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Ce récit est la suite de : Premières expériences et engrenages : Chapitre 33 Weekend d'initiation
il y a 1 an
Le début de cette saga est ICI Chapitre 34 : Ladyscar
La voix, même si le contexte était différent, était reconnaissable. C’était celle de ma professeure de mathématique. Tout me revenait maintenant. C’est elle qui m’avait fait monter sur l’estrade. Elle avait vu la réaction de Nathalie à mon état. C’était aussi elle qui m’avait incité, jeudi dernier, à passer à l’infirmerie, et m’évita les douches.
Bien sûr ! Elle m’avait reconnu sur la webcam. Il ne lui était pas difficile de trouver mon adresse, celle de mes parents et de mes professeurs. Dire qu’elle m’avait menacé de s’envoyer mes photos. Les téléphones portables de Nathalie et Valérie, n’étaient plus un mystère non plus.
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Vous pouvez m’enlever la cagoule. Je vous ai reconnue, lui dis-je finalement.
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Je m’en doutais. Je te trouvais bien tendu depuis que je t’ai parlé. Alors, qu’en penses-tu ?
Je ne comprenais pas sa question avant de regarder la scène de son point de vue.
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Cela ne change rien. Cela a toujours été vous, Ladyscar. Le fait que vous soyez ou non ma professeure de math n’est qu’une façade. Vous me faites au contraire beaucoup d’honneur à vous dévoiler. Même si je suis majeur, vous devez avoir un code d’éthique pour enseigner dans cette école privée. Si cela s’apprend, je doute que vous le puissiez encore.
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C’est vrai. C’est pour cela que j’ai tergiversé longtemps avant de me décider. Il y a encore quelques jours, j’envisageai de mettre un bâillon devant ma bouche et de ne pas t’enlever ta cagoule du weekend.
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Comment procéderez-vous avec Nathalie et Valérie ? Vous les avez invitées samedi et dimanche après-midi.
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Ainsi elles t’en ont parlé ! Non, ce sera une autre dominatrice à qui je t’aurai confié. Elle se fera passer pour moi. Ce sera notre petit secret, dit-elle en m’embrassant sur la bouche.
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Ma cagoule ? redemandai-je, tandis que ce baiser, sachant que c’était ma prof revêtait un caractère presque incestueux.
Cela me dérangeait moins d’être son esclave, son soumis, que d’avoir une relation plus sexuelle avec elle. C’était une sensation étrange. J’espérai qu’elle me passerait.
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Tu es bien pressé. Nous allons beaucoup jouer ce weekend, tu auras largement le temps de me regarder, tellement de temps que tu finiras par ne plus le vouloir. Je te ferai tant découvrir. Le monde du BDSM est large et variée. Nous n’en ferons pas le tour en un weekend, mais tu découvriras ce qui te plais et ce que tu ne supportes pas. Tu trouveras plus facilement ta voie.
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Ce que je n’aime pas…. Je pourrai dire non.
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Non. Pas ce weekend. C’est une initiation. Tu goûteras à tout, ajouta-t-elle, reprenant une métaphore entendue la semaine dernière. Ce que tu aimes, ce que tu fantasmes seulement et n’oserait me le répéter, mais aussi ce qui te dégoûte, te répugne, te fais honte. En fait tu échapperas juste à ta phobie de l’étouffement.
Je pensais à ces images homosexuelles qui revenaient en moi. Avait-elle prévu cela aussi ? Non, elle n’avait parlé que de dominatrice. La peur et l’excitation se mélangeaient en moi. Elle avait encore raison. Faites-moi tout découvrir, je trierai après, pensai-je, me rappelant une phrase similaire, célèbre, mais apocryphe de la guerre contre les cathares.
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Si j’ai d’autres phobies ? m’inquiétai-je soudain.
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Je saurai les distinguer de tes répugnances. Tu as des aprioris liés à la moralité judéo-chrétienne. Ce n’est pas grave. Cela se soigne, ajouta-t-elle en plaisantant. Ce que je peux te promettre est que tu seras en sécurité avec moi et que tu ne garderas pas de traces définitives…, sauf si tu deviens méchant.
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Méchant ?
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Un jour, un de mes soumis m’a frappée. Depuis il garde un tatouage en bas du dos, s’il ne se l’est pas fait enlever.
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Il représente quoi ?
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C’est juste un texte « préservatif… entrer sans frapper » avec une flèche pointée vers son anus.
Je pouffai de rire, malgré moi, sans pitié pour le malheureux à qui elle avait fait cela.
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J’ai frappé Lydia hier ! me rappelai-je soudain.
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Je sais. C’était la panique, la phobie. Lui, c’était différent, il voulait le contrôle.
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Il était sadique ? C’était un maitre ?
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Non. Un masochiste comme toi, mais qui voulait contrôler sa douleur, ordonner à sa maitresse ce qu’il fallait faire et ne pas faire.
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Je ne comprends pas, maitresse.
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Tu apprendras. Tu es encore bien jeune. Le monde du BDSM est plutôt un monde mature. Les jeunes comme toi cherchent souvent à jouer un peu, comme un loisir, une découverte, pas comme un chemin de foi, une philosophie. Vous cherchez à garder un peu de recul, de protection. Vous papillonnez sur les sites, et dès que cela vous dépasse vous vous en retirez, comme si vous entriez en cure d’une addiction que vous ne souhaitez plus. Puis, la honte passée, vous y revenez.
