Premières expériences et engrenages : Chapitre 100 : La suite des confidences

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Ce récit est la suite de : Premières expériences et engrenages : Chapitre 99 : Attention aux fuites
il y a 1 an

Chapitre 100 : La suite des confidences

  • De quoi parlait-elle ?

  • Je ne peux rien te dire, me répondit mon infirmière, consciente de m’avoir déjà trop aidé. Elles le feront.

  • Alors si vous me racontiez la suite avec Ladyscar, tentai-je pour l’adoucir.

  • Tu ne veux pas t’asseoir ? me tenta-t-elle d’un ton trop mielleux pour que j’en valide la proposition.

  • Non, dis-je, mal à l’aise dans cette couche, le ventre plein.

  • Bon d’accord. Où en étais-je ?

  • Tu revenais en voiture chez toi et Ladyscar t’attendait, lui rappelai-je alors que mon ventre fit un gargouillis étrange et probablement annonciateur.

Ladyscar était devant mon appartement, assise sur le rebord d’un bac à fleur de la ville. Elle s’était changée et portait une tenue légère et sexy. Elle avait dû dormir quelques heures. Je me rappelais que je l’avais trouvé fraiche. En fait je ne l‘ai pas reconnue immédiatement. La veille, il faisait nuit. Elle portait un manteau et une capuche qui cachait partiellement son visage de la lueur de la lune. Là, maintenant, de jour, en plein soleil, elle me paraissait différente, moins ténébreuse. C’est lorsque je me suis approchée de la porte de mon immeuble et qu’elle m’a souris que je compris que c’était elle.

  • Qu’est-ce que vous foutez-là ? lui demandai-je agressivement autant que défensivement.

  • Les photos que j’ai prises durant la nuit, avant de les envoyer à tous tes contacts téléphoniques, je voulais savoir si tu désirais présenter des arguments pour ne pas que je le fasse. Si tu voulais négocier.

  • Non. Mais si des photos venaient à sortir, je porterais plainte à la police. J’inventerai qu’une femme m’a agressé sur le parking, m’a endormi avec un produit qui se trouvait sur un mouchoir. Je me suis réveillé dans l’état où l’on me voit sur les photos en sous-vêtements. Qu’elle s’est amusée avec moi avant de partir. Je me serais détaché à force de frotter les liens sur le mur.

  • Peut-être on te croira, peut-être pas. Pourquoi n’auras-tu pas porté plainte immédiatement ?

  • Parce qu’elle m’avait promis de diffuser les photos si j’en parlai à quelqu’un, lui répondis-je avec assurance et parce que j’avais honte, mais maintenant que les photos étaient parues, ces arguments ne tenant plus, je voulais porter plainte pour que cela n’arrive pas à d’autres.

Bien sûr que je bluffais. Je ne me voyais pas répondre à la police et devoir leur mentir avec récurrence à toutes les questions sur les détails des objets et des vêtements que je portais ce soir-là et dont ils pourraient retrouver la provenance des achats.

Mais je savais que je me plaisais avec les jeux dont je fixais moi-même les règles. Si j’acceptai le moindre compromis d’elle, je savais que je serai entrainée. Il était donc hors de question que je ne lui laisse le moindre pouvoir sur moi.

  • Peut-être serait-il mieux que nous en discutions dans ton appartement, réitéra-t-elle.

  • Si c’est pour effacer les photos, répondis-je.

Je savais que ma voix portait loin, surtout si je devais me mettre en colère, ce qui devenait une probabilité assez forte. La rue était passante. Je lui ouvris la porte de l’immeuble. Nous montâmes au deuxième et je la laissai pénétrer dans mon appartement.

Je l’avais laissé dans un si triste état que je me rendis soudain compte d’être plus gênée de la laisser entrer dans ce capharnaüm, que de la soirée de la veille. Comment était-ce possible ? me demandai-je. Nous prîmes tout l’après-midi pour définir une sorte de contrat entre nous. Elle me rendit les photos. Sur la plupart, on ne me reconnaissait pas. Elle avait volontairement pris les photos pour pouvoir les utiliser sans que je ne sois inquiétée. Quelques semaines plus tard, je les lui renvoyais.

