Le BDSM : Comment en est-on arrivés là ?

Bonjour à toutes et tous,

Avec ma Soumise, Dana, nous nous sommes posés la question à de multiples reprises sans vraiment pouvoir obtenir de réponses (activité BDSM plutôt récente, manque de connaissances qui pratiquent et (surtout) osent en parler).
Je me lance donc :
"Pour nous, je sais pourquoi nous sommes entrés dans le BDSM, mais pour les autres ? Qu'est ce qui a pu les pousser à entrer dans cet univers ?" Nous nous doutons qu'il doit y avoir autant de raisons que de pratiquants.
Ce n'est que de la curiosité (j'ose espérer, bien placée :D ), mais si vous pouviez laisser votre témoignage de votre "entrée" dans cet univers, c'est toujours sympa d'en savoir plus sur les personnes qui pratiquent, comme nous :)

Monsieur F.

PS : Je pense utile de préciser que peu importe vos pratiques (ABDL, fessées, etc..), tout témoignage sera enrichissant :)
il y a 6 ans

Bonjour Monsieur F,

Il est dommage que vous ne nous ayez pas expliqué comment vous êtes arrivé dans notre univers!

Pour moi cela à commencé très tot avant le début de ma sexualité, j'ai lu une BD de Manara chez un grand cousin. Les images qui n'étaient pas bdsm sont restées gravées. J'ai eu une sexualité classique qui petit à petit a commencé à glisser. La lecture de livres me donna des envies et des idées.

Voici comment je suis arrivé là!

Bien à vous
Scandaleux
il y a 6 ans

Bonjour,

Me concernant je suis arrivée dans le monde ABDL il y a quelques années de ça, par le biais d'une photo sur laquelle je suis tombée sur Google. J'avais conscience que ce monde m'attirait mais je ne connaissais pas le mots qui définissait ce besoin .

Je me savais déjà "little" et j'avais plutôt bien accepté un petit soucis d'énurésie passager qui m'avait valu un retour aux couches à l'âge de 20 ans (loin d'être frustrant pour moi, puisque j'allais moi même me les acheter. Bien que parfois contraignant surtout pour les soirées copines ) Je trouvais que l'accessoire rendait plus "physique" mon état d'esprit . J'ai toujours eu ce besoin de conserver un bout (assez gros j'admets ) d'enfance. Ados rebelle, ainée d'une grande fratrie , déléguée de classe 5 années consécutives, je suivais en apparence, le rythme et les attentes imposaient. Ce qui était loin d'être identique une fois la porte de la chambre fermée. Enfin voilà pour le côté abdl .

Pour ce qui est de la fessée, c'est beaucoup plus récent pour moi, il y a un an de cela . Je rencontre un "daddy" dans le cadre.

D'ordinaire mon côté "little peste" teste, contrôle (indirectement) le moment, tourbillonne en attente d'une prise en main, d'une démonstration d'assurance et d'autorité, me permettant de me sentir acceptée en tant que little, en sécurité , et d'une certaine façon (soumise) à son autorité .
Car, honnêtement, quand je peux manier mon petit monde comme je le désire ça me fait rire 5 minutes, mais au bout d'un moment.. pfff ça m'ennuie . J'ai besoin de perdre le contrôle pour pouvoir me laisser aller avec eux .

Donc ce daddy en question a été à l'opposé de ce que j'avais pu vivre auparavant. Bien sur que la douceur était là , et dieu merci. Mais il dégagé cette assurance, qui fait beaucoup défauts. J'ai reçu m'a première fessée dite "punitive", une fois la surprise passée et les picotements , j'ai aimé cette vulnérabilité , ce lâché prise, cette dépendance affective, la régression et l'apaisement que cette fessée a engendrée.
Enfin une personne qui agissait comme on agit avec une "sale" gamine, parce que quand je mets la dose, je peux faire partie du palmarès des sales gosses !! J'avais mal aux fesses mais j'étais bien (bizarre .. )

Les mois ceux sont écoulés, j'ai ciblé d'avantage mes recherches sur ce genre de personnes là. Et sur d'autres sites aussi. Et petit à petit, je me suis retrouvé à fréquenter des "daddy dom" , c'est à présent dans ce genre de relation que je m’épanouis le plus .

