups de pied de Nathalie m’aurait-il emmené dans le coma et mon esprit, avide de perception, aurait créé cette suite d’événements de plus en plus incongrus ?
L’homme en contre-jour derrière son comptoir nous demanda mon manteau. Mes maîtresses essayèrent de me l’ôter pour le lui remettre, mais mes mains et mes bras se resserrèrent anxieusement sur mon corps. Non cela n’avait pas été ces gardes, mais ce manteau, le dernier support que je ne voulais pas concéder.
-
Allons ! me réprimanda Lady Christine, alors que je restais prostré devant le comptoir, serrant le loden. Il est timide, expliqua-t-elle.
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Il a quel âge, demanda l’homme suspicieux.
Ladyscar tendit ma carte d’identité. Elle la sortit de mon portefeuille. Elle avait mon portefeuille ! Quoi de plus naturel, il trainait à la maison. Elle n’a eu qu’à l’emporter. Si elle ne l’avait pas trouvé ? Elle me l’aurait demandé. J’espérais juste que le restaurant n’avait pas été payé par ma carte bleue. Non, elle n’en avait pas le code ? Que m’arrivait-il ? J’allai probablement être abusé par des inconnus, des hommes de tous âges, de tous types, des moches, des gras autant que des beaux et des musclés et je m’inquiétai pour mon argent.
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Dix-huit ans ! réagit le caissier, laissant ouverte sa phrase, requérant un peu plus pour valider mon entrée.
-
C’est sa première fois. Il est normalement hétérosexuel, mais cette nuit il veut faire plaisir à sa maîtresse. N’est-ce pas ? me demanda Ladyscar devant le regard soupçonneux de l’homme.
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Je veux faire plaisir à ma maîtresse, Maîtresse, répétais-je, comme drogué.
-
Enlève ton manteau. Ce monsieur va te le garder pour la nuit.
Je m’exécutai, forcé par Lassie qui reprenait la direction et le lui tendis. Il le prit, peu rassuré, et s’éclipsa à l’arrière lui choisir une place, sans même jeter un coup d’œil sur mon corps. Il paraissait certain qu’il avait dû en voir d’autres.
- Cette nuit, tu vas obéir à tous les hommes qui voudront quelque chose de toi. Tu leur obéiras, comme à nous, comme si nous étions là, commençait Ladyscar à me dicter.
Droit, devoir et conseil.
- Vous allez partir ? répondis-je cette fois affolé, comprenant le sens de ces paroles.
Même Lassie ne pouvait contenir sa déception.
- On ne sera pas très loin. Il y a une soirée de l’autre côté de la route, pour les femmes.
Pour les lesbiennes, traduisis-je.
- Tu auras besoin de cela, me dit Lady Christine en me tendant trois boîtes de préservatifs. Ils sont spécialement bien lubrifiés. Vu le temps et le nombre, nous ne voudrions pas que tu nous reviennes en sang.
Sa magnanimité me fit presque sourire, si je n’avais pas compris qu’elles le faisaient plus pour elles que pour moi. M’emmener à l’hôpital n’entrait pas dans leur projet.
-
S’il en a besoin de plus. Je vous rembourserai, dit Maîtresse Diane en tendant un billet au caissier.
-
Je ne veux pas que vous me laissiez, réitérai-je. Je ne connais personne ici.
-
Ne t’inquiète pas, dit Lady Christine. Nous avons prévenu tous tes amis masculins.
-
Qui… ? Quels… ? De qui parlez-vous ?
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Vincent, les valets, et puis ton voisin et son copain, tu sais le gorille. Ceux que tu voulais rejoindre chez eux. D’ailleurs je le leurs ai parlé de tes fantasmes. Ils étaient enchantés de l’apprendre. Je crois qu’ils veulent te préparer un petit programme pour le reste de l’année.
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