Le contrat disait que je l’aiderai dans ses dominations masculines. Elle me demanderait d’accomplir des tâches pour m’aider à leur éducation. Elle était entre autres très intéressée par mes connaissances de médecine et mon diplôme d’infirmière. Il y a une part de vérité dans les rumeurs érotiques courant sur les études d’infirmières et c’est une tradition que l’on tient à garder. En contrepartie, elle me servirait de sauvegarde dans mes self-bondages.

  • Tu lui faisais confiance ?

  • Non. C’est cela qui était excitant. Parfois elle jouait le jeu, parfois elle compliquait ma situation et quelquefois, elle jouait avec moi. C’est par elle que j’ai connu mes premières relations saphiques, malgré de nombreuses occasions durant mes études, cela ne m’avait jamais intéressé jusqu’alors.

  • Elle voulait t’y faire goûter, repris-je en utilisant une de ses expressions.

  • C’est bien comme cela qu’elle les a abordées. Nous avions plein d’autres points dans le contrat, mais je ne m’en rappelle plus. Nous ne l‘avons jamais réellement utilisé, ni pour se défendre, ni pour contraindre l’autre. Il y avait une certaine liberté dans ce qu’elle me demandait et je n’avais rien d’autre que mes self-bondages en tête.

  • Cela te suffisait ?

  • Les idées, qu’elle avait pour compliquer mes jeux, étaient perverses, sadiques et cela me plaisait. J’en regrettais l’instant où je m’en libérai sans la voir de la soirée et que je l’appelai pour l’informer que tout s’était bien passé. Elle était souvent occupée et si elle se serait dérangée pour me libérer, elle n’avait pas toujours le temps de jouer avec moi.

  • Elle avait d’autres soumis, d’autres hommes, qu’elle dirigeait avant moi.

  • Es-tu jaloux ?

  • Non. Je voulais savoir ce qui s’était passé. Pourquoi cela n’avait-il pas marché ? Qu’avaient-ils fait pour qu’elle les quitte ou pourquoi étaient-ils partis ?

  • C’est elle qui l’a renvoyé. Le dernier en tout cas. Le seul que je connaissais. Ce n’était pas un homme bien comme toi. Que veux-tu que je te dise d’autres ?

  • Il n’était pas soumis ?

  • Non. C’était un homme qui cherchait une femme qui le punisse, mais seulement de temps en temps, quand il le voulait, et c’est lui qui décidait d’arrêter sans considération pour ses besoins à elle. Ladyscar a été très patiente avec lui. Elle pensait pourvoir le changer, mais cela a été l’inverse.

  • Comment cela ?

  • A chaque liberté qu’elle lui donnait, il en voulait une autre. Plus elle lui donnait, plus il en demandait.

  • Qui était-ce ? Était-il vieux ?

  • Forcément plus que toi, mais la quarantaine. Il était très costaud, grand, riche. Il était directeur de quelque chose, toujours en costard cravate.

  • La séparation a été difficile ?

  • Oui. Il lui en a voulu longtemps. On ne lui dit pas non, répétait-il souvent. Il a même promis qu’il s’arrangerait pour qu’elle n’ait pas d’autres soumis après lui.

  • C’était une menace ?

  • Assez pour que plusieurs personnes lui conseillent de prévenir la police.

  • C’est elle ou moi qui sommes en danger ?

  • C’était une menace comme une autre. Je ne l’ai pas crue au début, mais il passait souvent à l’école la voir l’année scolaire dernière. Cette année en revanche, il n’est pas revenu. Je suppose qu’il est passé à autre chose.

  • Elle a peut-être arrangé les choses avec lui ?

  • Au vu des dernières disputes, c’est très peu probable.

  • Que sais-tu d’autres de lui ?

  • Il est dangereux, très dangereux. S’il te contacte, fuis-le et préviens Ladyscar.

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