Le côté bdsm, que je ne le pratique pas concrètement parlant, pour le moment. Je l'étudie de loin, je tente de comprendre les émotions qui y sont liées, les différentes pratiques etc .. .Comprendre aussi , ce que certains proches recherchent dans cette pratique. J'aime très souvent le côté esthétique de certains clichés.
Ce monde là, m' effrayait réellement, car je ne percevais rien d'autre que de la violence, or je sais à présent que ce n'est pas le cas , loin de là. Je ne voulais pas garder une vision aussi négative sans avoir tenté de comprendre un minimum.Et finalement c'est plutôt pas si mal ;)

J'ai toujours mille questions, et je remercie ceux qui y répondent , très souvent avec patience et beaucoup de gentillesse.
il y a 6 ans

@Scandaleux Merci pour votre témoignage. Concernant comment nous sommes arrivés là avec ma femme, j'y ai pensé après (que j'aurai pu le mettre), je vais donc y remédier de ce pas ;)

Pour ma part, étant très curieux de nature et sans tabou, j'ai eu l'occasion de voir des vidéos, lire des témoignages, des blogs, etc ... Etant dans un couple "vanille", j'ai amené, après de multiples discussions avec Madame, les sextoys dans un premier temps, les entraves et le bandeau dans un second temps. Puis, étant tous les deux fans de la culture Japonaise (dans son ensemble, pas uniquement les mangas ^^), je me suis entraîné au shibari, et nous avons pratiqué (nous continuons, occasionnellement) l'encordage. Doux moments de calme, de sérénité, pour l'un comme pour l'autre. L'attachée se laisse aller et apprécie (en principe) le contact des cordes douces sur le corps (je songe ouvrir un topic sur le sujet, si il n'en existe pas déjà un :) ). Une petite musique d'ambiance très calme, très zen. Un moment magique, très érotique (dans le sens artistique du terme), très fusionnel. Puis est arrivée "LA" période : Madame a décidé de se "reprendre en main", je cite, et de faire tout ce qu'il fallait pour mettre des mots sur son "problème social". Résultat : une renaissance. Mais cette renaissance était incomplète. Il lui fallait quelque chose qui lui permette de s'évader complètement, le changement étant psychologiquement très éprouvant (pour nous deux, je m'en expliquerai en MP si certains se posent la question : "pourquoi ?"). J'ai de suite pensé, vu que j'avais eu les renseignements, que d'implémenter une notion de soumission pouvait lui être bénéfique. Nous en avons discuté et nous nous sommes lancés. C'est plutôt récent (quelques petits mois), mais nous découvrons petit à petit les limites (physiques et psychologiques, dans le bon sens pour le dernier ^^ on ne cherche pas à détruire :) ) de Madame, ou devrai je dire "ma Soumise" dans ce contexte. Ces moments de lâcher-prise, de non-décision, où elle se laisse guider : tout ça lui permet de s'échapper de la vie de tous les jours, de se laisser aller et de se concentrer sur elle même, sur ses ressentis. J'ai la chance que sa confiance en moi soit totale (la mienne envers elle l'est également), elle peut donc se laisser guider. Je dois bien avouer que les résultats sont déjà remarquables ! (prise de confiance en elle, plus sûre, plus souriante, plus "vive" (dans le sens où elle apprécie enfin la vie à fond), plus décontractée. Que du bon :)
En plus, je prend beaucoup de plaisir à la voir épanouie et heureuse, que ce soit pendant nos séances comme en dehors.
Nous voilà donc dans cet univers que nous apprécions tous les deux, peu importe ce que peuvent en penser les gens ! (bon, personne dans notre entourage n'est au courant, donc c'est facile de dire ça :D)


@littlegirlabdl60 : "J'avais mal aux fesses mais j'étais bien" L'effet bénéfique des endorphines ! J'ai beaucoup apprécié le côté "ça me fait peur, mais il est hors de question de mourir bête" :) Merci pour votre témoignage ^^
il y a 6 ans

De rien, même si je regrette vraiment toutes ces fautes d'orthographe .. Il faut vraiment que je pense à me relire c'est pas possible !
il y a 6 ans

Merci pour vos explications.Les fautes d'orthographe sont aussi des motifs de fessée!
il y a 6 ans

Bonjour,

Le "comment en est-on arrivé là" est à mon sens mal-à-propos car on pourrait presque le comparer à une descente aux enfers ;) 8-) :lol: Mais c'est intéressant de nous lire car nos chemins ne sont jamais les mêmes.

Perso mon attrait pour toutes les taquineries érotiques (attaches, yeux bandés, fessées jeux) m'ont très vite attirées mais dans mes années 23/25 ans (j'ai connu des filles tard !), je n'ai pas osé les mettre en pratique (j'avais déjà bien suffisamment de mal comme c'a...), peut-être aurai-je dû ?

Ensuite il y a eu une femme, anglaise, rencontrée à la faveur de vacances estivales et avec qui j'ai eu des relations taquines avec une réciprocité absolue qu'il m'arrive de regretter. A l'époque 88/93 le bdsm m'était inconnu...

