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Ce récit est la suite de : Premières expériences et engrenages : Chapitre 90 : Dépucelage
il y a 1 an
Chapitre 91 : Drôle de matinée
Basile avait menti. Il m’avait laissé sous-entendre que tout le monde pourrait profiter de moi, mais j’avais tenu. J’avais tenu, comme la chèvre, jusqu’à l’aube, toute symbolique car le soleil ne se lèverait pas avant plusieurs heures. Mes maîtresses viendraient me récupérer dans dix minutes. Déjà je voyais les clients sortir avant la foule de la dernière seconde, profitant de ne pas faire la queue au vestiaire. J’étais comme dans un manège qui ralentissait jusqu’à l’arrêt. C’était fini mais il fallait attendre.
Jamais ma bite ne voulut redurcir, ni même se redresser. Ils avaient eu beau tout essayer. Pixie remplaça Tommy sans plus de succès. Cette fois je tins bon. Jamais ils ne purent me la mettre au fond d’un anus que je supposais être à l’un des deux, comme Basile l’avait prévu. Cette nuit je ne perdrais pas mon pucelage avec un homme, la bite dans son anus à jouir et à éjaculer en perdant lucidité, discernement, en même temps que ma virginité. Il avait perdu.
Je ne me rappelai plus la fin de soirée. On m’offrit une boîte où tous les préservatifs usagés se côtoyaient. On me dit sûrement le chiffre, mais je ne l’entendis pas, ne m’en souvenais pas, où ne voulais plus m’en souvenir. Lassie m’avait quittée.
On me guida jusqu’à la porte du sas donnant vers le vestiaire. On me parla. Devant le comptoir, Ladyscar m’attendait avec le loden. Elle l’entoura autour de mes épaules et me dis quelques mots que je ne compris même pas. Elle m’entraîna dehors.
Je retraversai la terre caillouteuse et le parking à moitié vidé, toujours aussi peu éclairé de lampadaires. J’entrai dans la voiture sans parler. Je ne répondis pas car je n’entendais aucune question même si je soupçonnasse qu’on me les posait en voyant leurs lèvres bouger. Au bout de quelques temps, elles m’ignorèrent et parlèrent de ce que ma conscience erratique capta et considéra comme les exploits de leur propre soirée.
Seule la voix de Ladyscar cherchait encore à traverser la muraille de mon mutisme. En vain. J’avais encore le goût de sperme dans la bouche. Ahmed avait fini par éjaculer le dernier, après avoir gardé sa bite durant ces dix dernières minutes dans ma bouche. Mon cul élargi me lançait encore au rythme des contractions de mon anus. Il ne se refermera pas avant longtemps. J’avais envie de chier, de pisser mais je me retenais.
Au milieu de ces palabres, Ladyscar avait-elle dit que nous passerions à la salle de bain en rentrant, avant quelques heures de repos mérité. J’avais crû l’entendre ou mon esprit avait créé le mirage auditif de mes propres et primitifs fantasmes.
J’eus l’impression que le retour fut rapide. Mes absences durant le trajet durent raccourcir cette attente. A peine rentrée, Ladyscar m’emmena dans la salle de bain et fit couler l’eau chaude que la vapeur seule déjà me soulageait. Je fis tomber le loden dans la pièce, à même le sol, m’installai sur les toilettes et me soulageai des deux côtés à la fois. Je n’avais plus aucune pudeur, envers elle, ni envers tous ceux qui auraient pu être dans cette pièce. En fait je l’ignorai. A peine fini mes besoin, et sans même m’essuyer, je m’enfonçai dans le bain. Je voyais les lèvres de Ladyscar remuer, mais je n’entendais toujours rien. Je m’endormis dans ce bain, sans avoir prononcé un seul mot.
L’eau était froide. J’étais seul. On avait éteint la lumière. Sans fenêtre la pièce était sombre. Je pris quelques temps pour m’habituer à l’obscurité et je sortis du bain. Je pris une grande serviette pour m’essuyer, laissée là à mon attention. Aucun vêtement ! Je sortis nu, traversa le couloir et rejoins la chambre bleue où j’avais passé la nuit précédente.
Celle-ci s’avérait également déserte. J’espérai y trouver Ladyscar. Un réveil indiquait neuf heures et quart. J’avais dormi près de trois heures. Ce n’était pas suffisant. Je m’allongeai dans le lit, me glissai sous les draps, resserrai la couverture sur moi et me rendormis.