Elle commença à caresser mon corps avec douceur, n’oubliant aucun centimètre carré de ma peau. Je me trémoussai, le besoin de me soulager s’amplifiant.
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Tu serais encore sur tes sites, si je n’avais pas eu l’idée de cette fausse clé. Tu sais que cela m’a pris près de deux semaines pour te tendre ce piège. Je voulais au début juste t’offrir la cage, mais tu l’aurais probablement testée. En la mélangeant avec une vingtaine d’autres objets et en ne l’utilisant qu’en fin de séance, alors que tu n’avais plus les capacités de réfléchir, j’espérai bien que cela marcherait.
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Sans cela, je serais encore devant mon ordinateur, dis-je avec un ton sans émotion, positive ou négative, juste un fait que je corroborai.
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J’ai dépensé un mois de salaire pour t’attraper.
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J’en suis honoré. Je ne sais pas comment vous rembourser.
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Ce soir je t’emmène chez une amie. C’est elle qui se fera passer pour moi avec tes copines de classes. Nathalie soupçonne déjà que c’est moi Ladyscar.
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Comment le pourrait-elle ?
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Ma cicatrice, me répondit-elle.
Je me la rappelais maintenant. Une longue cicatrice, dont elle m’apprit avoir eu dans un accident de moto, descendait le long de sa jambe droite. Je n’avais pas fait le rapport avec le nom anglais. J’avais à cette époque, un niveau vraiment faible dans cette matière.
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C’est pour cela qu’elles ne sont invitées qu’une partie du temps ?
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Que t’ont-elles dit d’autres ? me demanda-t-elle sans répondre à ma question.
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Que ce sera dur et humiliant, que ce soir ne sera pas le pire, et elles m’ont souhaité bonne chance.
Je l’entendis ricaner.
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Cela ne t’a pas découragé.
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Non. Cela m’a motivé, exagérai-je. Je ne comprends toujours pas comment vous rembourser, lui rappelai-je alors que la discussion s’en éloignait.
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Tu comprendras ce soir quand tu verras les autres soumis.
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Je suis une proie de choix ? demandai-je, comprenant que nous ne serons pas seul ce soir.
J’aurai tant voulu partager cette première soirée en tête à tête.
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Exactement. Tu es jeune, puceau, tu ne connais pas encore ce monde et ta naïveté est une fraicheur pour moi, pour nous. Avoir les clés de la cage de chasteté d’un puceau, c’est estimable.
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Maitresse. Vous savez que je ne veux pas de cage, pas de soumission à plein temps et sûrement pas d’une bonne partie de ce que je vais vivre ce soir.
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C’est possible, mais pas si probable. Tu ne peux pas dire tant que tu n’as pas essayé, me rabâcha-t-elle encore une fois. Cette cage, elle te sert, elle me sert juste à te pousser à goûter. Tu n’en auras pas besoin très longtemps, sauf si tu désires finalement la garder.
Je n’aimerai pas mourir. Et je n’avais pas besoin d’essayer pour en être convaincu. Je savais que son raisonnement ne se tenait pas. Mais le moment de partage, que j’avais dans mon appartement avec elle, ne méritait pas que j’use de ma dialectique.
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Vous oubliez que votre chantage ne tient plus. Vous m’avez avoué votre identité…, laissai-je ma menace en l’air.
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Je n’aimais pas te faire chanter. Sauf si c’est ton fantasme, ce n’est pas cela le monde du BDSM. Mais cela ne change pas grand-chose. Tu risques autant. C’est moi qui aie décidé de te montrer qui je suis. C’est donc moi qui garde le contrôle de notre relation.
Je ne comprenais pas cette histoire de contrôle. L’instant et la situation ne me le permettait pas. Là, nu, attaché, encagé, je ne voulais pas lui résister ou, dans toutes les options, je voulais y échouer.
Elle posa une sorte de manteau sur mes épaules. Une ceinture qu’elle noua à ma taille servit à le refermer, mes bras étant toujours attachés dans mon dos. Je n’eus le droit à aucun autre vêtement et c’est, pieds nus, qu’elle m’entraina dehors. Elle referma à clé la porte d’un appartement que je ne reverrai pas pendant deux jours. Elle m’attrapa le bras à travers le manteau et d’une poigne ferme me guida sur le trottoir, dans la rue, à la vue de tous.
Je sentais d’abord les gravillons qui me martyrisaient la plante des pieds. Le froid qui s’engouffrait sous ce manteau qui n’arrivait qu’à mi-cuisse, renforçait mon envie plus que pressante. Elle devait le soupçonner, je ne voyais donc aucune raison de le lui avouer. Les boules de Geisha et les pinces sur les tétons firent leur effet, renforçant un plaisir que je devais néanmoins contenir.
Dans quoi m’étais-je à nouveau laissé entraîner ? Une fois encore des larmes me coulaient des yeux, absorbées pas la cagoule, mais elles étaient de bonheur, tandis que je marchais vers l’inconnu.
Bravo moijrin, qui avait deviné | |
Au moins maintenant les choses ont le mérite d'être claires. Ce qui ne les simplifie pas pour autant. |
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