Elle était extrêmement joueuse, avide d'apprendre, de s'amuser au lit, de vivre à nouveau, bref de se refaire une santé après des années passées aux côtés d'un homme qui la privait de bien trop de chose. Juste pour l'exemple la première fois que je l'ai caressé avec ma bouche elle m'a demandé pourquoi et s'est écroulée en sanglots de maintes années de frustration.
Bon après ma petite gorette adorable s'est rattrapée (même un peu trop ! ;) Elle n'aimait pas que je l'appelle comme cela, précise et à l'esprit vif elle m'avait demandé l'exacte définition et avait elle-même vérifié... Entre elle et moi tout était comme cela, d'un esprit fort et ne se voulant absolument pas soumise, tout ce que j'expérimentais sur elle, elle le faisait aussi sur moi...
Et c'est ce qui me fait dire aujourd'hui qu'échanger les rôles est quelque chose de vraiment enrichissant, même si c'est mal vu ou perçu comme une faiblesse par les purs et durs du bdsm moderne.

Bref presque 5 années à découvrir, jouer, prendre du plaisir m'ont fait oublier les inconvénients du temps pourris 5 jours sur 6, la vase de Weston super mar et les trajets pénibles : Europe air, Gatwick + 2h de car jusqu'à Bristol ou Eurolines porte de la Vilette/Bristol, voyages de nuit, tous les 15/20 jours... 5 années pour moi les plus formidables de ma vie (excepté celles du plaisir ensuite d'être papa), 5 années à jouer sans connaître le nom savant de ce que nous faisions.

On avait pas de fric à mettre dans des tas d'accessoires, donc on avait juste le mini acheté en sex shop, qualité très moyenne, on était donc inventif. Moi par jeu autant que pour essayer de la soumettre et elle par défis de me résister autant que me prouver que si j'endurais elle le pouvait aussi, nous avons pratiqué : fessées, pinces, cordes, cire, martinet et surtout domination cérébrale : moi la forçant à faire des trucs qui lui paraissaient impensable comme entrer dans un sex-shop ou de sortir en jupe et sans culotte et elle me forçant à jouer à un cousin british du scrabble de m.... auquel je n'ai jamais gagné 1 seule petite fois ! Et donc j'avais des gages...

Avec cette femme de 4 ans mon ainé, j'ai réellement découvert les joies du bdsm soft à but érotique au travers de tas de choses que nous nous inventions. Et dans ce domaine ce sont les années les plus riches de ma vie. Malheureusement cela commence à dater et c'a ne me rajeunit pas.

Après son exil outre atlantique que je n'ai pas suivi, il y a eu ma période "inscruste-un-max-partout-où-c'est-possible", j'ai surfé dans des soirées à Bordeaux, Lyon, Châlon sur Sâone, découvert un autre visage de Paris avec les toutes premières nuits fétichistes Démonia (30 ans !) sur une péniche, ensuite c'est devenu "la nuit élastique". Rencontre avec un couple également, plus âgés que moi, sa femme était une adorable soumise. Etant jeune et beau et donc désirable j'en profitais :lol:...

Une autre personne rencontrée ensuite, diverses fortunes...

Après est arrivée la période internet et tout à changer... Mon bdsm aussi ! J'ai perdu l'envie d'expérimenter, d'inventer, peut-être la retrouverai-je un jour ? Avec une partenaire ? je suis en train de me mettre en "diète" de numérique et surtout d'internet, dans le but rencontre du moins, c'a "blase" mon bdsm , c'est aussi et quand même beaucoup trop de temps perdu et je me suis aperçu que cela modifiait ma perception des rapports humains et cela me ferait presque oublier qu'on doit aimer et respecter la femme avant la soumise.
il y a 6 ans



Mais ... mais ... mais pourquoiiiiiii ? :lol:

Merci à tous pour vos "témoignages", extrêmement intéressant et enrichissant ! C'est fou comme de multiples chemins différents peuvent conduire à un univers commun !

Encore ! encore ! Mesdemoiselles (ca se dit plus ? je dis ce que je veux ! c'moi qui raconte 8-) ), Mesdames, Messieurs et autres (pas d'oubliés ni de jalousies :p ), à vos claviers !
il y a 6 ans

Pour moi, c'est arrivé presque ne même temps que de me masturber car, à la même époque, j'ai trouvé dans la table de nuit de mes parents une revue où les gens se plantaient des épingles dans les fesses pour jouir, je l'ai fait, c'était parti avec vite dilatation de l'anus, etc.. Une fois marié avec Marie, on a lentement évolué avec des spécificités, exhibition à tout va, y compris à poil en voiture, fessées, dilatation du cul, écrasement des seins, orties, travail de la bite et des couilles, etc.
Marie est maintenant malade et moi de plus en plus hard, y compris clouage de la peau des couilles et aiguilles dans les couilles, en attente de scrotal suspension.
il y a 4 ans

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