Dimanche matin ! Dernier jour de ce weekend d’intégration ! Je ne voulais plus jouer. La soirée de la veille m’avait épuisée. L’épreuve la plus difficile, comme elles l’avaient nommée était maintenant passée. Je ne trouvais pas la force de continuer avec cette fatigue qui persistait ce matin. Il était presque onze heures.
La nuit ne semblait pas avoir été longue que pour moi. Aucune maîtresse n’était venue me chercher. Elles dormaient probablement encore. Je ne savais pas moi-même ce qui m’avait réveillé. Je me levai. Je descendis complétement nu, de plus en plus à l’aise dans la tenue d’Adam.
En bas de l’escalier, je croisai Wallace qui me regarda longuement, s’attardant sur mon absence de cage. Je ne l’avais pas vu hier. A nouveau Lassie éprouvait une certaine fierté à être ainsi convoitée du regard.
-
Maîtresse Diane est-elle réveillée ? lui demandai-je, d’un ton monocorde.
-
Je ne crois pas, me répondit-il. En revanche une personne est déjà arrivée pour toi. Elle attend dans le salon depuis une heure.
-
Elle ? demandai-je, pensant à l’une des deux étudiantes.
-
Oui. Une grande blonde aux cheveux courts.
Lydia, l’infirmière. Je savais qu’elle devait venir ce matin. C’est comme cela que les invitées étaient reçues dans cette maison. Hier, c’étaient les étudiantes qui nous attendaient et ce matin Lydia. Personne n’était réveillé. Personne n’était présent pour les recevoir.
- Tata marguerite est peut-être réveillée ? Elle n’est pas sortie hier avec nous, continuai-je à sortir des mots d’un ton lent, mécanique, sans âme.
Peut-être l’avais-je perdu hier, mon âme.
- Elle est partie hier soir avec Médor. Je ne sais pas si elle revient aujourd’hui.
Je me dirigeai vers le salon, étant le seul à faire acte de présence. Il s’agissait bien de Lydia, même si je la reconnaissais difficilement sans sa tenue d’infirmière. Elle n’était pas non plus habillée comme pour venir à l’école où sa tenue était plus stricte. Là elle portait un t-shirt évasé translucide qui faisait ressortir un soutien-gorge noir, une jupe crème qui n’atteignait pas les genoux malgré l’hiver et le froid. Elle ne portait ni bas, ni collant, laissant s’exprimer ses deux longues jambes, se terminant par deux souliers rouges avec un talon conséquent sans être pour autant démesurément BDSM.
- Comment vas-tu ? me demanda-t-elle.
De nouveau et sans savoir pourquoi, le mutisme me reprit. Je ne savais pas ce qui m’arrivait. Je sentais que Lassie n’y était pas pour rien. J’avais échangé sans difficulté avec Wallace, mais en face de Lydia, en face d’une femme, c’était maintenant différent.
- Elles t’ont bien arrangé, dit-elle en se préoccupant des marques sur mon corps, plus ancienne pour la plupart que la soirée.
Elle ne comprenait pas que mon problème actuel n’était pas physique, ou ne savait-elle simplement pas comment le soigner. Je la laissai me toucher. Mon corps nu ne tressaillit pas, ne réagit pas, malgré que je ne fusse plus en cage. Elle avait de jolis yeux verts que j’avais l’impression de voir pour la première fois de si près.
- Hier, ils t’ont vidé les couilles ? me demanda-t-elle, explication la plus simple à mon manque de réaction devant son corps.
Même pas ! Comment savait-elle ce qui devait m’arriver ? Nathalie et Valérie, avant même que le weekend ne commence, l’avaient sous-entendu également. Maîtresse Diane leur avait envoyé à tous et à toutes un programme de mon initiation, annonçant mes périples à l’avance ?
Lydia continuait à caresser mon corps, étalant une crème avec laquelle elle était venue.
- Il semblerait que tu vas échapper à ce qui t’attendait ce matin.
Je ne posai pas la question. Je ne voulais pas savoir. Il ne restait que quelques heures avant la fin de ce weekend. Je n’avais qu’à attendre. Je devais être raccompagné à dix-neuf heures, dans huit heures, quatre cent quatre-vingts minutes, vingt-huit mille huit cents secondes. Vingt-sept milles sept cent quatre-vingt-dix-neuf égrenai-je. Je commençai dans ma tête un improbable compte à rebours, tandis que Wallace redescendait des étages.
- Voulez-vous que je vous aide à l’étaler, proposa-t-il intéressé à Lydia, en la voyant terminer avec la crème, le regard insistant sur mon sexe.
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