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Chapitre 30 : Conseils

C’était un des objets de la boîte de Ladyscar. Elle ne m’avait pas fait l’utiliser jusqu’à présent. Un des trois objets à insérer dans mon anus, avec le plug et le gode. J’avais vu sur Internet qu’on appelait cela, des boules de Geisha. De ma connaissance de leur fonctionnement, elles auraient pu être avantageusement utilisées mercredi dernier lorsque Nathalie m’avait fait marcher avec les orties.

Je ne les avais pas revues depuis que je les avais déballées. Elles avaient dû glisser sur la chaise. Cette seconde chaise du salon que je n’utilisais jamais ! Vendredi, quand j’avais rangé tous ces jouets dans la boîte, en y ajoutant les miens comme mes pinces, je ne les avais pas vues.

• Le hochet de mon petit neveu, tentai-je, reprenant l’objet de ses mains et le glissant dans le tiroir de la commode.

• Ce n’est pas un hochet, réagit-il.

• Alors tu t’es disputé avec Valérie ? Cherchai-je à changer de sujet, maladroitement.

• Ce n’est pas la taille de ton sexe, mais ce sont tes jouets sexuels, ta perversion. Tu l’utilises pour compenser ce que tu ne peux pas faire sans. Qu’as-tu fait à ma copine ?

• Je ne lui ai rien fait. Elle te l’aurait dit, alors calme-toi ! m’imposai-je alors qu’il se redressait brutalement. Comment t’expliquer ? Je crois que les femmes doivent décider au moins autant que les hommes, que leurs avis comptent au moins autant que les nôtres.

• C’est pour cela qu’elle veut que je te ressemble plus ?

• Oui, répondis-je dans un souffle victorieux d’avoir parallélisé une activité physique à un comportement moral avec lequel je pouvais m’exprimer.

Sébastien s’était rassis. Je m’assis en face de lui, non sans avoir vérifié au préalable que ma chaise était dégagée, désencombrée.

• Tu crois que je peux la reconquérir.

• Déjà ne parle-pas comme cela. Ce n’est pas une conquête, une victoire de ta part. Tu veux mon avis. Elle t’aime déjà comme tu es avec tous tes défauts. Imagine comment votre couple sera, lorsque tu seras plus en équilibre avec ses désirs.

• Merci, me dit-il, en se levant et en partant.

Il ne pourrait pas à entendre plus ce soir, dans son état. La semaine commençait bien. Nous n’étions que dimanche soir.

Le lendemain, en cours, ni Nathalie, ni Valérie ne cherchèrent à prendre contact avec moi. En revanche ce fut Sébastien qui m’aborda. Cela faisait une semaine que je portais la cage et à part les toilettes et la douche, j’oubliai de plus en plus souvent que je la portais. Les interactions avec les gens ne me gênaient plus et je ne cherchais plus à les éviter. Même au bowling, je m’en étais presque aussi bien tiré. Il fallait juste me méfier de ne pas bander.

Au bout d’une semaine cela me manquait. Je ferai ce weekend tout ce qu’elle me demandera et j’attendrais qu’elle me l’enlève pour lui avouer que cela va trop loin pour moi. Je pensais aussi lui parler de mon voisin dont l’ultimatum se terminerait peu après. Je ne m’intéressais pas à ce que Sébastien me racontait, jusqu’à ce qu’il parle de moi.

• Alors, elle m’a demandé de te convaincre.

• Pardon ! Excuse-moi ! J’ai lâché ce que tu m’expliquais.

• Valérie m’a dit que son désir était de faire un plan à trois.

• Avec deux filles ?

• Non, farceur ! C’est son fantasme à elle. Tu m’as demandé de l’écouter. Elle veut faire un plan à trois, avec toi en plus.

• Tu lui as dit oui ?

• Ben oui ! Elle m’a dit qu’on pourrait en faire un autre avec deux filles plu tard. Je n’allai pas dire non. Elle doit nous préparer un scénario.

Je regrettais maintenant de ne pas avoir suivi toute son histoire.

• Valérie m’a dit que tu avais un grand weekend qui arrivait, mais qu’on pouvait organiser cela la semaine avant noël. Il faut juste que je te convinsse. Tu es d’accord.

• Je ne suis pas contre le principe, mentis-je, mais Valérie a raison. J’ai un poids à me libérer ce weekend et elle est plus confiante que moi que je vais y arriver. Réponds-lui que je suis d’accord, si le problème qui me pèse déjà depuis une semaine disparait.

• Tu parles de ta cage ? Elle a dit que ce n’était pas grave. Cela fera partie du scénario.

• Elle t’en a parlé ?

• Oui. J’ai parlé de ton hochet. Elle a rigolé et m’a tout raconté. Des boules de Geisha. Ça va ! Je ne te savais pas si… enfin tu comprends. J’ai vu la vidéo de votre séance de mardi. C’était chouette. Qu’est-ce qui t’embête avec ce plan à trois ?

Outre le fait que je ne voulais pas que d’autres hommes participent : les fantasmes que j’avais eu hier, que j’avais peur, qu’à la demande de Valérie, nous devions faire des trucs ensemble, ou que j’y prenne du plaisir ?

• Je comptais qu’on m’enlèverait d’abord cette cage, ce weekend, et définitivement.

• Peut-être que Valérie n’en sait rien, c’est ta maitresse qui organise tout ça.

• Nathalie et Valérie savent parfaitement ce qui doit m’arriver. Elles sont de connivences avec Ladyscar. Je devrais en porter une plus petite, plus discrète.

• Plus douloureuse ?

• Probablement.

• J’ai un ami serrurier. Si un jour tu en as marre, tu me le dis.

• Sébastien. Je peux te poser une question ?

• Oui.

• Pourquoi es-tu aussi aimable avec moi ?

• Nous avons beaucoup discuté avec Valérie. J’ai suivi tes conseils. Je crois que sans cela, elle m’aurait plaqué. Elle était venue me voir pour cela.

• Tu as réussi à la faire changer d’avis. C’est le plus important.

• J’ai fait des compromis, dit-il tristement.

• Ce n’est pas une bonne chose ?

Sébastien hésitait à m’en parler.

• Après le plan à trois avec les deux filles, je devrais porter une cage, comme toi.